• Le chanvre une mal aimée si utile

     

    Utilisé depuis la préhistoire ; à la fois pour ses vertus hallucinatoire que  médicale, pour ses propriétés textiles et comme aliment, le chanvre a traversé les siècles. C’est probablement l’une des premières espèces végétales « domestiquée » par l’homme.

    Les premières traces de son usage remontent à 8000 ans avant Jésus Christ en Chine où ses vertus médicinales ont vite été reconnues. Tantôt aimé, tantôt désaimé à travers les siècles, le chanvre retrouve un regain d’intérêt pour ses nombreuses qualités.

     

    Botanique :

    Le chanvre (Cannabis sativa L.) a pour autre nom vernaculaire cannabis. C’est une plante annuelle de la famille des Cannabaceae qui peut selon les espèces  atteindre une hauteur de 1 à 3 mètres environ, à tige cannelée. Il y a des plants mâles et des plants femelles.

     

    Le chanvre une mal aimée si utile

     

    Le chanvre comprend plusieurs sous-espèces (environ une centaine) dont certaines ont un taux de THC plus important et sont recherchés pour leur propriété psychotrope, d’autres sont plus riches en fibre et recherchés pour d’autres utilisation que l’on verra plus loin. On distinguera principalement deux variétés cultivées pour des usages différents : le chanvre textile et le chanvre indien. Il existe aussi une variété spontanée ou sauvage (Cannabis sativa ruderalis)  que l’on trouve en Europe centrale et Europe de l’est et considérée comme une mauvaise herbe.

    On le trouve partout sauf peut-être au pôle Nord ou dans les régions tropicales humides. Cette plante a une extraordinaire capacité d’adaptation. Elle modifie spontanément sa biologie et ses propriétés en fonction du climat et du type de terre dans laquelle elle se développe. Le chanvre est très résistant aux maladies y compris cryptogamiques (champignon).

     

    Utilisations du chanvre

    Le chanvre une mal aimée si utile

    fibre de chanvre

     

    Dans le chanvre tout est bon. Outre le pouvoir hallucinogène en fonction du taux de THC dans la plante, le chanvre a de multiples utilisations. Médicinales (nous les développerons plus loin), mais on s’en sert aussi dans l’alimentation humaine (les graines chénevis) et animale,  pour la fabrication de textile, de cordage, du papier (billet de banque, papier à cigarettes, livres précieux) ainsi que dans les cosmétiques, dans la construction (béton et mortier de chanvre), dans l’isolation thermique et phonique (laine de chanvre, chèvenotte), dans l’industrie automobile en tant que litière et pour le paillage au sol en permaculture. Il s’agit vraiment d’une plante à tout faire, une ressource naturelle de haute qualité.

    Le chanvre une mal aimée si utile

     

    Les principaux producteurs de chanvre sont la France, la Chine, le Chili et l’Ukraine. En 2013 la France a produit 48 264 tonne soit 71% de la production mondiale (selon la FAO).

     

    Le chanvre une mal aimée si utile

     

    Usage thérapeutique du cannabis

    N’oublions pas les nombreuses vertus médicinales du chanvre.

     

    Le chanvre une mal aimée si utile

     

    Nous savons que le cannabis a des effets psychotropes. Le haschich, l’herbe, la marijuana, la ganja… est prisé pour ses effets sur l’humeur, les émotions grâce au THC le TétraHydroCannabinol qui agit directement sur le cerveau.

    Mais ce n’est qu’un aspect du cannabis. Ses effets thérapeutiques bénéfiques sont nombreux, ainsi  il soulage   certaines maladies. Anti vomitif, anti-nauséeux, il aide à vaincre les effets indésirables de la chimiothérapie. Il stimule l’appétit ce qui est indispensable lorsqu’il faut gérer son poids dans la maladie. Il aide aussi à améliorer le sommeil, les spasmes notamment chez les malades de la sclérose en plaque et les épileptiques. Il aide à dilater les bronches pour les personnes atteintes d’asthme, une dilatation des vaisseaux améliorant le glaucome… Et surtout, il aide à contrôler la douleur. Cet effet est connu depuis l’Antiquité.

     

    Le chanvre une mal aimée si utile

    Image :  docteurbonnebouffe.com

    La recherche s’intéresse de près au cannabis notamment pour lutter contre certains cancers. En effet  un laboratoire lillois travaille actuellement sur la mise au point de cannabinoïdes de synthèse pour traiter les tumeurs du cancer de la prostate.

    Elle s’intéresse aussi à une efficacité possible face à la croissance de certains cancers du cerveau, face à la progression de la maladie d' Alzheimer, ou encore pour aider au traitement des Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC)   et des tics excessifs ou pathologiques ( syndrome de la Tourette).

    Par contre, il faut absolument éviter de consommer le cannabis sous la forme de joint, le risque de cancer des poumons est aussi élevé que pour le tabac.

     

    Le chanvre une mal aimée si utile

     

     

    Législation française pour la consommation du cannabis

    En France les lois concernant les drogues interdisent le cannabis depuis 1925. Celui-ci a été retiré de la pharmacopée française depuis 1953.

    Sa prohibition n’a pas évolué depuis. Son usage, importation, vente, transport et production sont strictement interdits par la loi. Ainsi, le Cannabis, ainsi que ses dérivés à base de cannabinoïdes (naturels ou de synthèse), ne sont pas autorisés pour usage médical en France.

     

    Le chanvre une mal aimée si utile

     

    Néanmoins depuis 1999, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSPS) a autorité pour délivrer des autorisations nominatives ou Autorisation Temporaire d’Utilisation (ATU) pour tous produits de santé. »  (le magasine de la santé)

    « En France, le Marinol ® est le seul dérivé cannabinoïde utilisé, mais uniquement par l'intermédiaire de l’ATU (une Autorisation Temporaire d'Utilisation nominative), qui est rarement connue et encore plus rarement utilisée par les médecins. Seuls 63 patients en ont bénéficié depuis 2001, alors que les bénéficiaires potentiels se compteraient par milliers !

    Directement liée au problème du cannabis récréatif, la situation nationale du cannabis médical n'est pas sans rappeler celle de la morphine. Jusque dans les années 90 en France, cet opiacé dérivé du pavot aux propriétés connues depuis le 19e siècle était boudé par les professionnels de santé en raison de sa proximité avec des drogues prohibées, l'héroïne et l'opium... alors qu'il était largement utilisé chez nos voisins.

    Les mentalités évoluent, la recherche progresse, et on peut penser qu'indépendamment de la répression de son utilisation à des fins récréatives, l'usage du cannabis médical sera amené à se développer en France. La multiplication récente d'études, de témoignages de soignants et de patients confirmant son intérêt dans certaines indications devrait accélérer ce processus. » Dr Jean-Philippe Rivière

     

    Le chanvre une mal aimée si utile

     

    Sources  

    http://ufcmed.org/cannabis-medical/histoire-legislation/botanique-et-cannabis/

    http://www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=1161

    http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/textiles/11-chanvre-historique.html

    http://www.elle.fr/Deco/Pratique/Maison-ecologique/Tout-savoir-sur-le-chanvre

    Biocontact mensuel n°276 Février 2017

    http://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/12846/5-choses-vous-ignorez-surement-chanvre-ses-bienfaits

    http://ufcmed.org/cannabis-medical/histoire-legislation/le-cannabis-medical-et-sa-legislation-en-france/

    http://www.allodocteurs.fr/se-soigner/medicaments/cannabis-therapeutique/le-cannabis-therapeutique-herbe-medicinale_250.html

    http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/drogues/cannabis/13438-cannabis-medical.htm

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  • Connaissez-nous vraiment les abeilles ?

     

    Un  documentaire à voir qui nous montre quel est l’impact des abeilles sur la nature et surtout quel serait l’impact sur la planète si celles-ci venaient à disparaître.

    Depuis 20 ans, la surmortalité anormale des abeilles mais aussi de l’ensemble des butineurs est constatée partout dans le monde. Mais depuis 2006, l’hécatombe est telle que partout dans le monde un nombre croissant de fruitiers ne fructifient plus.

     

    Qui ou quoi est responsable de ce drame ?

    Le varroa, cet acarien parasite de l’abeille est montré en premier lieu du doigt. Or le varroa profite de la faiblesse d’une colonie pour s’installer donc d’abeilles déjà fragilisées.

     

    Connaissez-nous vraiment les abeilles ?

    Varroa sur abeilles

     

    Les pesticides : désherbants, insecticides, les graines enrobées de neurotoxiques…  La multiplication des produits systémiques accroit la toxicité des dits-produits et sur un terme beaucoup plus long. La persistance dans le temps de l’efficacité des produits fait qu’ils s’accumulent à l’insu de l’agriculteur. Lorsque sont utilisés herbicide, fongicide et insecticide dans un même champ même étalés sur une année, le mélange se fait dans le sol, dans les plantes en raison de cette persistance. Ce qui est rageant, c’est que ces multinationales fabriquant ces poisons refusent d’admettre leur responsabilité. Pour elles, leurs produits tuent insectes et champignons mais épargnent les abeilles (sic).  Et s’il y a mélange de produits, c’est la faute des agriculteurs. Le danger est si grand qu’on rencontre de plus en plus d’intoxications chez les cultivateurs aussi.

     

    Connaissez-nous vraiment les abeilles ?

     

    Les insecticides inclus dans le patrimoine génétique des OGM principalement du maïs. L’impact de ces produits est indéniable car le transfert du gène modifié par l’intermédiaire d’une bactérie a été démontré. Néanmoins les chercheurs des firmes chimiques minimisent l’impact en affirmant que cela ne concerne que les lépidoptères. Permettez-moi une réflexion personnelle : les lépidoptères ont leur utilité aussi dans l’écosystème et pourquoi si c’est dangereux pour les papillons, cela ne le serait-il pas pour une abeille !!!!

    Mais la logique des multinationales est encore plus perverse   en favorisant la monoculture intensive. Ce désert de fleurs est préjudiciable à tous les pollinisateurs qui ne trouvent plus à se nourrir.

     

    Connaissez-nous vraiment les abeilles ?

     

    Le syndrome d’effondrement des ruches inquiète. Le premier diagnostic posé est que ce syndrome serait dû à un virus, or cette piste est abandonnée. Ensuite on accuse un champignon : le nosema, or on n’a pas trouvé de trace de ce champignon dans les ruches victimes du syndrome d’effondrement. Par contre on a bel et bien trouvé au sein des ruches des traces de pesticides. Les abeilles ramènent du pollen contaminé, non pas par un pesticide mais le plus souvent par un mélange de pesticides, à la ruche, nourrissent les larves avec et la catastrophe se produit.

     

    Connaissez-nous vraiment les abeilles ?

     

    Les conséquences du déclin des pollinisateurs

    Une ruche de 60000 abeilles féconde 35 millions de fleurs par jour. Le déclin des pollinisateurs a un impact important sur la pollinisation des végétaux. Selon l’Inra 80 % des végétaux se reproduisent grâce à la pollinisation par les insectes. La disparition des pollinisateurs représente pour l’agriculture une perte financière de 153 milliards de dollars par an.

    Connaissez-nous vraiment les abeilles ?

     

    La situation est si catastrophique que dans beaucoup d’endroit, les agriculteurs demandent aux apiculteurs d’amener des ruches au sein des vergers, champs…

    La raréfaction des abeilles soulève aussi le problème de l’impossibilité de disperser largement le patrimoine génétique des différents végétaux.

     

    En conclusion :

    Les pollinisateurs sont indispensables pour la reproduction végétale donc pour la production de fruits et légumes. La disparition de ceux-ci impacterait fortement notre propre survie. Dans une région de Chine où les pollinisateurs ont complètement disparu, c’est l’homme qui essaye de faire ce travail indispensable. C’est une tâche si ardue que le résultat final est plus que décevant. Nous ne pouvons pas et nous ne pourrons jamais remplacer les abeilles.

    Connaissez-nous vraiment les abeilles ?

    Soigner les abeilles, c’est soigner l’homme !

    « Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre » Einstein.

     

     

    https://www.youtube.com/watch?v=x_gActmhGbg

     

     

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    Pourquoi installer une ruche dans son jardin ?

     

    Pourquoi installer une ruche dans son jardin ?

     

     

    Pourquoi installer une ruche dans son jardin ?

    Aujourd’hui les abeilles ont officiellement été déclarées : espèce en voie de disparition. Ayons conscience qu’avec leur disparition, ce serait 80% des espèces végétales qui seraient en danger de disparaître et avec elles un tiers des ressources alimentaires de la planète.

    En installant une ruche dans votre jardin, vous apporterez votre pierre en contribuant à la protection de l'espèce, produire votre propre miel "maison" (une ruche peut produire en moyenne de 25 kg de miel par an), et vous découvrirez également les nombreux bienfaits sur la flore environnante, en particulier les fruitiers, qui profiteront directement de la pollinisation des abeilles que vous accueillerez. De plus ce sera pour vous un moyen idéal pour vous rapprocher du rythme de la nature, des saisons.

    Tout d’abord il est bon de savoir qu’il n’y a nul besoin d’habiter en campagne pour avoir une ruche. En effet,  un grand jardin, une terrasse, un balcon ou sur les toits (comme à Paris par exemple), on peut se lancer dans l’apiculture partout sous réserve de respecter quelques règles dont nous parlerons plus loin. Mais il faut compter un minimum d’espace, soit environ 5 m2 pour 1 ou 2 ruches.

     

    Pourquoi installer une ruche dans son jardin ?

     

     

    Installer une ruche dans son jardin : quels achats faut-il prévoir ?

    Il y a un petit investissement initial à prévoir pour commencer mais cet investissement sera vite rentabilisé.  En effet, il y a du matériel indispensable à acheter avant de commencer. Dans un premier temps, il vous faudra :

    - bien sûr,  une ruche (différents modèles existent, prenez conseil auprès d’un apiculteur) achetée en jardinerie, auprès d’un apiculteur ou pour les plus bricoleurs faite par eux même mais en évitant les bois de récupération genre palette qui ont été traités. Pensez à passer de l’huile de lin pour protéger le bois de la ruche et évitez de la peindre.

    - une rehausse pour isoler la ruche du sol. Des parpaings peuvent faire l’affaire,

     -  des cadres sur lequel les abeilles pourront directement construire les alvéoles si la ruche en est dépourvue, de la cire gaufrée pour les aider, un lève-cadre,

    - un enfumoir et des copeaux de hêtre

    - une combinaison (une veste et un pantalon épais de couleur claire pourront faire l’affaire), des gants de protection, des bottes

    - et n’oublions pas celles sans qui rien ne serait possible : les abeilles.

    - je rajouterais un autre indispensable, prévoyez de faire un stage auprès d’un apiculteur. On ne peut pas faire n’importe quoi, l’apiculture est un métier et une passion qui s’apprend.

     

    Pourquoi installer une ruche dans son jardin ?

     

    Pourquoi installer une ruche dans son jardin ?

     

     

    Conseils et astuces pour installer et approcher une ruche dans son jardin :

    D’abord il convient d’installer une ruche à la fin de l’hiver-début du printemps.

    N'approchez pas la ruche par l'avant car c'est le point d'envol des abeilles, mais par le côté ou plutôt par l'arrière.

    Avant de manipuler la ruche, pensez toujours à l'enfumer. Ayez toujours l'enfumoir sur vous. Celui-ci doit être adapté à la taille de votre ruche. On y met à brûler des copeaux de hêtre. La fumée froide, blanche doit être  abondante et sans flamme. Celle-ci calme les abeilles en bloquant le message de phéromones d’alerte.  Vous pouvez lever le toit de la ruche en toute tranquillité.

    Installez un abreuvoir d'eau à proximité de la ruche pour éviter qu'elles viennent étancher leur soif dans la réserve d'eau des voisins. Sucrez légèrement cette eau dès que le froid est là pour qu'elle ne gèle moins facilement. Et surtout pensez à y mettre des cailloux ou des flotteurs pour éviter la noyade aux abeilles.

     

    Pourquoi installer une ruche dans son jardin ?

     

    Pourquoi installer une ruche dans son jardin ?

     

    Sur le plan administratif :

     

    Renseignez-vous auprès de la préfecture de votre département ou dans votre mairie sur la question de la distance à respecter : généralement, la ruche doit être isolée des propriétés voisines ou des chemins publics par un mur, une palissade ou une haie vive de 2 m de hauteur. Néanmoins, l'arrêté préfectoral ou communal  peut varier légèrement d'un lieu à l'autre. En effet il peut également y avoir un nombre de ruches autorisées.

    Déclarez votre ruche à la Direction des Services Vétérinaires de votre département, vous obtiendrez un numéro d'apiculteur.

    Conseil aux futurs apiculteurs: adhérer à un syndicat départemental d'apiculteurs, afin de pouvoir assurer les ruches en Responsabilité Civile, prendre connaissance de la réglementation et pouvoir se former dans les ruchers-écoles afférents.  

    Si toutefois vous ne voulez pas entrer dans cette démarche, envisagez malgré tout de prendre une assurance responsabilité civile.

     

    Pourquoi installer une ruche dans son jardin ?

     

    Bon plan : procurez-vous livre et DVD pour vous aider à installer votre ruche, il existe de nombreuses publications en kiosque, médiathèque etc.

    Ces livres donnent toutes les informations nécessaires à l'apiculteur débutant pour conduire facilement son rucher :

    - ce qu'il faut savoir sur l'abeille et le fonctionnement de la colonie et, geste par geste, toutes les techniques apicoles de base (de l'installation du rucher à la visite d'automne, en passant par la récolte et l'extraction du miel...).

    Mais surtout la démarche la plus responsable est de consulter un apiculteur et de lui demander des conseils ou de faire un stage de formation.

     

     Pourquoi installer une ruche dans son jardin ?

     

    Où et comment installer sa ruche ?

                                                                                                             

    Devant un mur ou une haie   pour isoler les ruches des courants d'air, du vent. L'intérieur d'une ruche doit avoir une température stable tout le long de l'année, donc il ne faut pas non plus qu'elle soit en plein soleil (les abeilles préfèrent être exposées du côté du soleil couchant mais les avis divergent sur ce point) mais pas à l’ombre continue non plus. Ensuite la poser sur des pieds ou des cales pour l'isoler de l'humidité du sol. La zone doit être dégagée et surtout aucun obstacle devant la zone d'envol. Rien de bruyant à proximité pour ne pas les stresser. Des branches qui cognent par vent contre la ruche les stresse et peut leur faire déserter la ruche.

    Bien sûr il ne faut pas tondre autour de la ruche pour préserver leur nourriture. Autant que possible semez des fleurs mellifères des 4 saisons (voir le paragraphe suivant).

    Les poules autour, les protègent contre le frelon asiatique. Celui-ci a un vol stationnaire lorsqu'il est au aguets devant la ruche et est une proie facile pour la poule. L'abeille elle, se déplace tout le temps.   

     

    Pourquoi installer une ruche dans son jardin ?

    Pourquoi installer une ruche dans son jardin ?

     

    Les plantes mellifères

     

    La valeur apicole d'une plante décrit sa capacité à fournir des matières premières à la ruche pour son exploitation par l'apiculture, ces matières étant :

    • Le nectar, principal composant du miel ;
    • Le pollen, ingrédient de la gelée royale, présent par traces dans le miel ;
    • La propolis, utilisée comme mortier et anti-infectieux ;
    • Le miellat, utilisé en complément du nectar.

    L'abondance et la qualité de ces produits dépendent des espèces et de leur environnement. (cf wikipédia)

    Comme nous l’avons écrit précédemment : autant que possible semez des fleurs mellifères des 4 saisons.

    Voici une liste non exhaustive pour vous aider à faire votre choix, mais il existe des semis de jachère mellifère ou jachère apicole où un grand nombre de variétés sont prêtes.

    nepeta, scabieuse, aster, verveine, hélianthus, échinacea, pied d’alouette, sauge, cosmos, achillée, bourrache,  bruyère, lavande, marguerite (en fait toutes les fleurs composées), coquelicot, pavot, bleuet, zinnia...

    Parmi la végétation spontanée il y a des plantes qu’il faut laisser fleurir pour nos amis abeilles : phacélie, les différents trèfles, lotier corniculé, luzerne, mélilot, lierre, camomille…

    Dans les potagers, pensez à alterner des fleurs mellifères au sein de vos légumes qui seront également mieux fécondés par la même occasion. En engrais verts pensez à semer de la moutarde, des fabacées (luzerne, trèfles, fèves…)…  à couper dès la fin de la floraison avant la fructification.

    Pour les arbres, certains sont plus mellifères que d’autres : le tilleul, le châtaignier, les érables, les acacias ou plutôt robiniers, les fruitiers…

    L’intérêt est d’offrir aux abeilles un maximum de diversité afin qu’elles puissent récolter aussi bien du pollen, de la propolis (dont la source la plus importante est apportée par les chênes), du nectar et du miellat. D’ailleurs en pratiquant de la sorte, vous allez découvrir d’autres espèces pollinisatrices que les abeilles, elles aussi indispensables à la biodiversité.

     

    Pourquoi installer une ruche dans son jardin ?

     

     Pourquoi installer une ruche dans son jardin ?

     

    De quoi est composé un essaim ?                          

     

    Il vous reste une dernière chose et non la moindre à faire : trouver un essaim.  Il existe plusieurs variétés d’abeilles. Les essaims peuvent être trouvés tel que chez un apiculteur ou dans une rucher école ou récupéré dans la nature lors d’un essaimage sauvage.

    Un essaim sur 5 cadres coûte environ 100 euros à moins d’avoir un ami apiculteur qui veuille bien vous en céder un gratuitement.

    Un essaim est composé avant tout d’une reine qui sera la mère de toutes les abeilles de la ruche, d’abeilles ouvrières (il y a de multiples emplois au sein d’une ruche et les abeilles se succéderont aux différents postes de la nourrice à la butineuse pour finir par être gardienne), des faux bourdons (ils ne piquent pas)  dont le rôle est de féconder la reine (ils ne survivent pas à leur mission de fécondation).

     

    Pourquoi installer une ruche dans son jardin ?

    Pourquoi installer une ruche dans son jardin ?

     

    Le parrainage

     

    Si vous ne pouvez pas accueillir une ruche, que ce soit par manque de place, problème d’allergie ou simplement peur de l’insecte, vous pouvez néanmoins quand même œuvrer pour tenter de sauvegarder les abeilles.

    En effet il est possible de parrainer une ruche ou même un jeune apiculteur lui offrant ainsi un coup de pouce. Vous payez un montant pour parrainer une ou plusieurs ruches et en contrepartie, vous recevrez du miel annuellement et vous aurez pour les entreprises la possibilité de voir votre logo figurer sur les pots de miel. C’est un partenariat possible aussi bien pour des particuliers que pour des entreprises.

     

     

    A vous de jouer maintenant pour installer votre ruche dans votre jardin et produire votre miel bio !

    Et pour tout savoir sur le miel je vous renvoie à un précédent article :

    http://pestoune.kazeo.com/tout-savoir-sur-le-miel-a123104930

    Bon courage ...et dites-vous que vous participez à l'équilibre nécessaire pour essayer de sauver ce qui reste de notre planète.

     

    Cet article a été fait conjointement avec mon ami Alain Lapôtre  membre du conseil du développement durable « C2D agglomération Seine-Eure »

     

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  • Oubliez les douches courtes -  de Derrick Jensen

     

    Derrick Jensen est un activiste écologique et un écrivain vivant en Californie. On dit de lui qu’il est un anarchiste vert. En tous cas, c’est un homme qui s’engage pleinement. Il dénonce les dommages qu’ont créés nos systèmes politiques, industrialisés et économiques aussi bien à l’humanité qu’à la planète. Il dénonce la supercherie des  puissants qui veulent continuer implacablement leur politique tout en culpabilisant le simple citoyen. Il dénonce la malhonnêteté, la violence, la haine qu’engendrent ces mêmes puissants. Il incite à une révolution personnelle, des valeurs et de la société. Pour que la Terre ait une chance de s’en sortir, il faut faire tomber cette société. Nous n’avons pas le choix.

    Dans ce texte, il souligne un point important : tout est organisé pour culpabiliser le lambda, le rendant responsable des dégradations planétaires, du réchauffement climatique. On lui impose des restrictions, des actes d’économie que l’on prétend citoyens mais derrière, on n’impose rien en ce sens aux plus gros pollueurs que sont les entreprises, la société industrielle et économique. Faisons notre part certes, mais ayons conscience que c’est insuffisant. C’est tout notre système économique qu’il faut remettre en cause et ça veut dire révolutionner le monde   dans lequel nous vivons. Cela impliquera des sacrifices mais nous avons bien conscience pour la plupart que nos sociétés actuelles sont un danger pour l’humanité et pour la Terre. Mais l’humanité est entrée dans une léthargie, saura-t’elle encore se réveiller ?

     

    https://www.youtube.com/watch?v=QqnC2avyNAk

     

     

    Voici le texte datant de 2009 que vous pouvez entendre et lire sur la vidéo.

     

    Une seule personne sensée aurait-elle pu penser que le recyclage aurait arrêté Hitler, ou que le compostage aurait mis fin à l’esclavage ou qu’il nous aurait fait passer aux journées de huit heures, ou que couper du bois et porter de l’eau aurait sorti le peuple russe des prisons du tsar, ou que danser nus autour d’un feu nous aurait aidés à instaurer la loi sur le droit de vote de 1957 ou les lois des droits civiques de 1964 ? Alors pourquoi, maintenant que la planète entière est en jeu, tant de gens se retranchent-ils derrière ces « solutions » tout-à-fait personnelles ?

     

    Une partie du problème vient de ce que nous avons été victimes d’une campagne de désorientation systématique. La culture de consommation et la mentalité capitaliste nous ont appris à prendre nos actes de consommation personnelle (ou d’illumination) pour une résistance politique organisée. Une vérité qui dérange a participé à la prise de conscience du réchauffement climatique. Mais avez-vous remarqué que toutes les solutions présentées ont à voir avec la consommation personnelle – changer nos ampoules, gonfler nos pneus, utiliser deux fois moins nos voitures – et n’ont rien à voir avec le rôle des entreprises, ou l’arrêt de la croissance économique qui détruit la planète ? Même si chaque individu aux États-Unis faisait tout ce que le film propose, les émissions de carbone ne baisseraient que de 22%. Le consensus scientifique stipule pourtant que ces émissions doivent être réduites d’au moins 75%.

     

    Ou bien parlons de l’eau. Nous entendons si souvent que le monde va bientôt manquer d’eau. Des gens meurent par manque d’eau. Des rivières s’assèchent par manque d’eau. Et pour cette raison, nous devons prendre des douches plus courtes. Vous voyez le rapport ? Parce que je prends des douches, je suis responsable de l’épuisement des aquifères? Eh bien non. Plus de 90% de l’eau utilisée par les humains l’est par l’agriculture et l’industrie. Les 10% restant sont partagés entre les municipalités et les êtres humains qui vivent et respirent. Et l’entretien des terrains de golf d’une ville nécessite en moyenne autant d’eau que l’ensemble des êtres humains de cette ville. Les gens (qu’ils soient des gens humains ou des gens poissons) ne sont pas en train de mourir parce que l’eau s’épuise. Ils sont en train de mourir parce que l’eau est volée.

     

    Ou bien parlons de l’énergie. Kirkpatrick Sale le résume bien : « Ces 15 dernières années, l’histoire a été la même chaque année : la consommation individuelle – résidence, voiture privée, etc. – ne représente jamais plus d’1/4 de la consommation totale d’énergie ; la grande majorité vient du commerce, de l’industrie, des entreprises, de l’agro-industrie et du gouvernement [il a oublié l’armée]. Alors, même si on se mettait tous à rouler à vélo et à se chauffer au bois, ça n’aurait qu’un impact négligeable sur l’utilisation de l’énergie, le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique. »

     

    Ou bien parlons des déchets. En 2005, la production de déchets par habitant (essentiellement ce qu’on dépose sur le trottoir pour les collectes) était de 1660 livres (environ 750 kilos). Disons que vous êtes un activiste radical et intransigeant et que vous voulez réduire ça à zéro. Vous recyclez tout. Vous emportez vos sacs de courses. Vous réparez votre grille-pain. Vos orteils passent au travers de vos vieilles baskets. Et ce n’est pas tout. Comme les déchets municipaux n’incluent plus seulement les déchets des ménages mais aussi ceux des bureaux du gouvernement et des entreprises, vous allez dans ces bureaux, brochures d’information en main, et vous les persuadez de suffisamment réduire leur production de déchets pour en éliminer votre part. J’ai une mauvaise nouvelle. Les déchets des ménages représentent seulement 3 % de la production totale de déchets aux États-Unis.

     

    Soyons clairs. Je ne dis pas que nous ne devrions pas vivre simplement. Je vis moi-même assez simplement, mais je ne prétends pas que ne pas acheter grand-chose (ou ne pas conduire beaucoup, ou ne pas avoir d’enfants) soit un acte politique fort, ni que ce soit profondément révolutionnaire. Ça ne l’est pas. Le changement individuel n’est pas égal au changement social.

     

    Alors, comment, et particulièrement avec cet enjeu planétaire, en sommes-nous arrivés à accepter ces réponses tout à fait inappropriées et insuffisantes ? Je pense que c’est en partie dû au fait que nous soyons pris dans une double contrainte. Une double contrainte, c’est le fait de pouvoir choisir parmi plusieurs options, qui nous sont toutes défavorables, et quand ne rien choisir n’est pas une option. Dès lors, il pourrait être assez facile de reconnaître que toutes les actions impliquant l’économie industrielle sont destructrices (et nous ne devrions pas prétendre que les panneaux solaires, par exemple, ne le sont pas : ils nécessitent des infrastructures et extractions minières, et des infrastructures de transport à toutes les étapes du processus de production ; la même chose est vraie de toutes les soi-disant technologies vertes). Donc si nous choisissons l’option 1 — si nous participons activement à l’économie industrielle — nous pouvons penser, à court terme, que nous gagnons, puisque nous accumulons des richesses, signe de réussite dans notre société. Mais nous perdons, parce qu’à agir ainsi, nous abandonnons notre empathie, notre humanité animale. Et nous perdons vraiment parce que la civilisation industrielle tue la planète, ce qui signifie que tout le monde est perdant. Si nous choisissons la solution « alternative » de vivre plus simplement, et donc de causer moins de mal, mais encore sans empêcher l’économie industrielle de tuer la planète, nous pouvons penser, à court terme, que nous gagnons, parce que nous nous sentons purs, et que nous n’avons pas eu à abandonner notre empathie (juste assez pour justifier le fait de ne pas empêcher ces horreurs), mais, encore une fois, nous sommes perdants parce que la civilisation industrielle tue toujours la planète, ce qui signifie que tout le monde est perdant. La troisième option, agir délibérément pour stopper l’économie industrielle, est très effrayante pour un certain nombre de raisons, notamment, mais pas seulement, parce que nous perdrions ces luxes (comme l’électricité) auxquels nous sommes habitués, ou parce que ceux qui sont au pouvoir pourraient essayer de nous tuer si nous entravions sérieusement leur capacité d’exploiter le monde — rien de tout ça ne change le fait que ça vaut toujours mieux qu’une planète morte.

     

    En plus d’être inapte à entrainer les changements nécessaires afin de stopper cette culture dans sa destruction de la planète, il y a au moins 4 autres problèmes qu’engendre cette croyance selon laquelle un mode de vie simple est un acte politique (et que ce n’est pas qu’un simple choix de vie personnel). Le premier problème est que cela reposerait sur la notion fallacieuse selon laquelle les humains abîment inévitablement leur environnement. L’acte politique d’une vie simple consiste seulement à réduire les dégâts, alors que les humains peuvent aider la Terre aussi bien qu’ils peuvent la détruire. Nous pouvons rétablir les cours d’eau, nous pouvons nous débarrasser des nuisibles envahissants, nous pouvons abattre les barrages, nous pouvons déstabiliser ce système politique qui privilégie les riches et ce système économique extractiviste, nous pouvons détruire l’économie industrielle qui détruit, elle, le véritable monde physique.

     

    Le second problème – et il est important, lui aussi – c’est que cela amène à blâmer injustement l’individu (et particulièrement les individus les moins puissants) au lieu de ceux qui exercent effectivement le pouvoir dans ce système et pour ce système. Kirkpatrick Sale encore : « Le sentiment de culpabilité individualiste du tout-ce-que-tu-pourrais-faire-pour-sauver-la-planète est un mythe. Nous, en tant qu’individus, ne créons pas les crises, et nous ne pouvons pas les résoudre. »

     

    Le troisième problème est que cela implique de nous redéfinir de manière capitaliste, de citoyens à consommateurs. En acceptant cette redéfinition, nous réduisons nos possibilités de résistance à consommer ou ne pas consommer. Les citoyens ont un panel bien plus large de possibilités de résistance, comme voter ou ne pas voter, se présenter aux élections, distribuer des tracts d’information, boycotter, organiser, faire pression, protester et, quand un gouvernement en arrive à détruire la vie, la liberté, et la poursuite du bonheur, nous avons le droit de l’altérer ou de l’abolir.

     

    Le quatrième problème, c’est que l’aboutissement de cette logique de vie simple en tant qu’acte politique est un suicide. Si chaque action interne à l’économie industrielle est destructrice, et si nous voulons mettre un terme à cette destruction, et si nous ne voulons (ou ne pouvons) pas remettre en question (plus ou moins détruire) toute l’infrastructure morale, économique et physique qui fait que chaque action interne à l’économie industrielle est destructrice, alors nous en viendrons aisément à croire que nous causerions beaucoup moins de dégâts si nous étions morts.

     

    La bonne nouvelle, c’est qu’il y a d’autres options. Nous pouvons suivre l’exemple d’activistes courageux qui ont vécu aux époques difficiles que j’ai mentionnées — l’Allemagne nazie, la Russie tsariste, les USA d’avant la Guerre de Sécession — qui ont fait bien plus que montrer une certaine forme de pureté morale ; ils se sont activement opposés aux injustices qui les entouraient. Nous pouvons suivre l’exemple de ceux qui ont rappelé que le rôle d’un activiste n’est pas d’évoluer dans les systèmes d’oppression avec autant d’intégrité que possible, mais bien d’affronter et de faire tomber ces systèmes.

    Transduction: Vanessa Lefebvre

     Edited by Nicolas Casaux

    Source : http://www.derrickjensen.org/2009/07/oubliez-les-douches-courtes/

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  • Simulateur climatique de science et vie

     

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