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Par Pestoune le 25 Mars 2015 à 20:44
Déjà bien jeune, je voulais être heureux
Je voulais dans la vie me sentir mieux
Je cherchais le bonheur, tout autour de moi
Je ne semblais pas être fait pour cela
Heureux, je voulais le sentir dans ma peau
Mais la vie ne m’offrait qu’un placébo
Je devrais peut-être visiter d’autres pays
Ou faire comme d’autres, changer de nid
Mais un matin pourtant, j’avais compris
Je pouvais moi aussi, être heureux dans la vie
Et devant mon miroir, je m’étais bien regardé
Et mes yeux, mes cheveux, je les avais aimés
Je me suis dit qu’avec cette tête que j’avais
Si je le voulais vraiment, je réussirais
Je suis donc devenu, en très peu de temps
Celui que j’aimais, de qui j’étais content
Il y aurait en moi, beaucoup plus de bonheur
La vie maintenant, avait une belle saveur
Quand je regardais les autres dans leurs yeux
Heureux, je ne voulais plus faire comme eux
Eux qui s’attachaient juste au regard des autres
Quand moi la vie, c’était un grand champ de roses
Claude Marcel Breault
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Par Pestoune le 20 Mars 2015 à 21:44
Ouvrant leur cœur à deux battants
Leurs yeux découpent des fenêtres
Dans de grands mouchoirs de ciel blanc
Les petits enfants
Pour eux, c’est bien plus important
D’être vivants que de paraître
Leurs mains s’ouvrent à deux battants
Les petits enfants
Portant l’avenir dans leurs mains
Comme un maigre morceau d’argile
Ils vont au grand bal des mendiants
Les petits enfants
L’éternité goûte à leur pain
Ils boivent un vent frais d’Evangile
Ils vont parler avec le vent
Les petits enfants
Jean Debruynne
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Par Pestoune le 11 Mars 2015 à 22:08
Qu'un chat qui dort est joli,
il dort avec des pattes et un poids,
il dort avec ses ongles cruels,
et avec son sang sanguinaire,
il dort avec toutes les bagues
qui comme des cercles brûlés
construisirent la géologie
d'une queue couleur de sable.
Je voudrais dormir comme un chat
avec tous les poils du temps,
avec la langue du silex,
avec le sexe sec du feu
et après n'voir parlé à personne,
m'étendre sur tout le monde,
sur les tuiles et la terre
tendu intensément
à chasser les rats du rêve
Pablo Neruda
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Par Pestoune le 2 Mars 2015 à 22:27
Les vrais amis sont parfois grincheux
Mais ne se disent jamais adieu
Malgré les tensions, ce qu'ils ont connus
Leur amitié reprend toujours le dessus
Un bon ami, est la sureté de nos secrets
Plus il est ancien d'ailleurs, meilleur il est
C'est aussi, la joie de nous dire à demain
J'y serai toujours quand tu auras besoin
L'ami vrai sait tout de nous, il devine tout
Dans nos malheurs il se tiendra debout
Il dira ce qu'il pense, ou ce qu'il ressent
Sachant que vous, vous en feriez autant
Au fond, il est un autre nous-mêmes
Ou deux têtes, réunies dans la même
L'amitié, c'est un sentiment bien profond
Un sentiment réciproque, d'affection
Le monde entendra ce que tu as dit
Le simple ami écoutera ce que tu dis
Alors que l'ami vrai, ne parlera pas
Mais découvrira, ce que tu ne dis pas
Claude Marcel Breault
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Par Pestoune le 7 Février 2015 à 22:44
J’ai ancré l’espérance
Aux racines de la vie
Face aux ténèbres
J’ai dressé des clartés
Planté des flambeaux
A la lisière des nuits
Des clartés qui persistent
Des flambeaux qui se glissent
Entre ombres et barbaries
Des clartés qui renaissent
Des flambeaux qui se dressent
Sans jamais dépérir
J’enracine l’espérance
Dans le terreau du cœur
J’adopte toute l’espérance
En son esprit frondeur.
Andrée Chedid, Une salve d’avenir. L’espoir, anthologie poétique, éd.Gallimard 2004
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