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    Trois hommes marchaient ensemble. Au coin d’une rue, ils assistèrent à la même petite scène, celle d’une petite araignée en train de grimper à l’angle du mur. Devant elle restait encore une goutte de pluie. La rencontrant, la petite araignée tomba.  Elle reprit aussitôt son  ascension, toujours à l’angle du mur, mais, arrivée à ce même endroit, elle retomba.  Elle reprit cependant son manège, sans fin.

    Cette petite scène rappela leur propre vie aux trois hommes.

    Le premier pensa : « Cette araignée, c’est moi. Comme elle, depuis que je suis né, je ne cesse de grimper puis retomber, grimper puis retomber. Je passe ma vie à m’affairer sans but, plongé dans une perpétuelle et stérile agitation. »

    Le deuxième pensa : « Quand je regarde cette araignée, je réalise à quel point ma vie est remplie de manquements. Nous ne faisons que regarder droit devant nous, persuadés qu’il n’y a qu’un seul chemin possible. Pourtant cette goutte de pluie n’est pas bien grande. Il suffirait que l’araignée la contourne, elle pourrait alors poursuivre sa progression vers le haut, bien au sec. Je dois absolument réorienter ma vie de façon plus intelligente. Il faut parfois savoir avancer en faisant des détours. »

    Le troisième fut ébranlé par ce qu’il avait observé : « Si une aussi petite araignée peut faire preuve d’une telle persévérance, combien d’énergie un homme est-il capable de mobiliser dans sa vie ? Combien de miracles peuvent-ils encore se produire pour lui ? Tout est là, potentiellement présent dans son existence. »

     

    Yu Dan « le bonheur selon Tchouang-tseu »

     

    La petite araignée persévérante

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  • Sur des images magnifiques, un texte puissant déclamé par Sophie Marceau parle au nom de la nature dans une sublime prosopopée. Ecoutez, laissez les mots vous emporter et méditez.

     


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  • Le Canada est la destination des rêves de beaucoup d'entre nous et je ne fais pas exception à ce désir. Le Canada, ses grands espaces, sa faune riche, sa flore, sa pluriculturité. Ce pays a une longue histoire commune avec le nôtre. Appelé au XVIiième siècle, la Nouvelle-France, il était constitué  de la vallée du Saint-Laurent, des colonies de l'Acadie, de Terre-Neuve (ou Plaisance), de la Baie d'Hudson, des Pays-d'en-Haut, du Pays des Illinois et de la Louisiane. L'une des provinces, situé au Québec, a été fondé le long du fleuve Saint Laurent par Jacques Cartier. Mais c'est avec Samuel Champlain que l'on peut vraiment commencé à parler de colonisation.

    La région du Québec reste très attachée à son passé commun avec la France et à la langue.

    Mais pour aujourd'hui faisons un petit voyage au travers de ce pays de tous les imaginaires. Peut être croiserons-nous l'ours au détour d'un chemin.

     



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  • Lorsque le pirate des mers et le paysan philosophe se rencontrent, cela donne une superbe vidéo où chacun raconte son parcours, ses objectifs, la façon dont ils voient leur combat. Deux façons différentes et opposées entre celle du sage et celle du guerrier et malgré leur différence, l'objectif reste le même : sauver la planète et ce qui y vit.

    Je crois que les deux façons de se battre se complètent. Si on peut vivre en sagesse à titre personnel pour le bien être de la planète, dans sa façon de vivre, consommer, jardiner, cela ne suffit plus pour faire face aux gros n'ayant aucun scrupule de se servir dans la nature sans penser aux conséquences. Face à ces individus, la fermeté, la rigueur et la résistance est de mise.

    Cet entretien est un régal.

     


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    Un homme vivait avec un petit singe et un petit âne. Le petit singe était très vif et ne cessait de sautiller sur le toit de la maison. Fier de lui, son propriétaire vantait son intelligence à qui voulait l’entendre.

    Le petit âne se le voyait toujours cité en exemple ; il aurait bien voulu lui aussi pouvoir sautiller sur le toit de la maison. Un jour, grimpant sur la réserve de bois adossée au mur, il réussit enfin à attendre sur son passage. Son propriétaire le ramena au sol puis lui donna une rossée mémorable.

    Le petit âne ne comprit pas : « J’ai enfin réussi à faire ce que le petit singe fait toujours. Lui est cité en exemple et moi je suis rossé. Pourquoi ? »

                                                                   Extrait du Tchouang-tseu

     

    Conte populaire chinois : le petit âne et le petit singe

     

    Nombreux sont ceux qui font la même expérience. Trop souvent nous cherchons à coller aux attentes d’autrui, renforçant ainsi avec zèle des critères communément admis par la société.

    Ce qui est à la mode, populaire, impose des tendances qui trop souvent induisent notre cœur en erreur pour qu’il se conforme aux critères admis de tous.

    (…) Plus que jamais notre regard doit sonder notre coeur, plus que jamais nous devons procéder à l’introspection, plus que jamais nous devons renoncer aux critères et aux jugements extérieurs pour déterminer nos véritables forces.

    Yu Dan « le bonheur selon Tchouang-tseu

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