• C'était tout là-bas, dans les steppes glacées qui n'avaient pas encore de noms mais que l'on appellerait un jour la RUSSIE. Un petit roitelet d'un peuple nomade vit une nuit une grande et très belle étoile briller dans le ciel et demanda au shaman de son peuple ce que cela signifiait ? Après quelques nuits d'étude du ciel et de réflexion, le Shaman lui dit que l'étoile annonçait un évènement sans pareille : la naissance d'un Enfant-Dieu, venu pour établir la paix entre les hommes.


    Grigor, le roitelet, décida aussitôt de suivre l'étoile pour aller chercher l'enseignement de l'Enfant-Dieu. Son peuple était pauvre, mais il lui fournit quand même un peu d'or et un énorme traineau rempli des plus belles peaux d'ours et de renard argentés chassés dans la steppe, leur seule richesse...


    Grigor marcha, marcha, longtemps, les yeux fixés sur l'étoile. Quand son unique cheval mourut d'épuisement, ce fut lui qui s'attela au traineau et le tira. Longtemps...si longtemps...


    Un jour, il trouva un campement dévasté par une tempête de neige et toute une famille mourant de froid car le vent avait emporté toutes leurs affaires. " L'Enfant-Dieu ne m'en voudra certes pas d'aider ces malheureux !" pensa-t-il...et il leur distribua une partie des peaux d'ours et de renard pour qu'ils aient à nouveau bien chaud.


    Mais les malheureux était si nombreux sur sa route et lui si généreux que, quand il arriva enfin dans ses régions plus chaudes, le traineau était vide. Il ne lui restait plus que ses vêtements et la bourse d'or destinée à l'Enfant-Dieu.

     

    En marchant dans les sables, il rencontra trois personnages qui suivaient le même but que lui. Ils dirent s'appeler Melchior, Gaspard et Balthazar. Chacun était roi dans son pays et aussi astronomes. Ils allaient adorer l'Enfant-dieu et leurs serviteurs portaient les présents qu'ils apportaient. Mais quand Grigor voulut faire route avec eux, ils refusèrent en se moquant cruellement de lui.
    Qu'avaient-ils donc à faire de ce sauvage pouilleux et sans richesse ? L' Enfant était pour des Rois comme eux, pas pour un simple manant fut-il chef de clan ! Sans un regard de plus, ils montèrent sur leurs chameaux et s'éloignèrent très vite.


    Grigor continua seul, pas découragé mais conscient que les années passaient et que l'enfant avait déjà au moins 3 ans...


    Il arriva devant ce qu'il n'avait jamais vu...LA MER...Et l'étoile était là, éclairant un endroit précis au delà de l'eau. Mais elle brillait déjà moins et il comprit qu'elle finirait par s'éteindre. La mort dans l'âme, il puisa dans sa réserve d'or pour persuader le capitaine d'un bateau de le faire traverser. L'homme était un rapace. Ayant vu l'or, il demanda le double d'un prix normal et la pauvre bourse se vida vite.


    Enfin, Grigor mit le pied sur la terre de Palestine, à Césarée. Des voyageurs lui confirmèrent que l'on avait vu, longtemps avant lui, passer les trois Rois-Mages étrangers qui s'étaient dirigés vers Jérusalem.
    Il devait donc aller dans la capitale des Juifs...


    Mais comme il marchait dans Césarée, cherchant une caravane qui l'accepterait, il fut témoins d'une scène déchirante : un petit commerçant était mort sans acquitter les impôts qu'il devait à Rome. Et comme sa veuve n'avait plus un sou, les légionnaires avaient chargé son fils unique de chaînes pour l'emmener aux galères où il ramerait sans fin, jusqu'à ce que la dette soit payée...la mère hurlait de désespoir. Son fils n'avait que quatorze ans et n'y survivrait pas !


    Devant le frêle enfant que l'on emmenait, Grigor n'y résista pas. Il courut voir le centurion et lui proposa de prendre la place du gamin. " Vous y gagnerez, lui dit-il. L'enfant et si frêle et moi, je suis fort !"
    Le centurion accepta, l'enfant fut libéré et Grigor chargé de chaînes, prit le chemin des galères. En perdant sa liberté, il n'emporta pour tout réconfort que les larmes pleines de reconnaissance de la mère et l'enfant.


    Il rama pendant presque trente ans...Puis un jour, devenu trop vieux, on lui retira ses chaînes et il fut jeté sur le sable, à demi nu ; . Jérusalem n'était pas loin, un groupe de pèlerins qui y montait le prit avec eux..
    La ville était en effervescence. C'était la veille de la Pâques et l'on venait d'exécuter deux bandits et un agitateur qui se disait Roi des Juifs ! Près d'une fontaine, Grigor vit un homme en larme. Malgré le temps passé et la barbe devenue blanche, il reconnut Balthazar et celui-ci se souvint de lui :
    " Ne regrette pas de n'avoir pas vu l'Enfant-Dieu, c'était un imposteur ! Il n'a pas tenu ses promesses ! Va, va, la haut, sur le Golgotha. La plus grande croix, c'est lui !"


    Réunissant ses dernières forces, Grigor monta la colline et fendit la foule pour arriver au pied des croix...
    Le ciel devenait noir, menaçant...
    Grigor regarda le corps tordu de douleur sur la croix et se mit à pleurer.
    Jésus ouvrit alors les yeux et lui demanda pourquoi il pleurait ?


    " Seigneur, dit Grigor, je me suis mis en route voici maintenant trente-trois ans, pour venir honorer ta naissance. Je t'amenais les pauvres richesses se mon peuple et..."


    " Je sais tout ce que tu as fait, Grigor. Tu es un Juste parmi les justes et le bien que tu as fait ne s'effacera jamais."


    " Seigneur, je suis là, presque nu, je n'ai plus rien à t'offrir, sauf...acceptes-tu les âmes ?"


    " Grigor, en vérité je te le dis, avant ce soir, tu seras en Paradis avec moi ! Viens, mon petit frère !"


    A ce moment, le crucifié rendit l'âme et le ciel se déchaîna; La terre trembla pendant que des torrents d'eau dispersaient les spectateurs terrifiés.


    Les soldats Romains qui gardaient le site virent un homme qui demeurait étendu au pied de la croix et allèrent voir. Grigor était mort, mais son visage resplendissait d'un tel bonheur que les soldats en furent frappés de stupeur.
    En lui offrant son âme, Grigor avait enfin rejoint l'Enfant-Dieu qu'il avait tant cherché...

     

    Auteur inconnu 

     

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  • Slam de la résurrection | Pâques

     

    La résurrection n'est pas juste une fête ou l'occasion d'un jour férié : c'est une victoire de la vie sur la mort, de l'amour sur la haine, de la foi sur le doute.

    Pourtant la Résurrection ne prend pas de raccourci.
    Ce slam, c'est la voix de celui qui cherche, qui passe par les ténèbres pour trouver la lumière, qui sème ses questions et ses doutes et moissonne la paix et la lumière.

    Enregistré il y a 3 ans, ce slam a été écrit et réalisé par des jeunes proche de Chemin Neuf Jeunes. Merci à eux !

     

    https://www.youtube.com/watch?v=UeUSPfDtNdY

     

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  • Jésus contre le christianisme #02

     

     

    La France n'a jamais été chrétienne. Si l'on parle d'une manière d'être et de vivre, qui soit la mise en pratique collective de la parole d'un certain Jésus, né à Nazareth, la France n'a pas été plus chrétienne que le christianisme n'a existé. Le christianisme est un mot. Un mot qui recouvre un très vilain récit.

    Celui du détournement de la parole émancipatrice, révolutionnaire, d'un homme ou d'un dieu, afin de la faire servir à une mission exactement contraire, la reconduction de la domination impériale la plus exclusive jusque dans l'intimité des cœurs et le secret des âmes, l'Église.

    L'Église chrétienne ment, l'Église chrétienne est romaine. Et pourtant... Et pourtant la parole de Jésus est également une porte vers autre chose, car l'être invisible auquel cette religion visible n'a cessé d'adresser ses prières était initialement celui qui possédait le fil d'Ariane, susceptible de nous guider hors du labyrinthe de la prison impériale.

    C'est à partir de Jésus que l'Empire, dans un premier temps, va commencer à se fissurer. Mais c'est aussi autour du culte du Christ que l'Empire va se reconstruire, de façon plus forte, plus intense, plus impitoyable encore. Le christianisme, le culte du Christ crucifié, a été la plus grande insulte faite à sa personne comme au contenu de sa parole.

    Si nous les confrontons, parole contre parole, Jésus et le christianisme ne sont pas contradictoires, ils sont incompatibles. C'est ce que nous allons essayer de faire aujourd'hui. L'histoire de Jésus et celle du christianisme sont inscrites si intimement dans le parcours de l'humanité depuis 2000 ans que l'histoire de France, fille aînée de l'Église, est incompréhensible si nous ne nous penchons pas sur cet abîme. 

     

    Une histoire qui remet bien des choses en question, ou plutôt qui donne des réponses à certains questionnements personnels. Pourtant une seule chose compte, la Parole, le message de Jésus. Puissions-nous trouver ce chemin d'humilité, de fraternité, d'amour sans condition. 

     

    https://www.youtube.com/watch?v=fg9KvtkCDnE

     

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  • Marie de Magdala - Hozana

     

    L’Évangile de Marie-Madeleine est le premier des quatre textes du codex de Berlin (Codex Berolinensis Gnosticus 8502), un papyrus contenant des textes chrétiens apocryphes écrits en copte, acquis au Caire en 1896 par le gouvernement allemand, et aujourd’hui conservé au Neues Museum de Berlin.

    Ce papyrus daterait du Vème siècle, mais la première rédaction aurait été faite en grec au cours du IIème siècle. Cette date a été déterminée après recoupement. En effet, d’autres fragments découverts au cours du XXème siècle reprennent le contenu du codex de Berlin :

    le papyrus Rylands 463, daté du IIIème siècle,
    la bibliothèque de Nag Hammadi, découverte en 1945 (son contenu ne reprend pas l’évangile de Marie-Madeleine, mais d’autres textes du Codex de Berlin),
    le papyrus d’Oxyrhynque 3225, daté du IIIème siècle.
    La découverte de ces documents permet d’affirmer que l’Évangile de Marie-Madeleine a subi plusieurs réécritures au cours de sa transmission.

    Voici le texte de l’Évangile de Marie-Madeleine, selon une traduction française du XIXème siècle et parfois éclairé d'une traduction plus récente du Pr Anne Pasquier (2007 - Université de Laval, Canada). Le texte est court, la vidéo ne dure qu'une douzaine de minutes

     

     

    https://www.youtube.com/watch?v=eiz_mKK6BOM

     

    L'Évangile de Marie (Espaces Libres - Spiritualités Vivantes) - 1

    J'ai lu la traduction commentée  de Jean-Yves Leloup, théologien et philosophe orthodoxe.  Les deux textes sont très proches.  C'est émouvant et j'ai aimé découvrir comment Marie-Madeleine était devenue proche et la confidente de Jésus Yeshoua. Une autre vision du Christ plus proche encore de nous.

    Dans cet évangile, le Sauveur transmet d'abord ouvertement son enseignement à ses disciples, puis il les quitte. Les disciples étant dans l'angoisse de la suite des événements, Marie-Madeleine se lève pour prendre la parole et les consoler. Elle leur fait part d'un enseignement secret qu'elle seule a reçu du Maître. Ceci provoque une réaction violente de Pierre, qui refuse de croire que le Sauveur ait pu transmettre un enseignement à une femme à l'insu de ses disciples. Est-ce là qu'a commencé l'exclusion des femmes ? 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  •  Ces six dieux sont totalement absurdes ! - YouTube

     

    "Si on vous dit : “religion”. Rassurez-moi : vous ne pensez pas tout de suite au dieu des prouts et des pets ! Vous imaginez plutôt des grands temples type églises ou mosquées, avec des cérémonies sérieuses, concentrées, et un rituel qui peut-être vous échappe un peu ?! Bref : vous avez une idée assez moderne et occidentale de la religion. Sauf qu’à travers l'Histoire, ça a parfois été très différent, voire… franchement marrant !"

     

    https://www.youtube.com/watch?v=5w8jXkAriBU

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