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    Fi des banalités en bloc !

    Vive l’amour ! Il te faut boire.

    Bois le vin clair comme œil de coq,

    d’une gazelle blanche et noire !

    Le vin d’or a des reflets bleus.

    Son allégresse est sans rivale.

    Il saute comme une cigale

    dans la chaleur des prés ombreux.

    Et des comètes d’or le suivent,

    passant de la nuit au grand jour.

     

    Il n’est pas de palme ou de vigne :

    mais c’est de l’hydromel tout court.

    C’est du miel d’abeille aux ruches peuplées,

    qui sont ses quartiers d’été comme hiver.

    Elle butine les fleurs des vallées

    et va s’abreuver  l’eau d’étangs clairs.

    Le nez camus, mince, agile, troussée,

    Les yeux enfoncés, ignorant le mal,

    tantôt l’abeille prend son vol nuptial.

    Tantôt vierge, et tantôt de ses petits suitée.

     

    Quand les gâteaux de miel se collent, dans la ruche,

    les ouvrières viennent étancher leur soif.

    L’heure est enfin venue, et le jour qui se cache,

    de récolter le miel qui aux rayons se juche.

    On le transvase, mélangé à l’eau du Nil,

    dans un chaudron large et bas comme un puits,

    lorsque les éclaireurs ont enlevé l’écume

    et que le feu a purifié le miel fourni.

    Ils le déposent dans les jarres goudronnées,

    brunes, ternes, poudreuses, avec précaution.

    L’hydromel va s’y reposer, sous le bouchon

    d’argile, après avoir tempêté et grondé.

                           

                                              Abû Nuwâs

                                          (Une anthologie des poésies arabes – Rachid Koraïchi )

     

    Abû Nuwâs  -  L'hydromel

    Abû Nuwâs  -  L'hydromel

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  • Claude Vanony – Les Parigots

     

    Claude Vanony, est un humoriste, conteur vosgien depuis plus de 60 ans. Dès lors qu’il enfile la tenue (Chapeau de feutre, chemise blanche, gilet en peau de vache, sabots de bois et   pantalon en   velours grosses côtes) prend l’accent, nous entrons de plain-pied dans le monde paysan et des bûcherons des Hautes-Vosges.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=l3ti9gweV8U

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  • Brigitte GIRAUD       -  Un loup pour l’homme

     

    1960 en pleine tourmente, Antoine est incorporé pour aller en Algérie. Il doit laisser Lila son épouse enceinte. Il refuse de porter une arme et c’est en tant qu’infirmier qu’il partira pour Sidi-Bel-Abbès.

    Il découvre un autre monde où   colons et   indépendantistes se déchirent, où les fellaghas, le FNL,  les pieds-noirs et les Algériens se heurtent dans une incompréhension totale. Les uns cherchant à sauver le colonialisme, les autres cherchant à s’en libérer pour retrouver leur indépendance. L’ambiance s’alourdit, les actes de violence, de terrorisme sont de plus en plus nombreux.

    Antoine reçoit les blessés et parmi eux Oscar, un amputé de la jambe. Oscar ne parle pas, plongé dans un complet mutisme il semble hors du temps, hors de la vie. Petit à petit Antoine réussit à instaurer une forme de relation avec lui. Personne ne sait l’histoire de la jambe perdue d’Oscar, personne ne connait rien de cet homme. Antoine s’attache à créer un climat de confiance pour l’aider à progresser. Mais surtout Oscar donne un sens à la présence d’Antoine au cœur de cette guerre.

    Lila quant à elle, refuse de rester seule en France. Elle décide de rejoindre son homme en Algérie. Antoine regrette d’avoir voulu la protéger en lui racontant une version allégée, presque idyllique de l’Algérie. Il lui a tu les sabotages, les exactions, la guerre.

    Mais Lila est une femme forte. Elle se tient auprès de son mari, elle accouche d’une belle petite fille avant d’être obligée à son tour de quitter le pays lors de l’évacuation générale des civils.

    C’est une histoire où la violence est suggérée mais où la violence des sentiments est bel et bien présente. C’est l’histoire de ses parents que l’auteure nous raconte. La petite fille née au cœur de la tourmente, c’est elle. Antoine et Lila sont ses parents.

    C’est une histoire au cœur de l’intime, au sein de la fraternité.

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  • Qi gong et médecine chinoise à l'hôpital la Pitiè-Salpétrière, Paris.

     

    Quand la médecine admet qu’il y a autre chose que la médecine conventionnelle pour soigner et soulager les malades. Ainsi Qi Gong, acupuncture entrent dans le milieu hospitalier.

    Prise en charge de la douleur, prise en charge de la grossesse, massages pour obtenir détente, gestion du stress, assouplissement des articulations… autant de possibilité permettant aux patients de trouver une alternative aux médicaments.

    La médecine chinoise est née 3000 ans av JC, elle considère la vie en mouvement et s'est construite en observant les vivants. Tout être vivant est perçu dans sa globalité. Il est animé le Qi qui circule par les méridiens. Le Qi est le souffle vital, celui de l'esprit.

    Massage, acupuncture, qi gong... toutes ces pratiques sont destinés à rétablir l'équilibre de l'homme.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=5UheCoWgXuQ

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  • Fu Hao, le Tombeau des Merveilles

     

    A la fin du XIIIè siècle avant JC, règnait en Chine le roi Wu Ding de la dynastie Shang. A ses côtés, la reine Fu Hao, guerrière, générale en chef des armées qui partait au combat et était réputée pour son invincibilité.

    Pendant des années, l’archéologie n’a pu qu’avancer des hypothèses au sujet de cette mystérieuse dynastie, et de ses origines. Aujourd’hui, 3 000 ans plus tard, la science révèle une civilisation très avancée, et dévoile les réalisations de l’une des premières dynasties Chinoises.

    Depuis 1928 à Anyang en Chine, située à 500 kilomètres de Pékin, les spécialistes de l’antiquité se passionnent pour cette ville modeste, berceau de l’archéologie Chinoise. En ce moment, la fouille la plus longue jamais réalisée en Chine s’y déroule.

    En 2009, des archéologues du monde entier convergent vers Anyang; leur mission, lever le mystère qui plane sur la dynastie Shang. L’histoire de la Chine regorge de récits pittoresques à leur sujet, mais où est la frontière entre mythe et réalité ? Pour le savoir, les archéologues doivent remonter à 1976.

    Cette année-là, un paysan a découvert un tombeau dans son champ. Comme celui de Toutankhamon en Egypte, il renferme des trésors dignes d’un monarque. Se sera finalement plus de 15 000 tombeaux qui ont été mis au jour à Anyang, mais ce dernier est unique. C’est la seule sépulture royale de la dynastie des Shang qui n’ait pas été pillée.

     

    Fu Hao, le Tombeau des Merveilles

     

    La tombe a été creusée 75 ans après celle de Toutankhamon, et 1 000 ans avant l’avènement du premier empereur Chinois. Elle contient une multitude de trésors ; des animaux et des figurines de jade finement sculptés, des objets en os et en ivoire minutieusement façonnés, des milliers de cauris, une centaine d’armes, de haches, de lances et de poignards aux lames tranchantes, ainsi qu’une collection impressionnante de vases en bronzes très élaborés. Il s’agit à l’évidence d’un important chef militaire ou d’un prince richissime. Mais lorsque les archéologues déchiffrent le nom gravé sur certains bronzes, une surprise les attend… Le tombeau est celui d’une femme, la légendaire Fu Hao !

    Un documentaire passionnant sur une époque dont il nous reste tout à découvrir. A travers cette femme hors du commun, ce sont les mœurs de son époque que l’on découvre. Cette grande dynastie aura élaboré la première écriture chinoise connue de la Chine de l’est, développé le concept du char de guerre et porté l’art du bronze à son apogée. Et la reine guerrière Fu Hao aura été l’un des personnages clé de cette civilisation.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=qtPHfMuP0P4  

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