• Restauration collective en circuit de proximité et/ou en circuit court

     

    La restauration collective est indispensable dans notre société. Que ce soit pour alimenter les cantines scolaires, les crèches, les hôpitaux, maisons de retraite ou pour les personnes âgées, handicapées et/ou malades à domicile.

    Elle représente : 3 milliards de repas servis chaque année, 73000 restaurants et 17 milliards euros de chiffre d’affaires.

    Mais faut-il que la restauration collective soit synonyme de malbouffe ? Pourquoi ne pas faire travailler les producteurs locaux en privilégiant le naturel bien entendu.  En effet partout des maraîchers, éleveurs seraient enchantés de pouvoir travailler au meilleur prix et tout le monde y serait gagnant.

    La proximité amènerait également une économie en temps, en énergie, économique tout en créant de l’emploi. Et tout le monde y gagne, que ce soit le producteur, le consommateur, l’élu et/ou l’intermédiaire.

    La demande d’une alimentation saine, équitable et respectueuse de l’environnement est en augmentation. Ce retour du « bien manger » prend plusieurs formes : développement des Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP), ventes à la ferme, magasins mutualisés de producteurs, marchés fermiers…

     

    Restauration collective en circuit de proximité et/ou en circuit court

     

    Différence entre circuit court et circuit de proximité

    Il convient toutefois de faire la différence entre circuit de proximité et circuits court.

    Les  circuits  de  proximité  se  définissent  par  une distance réduite entre producteur et consommateur.

    Les  circuits  courts  de  distribution  comportent  un intermédiaire  de  vente  au  plus  (définition  du  plan d'actions  pour  développer  les  circuits  courts  lancé par  le  Ministère  de  l'agriculture  en  2009).  Ces circuits  peuvent recouvrir des formes  de commercialisation très variées :

    - pour  la  vente  directe,  par  exemple  :  vente directe  à  la  ferme  ;  marchés  de  producteurs  ; AMAP  (Associations  pour  le  maintien  d’une agriculture paysanne) ;

    - pour la vente via un intermédiaire au plus, par exemple   :   vente   par   l’intermédiaire   d’une grande surface ou d’une coopérative.

    Ces  circuits  concernent  en  général  des  distances courtes.   Ils   peuvent   correspondre   à   différents modes   de   production   agricole,   biologiques   ou  conventionnels.

    21  %  des  exploitations  agricoles  (ruches,  fruits, légumes,  vignes,  produits  animaux)  vendaient  en circuits  courts  et  en  particulier  en  vente  directe  en 2010    selon    le    recensement    agricole    2010.

    L'implication  dans  ce  mode  de  commercialisation dépend  de  plusieurs  facteurs.  Elle  est  notamment plus  fréquente  dans  les  exploitations  de  petite  taille (hors secteur viticole) et pour les secteurs du miel et des légumes.

    Source : http://www.delaterrealassiette.fr/medias/circuits_courts/documents/LePointSur.pdf

     

    Restauration collective en circuit de proximité et/ou en circuit court

     

    Régie de restauration des deux airelles à Louviers

    Pour avoir un exemple concret, voici la visite de la régie de restauration des deux airelles à Louviers faite par mon ami A. Lapôtre avec qui j’ai rédigé ce paragraphe.

    Les cuisines de la régie de restauration fournissent actuellement 1200 repas aux cantines scolaires de la commune, à la maison de retraite de l’hôpital et y est inclus le portage à domicile des repas. Il s’agit déjà d’une belle structure moderne et économique énergétiquement.

    La régie travaille à plus de 50 % de produits locaux : les yaourts   de la Ferme des Peupliers à Flipou, les pommes du verger du Mesnil-Jourdain, le pain de deux boulangeries de Louviers, les légumes du plateau du Neubourg, tout comme la viande, de race normande et les légumes des maraîchers bio des Hauts-Prés, les volailles élevées en plein air à Montmain… Fruits et légumes sont épluchés sur place, les préparations culinaires y sont élaborées aussi. C’est dire l’investissement dans la qualité des produits et forcément dans le goût.

    Le directeur, Olivier LE BARS, homme de 40 ans, dynamique et passionné par son métier a des grandes connaissances en viandes, poissons, culture bio des légumes. il connaît également bien la psychologie nutritionnelle de l'enfant, ses défauts et qualités ...

    Régulièrement sont organisés des rencontres pédagogiques avec les enfants leur permettant d’approcher la notion de nutrition, le plaisir de la cuisine.

    Les menus sont variés, équilibrés et très élaborés. Ici on axe sur le goût et la découverte des saveurs.

     

    Restauration collective en circuit de proximité et/ou en circuit court

     

    Impact du circuit de proximité et du circuit court de la restauration collective.

    Il y a forcément un impact positif à acheter local et sur notre porte-monnaie et sur le climat.

     

        Réduction du bilan carbone grâce

    • à l’approvisionnement sur place des aliments. En effet pourquoi acheter, par exemple, des pommes en Argentine alors que nous avons des producteurs locaux ;
    • la consommation de produits de saison (pas de serres à chauffer, pas de transport non plus de légumes venant de loin (exemple les tomates ou cerises en plein hiver…) ;
    • à une alimentation privilégiant les légumineuses au lieu de la viande d’où l’intérêt de travailler en étroite collaboration avec un nutritionniste. Rappelons que l’alimentation animale et les engrais azotés viennent souvent d’Amérique latine ce qui a un fort impact sur le bilan carbone.

       

         Manger bio, c’est manger sainement

        De plus en plus de scientifiques tirent la sonnette d’alarme à propos des méfaits des pesticides sur notre santé. D’où l’intérêt de privilégier les aliments bio ou tout au moins venant de l’agriculture raisonnée. N’oublions pas non plus que les risques de la consommation des OGM restent une grande inconnue. Cela dit, circuit de proximité et circuit court ne veut pas dire que l’alimentation est bio. Néanmoins veillons à ce qu’elle soit la plus saine possible.

    Enfin, rappelons que nous consommons trop souvent des produits transformés, conservés chimiquement et emballés, importés des 4 coins de la planète : en 2007, la France a importé 57 millions de tonnes équivalent CO2 de gaz à effet de serre liées aux produits agricoles et alimentaires (hors produits azotés et machines agricoles). cf alec27

       

        Impact sur l’économie locale

        Il y a en effet un impact plus que positif du circuit court  et du circuit de proximité sur  la création d’emplois, de formations par la création de formations adaptées et le maintien d’emplois locaux et non délocalisables. Hormis les ouvriers agricoles, les emplois saisonniers, il y a toute une logistique à mettre en œuvre pour les producteurs afin d’être à même de pouvoir livrer toute l’année en quantité et en qualité. Il faudra aussi des commerciaux pour négocier les contrats… bref un panel de compétences auxquelles on ne pensait pas forcément. Des compétences qui peuvent parfois être mutualisées entre plusieurs petites exploitations afin de leur permettre de créer un ou plusieurs postes. cf alec27   Mais le circuit court permet aussi  réancrage  territorial  de  l’activité agricole

     

    Restauration collective en circuit de proximité et/ou en circuit court

     

    Lutte contre le gaspillage alimentaire

    En moyenne 25 % des repas sont  non consommés et jetés. La proportion de gaspillage est plus élevée dans les écoles de quartiers dits favorisés que dans les écoles des quartiers sociaux.

    Pour des raisons sanitaires, il est interdit de redistribuer les repas non mangés. Et c’est d’autant plus scandaleux que pour de nombreux enfants, le repas à la cantine est l’unique repas de la journée. Ces enfants sont connus et on devrait pouvoir leur donner une partie de ces immangés sous forme de « doggy bag ».

    A la régie de restauration des 2 airelles, il a été constaté qu’il n’y a pas de perte ou peu lorsque le poisson est la base du menu alors que le gaspillage est de l’ordre de 25 % lorsqu’il est à base de viande.

    Lorsque les aliments sont de qualité et goûteux, il y a beaucoup moins de perte. C’est d’ailleurs flagrant avec le pain. Si celui-ci est de fabrication dite traditionnelle avec de la matière première de qualité, il n’y a aucun gaspillage. Les légumes accommodés de sauces et servi de façon jolie sont appréciés, même les fameux épinards tant détestés par des générations d’enfants.  Ce qui montre bien l’importance de la qualité de ce qui est servi.

     Il serait aussi important que les enseignants comprennent qu’ils ont aussi leur responsabilité dans le gaspillage. En effet lorsque la récréation et la prise de goûter inhérente est trop tardive, les enfants n’ont pas faim. De même il a été constaté que les enfants qui font du sport, principalement le matin, ont plus d’appétit que les enfants qui n’en font pas.

     Il y a aussi la responsabilité des parents à mettre en jeu. A force de manger des plats préparés de la grande distribution qui sont insipides, trop salés, trop sucré, les enfants n’ont aucune éducation du goût, ni de la nutrition. Il faudrait trouver un moyen d’impliquer les parents dans la lutte contre le gaspillage mais cela demande un investissement personnel considérable.

    Il a été constaté que les systèmes de self-service avec choix multiples et des assiettes trop remplies rarement finie, incitaient à plus de gaspillage que les systèmes où les enfants, qui s’engagent à finir leur assiette, se servent eux-mêmes la quantité nécessaire et peuvent revenir en reprendre si leur appétit est plus grand.

    La lutte contre le gaspillage alimentaire peut aussi prendre une autre tournure, plus économique. En effet le tri alimentaire peut être intéressant. Les épluchures par exemple  peuvent être données à des éleveurs  (comme cela se passe aux 2 airelles qui les donnent à un éleveur de volailles) qui en contrepartie pourraient consentir à des rabais sur les produits vendus à  la restauration collective. Idem pour le pain.

     

    Restauration collective en circuit de proximité et/ou en circuit court

     

    Conclusion :

    Manger sainement est un droit et il devrait entrer dans les devoirs des pouvoirs publics, envers la population. Des restaurations collectives en régie directe comme celles des 2 airelles sont encore trop rares pour ne pas dire exceptionnelles. Fournir dans les règles sanitaires strictes des repas confectionnés sur place avec des produits locaux en grande majorité, voilà un objectif à atteindre. Nous sommes en droit de l’exiger pour nos enfants, pour nos parents, pour nous-mêmes.

     

    Restauration collective en circuit de proximité et/ou en circuit court

     

    Et merci Alain pour ton aide et tes photos.

     

    Restauration collective en circuit de proximité et/ou en circuit court

     

    Sources : http://www.alec27.fr/circuits-courts-et-economie-locale/

    http://www.alec27.fr/wp-content/uploads/2016/03/Alec27-2RL-presentation-.pdf

    http://www.delaterrealassiette.fr/medias/circuits_courts/documents/LePointSur.pdf

    http://agriculture.gouv.fr/guide-de-la-restauration-collective-favoriser-proximite-et-qualite

     

     

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  • Theresa Kachindamoto, femme d’exception

     

    Theresa Kachindamoto est depuis 2003, cheffe du district du Dezda, une région du troisième pays le plus pauvre du monde selon le FMI, le Malawi. Elle a travaillé, auparavant comme secrétaire dans une université pendant 27 ans, ce qui lui a permis d’ouvrir les yeux sur les méfaits de certaines traditions.

     

    Le mariage des fillettes

    Dans son pays, il est courant que les petites filles soient obligées de quitter l’école pour se marier, parfois même dès l’âge de 9 ans. Une situation qui révolte Theresa qui, bien que cheffe, est aussi une mère et pionnière dans la lutte pour les droits des femmes et des enfants. Elle a décidé de faire contre cet état de fait, son cheval de bataille. Et si elle doit se battre contre les institutions, elle doit aussi le faire contre les familles et une tradition établie depuis longtemps. Et les menaces de mort ne manquent pas et sont loin de la décourager.

     

    Theresa Kachindamoto, femme d’exception

     

    La dot améliore les conditions de vie de la famille

    Au cœur de la pauvreté, la dot que rapporte une fillette offerte en mariage, n’est pas négligeable pour assurer un mieux à la famille et surtout pour éponger une partie de sa dette.

    Les conditions de vie au Malawi sont dramatiques. L’espérance de vie n’y est que de 54 ans, le VIH y fait de nombreux ravages ; en effet 10% de la population est touchée par le virus. Les fillettes mariées subiront les grossesses prématurées avec toutes les séquelles que l’on peut imaginer (1 femme sur 36 mourra en couches), mais aussi la violence conjugale, les abus sexuels.

     

    Le mariage précoce : un droit coutumier

    Le mariage précoce devient la bête noire de Theresa qui met tout en œuvre pour abolir ce que l’on appelle un « droit coutumier » (accord entre les chefs de village et les parents qui permet de contourner la loi et de valider le mariage d’une enfant mineure) car l'âge minimum légal pour se marier est 18 ans.

    La première étape a été de convoquer les 50 chefs adjoint et de leur faire signer un accord qui interdit cette pratique et qui annule tous les mariages déjà célébrés. Et si l’un d’eux refuse d’obtempérer, elle le suspend de ses fonctions. Ainsi pas moins de 850 mariages ont été annulés en trois ans. Mais le combat continue, car il faut convaincre les familles, leur offrir une autre façon de s’en sortir et les amener à autoriser les filles à aller à l’école.

     

    Theresa Kachindamoto, femme d’exception

     

    L’éducation des filles avant tout

    Car on ne cessera jamais de le répéter, c’est par l’éducation que les filles trouveront la force de résister aux traditions faisant d’elles des esclaves.

    Ainsi elle finance les frais de scolarité des filles dont les familles n’ont pas les moyens de le faire. Mais elle invite également des célébrités nationales qui motivent les familles, les filles et aident au financement des études pour les plus démunis. « Si vous envoyez vos enfants à l'école, vous aurez tout à l'avenir » leur dit-elle.

    Et pour l’aider,  un réseau secret de parents, convaincus du bien-fondé de la lutte de Theresa, s’est  constitué qui veille à ce que soient respectés  les accords et signale  tout écart.

     

    Les camps d’initiation sexuelle

    Mais la lutte ne s’arrête pas là. Car il y a au Malawi des camps d’initiation sexuelle où les familles envoient leurs très jeunes filles afin qu’elles perdent la poussière de l’enfance autrement dit afin qu’on leur fasse perdre leur virginité. Il s’agit d’un rituel séculaire qui donnerait aux filles le statut d’adulte. Non seulement elles y perdent leur virginité mais elles y apprennent comment satisfaire un homme. C’est un commerce lucratif qui permet de vendre la virginité des fillettes à des hommes malades qui se persuadent que cela va les guérir ou à des chefs.  (source : http://www.dailymail.co.uk/news/article-2552195/The-sex-initiation-camps-Malawi-ten-year-old-girls-sent-families-lose-virginities.htmlhttp://edition.cnn.com/2014/02/04/health/malawi-girls-initiation/ ).

     

    Theresa Kachindamoto, femme d’exception

     

    Autant dire que la lutte est difficile pour Theresa Kachindamoto, car elle se bat contre les mentalités mais aussi contre le poids de tradition. Elle fait partie des femmes d’exception dont il est bon de parler afin de les sortir de l’anonymat. Son combat est celui de toutes les femmes et elle a besoin du soutien de tous.

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    Cette vidéo récapitule la pensée de Jacques Attali exprimée dans son livre du même nom où il nous explique sa prévision des cinquante années à venir. Je ne suis pas une spécialiste mais certaines de ces analyses me semblent logiques. Toutefois ne prenons pas ceci pour argent comptant. Il ne s’agit qu’une hypothèse, une des pires sans doute. Nul ne peut affirmer ce que sera demain. Néanmoins cette hypothèse n’est pas à négliger et il est bon de tirer la sonnette d’alarme. Avons-nous le pouvoir, nous petites gens, de changer quelque chose ? Oui, si nous nous en donnons les moyens. Oui si nous refusons de subir ce que l’on veut nous imposer.

     

    Cet avenir pourrait donc se dérouler en 5 phases :

    1 Le déclin de l’Empire américain, qui ne sera plus une puissance dominante. Nous y sommes déjà. La crise mondiale affaiblira les Etats Unis qui renonceront par eux-mêmes  à être une puissance mondiale n’en n’ayant plus les moyens. Qui aura les moyens de les remplacer ? Aucune superpuissance unique ne pourra émerger. L’Europe jouera  un rôle mineur.   Aucune nation ne sera en situation d’être une super-puissance unique.

    2  Onze nations à travers le monde  plus puissantes mais rivales tenteront de maintenir un semblant d'ordre mondial en cherchant à assouvir leur propre intérêt. Japon, Chine, Inde, Russie, Indonésie,  Corée, Canada, Brésil, Mexique, Australie, Afrique du sud pourraient être dans 20 à 25 ans des démocraties de marché qui se partageront avec les Etats-Unis et l’Europe, la gouvernance planétaire.

    3  L’hypersurveillance s’installe qui fait croire que tout est sous contrôle mais qui en réalité tout en enlevant la moindre liberté aux gens, n’est que la preuve que rien n’est sous contrôle.  Le marché prend le pouvoir contre les états et remplacera toutes les fonctions de la démocratie,   et dominera tout. Les entreprises, multinationales, compagnies d’assurance seront les grandes gagnantes et ce sont elles qui dirigeront le monde. Le monde deviendra de plus en plus précaire. La croissance aggravera la misère. L’injustice des lois du marché précarisera de plus en plus d’individus. Les riches continueront à s’enrichir et les pauvres vivront une situation de plus en plus précaire.

    4 L’injustice créée amènera des tensions extrêmes. De nouvelles idéologies, laïques ou religieuses, rejetteront la démocratie, la mondialisation et toutes les libertés. Se rajouteront une crise de l’eau, une crise alimentaire.  Une guerre totale fera basculer le monde dans le chaos.

    5  La dernière phase aboutirait à une hyperdémocratie. Avec des systèmes de valeur différents plus ambitieux, plus altruiste : une prise de conscience que l’intérêt de chacun est le bonheur et le bien-être de l’autre. Schématiquement si l’autre va bien, il ne nous cassera pas les pieds et ça ira pour nous. La gouvernance mondiale serait totalement différente.

     

    L’exercice auquel se livre Attali, est faite d’extrapolations, d’analyses diverses, de raccourcis, mais il s’avère plutôt brillant.  Ceci dit la dernière phase, l’hyperdémocratie, me fait l’effet d’être le happy-end d’une drôle d’histoire.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=pgvPIIwAwvU

     


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    Longtemps le commerce équitable était réservé aux boutiques associatives et était préconisé dans un esprit de solidarité entre les pays plus riches et les petits producteurs pauvres du sud.   Si le commerce équitable était compris et promus par quelques-uns, soucieux de payer au plus juste le producteur afin de permettre un développement de l’activité, il a fallu que les altermondialistes se lancent dans une campagne afin de convaincre les grandes chaînes de grande distribution de l’intérêt du commerce équitable. Les marques pionnières voient là un bon coup médiatique. Aujourd’hui le commerce équitable a gagné toutes les enseignes de supermarchés  qui en ont fait un atout marketing. Le consommateur doit devenir un consomm-acteur.

    Le label par excellence du commerce est Max Havelaar qui devient le référent tout en vendant ses produits 20 pour cent plus cher. Max Havelaar n’existe pas en tant que personne. Il s’agit d‘une association qui organise des coopératives dans 60 pays. Les petits producteurs  (un million et demi) regroupés en coopératives bénéficient de tarifs minimum garantis quelque soient les fluctuations du marché. L’acheteur doit préfinancer ses achats et verser une prime de développement en fonction des volumes achetés.

    Mais ce commerce est-il toujours aussi équitable ? Le business serait-il devenu philanthropique ?

    Nous savons tous que la grande distribution ne fonctionne qu’au travers des marges bénéficiaires.

    Il y a bien des intermédiaires entre la matière première et le produit fini de notre caddie. Dans le documentaire, nous allons pouvoir remonter la filière allant de la tablette de chocolat à la production de fèves de cacao. On découvre que si on achète bien local, la pratique qui arrive à la tablette, n’a elle rien d’équitable. Le commerce équitable est en passe de devenir un commerce comme les autres au point qu’aujourd’hui les grandes distributions se mettent à faire leurs propres labels équitables, tout en faisant pression sur les fournisseurs de produits équitables  pour faire baisser les prix. Il y a là-dessous des pressions habiles certes mais loin du principe d’équitable pour certains intermédiaires. Ces bras de fer finissent par toucher même les coopératives.

    Mais la grande distribution est encore plus perverse. Installée dans les pays du Sud, croyez –vous que ce sont les produits locaux du commerce équitable qui seront proposés à la vente ? Et bien non. Dans un pays producteur de café par exemple, on vendra du café provenant d’ailleurs. Si ça n’est pas de la perversité !!!

    Mais certains, comme artisans du monde, ont décidé de résister et de ne plus passer par la grande distribution.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=1apmJHHKonI


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  • la terre

    Notre mode de vie a un impact sur l’environnement. Partout dans le monde, les humains consomment, jettent et consomment encore. Et tout cela bouleverse l’environnement. A force de puiser dans les ressources de la terre, nous provoquons des catastrophes environnementales mais aussi humanitaires. Il faut apprendre à consommer différemment sans piller la planète. Et des solutions existent.

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    Le documentaire développe le principe du : Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme. Nous sommes à l’ère de l’hyperconsommation que ce soit dans le high-Tech, dans les vêtements, les jouets… Certains de nos produits phares sont extrêmement polluants ou utilisateurs d’eau. Le coton par exemple : pour produire 1 kg de coton, il faut 11000 l d’eau (soit la consommation trimestrielle d’un français). Alors lorsque l’on voit ses hectares de plants de coton qui ont été installés en Chine il y a une cinquantaine d’années sur une terre qui était aride naturellement, on imagine les travaux titanesques pour irriguer les champs : canaux, réservoirs… en puisant l’eau dans la seule source disponible, fleuves et rivières qui finissent asséchés.

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    La fabrication du jean est aussi un énorme problème écologique. La teinture est additionnée de produits chimiques toxiques. Une fois le tissu jean teinté, le surplus d’eau chargé de chimique se retrouve  directement dans la nature.

    Il y a des alternatives au coton : lin, chanvre, coton bio… ou de l’ortie.

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    Le plastique est aussi un gros problème. La majeure partie d’entre eux ne sont pas recyclables (surtout les plastiques d’emballages). Entre l’incinération, l’enfouissement dans des décharges ou l’abandon dans la nature, nous sommes envahis par le plastique qui n’est pas dégradable : 500 ans pour un sac plastique, 1000 ans pour une bouteille. Du bouchon de stylo au sac, le plastique est partout. 10% d’entre eux finissent au fond de la mer où ils se morcellent, se fragmentent.  Leur concentration est devenue problématique et a des conséquences graves y compris sur notre santé. Car ils sont mangés par de petits poissons qui les prennent pour du plancton, ceux-ci  seront à leur tour mangés par des poissons que nous consommons et nous retrouvons une concentration anormale de plastique dans nos propres estomacs.

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    Et pourtant il existe un plastique biodégradable : le mater-bi, un plastique végétal à base d'amidon de maïs, recyclable plusieurs fois sans détérioration, combustible sans résidus de métal, et sans formation de matières nocives. Il est à la fois biodégradable et compostable.

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    Pour ce qui est des matériels high-tech, aujourd’hui il est plus économique financièrement de racheter que de faire réparer. Et c’est là qu’il faut rappeler ce procédé malhonnête qu’utilisent de nombreux industriels et qui réduit volontairement la durée de vie de nos appareils : l’obsolescence programmée. Et n’oublions pas la course à la modernité des consommateurs qui veulent le dernier cri et renouvellent leurs appareils : téléphone principalement au bout de quelques mois.  Mais pour cela, il faut des minerais afin de les fabriquer, ces mêmes minerais qui se raréfient et qui sont extraits dans des conditions inhumaines. Mais plus encore, il y a un véritable scandale au Kivu (Congo) où des rebelles volent la cassitérite, le minerai utilisé pour nos téléphones, violent les femmes et organisent un climat de terreur… tout ça pour nos téléphones portables. Aujourd’hui vous pouvez faire un choix lorsque vous changez votre portable. Il suffit de se pencher sur l’étiquette de vente et de chercher la note de la performance environnementale de votre appareil notée de 1 à 5. Pour calculer cette note, on prend en compte l’impact sur le climat (émission de CO2 par ex), la quantité d’eau et les matières premières utilisées lors de sa fabrication.

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    Nous devrions avoir à cœur de ramener nos vieux téléphones afin de les recycler pour y récupérer les matières précieuses ou pour leur donner une seconde vie. Vous trouverez sur internet des sites qui vous proposerons de racheter vos vieux appareils et fait surprenant, ils vous seront souvent repris plus chers que vous ne les avez achetés.

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    Cette enquête nous fait découvrir les conséquences de notre hyper consommation. Nous avons un challenge à relever : trouver des solutions   pour que nous puissions consommer tout en respectant la planète. Il en existe déjà, il en reste à inventer. Il en va de notre survie. Et nous, achetons mieux de façon plus responsable.

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    http://rutube.ru/video/4e8a6662e01603082475fcc41ea02424/

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