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    Déjà bien jeune, je voulais être heureux

    Je voulais dans la vie me sentir mieux

    Je cherchais le bonheur, tout autour de moi

    Je ne semblais pas être fait pour cela

     

    Heureux, je voulais le sentir dans ma peau

    Mais la vie ne m’offrait qu’un placébo

    Je devrais peut-être visiter d’autres pays

    Ou faire comme d’autres, changer de nid

     

    Mais un matin pourtant, j’avais compris

    Je pouvais moi aussi, être heureux dans la vie

    Et devant mon miroir, je m’étais bien regardé

    Et mes yeux, mes cheveux, je les avais aimés

     

    Je me suis dit qu’avec cette tête que j’avais

    Si je le voulais vraiment, je réussirais

    Je suis donc devenu, en très peu de temps

    Celui que j’aimais, de qui j’étais content

     

    Il y aurait en moi, beaucoup plus de bonheur

    La vie maintenant, avait une belle saveur

    Quand je regardais les autres dans leurs yeux

    Heureux, je ne voulais plus faire comme eux

     

    Eux qui s’attachaient juste au regard des autres

    Quand moi la vie, c’était un grand champ de roses

     

    Claude Marcel Breault

     

    soleil
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  • mort de rire
     
     

     

    Ouvrant leur cœur à deux battants

    Leurs yeux découpent des fenêtres

    Dans de grands mouchoirs de ciel blanc

    Les petits enfants

     

    Pour eux, c’est bien plus important

    D’être vivants que de paraître

    Leurs mains s’ouvrent  à deux battants

    Les petits enfants

     

    Portant l’avenir dans leurs mains

    Comme un maigre morceau d’argile

    Ils vont au grand bal des mendiants

    Les petits enfants

     

    L’éternité goûte à leur pain

    Ils boivent un vent frais d’Evangile

    Ils vont parler avec le vent

    Les petits enfants

     

                                                                  Jean Debruynne

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  • 004

     

     

    Qu'un chat qui dort est joli,

    il dort avec des pattes et un poids,

    il dort avec ses ongles cruels,

    et avec son sang sanguinaire,

    il dort avec toutes les bagues

    qui comme des cercles brûlés

    construisirent la géologie

    d'une queue couleur de sable.

     

    Je voudrais dormir comme un chat

    avec tous les poils du temps,

    avec la langue du silex,

    avec le sexe sec du feu

    et après n'voir parlé à personne,

    m'étendre sur tout le monde,

    sur les tuiles et la terre

    tendu intensément

    à chasser les rats du rêve

     

                                                             Pablo Neruda

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    Les vrais amis sont parfois grincheux

    Mais ne se disent jamais adieu

    Malgré les tensions, ce qu'ils ont connus

    Leur amitié reprend toujours le dessus

     

    Un bon ami, est la sureté de nos secrets

    Plus il est ancien d'ailleurs, meilleur il est

    C'est aussi, la joie de nous dire à demain

    J'y serai toujours quand tu auras besoin

     

    L'ami vrai sait tout de nous, il devine tout

    Dans nos malheurs il se tiendra debout

    Il dira ce qu'il pense, ou ce qu'il ressent

    Sachant que vous, vous en feriez autant

     

    Au fond, il est un autre nous-mêmes

    Ou deux têtes, réunies dans la même

    L'amitié, c'est un sentiment bien profond

    Un sentiment réciproque, d'affection

     

    Le monde entendra ce que tu as dit

    Le simple ami écoutera ce que tu dis

    Alors que l'ami vrai, ne parlera pas

    Mais découvrira, ce que tu ne dis pas

     

    Claude Marcel Breault

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  • pleine lune Maison

     

     

    J’ai ancré l’espérance

    Aux racines de la vie

    Face aux ténèbres

     

    J’ai dressé des clartés

    Planté des flambeaux

    A la lisière des nuits

     

    Des clartés qui persistent

    Des flambeaux qui se glissent

    Entre ombres et barbaries

     

    Des clartés qui renaissent

    Des flambeaux qui se dressent

    Sans jamais dépérir

     

    J’enracine l’espérance

    Dans le terreau du cœur

    J’adopte toute l’espérance

    En son esprit frondeur.

     

    Andrée Chedid, Une salve d’avenir. L’espoir, anthologie poétique, éd.Gallimard 2004

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