•  

    Lorsque j’ai feuilleté le livre de Zohra Guillaume, dès la 1ère page, ces quelques vers m’ont interpelée :

     

    Douce et violente France, avec tes cités multicolores. Citation en image

     

    Douce et violente France, avec tes cités multicolores.

    Tu es ouvert sur le monde d’aujourd’hui.

    Enfermée dans un pays ambigu, tu as peur de perdre ton âme.

    A l’aube du troisième millénaire, ouvre ton cœur !

    Reconnais la richesse de tes immigrations successives. Utopie

    Ou future réalité !

    Illusions dérisoires ou siècle des Lumières ressuscité !

    Toi seule peux le décider !

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  • Mal être   de Leïla Zhour

     

    C’est une si longue douleur ce mal d’être

    Un piétinement dans lequel je me tiens

    Immobile

     

    Une rage immense me fait des ailes de pierre

    Lourdes et dures

    Qui ne battent l’air sec que pour mesurer leur

    Emprisonnement

     

    Longue

    Longue douleur d’être

    Cette incomplétude sans mesure

    Où s’abîment et l’âme et le corps

     

    Des courbatures profondes sillonnent les instants,

    Les regards

    Je songe en langue de gouffre

    Jusqu’à être et l’abîme et la chute.

     

                          Leïla ZHOUR  Dans l’envers du silence Ed L’Ours Blanc.

     

    Mal être   de Leïla Zhour

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  •  

    Très haut amour, s’il se peut que je meure

    Sans avoir su d’où je vous possédais,

    En quel soleil était votre demeure

    En quel passé votre temps, en quelle heure

    Je vous aimais,   

     

    Très haut amour qui passez la mémoire,

    Feu sans foyer dont j’ai fait tout mon jour,

    En quel destin vous traciez mon histoire

    En quel sommeil se voyait votre gloire,

    O mon séjour…

        

    Quand je serai pour moi-même perdue

    Et divisée à l’abîme infini,

    Infiniment, quand je serai rompue,

    Quand le présent dont je suis revêtue

    Aura trahi,

     

    Par l’univers en mille corps brisée,

    De mille instants non rassemblés encor,

    De cendre aux cieux jusqu’au néant vannée,

    Vous referez pour une étrange année

    Un seul trésor  

     

    Vous referez mon nom et mon image

    De mille corps emportés par le jour,

    Vive unité sans nom et sans visage,

    Cœur de l’esprit, ô centre du mirage

    Très haut amour.     

     

    Ave - Catherine POZZI

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  •  

    Mon cartable a mille odeurs,

    Mon cartable sent la pomme,

    Le livre, l’encre, la gomme

    Et les crayons de couleurs.

     

    Mon cartable sent l’orange,

    Le bison et le nougat,

    Il sent tout ce que l’on mange

    Et ce qu’on ne mange pas.

     

    La figue et la mandarine,

    Le papier d’argent ou d’or,

    Et la coquille marine,

    Les bateaux sortant du port.

     

    Les cow-boys et les noisettes,

    La craie et le caramel,

    Les confettis de la fête,

    Les billes remplies de ciel.

     

    Les longs cheveux de ma mère

    Et les joues de mon papa,

    Les matins dans la lumière,

    La rose et le chocolat.

     

    Pierre GAMARRA

     

    Mon cartable de Pierre Gamarra

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    Toujours est difficile ce chemin jusqu’à la parole

    Du tourbillon de l’émotion naît le mot

    Puis il se heurte

    Ivre

    Au mur des solitudes

     

    Se dire les mots

    C’est se taire encore

    Un lent vacarme aux allures de séisme

     

    Ils restent

    Et leur austère vérité

    Joue comme reflets de lames

    Sous l’étoffe sans paix de mes yeux clos

     

    Silences, silences

    Si redoutables silences

     

    Je les implore et les écoute

    Mots et silences vivent sans moi

    Me roulent et me retournent

    Dans l’effrayant roulis de leurs clameurs

    Mais dire est l’introuvable porte

    Si lointaine

    Si haute

    Si close aussi

    Que le silence reste mon oraison

     

    Revenir au chemin

    Voie difficultueuse où je suis assaillie

    Mais sans défaite

     

    Aux lisières du murmure se trouve l’écume des houles tues

    Et je me rends à l’embarcadère

    Où gronde la parole

    Impossible douleur des mots

    En chemin vers l’orée de soi.

     

                                     Leïla Zhour – Dans l’envers du silence aux éditions l’Ours Blanc

     

    Oraison – Leïla Zhour

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