• Eric-Emmanuel SCHMITT – Lorsque j’étais une œuvre d’art

     

    Un jeune homme désespéré par sa banalité avec le sentiment d’être mal aimé veut se suicider. Au moment de se jeter du haut d’une falaise, un homme lui propose un délai de 24 h avant de commettre l’acte fatidique. 24 h au cours desquels l’homme un artiste très en vue, réussit à le convaincre de devenir une œuvre d’art. Pour cela il signe un acte de propriété où il concède à l’artiste l’entière propriété de son corps.

    Ainsi après quelques opérations, notre homme devient un objet artistique qui sera exposé partout dans le monde. Un être monstrueux mais fascinant qui portera dorénavant le nom de Adam bis.

    Mais lorsque l’amour frappera à sa porte, comment retrouver sa liberté alors qu’on a consciemment accepté de devenir la propriété d’un homme ? Comment alors qu’on est déclaré œuvre d’art et évalué à plusieurs millions de dollars peut-on récupérer la jouissance de son être ?

    Un conte moderne pas si éloigné que ça d’une réalité télévisuelle qui dénie toute humanité à des candidats, exposés devant des millions de téléspectateurs au quotidien. Leur vie ne leur appartient plus, elle appartient au petit écran.

    En même temps j’y vois une critique d’un certain « art » excentrique, superficiel qui déshumanise, qui donne le pouvoir à l’image, à l’objet   oubliant ainsi la dimension sentimentale, humaine.

    Un roman surprenant, déstabilisant mais que j’ai bien aimé.

    Pin It

    2 commentaires
  • Animusic

     

    Un voyage dans l'univers magique d'animusic tout droit sorti de l'imagination

    débordante de Wayne Lytle. Ses prouesses artistiques frisent le génie. Cet artiste

    américain va au-delà du mariage des images et de la musique, il est parvenu à créer

    une fusion entre son univers pictural (en images de synthèse) et musical. Le génie de

    Wayne donne naissance à des instruments virtuels capables de restituer les sons en

    temps réels. Wayne Lytle a franchit le mur du son et des images fractales, permettant

    aux aveugles de "voir" la musique grâce aux compétences techniques de l'équipe

    d'Animusic

     

    https://www.youtube.com/watch?v=k7C8ecxEX9Y

     

    https://www.youtube.com/watch?v=gmzCDutDOYA

     

    https://www.youtube.com/watch?v=xZ1nr3wk_nE

     

    https://www.youtube.com/watch?v=hmZUj2oMp74

     

    https://www.youtube.com/watch?v=F7tMuUekYQA

    Pin It

    4 commentaires
  • Les faces cachées de la Lune

     

    Il y a un hémisphère de la Lune qui a en permanence une face cachée à la Terre,

    l'autre côté étant nommé face visible de la Lune. En effet, un seul et même côté de la

    Lune est visible depuis la Terre, car la Lune possède une période de rotation égale à sa

    période de révolution (27,3217 jours), un phénomène appelé rotation synchrone. Le

    seul moyen d’explorer cette face cachée, est d’y envoyer des sondes.

     

    Il y a sur la face cachée de la lune des cavités et grottes sous sa croûte épaisse ; des

    formations longues de plusieurs centaines de mètre. Parmi toutes ces cavités

    extrêmement nombreuses, on trouve le plus large cratère d'impact connu du système

    solaire : le bassin Pôle Sud-Aitken. De plus la croûte de la face cachée est plus épaisse

    de 26 km que celle de la face visible.

     

    Les hypothèses fusent sur les raisons de l’épaisseur de la croûte, sur la présence de

    très nombreux cratères et de grottes sous la surface.

     

    Un documentaire passionnant avec des images impressionnantes.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=srNNKYPmC7Y

    Pin It

    4 commentaires
  • En cette journée anniversaire de la libération d'Auschwitz, je voulais remettre cet article sur cet artiste déporté lui même qu'était Serge Smulevic

     

    Espérance de Bernanos
     

     

             "J’ai souvent constaté que des tableaux ou dessins concernant les camps et la déportation ont souvent été traduits par des couleurs grises et tristes. Les artistes, qu’ils aient été déportés ou non, établissaient toujours une relation de cause à effet entre la déportation et la grisaille. Je dois les détromper. Tous ceux qui allaient travailler hors des camps ont toujours eu l’occasion de traverser ou de longer des champs. Dès le printemps, les champs se garnissaient de plantes diverses, et en été nous pouvions admirer les coquelicots rouges qui nous rappelaient tant de souvenirs. Que ce soient ces coquelicots, des arbustes ou n’importe quelle autre végétation, nous avions de quoi faire vagabonder notre imagination et non seulement penser au passé mais surtout à l’avenir, et on ne peut se rendre compte à quel point ces fleurs ou arbres nous ont donné de l’espoir, et qu’eux aussi nous ont aidé à vivre.

             Je pense souvent à cela, et j’essaye de me rappeler les différentes sortes de plantes que nous avons cueillies le long des routes, au risque de recevoir une bonne raclée, car il était également interdit, « streng verboten » de se nourrir d’herbes ou de plantes parce que nous attrapions vite la diarrhée en les mangeant. Par contre si on avait la chance de trouver du crottin de cheval, on le ramassait et une fois rentrés au camp on le triait pour y trouver l’avoine que le cheval avait mangée. Et on se débrouillait pour le faire cuire chez quelqu’un qui avait la possibilité de le faire, et on obtenait ainsi de « magnifiques » flocons d’avoine. Quand je pense qu’aujourd’hui, il m’arrive de faire la grimace devant un plat de carottes….. Tu me diras que ce sont de petits détails, mais cela faisait partie du quotidien. Bien sûr il y avait ceux pour qui toutes ces choses avaient perdu tout sens.

             Et tous les autres qui y étaient sensibles n’osaient pas en parler de peur du ridicule, mais on décelait très bien dans leurs yeux la lueur d’espoir qu’un coquelicot tout rouge pouvait leur donner."

    Serge Smulevic 

     

    Voir l'image à l'échelle Serge Smulevic, artiste dessinateur et poète, est avant tout à travers son oeuvre un témoin de son vécu de déporté.  S’il partage son histoire c’est pour que les générations n’oublient pas. N’oublient pas l’horreur vécue mais aussi prennent conscience du vécu d’après de l’accueil qui a été réservé aux déportés, du peu d’écoute voire du doute qu’on leur offrait. Des réflexions du genre : « tu ne crois pas que tu en rajoutes un peu » ou « nous aussi nous avons été très malheureux en Suisse » ne font qu’isoler davantage encore les quelques-uns qui ont pu être sauvés.

    « J'entre souvent dans de terribles colères, parfois pour des choses réellement insignifiantes, et je me rends compte aussi que je suis souvent injuste avec mon entourage. Pourtant, le sachant, je fais tout mon possible pour me dominer, mais c'est difficile. Je n'ai pourtant jamais été colérique dans ma jeunesse, et surtout pas avant d'avoir été déporté. Mais rien que le fait de ces armées de psy qu'on envoie pour aider des personnes ayant subi un choc nerveux (détournement d'avion ou autre faits similaires) me met hors de moi, parce que fatalement je fais le rapprochement : « qu'a-t-on fait pour nous, pour nous aider à notre retour des camps ? :  une prime de rapatriement de 2.500  F., un bon pour une paire de godasses (à semelles en bois), un bon pour 2OO g. de tabac, et ouste, rentre chez toi ! » et contents d'être débarrassés de nous dans les centres de rapatriement (j'en ai connu trois : Strasbourg-Dijon-Grenoble). »

    Je partage son sentiment, plus encore depuis que je sais que des équipes de foot bénéficient d’un soutien psychologique pour affronter leur échec au mondial. Mais où va-t-on ? Où sont les priorités ?

    Jusqu’à la fin de sa vie en 2010, Serge Smulevic   a tenu à apporter son témoignage avec les plus jeunes. Il nous reste ses dessins, ses écrits et le partage fait avec toutes les personnes qui l’ont rencontré. Il a fait parti des grands témoins de l’Histoire.

     

    Les poèmes de Serge Smulevic : http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/serge_poemes.htm

     

    Sa biographie émaillée de témoignages personnels : http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/serge_bio.htm

     

     

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  • Pendant 1 an, au coeur de la forêt dans les Apennins en Italie, la caméra du photographe Bruno D'Amicis détecte et filme la vie autour d'un hêtre. Sangliers, blaireaux, loups, chevreuils, renards, cerfs et biches, ours circulent à proximité de l'arbre, laissent leurs marques et odeurs. La nature sauvage nous est offerte pour un trop court moment de bonheur. 

     

    https://vimeo.com/222843606

    Pin It

    3 commentaires