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    Nous discutions au coin du feu, entre vieux amis, des méfaits et mérites du tabac. Les avis étaient comme toujours très partagés. Le docteur Boissard, qui ne s’était pas mêlé jusque-là au dialogue, prit à son tour la parole. Nous fîmes tous silence pour l’écouter car cet homme sage était de ceux dont l’opinion pouvait à coup sûr enrichir notre débat.

    - Vous savez tous, mes chers amis, nous dit-il, que je suis un gros fumeur.  Par surcroît fumeur de pipe. J’ai contracté cette habitude dès mes premières années de médecine.  Elle ne m’a plus quitté depuis.  Sur le plan médical, je suis personnellement pour le tabac, car j’ai des raisons de croire en ses vertus. J’ai en effet connu à ce sujet une expérience peu commune…

    Il se tourna vers moi et observa :

    - Au fait, mon aventure pourrait peut-être vous inspirer un récit ?

    Ensuite, très calmement, après avoir pris le temps de bourrer sa pipe de Saint-Claude d’un odorant mélange de sa composition, notre ami reprit :

    - Durant l’hiver 1944-1945 qui fut terrible sur le plan militaire et le plan climatique, je dirigeais un hôpital de campagne sur le front des Ardennes. Juste au moment où le maréchal von Rundstedt déclencha sa fameuse offensive. Vous vous en souvenez sans doute, l’affaire faillit mal tourner pour les alliés Hitler avait jeté ses dernières réserves dans la bataille et procédé par surprise. L’attaque des blindés allemands désorganisa nos lignes de défense. Nos troupes furent obligées de se replier précipitamment. Des combats meurtriers, à l’issue indécise se déroulèrent durant plusieurs jours.

    Le docteur Boissard aspira une bouffée de sa pipe, la rejeta presque aussitôt et poursuivit :

    - Un soir, une ambulance nous amena un blessé fort mal en point. Il avait une plaie profonde à la tête et son corps était couvert de graves brûlures. On venait de découvrir le malheureux dans les décombres d’une localité qui avait été prise et reprise plusieurs fois dans la journée. Sous la mince couverture de la civière, il était complètement nu. Seuls, quelques pansements hâtifs recouvraient ses plaies. Les infirmiers des premières lignes avaient dû le déshabiller sur place pour lu apporter les premiers soins. Le chauffeur de l’ambulance et les brancardiers ne savaient rien de ce soldat car il était démuni de son bracelet d’identité. Ils ignoraient s’il s’agissait d’un combattant allié ou allemand ?  Dans mon service, nous nous préoccupâmes fort peu au début de ce détail identitaire. Cet homme sans connaissance était gravement blessé. Ami ? Ennemi ? Une seule chose importait : soulager ses souffrances et essayer de le sauver. Nous nous y employâmes aussitôt.

    Le narrateur tira une nouvelle bouffée et continua son récit :

    - Pendant plusieurs jours, le malheureux demeura dans un état comateux dont il finit par sortir grâce à nos soins, nous laissant la certitude qu’il était tiré d’affaire. Il s’agissait d’un garçon d’environ vingt-cinq ans, aux cheveux blonds, aux yeux gris, aux traits réguliers. Il avait le corps et la musculature d’un athlète. La finesse de ses mains laissait supposer qu’il n’exerçait pas précédemment une profession manuelle. Une semaine s’écoula après sa reprise de conscience, avant que le jeune homme ne retrouvât l’usage de la parole.

    Un matin, il réclama à boire. Dans un langage que nous eûmes du mal à interpréter. Un jargon indéfinissable où se mêlaient curieusement des expressions allemandes et françaises. A toutes nos questions sur ses origines, le blessé fut incapable de répondre. Mes collaborateurs et moi en déduisîmes qu’il avait totalement perdu la mémoire.

    - Ces phénomènes amnésiques se sont souvent produits durant la guerre, dit maître Bugnet, l’in des amis présents à cette soirées.  J’ai plaidé un jour pour un client qu’on avait voulu déposséder de ses biens, comme dans l’histoire du Colonel Chabert que Balzac a racontée dans une de ses nouvelles.  Il avait perdu ses facultés mentales à Caen, lors d’un bombardement, au moment du débarquement en Normandie.

    - ça s’est bien terminé pour lui ? demandai-je

    - Oui, heureusement. Je pus prouver dans un premier temps son identité et il recouvra par la suite la mémoire.

    - En ce qui concerne mon patient, poursuivit le docteur Boissard, son problème fut plus difficile à résoudre. Dès le début, son cas m’intrigua fortement. Bien qu’il ne releva pas de mes compétences – en matière mentale, les soldats choqués étant pris en charge par des médecins psychiatres – j’essayai néanmoins d’accélérer sa guérison à la fois sur le plan physique et sur le plan cérébral. Hélas ! si je parvins à cicatriser ses plaies, je dus m’avouer battu dans le domaine psychogène. Malgré tous mes efforts, mon protégé ne retrouva pas la mémoire. Après avoir été remis sur pied, il fut replié vers un centre de convalescence où je perdis sa trace.

     Notre conteur s’interrompit de nouveau un instant pour remettre une bûche dans la cheminée, avant de reprendre :

    - J’avais totalement oublié cette histoire lorsqu’en 1949, je fus chargé par le ministère des Anciens Combattants de visiter les centres hospitaliers où étaient soignés les malades mentaux militaires victimes du dernier conflit. Vers le 15 décembre, j’arrivai à la Renardière, une sorte de chalet alpin niché au creux de la forêt de Beusinière, dans les Vosges saônoises, au pied du Ballon d’Alsace. L’établissement abritait une cinquantaine de pitoyables épaves, victimes de la guerre 39-45. En parcourant les salles en compagnie du directeur de la maison, ma surprise fut grande d’y revoir l’homme que j’avais arraché à la mort cinq ans auparavant. Il paraissait en bonne santé et, à part un peu d’embonpoint, n’avait pas changé. Son visage reflétait toujours la même impression de tristesse. Ses yeux gris, étranges, avaient un air d’absence, de distraction. En quelques mots, j’essayai de lui rappeler le souvenir de son passage dans mon service. Le prénom d’une infirmière qui l’avait pris en amitié. Une ombre passa dans son regard, comme un chagrin qu’on dérange.  Comme si, en voulant réveiller ses songes morts, j’avais perturbé la quiétude d’une âme dont il était difficile de savoir si elle était résignée, pacifiée ou désespérée par son état ? un peu plus tard, le médecin directeur du centre m’expliqua qu’on avait essayé vainement tous les traitements connus sur ce pauvre garçon. Selon les diagnostiques des spécialistes, il était irrécupérable, amnésique à vie ! Je m’insurgeai.  Comment se faisait-il que la sécurité militaire ne fût pas parvenue à l’identifier ?  Mon confère m’expliqua que malgré de nombreuses démarches et recherches, l’administration n’était pas arrivée à lui redonner son nom. On ne connaissait même pas sa nationalité. Comme il s’exprimait avec un léger accent, on supposait même qu’il pouvait être allemand.

    Après avoir rallumé sa pipe éteinte, le docteur Boissard continua son récit :

    - Ces explications me causèrent un pénible malaise. Je n’arrivais pas à me faire à l’idée que ce pauvre garçon avait pu, depuis cinq années, demeurer dans un tel état d’inconscience. Captif d’un univers plus hermétique que le plus rigoureux des camps de prisonniers !  Je décidai sur-le-champ de faire ce qui serait humainement possible pour le tirer de là. D’accord avec le directeur de la Renardière, je prolongeai mon séjour d’une semaine afin de pouvoir discuter longuement avec mon protégé, évoquer des souvenirs d’anciens combattants qui pourraient peut-être raviver sa mémoire. Je me consacrai à cette tâche pendant huit jours. Je posais d’innombrables questions, j’échafaudai mille scénarios possibles, fit appel à toutes les ressources de mon imagination pour recréer un climat propice à l’éclosion d’un seul souvenir dans l’esprit de mon interlocuteur. En vain. Je ne parvins pas à ouvrir une seule des portes de la prison où sa conscience était reléguée depuis cinq ans. Après chacune de mes interventions, il secouait lentement la tête et, avec un sourire, triste, usé, délavé par le temps, il me répondait : « Non, docteur, je ne me souviens pas. Je ne comprends pas ce que vous voulez dire ? … »

    Après avoir employé tous les arguments imaginables, las de me heurter au mutisme de mon interlocuteur, à ses yeux empreints d’une solitude sans limite, emplis de songes morts, je décidai à mon tour de renoncer. La maladie dont souffrait le malheureux était véritablement incurable.

    - Quels étaient les traitements médicaux subis préalablement par ce patient ? s’enquit Hervé Langerot, pharmacien de son état.

    - Toutes les thérapies aussi bien physiques, comme l’électrochoc, ou chimiques, comme les neuroleptiques, avaient été employés. Sans résultats. En ce qui me concernait, comme ma mission s’était prolongée au-delà de mes prévisions, je me trouvai encore à la Renardière à la veille de Noël. Craignant de voyager dans un train bondé en cette période de fêtes, je décidai d’attendre deux jours de plus avant de repartir sur Paris. Il avait fait un très vilain temps depuis mon arrivée. Les bourrasques de neige n’avaient pas cessé de se succéder sur les Vosges saônoises. Les arbres de la belle forêt de Beusinière étaient tout blancs. J’allais vivre ce Noël 1949 dans le même décor que j’avais connu sur le front des Ardennes, en décembre 1944. Si à l’époque j’avais réussi à sauver mon protégé, mon intervention s’était soldée cette fois par un échec. Comme j’éprouvais pour lui une grande pitié, afin d’atténuer un peu sa solitude, je le conviai, le soir du réveillon, à faire quelques parties d’échecs, car on m’avait dit qu’il excellait à ce jeu Nous entamâmes ainsi, après dîner, une première manche que je perdis en moins d’une demi-heure, puis une seconde qu’il gagna également, de même qu’une troisième. Ce garçon avait vraiment un don inné. Moi qui m’estimais jusque-là assez bon joueur, je dus convenir que j’avais trouvé mon maître.

    Avant d’attaquer une troisième partie, je lui offris un biscuit, qu’il accepta, et un verre de cognac qu’il refusa.  Tandis qu’il croquait son gâteau sec, je bourrai ma pipe de mon habituel mélange de tabac, et je me mis à fumer. Nous recommençâmes à jouer et, de nouveau, mon  partenaire me fit subir sa loi Il était déjà parvenu à me prendre une tour et un cavalier lorsque tout à coup, je le vis porter la main à son front et fermer les yeux. Je crus à cet instant qu’il se concentrait pour parer l’attaque de ma reine. Il n’en était rien. Ma surprise fut grande en remarquant qu’il pleurait ! « Qu’y a-t-il ? demandai-je. Vous ne vous sentez pas bien ?  Il secoua plusieurs fois la tête en silence et se mit à me regarder avec une telle insistance que je compris qu’il se passait quelque chose dans son esprit. Ses yeux noyés d’ennui et de brume semblèrent suivre un songe depuis longtemps perdu, effacé par la malchance. Il ferma les paupières durant un long instant et je vis ses narines se dilater, comme celle d’un asphyxié qui renaît à la vie. « Cette odeur, murmura-t-il… Mon Dieu ! mon Dieu ! C’est l’odeur du tabac que fumait mon grand-père ! » Je ne sais lequel de nous deux était à ce moment le plus pâle. Je crois bien que je n’avais plus une seule goutte de sang dans les veines. Je regardai ma pipe bêtement. Incapable d’en tirer une nouvelle bouffée. Comme si elle était devenue sacrée. Lui aussi la fixait cette pipe, déjà culottée par un long usage. Une mince fumerolle bleue s’en échappait, que nos souffles faisaient danser sous la lampe. Il la suivait des yeux, entre ses larmes. Je compris alors qu’un événement extraordinaire venait de se produire. Ce que cinq années de traitements médicaux les plus sophistiqués n’étaient pas parvenus à provoquer, la simple odeur de mon tabac venait de le susciter. Mon protégé, l’homme aux yeux tristes des jours sans espérance. L’épave sans nom, jetée, délaissée, échouée dans cet hôpital perdu aux confins du Territoire de Belfort et le l’Alsace, venait de retrouver brusquement la mémoire !

    Tous captivés par ce récit, nous attendîmes avec impatience, dans le silence le plus complet, que notre ami eût achevé de tisonner les braises du foyer qui nous réchauffait. Le docteur Boissard reprit, de sa belle voix grave, un peu étranglée cette fois par l’émotion :

    - L’histoire de ce garçon était à la fois simple et tragique. Il me la raconta ce soir-là au fur et à mesure que la mémoire lui revint. Il s’appelait François Kauffmann.  Il était originaire de la région de Schirmeck où ses parents exploitaient autrefois une scierie. Orphelin dès sa petite enfance, son père et sa mère ayant été tués durant la guerre 1914-1918, le jeune Alsacien avait été élevé par son grand-père, vieux schlitteur du Donon qui fumait, dans sa pipe en porcelaine, un odorant mélange de tabacs et d’herbes sauvages cueillies dans les forêts. Par une étrange coïncidence, l’odeur du mélange que je réalise à partir de différentes variétés de tabacs français et étrangers, était analogue à celle qui se dégageait de la pipe du vieux père Kauffmann. Ma fumée avait brusquement remémoré son passé à mon protégé. Mobilisé en 1939, dans l’armée française, François avait connu le sort malheureux des défenseurs de la ligne Maginot. Fait prisonnier avec l’ensemble de son régiment, il s’était retrouvé dans un stalag, en Allemagne. Le régime nazi ayant décidé de libérer les Alsaciens et les Lorrains promis à devenir des citoyens du Grand Reich, il avait regagné son village natal, en novembre 1940 et appris le décès de son grand-père. Le jeune homme ayant, avant la guerre, fait des études de droit à Strasbourg, trouva peu après sa démobilisation, un emploi chez un notaire. Au printemps de l’année 1941, un ordre du Gauleiter d’Alsace mit fin aux occupations civiles de François Kauffmann, comme à celles de beaucoup d’autres jeunes « Malgré nous ». Envoyé en Russie, il connut les tribulations d’une armée d’invasion vouée au désastre par la folie de Hitler. Ramenée en hâte sur le front de l’Ouest à la fin de 1944, la division de Panzer à laquelle il appartenait fut aussitôt engagée dans l’ultime offensive déclenchée par Von Rundstedt. Au cours d’un combat contre une unité américaine, le char à bord duquel se trouvait François fut touché de plein fouet par un obus ; Grièvement blessé, sans doute sorti des flammes par un de ses camarades, il ne se souvenait plus de ce qui s’était passé ensuite. Comment il avait été retrouvé, parmi les ruines d’un village, par nos équipes sanitaires de première ligne ?

    Notre conteur s’interrompit à nouveau un instant, tapa sa pipe éteinte contre le rebord d’un chenet, puis conclut 

    - Le mystère entourant mon protégé venait brusquement de s’éclairer. Je comprenais les raisons de l’échec des recherches menées en France, aux Etats-Unis et en Allemagne où son signalement et son portrait avaient été largement diffusés. Son accent s’expliquait aussi, de même que sa parfaite connaissance des deux langues. François Kauffmann était en train d’chever son émouvante confession lorsque tout à coup, dans la grande nuit d’hiver pétrifiée par le froid, les cloches de la petite chapelle voisine du centre de la Renardière se mirent à sonner, appelant les pensionnaires et les fidèles du hameau voisin à la messe de minuit Nous y assistâmes ensemble. De ma vie, je ne priai avec une aussi grande ferveur que ce Noël-là !

     

                                                           André BESSON

                                    Extrait de Contes et légendes du pays comtois.

     

    Le Noël de l’homme sans nom de André Besson

     

     

     

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  • La Dernière Aube – un conte de Noël sombre et glacé

     

    Il était une fois, une toute dernière fois, l’histoire d’un vieux renard qui n’avait plus de temps à perdre. Épuisé par la course, affamé par l’hiver, assoiffé par le vent, il avait bravé la tempête en pensant se montrer plus malin qu’elle ; slalomé entre les hêtres engourdis et les sapins enneigés ; s’était abstenu de croquer la neige trop fraîche qui lui aurait fait du mal… il avait même continué de courir, encore et encore, pour échapper aux griffes du givre. Et, rusé comme seuls le sont les goupils, il avait creusé la terre gelée pour déterrer les cadavres des rongeurs qui ne s’étaient pas réfugiés assez profond. À l’heure où sa propre salive givrait sur ses babines, il s’était nourri de la chair froide aux entrailles à peine chaudes, pour survivre une nuit, juste une nuit de plus, dans l’hiver qui n’en finissait pas.

    Mais il était trop tard…

     

     

    Attention : bien que le contenu soit accessible aux moins de 16 ans, il s'agit d'un conte sombre destiné aux adolescents, adultes et jeunes adultes. Ici, pas de "féérie" de Noël, même si la magie, elle, est bien présente...

     

    https://www.youtube.com/watch?v=SHzkxNpaVlg

     

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  • Julien et Marinette de Bernard Clavel

    Chaque année, dès qu’arrivaient décembre, le petit Julien devenait très sage. A l’école, il s’appliquait beaucoup et évitait de se dissiper. Le soir, à la maison, il se hâtait de réviser sa table de multiplication. Puis il se mettait à écrire au Père Noël.

    Il lui fallait toujours plusieurs brouillons. Sa maman corrigeait les fautes. Une fois proprement recopiée sur une page de cahier, il pliait sa lettre en quatre, la glissait dans une enveloppe et la confiait à sa maman qui y collait un timbre en promettant :

    - Demain matin, en allant chercher le pai, je la mettrai à la poste.

    Comme elle n’était pas riche, la brave femme décollait le timbre et cachait la lettre dans un tiroir de sa commode, sous des serviettes de toilette. Elle aurait pu la mettre au feu, mais elle aimati tellement son petit Julien que tout ce qui venait de lui était précieux. Et puis, quand on est pauvre, on ne gâche pas une feuille de cahier qui n’a été utilisée que d’un côté.

    L’année de ses six ans, Julien s’appliqua particulièrement : sa lettre faisait au moins dix lignes et comptait à peine une douzaine de fautes d’orthographe. Il avait mis grand soin à la recopier, car il demandait un train électrique. Et pas n’importe quel train. Pour être bien certain que le Père Noël ne se trompe pas, Julien avait précisé en soulignant d’un gros trait tiré à la règle :

    « Celui qui est dans la vitrine droite du Grand Bazar, où tu achètes les jouets. »

    Sa maman leva les bras au ciel.

    - Tu es trop exigeant, mon petit ! Le Père Noël ne roule pas sur l’or. Si tous les enfants font comme toi, le pauvre homme sera désespéré. Il finira par ne plus faire sa tournée !

    Mais Julien était têtu. Et la lettre était partie. Partie dans le tiroir, comme les autres.

    Le matin du 25 décembre, levé bien avant sa maman, Julien descendit à la cuisine.

    Il faisait très froid. Il avait neigé de bise toute la nuit. Le jardin dormait encore, tout blanc sous l’aube grise.

    Dans les souliers, qu’il avait posés devant la cheminée, Julien trouva trois oranges, un petit cornet de chocolats et une boîte qui lui sembla vraiment petite. Il se hâta tout de même de dénouer la ficelle rouge. Pui il déplia le papier bariolé pour découvrir quoi ?

    Un chemin de fer, mais minuscule : juste deux wagons, une locomotive dont il fallait remonter le mécanisme avec une clef, et une gare en carton.

    Déçu, l’enfant se mit à sangloter en accusant le Père Noël de s’être moqué de lui. Il fallut longtemps à sa maman pour le consoler.

    Julien finit par s’amuser avec ce petit train, mais sans y prendre beaucoup de plaisir. Car il pensait à l’autre, celui du Grand Bazar.

    L’après-midi, la bise noire cessa de souffler et le soleil parvient à déchirer les nuages gris. Comme Julien sortait pour s’amuser dans la neige, il vit venir Marinette. Cette fillette de son âge avait perdu ses parents. Elle habitait chez sa grand-mère, tout au bout de la rue, en haut d’une petite maison triste sans jardin. Elle accourait en riant :

    - Viens vite voir ce que le Père Noël m’a apporté… Vite !  

    Les enfants coururent dans l’escalier sombre qui conduisait à la mansarde. Assise devant une minuscule lucarne donnant sur le toit, la grand-mère ravaudait une blouse noire ;

    Julien avait très peur de trouver chez son amie le train électrique dont il avait tant et tant rêvé.

    Mais non, sur la table trônaient deux grosses oranges posées sur une assiette blanche. Marinette les lui montra en disant :

    - Tu vois, le Père Noël a pensé à toi. Il en a apporté deux. Une pour moi, une pour toi : ma grand-mère n’en mange pas.

    Julien prit l’orange que Marinette lui tendait et, sans comprendre pourquoi, il se mit à pleurer et partit en courant.

    Un peu plus tard, il revient avec sa maman. Ses larmes avaient séché. Il portait un panier où il y avait des pommes rouges, des mandarines, une tablette de chocolat, un paquet de biscuits et un de se plus beaux livres d’images.

    La maman de Julien dit à Marinette :

    - Le sacré Père Noël est bien gentil, mais il commence à se faire vieux. Le pauvre homme n’a plus toute sa tête. Il t’apporte deux oranges au lieu d’une, et voilà qu’il dépose devant notre cheminée un panier qui est pour toi.

    Emerveillée, pleurant de joie, la petite Marinette ne pouvait plus prononcer un mot.

    Julien ne pensait plus au chemin de fer électrique du Grand Bazar. Il regardait Marinette et c’était le bonheur de cette petite fille qui le rendait heureux.

    Julien a grandi. Il est devenu un homme. Depuis ce jour de Noël, chaque fois qu’il lui arrive de désirer une chose inaccessible, il  se dit qu’il y a toujours quelque part une petite Marinette que la vie n’a pas gâtée autant que lui.

     

                                    Bernard Clavel

                                    Histoires de Noël.

     

    Julien et Marinette de Bernard Clavel

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  • Un jour, un petit ange de sapin de Noël s'est égaré dans la montagne de Saint-Hilaire. Son histoire a connu une fin tellement merveilleuse qu'elle mérite d'être contée dans le temps des Fêtes.

     

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    L'ange avait été oublié sur une grosse roche près du lac Hertel, quelques jours après Noël, par la petite Émilie, qui avait aidé sa maman à défaire l'arbre de Noël. Elle trouvait l'ange, qu'elle appelait Angelito, bien joli avec ses petites ailes transparentes, sa robe argentée, ses boucles couleur de blé et ses yeux bleus-ciel. Émilie était inconsolable de la perte de son Angelito et aussi de la peine qu'elle craignait faire à sa maman. Hélas, la neige avait bientôt couvert le petit ange, dont les ailes étaient devenues de glace. Mais Angelito n'avait heureusement pas froid, car les anges n'ont jamais froid, mêmes les anges de sapins de Noël.

    Pendant le long sommeil de l'hiver l'ange rêvait avec tristesse au beau sapin de Noël. Il avait eu la place de choix, en haut au sommet de l'arbre. Le sapin baignait dans l'éclat de mille petites lumières et était bercée par la douce musique des Fêtes. Est-ce que ce temps merveilleux reviendrait un jour ?
    Le chaud soleil du printemps qui fait renaître les fleurs et les plantes avait fait un petit miracle de plus. Il avait non seulement dégelé les ailes de l'ange mais avait même réussi à y insuffler un brin de vie. Angelito avait pu prendre son vol avec les oiseaux du printemps.
    Quel bonheur pour un ange qui avait toujours été attaché au sommet d'un sapin ou caché dans une boîte de carton. Puis, quelle surprise de découvrir que sur la montagne il y avait des pins et des sapins bien plus beaux et plus hauts que dans le salon d'Émilie.
    Angelito s'installait à tour de rôle sur les sapins géants. Alors le petit ange a eu une idée audacieuse qui a fait bondir son coeur de coton. Pourquoi ne pas organiser une fête de Noël ici sur la montagne avec les beaux sapins qui y poussaient partout?
    *
    Mais la montagne était pas mal plus grosse que le salon d'Émilie. Il fallait donc trouver d'autres anges pour s'installer sur tous les sapins et les pins. Alors Angelito a commencé son recrutement dans les villes et village autour du Mont Saint-Hilaire. Il a réussi à visiter des centaines de greniers et à frapper à d'innombrables de boîtes de décorations de Noël.
    Les anges de toutes grandeurs et de toutes couleurs étaient enchantés de quitter leurs cachettes pour aller à montagne préparer une grande fête de Noël. Ils et elles ont tous trouvé un beau pin et sapin d'où on voyait la montagne avec ses sommets et le grand miroir du lac. Les arbres étaient fiers d'avoir des visiteurs ailés aussi chics et les oiseaux étaient au début un peu envieux. Mais les anges étaient discrets et ne dérangeaient pas les nids des oiseaux.
    Mais, les érables et les hêtres étaient tristes. Ils n'avaient pas d'anges pour décorer leurs sommets.
    "Pourquoi sommes-nous toujours oubliés durant le temps des fêtes? Ce sont toujours les mêmes, les sapins et les pins, qui se font décorer et admirer. Ce n'est pas juste !"
     
    *
    Les anges, qui ont pour tâche de voir au bonheur des vivants et veiller à ce que tous soient traités justement, se sont consultés.
    "Comment pouvons-nous inclure les érables et les hêtres dans la grande fête de Noël?"
    Ce n'était pas facile, car les anges ne pouvaient pas s'installer sur les petites branches des cimes au risque de tomber. Les sapins et les pins avaient des sommets pointus. C'était bien pratique.
    Alors l'ange d'Émilie a eu une idée lumineuse.
    "Mes amis, il y a aussi les étoiles de Noël. Elles peuvent s'installer n'importe où dans les arbres".
    L'idée n'était pas bête, alors l'armée des anges de sapins ont décidé de retourner aux greniers de la région pour y réveiller les étoiles qui avaient aussi embelli des sapins de Noël. Ce fut un succès monstre. Les anges ont déniché une nuée d'étoiles qui se sont fièrement installés dans les érables et les hêtres.
    Quand anges et étoiles se pratiquaient pour voir l'effet, les cimes des arbres de la montagne semblaient couverts d'une petite neige étincelante. C'était merveilleux et tout le monde était heureux ou presque. Les anges et les étoiles qui avaient tous vécu avec bonheur de nombreux Noëls dans les foyers de la région, trouvaient qu'il manquait quelque chose d'important : la musique. Où aller chercher la musique?
    Les oiseaux étaient bien prêts à chanter, mais la plupart, habitués à passer l'hiver au sud, n'avaient pas le goût de passer l'hiver sur la montagne pour faire plaisir aux anges.
    *
    Alors le vent, qui visite la montagne en toutes saisons, a offert de faire sa part et de souffler dans les branches, tantôt doucement, tantôt fort pour faire un genre de petite musique. Les Mésanges et les Jais Bleus qui restent sur la montagne en hiver, ont même offert de prêter leurs voix. À la pratique, l'effet n'était pas très impressionnant. Heureusement que le vent, grand voyageur, savait des endroits familiers où se trouvait la vraie musique de Noël: les stationnements des centres d'achats. Ils amèneraient les airs des Fêtes pour compléter la grande célébration.
    "Ah, malheur, s'est écrié l'ange d'Émilie, il n'y a pas de cadeaux sous les arbres!! Il n'y a pas de vrai Noël sans cadeaux pour tout le monde".
    Les anges, les étoiles et le vent se sont regardés.
    "C'est un problème sérieux. Pas de cadeaux pas de fête!".
    Bien sûr, les anges, les étoiles et le vent vivent tous dans les nuages et oublient parfois de faire appel aux humbles terriens. Ils avaient donc oublié des résidents bien important de la forêt : les renards, les musaraignes, les ratons-laveurs, les écureuils et les lièvres qui avaient pourtant suivi les préparatifs avec un grand intérêt. Les écureuils sont donc montés vers les cimes pour offrir les services des animaux de la terre.
    "Nous serions heureux de faire notre part. Nous pouvons aller chercher de belles roches et des cocottes, qu'on mettra aux pieds des arbres".
    Les anges ont applaudi et tout était pratiquement prêt pour la fête.
    Il restait juste à attendre l'arrivée de Noël dans quelques semaines. Ils sont donc donné rendez-vous pour la fin de semaine avant Noël, car les anges et les étoiles voulaient ensuite retourner dans les foyers, questions de ne pas décevoir les gens qui avaient besoin d'eux pour décorer leurs sapins.
    En début de soirée, le samedi avant Noël, la montagne était couverte d'un beau manteau de neige. Les anges se sont perchés sur les sommets des sapins et des pins, les étoiles se sont installées dans les érables et les hêtres, les roches et les cocottes décoraient la neige autour des arbres et le vent amenait de la musique de Noël. Ce spectacle était impressionnant, plus beau que les décorations des plus beaux salons de la région.
    *
    Les anges faisaient trembler leurs ailes argentées, les étoiles vibraient pour refléter la lumière de la lune, les Mésanges et les Jais Bleus faisaient leur petit concert et les écureuils rangeaient les roches et les cocottes. Tout le monde travaillait fort, très fort pour faire jaillir l'esprit et la joie de Noël. Mais malgré les efforts et la bonne volonté, le coeur n'y était pas.
    Les anges étaient les premiers à s'en rendre compte.
    "Qu'est ce qu'il manque donc ? Nous avons des milliers d'anges et d'étoiles, de la musique, des cadeaux et on sent que l'esprit de Noël n'est pas au rendez-vous. Misère. Nous allons quand même pas manquer la fête de Noël sur la montagne".
    La montagne est devenue silencieuse. Les ailes des anges ont cessé de trembler, les étoiles sont devenues bien tranquilles, le vent est tombé et les animaux étaient tristes. La belle fête n'avait pas lieu, malgré tous les efforts. Bientôt anges et étoiles allaient retourner dans les foyers.
    Alors le miracle est arrivé. Des gens sont arrivés tout à coup, près du lac. Ils ont allumé des feux. Une chorale s'est installée près du petit chalet au bord du lac, éclairée d'une couronne de flambeaux, et a commencé à chanter des cantiques et des airs de Noël. De plus en plus de gens sont arrivés. Des parents avec des enfants, des couples d'amoureux, des aînés. Ils avaient tous quitté leurs foyers pour se retrouver avec des gens de partout. Leurs petites familles étaient en train de devenir une grosse famille. Ils étaient bien emmitouflés pour se protéger du froid. Ils s'asseyaient autour des feux et buvaient du chocolat chaud.
    Un petit Noël était en train de devenir un grand Noël merveilleux.
    *
    Là les anges et les étoiles ont senti une chaleur les envahir, la chaleur de l'esprit de Noël, l'esprit du partage et de l'amitié. Leurs ailes se sont de nouveau mises à trembler, les étoiles étincelaient, le vent ajoutait sa musique à celle de la chorale, les animaux avaient de petits yeux brillants. Si les petits anges des sapins avaient pu chanter ils se seraient mêlés à la chorale du haut des cimes.
    Le petit miracle de Noël était tellement fort que les visiteurs tassés devant la chorale et devant les feux, sentaient à leur tour une chaleur qu'ils n'avaient pas ressentis en faisant leurs emplettes ou en décorant leurs sapins. Des enfants ont été les premiers à remarquer que des drôles de papillons blancs décoraient les sommets des pins et des sapins et des étoiles brillaient bien haut dans les érables.
    Émilie, qui cherchait toujours son cher Angelito, regardait aussi les sommets.
    "Maman, maman. Regarde là-haut. C'est Angelito!!"
    Elle s'est mise à crier
    "Angelito! Viens, viens!!".
    Angelito ne pouvait pas laisser les autres anges, mais il a fait de petits saluts avec ses ailes pour la rassurer. Il savait d'ailleurs qu'il serait bientôt de retour au foyer, comme les autres.
    Quelle fête de Noël !!
    Le plus extraordinaire était que, sur la terre et dans les cimes, des coeurs battaient plus fort, des yeux brillaient de joie et des énergies secrètes se mêlaient.
    Qui aurait cru que la petite Émilie en oubliant le petit ange de son sapin sur la montagne, avait transformé la montagne en un lieu de fête pour les hommes, les femmes, les enfants, les anges, les étoiles, le vent et les animaux.
    Au lieu de chanter "Les anges dans nos campagnes" on pourrait entonner ce soir "Les anges dans notre montagne".
    Après la fête sur la montagne, les petits anges de coton et les étoiles de tôle se sont empressés de retourner dans les maisons qu'ils avaient quittées pour faire profiter tous les foyers de la région de leur présence joyeuse. Ils allaient répandre l'esprit de partage et d'amitié qui avait régné sur la montagne de Saint-Hilaire en ce soir merveilleux quelques jours avant Noël.
    *
    Les sapins, les pins, les érables et les hêtres espèrent revoir tous les ans leurs visiteurs merveilleux et le vent est prêt à aller chercher la plus belle musique.

     

    Mes petits anges | LA VIE TOUT SIMPLEMENT

     

    Ce conte vient du site Mômes par parents https://www.momes.net/chansons-et-histoires/contes où vous pourrez trouver pleins de merveilleux contes à raconter à vos enfants et petits-enfants 

     

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  • A quoi sert d'avoir une maison... ou comment la coquille vint aux escargots - conte pour enfants

     

    On raconte qu'il y a très longtemps, les escargots n'avaient pas de coquilles. Ils vivaient tous nus et ne s'en portaient pas plus mal, vu qu'il faisait toujours humide… (et vous savez bien que les escargots adorent l'humidité !).
    Ils vivaient tous ensemble, serrés les uns contre les autres, et souvent il était difficile de savoir à qui appartenaient cette tête ou ces cornes !… Ils vivaient sans crainte car la nourriture était abondante et il n'y avait aucune raison pour que ça change…

     
    Un jour pourtant, tout bascula : Père Soleil était très jeune à l'époque et jusque là il s'était tenu tranquille, dans l'enfance de sa chaleur, mais voilà qu'il veut éprouver sa force, pousser ses rayons plus loin. Son jeu favori devient alors de sécher, dessécher, assécher toutes les zones humides de la terre. Tout ce qui est mouillé, humecté, toute mare, toute flaque, toute goutte, la moindre trace de buée est pour lui un défi. Il chauffe, il chauffe la terre en ses moindres recoins, bientôt, même les ombres sont brûlantes.
    Les escargots sont bien sûr atteints par cette soudaine folie calorifère. Alors, ils se resserrent les uns contre les autres, forment une masse bien compacte que les rayons brûlants ne peuvent atteindre qu'en surface. Pour lutter contre le dessèchement, ils se mettent à baver, baver, à faire des bulles, des petites bulles, des grosses bulles. Tant bien que mal, ils parviennent à maintenir un taux suffisant d'humidité au centre du groupe, mais déjà, les escargots restés le plus à l'extérieur meurent, asphyxiés, leurs pauvres corps recroquevillés se détachent et tombent, laissant à découvert leur camarades qu'ils protégeaient.
    A leur tour, ceux-ci sont exposés à la violence solaire et cuisent bientôt, impuissants.

    Alors, le plus ancien et le plus sage des escargots, Daoud, celui qui deviendra le chef incontesté de tous les gastéropodes, se redresse, et prend la parole :
    "Mes enfants, mes amis, la situation est très grave. Si nous restons ainsi sans rien faire, nous allons périr grillés les uns après les autres, jusqu'au dernier. Il nous faut réagir. Je n'ai rien à vous proposer pour l'instant mais je vais me retirer à l'écart pour réfléchir et méditer. Le sort de notre peuple en dépend… En attendant, restez bien groupés et que les plus vaillants se relayent sur le front solaire."

     
    Courageusement, Daoud se détache de ses frères escargots et s'éloigne à quelques centimètres de la masse humide. Là, il se replie, s'enroule, rentre en lui-même tant bien que mal afin d'offrir le moins de prise possible au soleil… Mais Père Soleil, lui, voit cela d'un très mauvais œil, c'est pour lui un affront personnel, un défi d'une arrogance inouïe. Il lance ses rayons les plus denses, les plus affreusement perçants. Daoud, face à cette attaque, riposte. Il bave une énorme bulle qui sèche aussitôt. Le Soleil répond d'un jet bouillant. Daoud : "Bwaaa", une autre bulle… qui sèche !… Le combat est terrible, inégal, le soleil est si puissant, c'est lui qui gagnera à coup sûr… Pas si sûr… Toutes les bulles durcies de Daoud, collées les unes aux autres, ont fait une coquille, une spirale solide au fond de laquelle Daoud, épuisé, s'est replié. Là, bien protégé, il attend. Père Soleil attaque, attaque et attaque. Ses rayons aussi puissants qu'ils soient, ne peuvent percer la dure coquille de Daoud… Vaincu, Père Soleil lève la garde et se rend. Alors, timidement, le vieux et sage Daoud sort une corne, son œil au bout, puis l'autre, et demande :
    -"C' est fini ?
    -Oui, c'est fini…
    -Nous laisseras-tu désormais un peu d'ombre et de répit ?…
    -Oui", promet le Soleil, lassé de se battre.

     
    Alors Daoud rejoignit son peuple escargot mais il décida de garder sa coquille et d'enseigner à chacun la manière de se fabriquer ce refuge, cette maison sur le dos, on ne sait jamais…

     

    Par Sabine D'Halluin

     

    A quoi sert d'avoir une maison... ou comment la coquille vint aux escargots - conte pour enfants

     

    Vous trouverez ce conte avec plusieurs autres qui distrairont vos enfants et petits-enfants sur ce site : https://www.magicmaman.com/,contes-pour-enfants,2560532.asp

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