-
Brigitte GIRAUD - Un loup pour l’homme
1960 en pleine tourmente, Antoine est incorporé pour aller en Algérie. Il doit laisser Lila son épouse enceinte. Il refuse de porter une arme et c’est en tant qu’infirmier qu’il partira pour Sidi-Bel-Abbès.
Il découvre un autre monde où colons et indépendantistes se déchirent, où les fellaghas, le FNL, les pieds-noirs et les Algériens se heurtent dans une incompréhension totale. Les uns cherchant à sauver le colonialisme, les autres cherchant à s’en libérer pour retrouver leur indépendance. L’ambiance s’alourdit, les actes de violence, de terrorisme sont de plus en plus nombreux.
Antoine reçoit les blessés et parmi eux Oscar, un amputé de la jambe. Oscar ne parle pas, plongé dans un complet mutisme il semble hors du temps, hors de la vie. Petit à petit Antoine réussit à instaurer une forme de relation avec lui. Personne ne sait l’histoire de la jambe perdue d’Oscar, personne ne connait rien de cet homme. Antoine s’attache à créer un climat de confiance pour l’aider à progresser. Mais surtout Oscar donne un sens à la présence d’Antoine au cœur de cette guerre.
Lila quant à elle, refuse de rester seule en France. Elle décide de rejoindre son homme en Algérie. Antoine regrette d’avoir voulu la protéger en lui racontant une version allégée, presque idyllique de l’Algérie. Il lui a tu les sabotages, les exactions, la guerre.
Mais Lila est une femme forte. Elle se tient auprès de son mari, elle accouche d’une belle petite fille avant d’être obligée à son tour de quitter le pays lors de l’évacuation générale des civils.
C’est une histoire où la violence est suggérée mais où la violence des sentiments est bel et bien présente. C’est l’histoire de ses parents que l’auteure nous raconte. La petite fille née au cœur de la tourmente, c’est elle. Antoine et Lila sont ses parents.
C’est une histoire au cœur de l’intime, au sein de la fraternité.
« Qi gong et médecine chinoise à l'hôpital la Pitiè-Salpétrière, Paris.Claude Vanony – Les Parigots »
Tags : Algérie, colonialisme, guerre, fellaghas, FNL, pieds-noirs
-
Commentaires