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    Longtemps le commerce équitable était réservé aux boutiques associatives et était préconisé dans un esprit de solidarité entre les pays plus riches et les petits producteurs pauvres du sud.   Si le commerce équitable était compris et promus par quelques-uns, soucieux de payer au plus juste le producteur afin de permettre un développement de l’activité, il a fallu que les altermondialistes se lancent dans une campagne afin de convaincre les grandes chaînes de grande distribution de l’intérêt du commerce équitable. Les marques pionnières voient là un bon coup médiatique. Aujourd’hui le commerce équitable a gagné toutes les enseignes de supermarchés  qui en ont fait un atout marketing. Le consommateur doit devenir un consomm-acteur.

    Le label par excellence du commerce est Max Havelaar qui devient le référent tout en vendant ses produits 20 pour cent plus cher. Max Havelaar n’existe pas en tant que personne. Il s’agit d‘une association qui organise des coopératives dans 60 pays. Les petits producteurs  (un million et demi) regroupés en coopératives bénéficient de tarifs minimum garantis quelque soient les fluctuations du marché. L’acheteur doit préfinancer ses achats et verser une prime de développement en fonction des volumes achetés.

    Mais ce commerce est-il toujours aussi équitable ? Le business serait-il devenu philanthropique ?

    Nous savons tous que la grande distribution ne fonctionne qu’au travers des marges bénéficiaires.

    Il y a bien des intermédiaires entre la matière première et le produit fini de notre caddie. Dans le documentaire, nous allons pouvoir remonter la filière allant de la tablette de chocolat à la production de fèves de cacao. On découvre que si on achète bien local, la pratique qui arrive à la tablette, n’a elle rien d’équitable. Le commerce équitable est en passe de devenir un commerce comme les autres au point qu’aujourd’hui les grandes distributions se mettent à faire leurs propres labels équitables, tout en faisant pression sur les fournisseurs de produits équitables  pour faire baisser les prix. Il y a là-dessous des pressions habiles certes mais loin du principe d’équitable pour certains intermédiaires. Ces bras de fer finissent par toucher même les coopératives.

    Mais la grande distribution est encore plus perverse. Installée dans les pays du Sud, croyez –vous que ce sont les produits locaux du commerce équitable qui seront proposés à la vente ? Et bien non. Dans un pays producteur de café par exemple, on vendra du café provenant d’ailleurs. Si ça n’est pas de la perversité !!!

    Mais certains, comme artisans du monde, ont décidé de résister et de ne plus passer par la grande distribution.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=1apmJHHKonI


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  • la terre

    Notre mode de vie a un impact sur l’environnement. Partout dans le monde, les humains consomment, jettent et consomment encore. Et tout cela bouleverse l’environnement. A force de puiser dans les ressources de la terre, nous provoquons des catastrophes environnementales mais aussi humanitaires. Il faut apprendre à consommer différemment sans piller la planète. Et des solutions existent.

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    Le documentaire développe le principe du : Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme. Nous sommes à l’ère de l’hyperconsommation que ce soit dans le high-Tech, dans les vêtements, les jouets… Certains de nos produits phares sont extrêmement polluants ou utilisateurs d’eau. Le coton par exemple : pour produire 1 kg de coton, il faut 11000 l d’eau (soit la consommation trimestrielle d’un français). Alors lorsque l’on voit ses hectares de plants de coton qui ont été installés en Chine il y a une cinquantaine d’années sur une terre qui était aride naturellement, on imagine les travaux titanesques pour irriguer les champs : canaux, réservoirs… en puisant l’eau dans la seule source disponible, fleuves et rivières qui finissent asséchés.

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    La fabrication du jean est aussi un énorme problème écologique. La teinture est additionnée de produits chimiques toxiques. Une fois le tissu jean teinté, le surplus d’eau chargé de chimique se retrouve  directement dans la nature.

    Il y a des alternatives au coton : lin, chanvre, coton bio… ou de l’ortie.

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    Le plastique est aussi un gros problème. La majeure partie d’entre eux ne sont pas recyclables (surtout les plastiques d’emballages). Entre l’incinération, l’enfouissement dans des décharges ou l’abandon dans la nature, nous sommes envahis par le plastique qui n’est pas dégradable : 500 ans pour un sac plastique, 1000 ans pour une bouteille. Du bouchon de stylo au sac, le plastique est partout. 10% d’entre eux finissent au fond de la mer où ils se morcellent, se fragmentent.  Leur concentration est devenue problématique et a des conséquences graves y compris sur notre santé. Car ils sont mangés par de petits poissons qui les prennent pour du plancton, ceux-ci  seront à leur tour mangés par des poissons que nous consommons et nous retrouvons une concentration anormale de plastique dans nos propres estomacs.

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    Et pourtant il existe un plastique biodégradable : le mater-bi, un plastique végétal à base d'amidon de maïs, recyclable plusieurs fois sans détérioration, combustible sans résidus de métal, et sans formation de matières nocives. Il est à la fois biodégradable et compostable.

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    Pour ce qui est des matériels high-tech, aujourd’hui il est plus économique financièrement de racheter que de faire réparer. Et c’est là qu’il faut rappeler ce procédé malhonnête qu’utilisent de nombreux industriels et qui réduit volontairement la durée de vie de nos appareils : l’obsolescence programmée. Et n’oublions pas la course à la modernité des consommateurs qui veulent le dernier cri et renouvellent leurs appareils : téléphone principalement au bout de quelques mois.  Mais pour cela, il faut des minerais afin de les fabriquer, ces mêmes minerais qui se raréfient et qui sont extraits dans des conditions inhumaines. Mais plus encore, il y a un véritable scandale au Kivu (Congo) où des rebelles volent la cassitérite, le minerai utilisé pour nos téléphones, violent les femmes et organisent un climat de terreur… tout ça pour nos téléphones portables. Aujourd’hui vous pouvez faire un choix lorsque vous changez votre portable. Il suffit de se pencher sur l’étiquette de vente et de chercher la note de la performance environnementale de votre appareil notée de 1 à 5. Pour calculer cette note, on prend en compte l’impact sur le climat (émission de CO2 par ex), la quantité d’eau et les matières premières utilisées lors de sa fabrication.

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    Nous devrions avoir à cœur de ramener nos vieux téléphones afin de les recycler pour y récupérer les matières précieuses ou pour leur donner une seconde vie. Vous trouverez sur internet des sites qui vous proposerons de racheter vos vieux appareils et fait surprenant, ils vous seront souvent repris plus chers que vous ne les avez achetés.

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    Cette enquête nous fait découvrir les conséquences de notre hyper consommation. Nous avons un challenge à relever : trouver des solutions   pour que nous puissions consommer tout en respectant la planète. Il en existe déjà, il en reste à inventer. Il en va de notre survie. Et nous, achetons mieux de façon plus responsable.

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    http://rutube.ru/video/4e8a6662e01603082475fcc41ea02424/

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  • pas de planète de rechange

    « L'homme ne croit pas à l'apocalypse qu'il fabrique. Et pourtant nous avançons déjà vers le désastre. »

    Au moment où se déroule la COP21, il est bon de parler d’un homme pour qui la protection de la planète, des humains a été un combat de toute une vie. René Dumont, agronome de la faim et pionnier de l’écologie, a lutté toute sa vie pour un monde plus juste. Il a été le premier candidat écologiste aux présidentielles en France, c’était en 1974. Dans ce film, alors qu’il est âgé de 95 ans, il nous parle des combats qu’il a menés tout au  long de sa vie. Il a été un indigné en lutte contre les injustices, les guerres, les inégalités, la maltraitance de la planète. Au cours de ce XXème siècle qu’il a traversé, il a eu bien des actions politiques et militantes à mener. Il n’a jamais cessé de le faire tout en appelant la communauté internationale à la désobéissance civile. Il aura été un visionnaire. Il a annoncé l’explosion des prix de l’essence, annonçant combien l’eau deviendra rare, comment le monde s’affamera, il a prévu la mondialisation et ses effets pervers, mais aussi l’explosion démographique, le productivisme acharné, la pollution, le pillage des ressources dans les pays pauvres par les plus riches, la malnutrition, la corruption… Dans ses colères mémorables, il a tenté de convaincre l’humanité de cesser de faire les moutons, de prendre conscience de toutes les inégalités, des crimes contre l’humanité au nom d’un système économique cannibale, d’accepter notre part de responsabilité et lutter contre.  Ces objectifs restent, hélas, d’actualité car tout continue comme si de rien n’était.

    Il est bon de se rafraîchir la mémoire en écoutant cet humaniste afin de reprendre le flambeau et de se battre comme jamais contre tous ces systèmes esclavagistes et avilissants qui dirigent le monde. Nous ne pouvons plus penser en matière de placements financiers, en matière d’économie. L’heure est grave, nous sommes à l’extrême limite d’une implosion qui sera terrible.

    Nous ne pouvons plus, non plus, attendre sur les gouvernants pour résoudre les injustices, la pollution. A nous de devenir des acteurs de notre propre révolution. Un travail individuel que l’on peut faire collectivement. L’union de toutes les bonnes volontés allant dans le même sens, peut nous sauver d’un effondrement de la planète.

    L'homme au pull rouge, comme on l’appelait, était un visionnaire. Il a passé sa vie à alerter, à dénoncer. Il a fait sa part, à nous de prendre le relai.

     

    René Dumont : l'homme-siècle par Richard D. Lavoie, Office national du film du Canada 

     

    Source : https://www.onf.ca/film/rene_dumont_lhomme-siecle#temp-share-panel

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    Un des plus grands scandales, selon moi, de ce XXIème siècle Plus de 50 millions d’hectares de terres arables ont déjà été achetées, je dirais volées aux pays en voie de développement. Depuis des années, des investisseurs s’intéressent aux terres d’Afrique, d’Amérique du Sud, d’Asie centrale, d’Océanie, de l’Europe de l’Est. Tout ceci pour pallier à la nécessité d’accroître la production agricole en vue de la croissance démographique sur la planète.

    Qui sont les acquéreurs ? Des investisseurs et des industriels des pays riches ou émergents (Japon, Chine, Inde, et de nombreux pays du Golfe à coups de pétrodollars. Mais aussi des  banques, des fonds spéculatifs car la terre sera le placement le plus fructueux du XXIe siècle. Et ces gens ne font pas ça par grandeur d’âme mais bel et bien dans un but lucratif. Ce sont des spéculateurs. 

    Les autochtones sont dépossédés de leur terre. La famine d’aujourd’hui n’est rien à côté de celle de demain car les natifs ne pourront plus cultiver leurs propres champs car ils ne leur appartiennent plus. Cet accaparement des terres est totalement indigne. Et bien sûr il n’y a aucune transparence dans ces transactions. Et forcément, les locaux se voyant privés de leur moyen de subsistance, n’ont d’autres moyens que la migration. C’est un moyen d’accroître la pauvreté mondiale.

    Jacques Diouf, le directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), appelle ce phénomène « le néocolonialisme agricole » autrement dit ce bradage des terres agricoles n’est rien d’autre que la planète à vendre.

     

    https://rutube.ru/video/4a728bbf8a26fe5481cb368efd34d6be/

     

     


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    Iphone, Ipad, tablette ou comment devenir apple-addict. Incroyable, à la mort de Steve Jobbs, le créateur de Apple, tous les témoignages le décrivaient comme un quasi bienfaiteur de l’humanité.  Mais la marque s’est insidieusement introduit dans le quotidien du consommateur jusqu’à changer sa vie. Il y a les utilisateurs de Apple et les autres. Le monde de la marque est basé, prétendument, sur l’amour, le partage, la passion commune. On est dans la cool attitude et on se croit différent des autres. On s’imagine appartenir à une élite, ayant un statut social meilleur. Pensez différemment, voilà le leitmotiv de la marque : think different. Cela ressemble étrangement à un lavage de cerveau sous forme de bourrage de crâne. Et lorsqu’on voit dans cette école anglaise, les enfants élevés à l’Ipad, on est en droit de se poser la question du danger de tout ça. On est en train de persuader le monde que pour réussir, pour être heureux, il faut intégrer la communauté Apple. Et nous pauvres qui résistons, nous sommes obsolètes. C’est le culte de la pomme d’or. Et ce reportage me semble quand même bien complaisant avec la marque. Le narrateur semble pratiquer l’ironie et pourtant la critique est bien légère. Est-il vraiment persuadé de la tyrannie de la marque ou alors est-ce encore un moyen de parler de la marque ? Finalement être dans l’apple attitude, c’est entrer dans un moule où tout le monde possède le même matériel, les mêmes gadgets, le même look. Bref l’apple attitude c’est l’uniformité. Au fond, c’est le monde sans apple qui se rapproche de la liberté.

    https://www.youtube.com/watch?v=YyIgcKlutPk


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