"C'est l'histoire d'un esclavage moderne dont le consommateur se rend complice sans le savoir".

Ils sont nombreux dans ce cas. Leurs papiers confisqués, enfermés dans les soutes de chalutiers, obligés à travailler comme des forçats, étant maltraités, affamés et tout cela pour rembourser une dette virtuelle. Cela se passe aujourd’hui en Thaïlande. Ces esclaves des temps modernes contribuent à l’économie du pays en pêchant le poisson de plus en plus rare qui alimentera nos supermarchés. Tout le monde le sait mais tout le monde ferme les yeux. Le profit n’a pas d’état d’âme et après tout que sont quelques vies en regard des millions que génèrent cette pêche. On préfère détourner les yeux et s’en mettre pleins les poches. Alors c’est peut-être à nous consommateurs qu’il  revient de faire bouger les choses. Sur les étals, la provenance des poissons est marquée. Refusons d’acheter du poisson venant de Thaïlande et faisons-le en masse.

Vous pourrez voir le reportage sur le site public-sénat :

http://replay.publicsenat.fr/vod/les-dessous-de-la-mondialisation/thailande,-piege-en-haute-mer/140124

Au nom de l'inconscience

"Venez peuples ignorants, nous vous offrons le jeu,

Le divertissement, qui vous rendra heureux.

Rejoignez nos grands cirques, soyez-en spectateurs,

Nos cœurs sont tyranniques, vous-en serez acteurs.

Acteurs de l'injustice, venez participer,

Attisons les supplices, de l'extrême pauvreté.

Venez jouir du sang, que l'on a fait couler,

Oubliez tous ces gens, qui veulent nous boycotter.

Ne réfléchissez pas, vos métiers sont si durs,

Abrutissez vos pas, vous marchez en lieu sûr.

Courrez après la balle, nous c'est plutôt l'argent,

Nos désirs nous emballent, on vous enferme dedans.

Non n'ouvrez pas vos yeux, vous savez déjà tout,

Réalisez vos vœux, ne pensez qu'à vos sous.

Vos vies ont leurs problèmes, le travail, les amours,

Ne pensez qu'à vous-même, c'est la pagaille autour.

Donnez-nous vos confiances, confiez-nous le pouvoir,

Épuisez-vous d'errance, télés sont le savoir.

Peinez dans votre cage, que l'on a fait pour vous,

Oubliez les mirages, liberté, rêve fou.

On expulse les pauvres, en violant droit de l’homme,

Dont nous sommes les apôtres, que pour gens qui consomment.

Tuer est pardonnable, si c’est pour le plaisirs,

Jeux romains inviolables, Colisée des désirs."

Loïc Schneider 

https://www.facebook.com/pages/Lo%C3%AFc-Citations/244384762281278

Ce poème a été écrit contre la coupe du monde de foot 2014. Voici un documentaire, que nous a transmis Loïc Schneider sur la situation du Brésil, sur ce que pensent les citoyens brésiliens de cette coupe du monde. Ils ont voulu faire comme Juvenal dans la Rome antique : panem et circences du pain et des jeux, organiser des jeux pour amener la bienveillance de la population et lui faire oublier tout ce qui ne va pas. Mais les citoyens sont las et commencent à se révolter. Car pour faire ces jeux, il faut éliminer les pauvres, cacher la misère des favelas, expulser tous ceux qui gêneraient un développement urbain et économique. Et à côté certains se servent et s’enrichissent sur cet événement.

http://www.youtube.com/watch?v=DUjYkhWEEgo&feature=youtu.be

Bien sûr la coupe du monde n’est pas la source des problèmes du Brésil mais humainement parlant, ce qu’il se passe pour cet événement n’est pas cautionnable. Où le Brésil trouve-t-il l’argent pour faire des stades, des logements pour touristes, des hôtels luxueux pour les sportifs ? Pourquoi n’a-t-il pas trouvé, ne serait-ce qu’une partie de ce montant faramineux que coûtera la coupe du monde, pour résoudre l’analphabétisme, pour les soins de sa population… ?  Nous savons tous que les événements sportifs ne rapportent jamais autant d’argent qu’ils en coûtent. Alors dire que cela va rapporter au pays, n’est que de la poudre aux yeux. Organiser une compétition sportive mondiale d’accord mais pas en appauvrissant les plus pauvres, pas en occultant les problèmes. Espérer attirer toujours plus de touristes sans résoudre la misère est un non-sens.

http://www.youtube.com/watch?v=Vbhua3Ejqa8&feature=youtu.be

Prix choc, un article gratuit sur un lot, promotions, réductions… autant d’appels que nous voyons dans les supermarchés et qui nous attirent. Si nous y regardions d’un peu plus près, nous verrions comment la grande distribution nous arnaque. Mais cela va encore plus loin. Entre les bons de réduction détournés, le délotage vendu ensuite à pleins prix à l’unité… autant de façon au hypermarché de s’enrichir au détriment du client. Ce documentaire nous montre à quel point, nous clients, nous faisons avoir trop souvent. Le consommateur reste le dindon de la farce. Lorsque nous écoutons les dirigeants des grandes enseignes, ils se battent pour garder notre pouvoir d’achat. Or le caddie n’a jamais été aussi cher et cela ne cesse de progresser. Pourtant les hypermarchés exigent de leurs fournisseurs des baisses de prix mais ils ne les répercutent pas à leurs clients.

Que pouvons-nous faire ? Déjà faire passer l’information, ensuite être vigilant sur les prix et comparer les prix des lots aux prix des produits à l’unité. Et surtout ne pas se laisser avoir par les grandes affiches promotionnelles qui ne sont que poudre aux yeux.  Ayons conscience que ces gens sont des commerçants prêts à tout pour élargir leur marge bénéficiaire.

Une mère de famille est surprise entrain de voler de la nourriture pour améliorer l’ordinaire de ses enfants, elle finit au tribunal après un dépôt de plainte des hypermarchés. Mais qui va envoyer ces mêmes directeurs de la grande distribution en procès alors qu’ils sont des voleurs de grande envergure ? Les clients se font voler mais aussi les producteurs à qui on achète à bas prix pour revendre au maximum.

La vie des femmes vécue par des hommes. Les rôles sont inversés dans ce film et bizarrement, on voit tout le vécu habituel féminin d’un autre œil.

Ce film a pourtant été réalisé il y a 4 ans et c’est aujourd’hui qu’il retient l’attention. S’il pouvait faire comprendre aux hommes combien c’est insupportable de se faire aborder, de s’entendre insulter, de ne pas être respectée… et la réaction de l’autre lors des agressions est tout aussi insupportable.

http://www.youtube.com/watch?v=kpfaza-Mw4I

Un documentaire qui est passé tardivement sur France 2 au début du mois de février.

1983, ils avaient vingt ans. Ensemble, ils ont entamé une marche : La Marche de l'égalité et contre le racisme pour faire comprendre à tous, qu’ils étaient Français, des vrais Français, enfants de parents s’étant battus pendant la guerre contre les Allemands. Pas des fils et des filles de… mais des Français. Dit-on  des enfants d’immigrés italiens, portugais, polonais qu’ils ont toujours les origines de leurs parents ? Non, on ne leur colle pas d’étiquettes,  ils sont considérés comme des Français à part entière. Alors pourquoi ces jeunes-là restent-ils les beurs aux yeux de l’opinion publique ? Le problème pour eux n’a jamais été l’intégration mais l’acceptation au sein de la nation. Il y avait à leur encontre une véritable ségrégation.

Trente ans après, nous les retrouvons et partageons leur regard sur l’événement et surtout sur l’après. Qu’a changé la marche pour eux ? Que de souffrances et d’incompréhension ! J’ai été vraiment touchée par ses témoignages, vraiment ! J’avais oublié cet affreux terme que j’entendais chez des fous furieux lors de mon adolescence : la ratonnade.  Comment ne pas se demander aujourd’hui si cette jeunesse rebellée n’exprime pas une réaction face au vécu de leurs parents et grands-parents ? Hormis les extrémismes religieux qui sont un autre problème, comment ne pas se demander quelle est notre part de responsabilité devant la révolte de certains jeunes ? Il y a tant de passif, tant d’incompréhensions. Il faut apprendre aujourd’hui à aller au-delà, à se trouver, s’apprendre, se comprendre et se partager.

https://www.youtube.com/watch?v=i3EdBPtcjaQ

https://www.youtube.com/watch?v=VrKgi14DxRU