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Par Pestoune le 20 Mars 2015 à 21:44
Ouvrant leur cœur à deux battants
Leurs yeux découpent des fenêtres
Dans de grands mouchoirs de ciel blanc
Les petits enfants
Pour eux, c’est bien plus important
D’être vivants que de paraître
Leurs mains s’ouvrent à deux battants
Les petits enfants
Portant l’avenir dans leurs mains
Comme un maigre morceau d’argile
Ils vont au grand bal des mendiants
Les petits enfants
L’éternité goûte à leur pain
Ils boivent un vent frais d’Evangile
Ils vont parler avec le vent
Les petits enfants
Jean Debruynne
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Par Pestoune le 11 Mars 2015 à 22:08
Qu'un chat qui dort est joli,
il dort avec des pattes et un poids,
il dort avec ses ongles cruels,
et avec son sang sanguinaire,
il dort avec toutes les bagues
qui comme des cercles brûlés
construisirent la géologie
d'une queue couleur de sable.
Je voudrais dormir comme un chat
avec tous les poils du temps,
avec la langue du silex,
avec le sexe sec du feu
et après n'voir parlé à personne,
m'étendre sur tout le monde,
sur les tuiles et la terre
tendu intensément
à chasser les rats du rêve
Pablo Neruda
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Par Pestoune le 2 Mars 2015 à 22:27
Les vrais amis sont parfois grincheux
Mais ne se disent jamais adieu
Malgré les tensions, ce qu'ils ont connus
Leur amitié reprend toujours le dessus
Un bon ami, est la sureté de nos secrets
Plus il est ancien d'ailleurs, meilleur il est
C'est aussi, la joie de nous dire à demain
J'y serai toujours quand tu auras besoin
L'ami vrai sait tout de nous, il devine tout
Dans nos malheurs il se tiendra debout
Il dira ce qu'il pense, ou ce qu'il ressent
Sachant que vous, vous en feriez autant
Au fond, il est un autre nous-mêmes
Ou deux têtes, réunies dans la même
L'amitié, c'est un sentiment bien profond
Un sentiment réciproque, d'affection
Le monde entendra ce que tu as dit
Le simple ami écoutera ce que tu dis
Alors que l'ami vrai, ne parlera pas
Mais découvrira, ce que tu ne dis pas
Claude Marcel Breault
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Par Pestoune le 7 Février 2015 à 22:44
J’ai ancré l’espérance
Aux racines de la vie
Face aux ténèbres
J’ai dressé des clartés
Planté des flambeaux
A la lisière des nuits
Des clartés qui persistent
Des flambeaux qui se glissent
Entre ombres et barbaries
Des clartés qui renaissent
Des flambeaux qui se dressent
Sans jamais dépérir
J’enracine l’espérance
Dans le terreau du cœur
J’adopte toute l’espérance
En son esprit frondeur.
Andrée Chedid, Une salve d’avenir. L’espoir, anthologie poétique, éd.Gallimard 2004
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Par Pestoune le 27 Janvier 2015 à 22:13
Flocon
Venant de Norvège
Un flocon de neige
Qui volait au vent
S’en allait rêvant.
Voyant une fille
D’allure gentille
Par le Nord giflée
Bien emmitouflée
D’un bonnet de laine
Il se dit : "Ma veine !
De la bonne aubaine
Si je profitais pour me camoufler
Et me réchauffer.
J’attendrai demain
Pour continuer tout ce long chemin."
Il n’eut pas de peine
A mettre le nez
Dessous le bonnet
Mais sa longue route
Soudain s’arrêta :
Une frêle goutte
Fut le résultat.
Ceux qui se figurent
Pouvoir ignorer
Tout de leur nature
N’ont plus qu’à pleurer.de Louis Delorme
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