A la recherche d’un amour qu’il croyait éternel, Jacques Madelin échoue à Naples où il construit sa vie en caricaturant les touristes. Il loge au-dessus du Café Nube où il a ses attaches, ses habitudes, où il passe ses journées à dessiner ce qui l’entoure, mémoire vivante des lieux. Au Café Nube, comme ailleurs à Naples, il est de tradition, lorsqu’on commande un café d’en commander un second, appelé le café suspendu, pour celle ou celui qui aurait envie d’un café et ne peut se le payer, puisse en savourer un.

Et c’est ainsi, parmi les effluves d’un expresso, que Jacques nous raconte la vie de sept habitués du café. Sept personnes, Fernanda qui refuse de laisser partir son époux, le Dr Chen docteur suspendu qui soigne le mal en rétablissant l’équilibre, Ferdi mal né ayant mal tourné mais découvrant un avenir, Chiara et le foulard violet de sa grand-mère, l’écrivain sans visage ou plutôt portant le visage en écho de qui il côtoie, Livia fille réputée facile qui va trouver l’inattendu et espéré amour, Aldo et son insomnie mystérieuse et tenace.  Des tranches de vie, des tranches d’humanité dans une balade de 40 ans autour des cafés suspendus du Café Nube.

J’ai beaucoup aimé ce roman qui pourrait, selon le désir de l’auteure, devenir un roman suspendu

Nous sommes à la fin du Moyen-Âge, en 997, en Angleterre. Le chaos règne. Les petits Seigneurs défient le pouvoir royal alors que la guerre sévit contre les Gallois, sans parler des raids meurtriers de vikings.

C’est au cours de l’un de ces raids, que Edgar, jeune constructeur de bateaux, voit mourir son père et la femme qu’il aime avec laquelle il s’apprêtait à partir faire leur vie ailleurs.

Obligé de quitter leur maison avec ses frères et leur mère, ils se retrouvent tous à Dengs Ferry où ils seront fermiers dans un village où règne la corruption et la malhonnêteté. En effet L’évêque de Shiring Wynstan, son frère le doyen Degbert et leur cousin le tavernier Dreng sont licencieux, avares, cupides, de véritables tyrans, tant avec la population qu’avec les esclaves.

Avec le soutien du moine Aldred, Edgar va petit à petit apporter des améliorations à sa situation mais aussi à celle de la population. Ragna, une jeune normande, épouse du Seigneur Wilwulf, sera, elle aussi, un appui. Cette jeune noble, insoumise, forte et indépendante, aura bien des obstacles à surmonter pour que ses droits soient respectés, pour que son indépendance soit sauve.  A son tour Edgar deviendra un ami sans faille

Une page d’histoire nous est contée dans ce roman. On le lit avec plaisir mais il faut avouer que ce n’est pas le grand Follet que nous connaissons.

Je l’ai beaucoup cherché ce roman de mon adolescence qui n’est plus édité. Grâce à une proche amie, j’ai pu le relire avec émotion.

Des scientifiques en étude en Antarctique détecte un étrange phénomène sous la glace à 1000 mètres de profondeur. Lorsqu’ils atteignent l’endroit qui émet le signal, ils découvrent une étrange sphère dorée dans laquelle se trouve endormis un couple. Elle d’une beauté et d’une perfection inimaginable, lui plus commun, ils sont les survivants d’une civilisation vieille de 900 000 ans.  Ils réveillent la femme d’abord, Eléa dont le médecin le Dr Simon tombe éperdument amoureux.  Ils apprennent que l’homme est un scientifique qui pourra leur apprendre tout de la technologie très avancée qu’ils découvrent.

Mais avant tout, il faut, pour les scientifiques, protéger le site, les découvertes, Elea et Coban, de la rapacité des Pays qui voudraient tous se les approprier.  Alors la science fait bloc, elle montre un humanisme que les politiciens n’ont pas. Ce qui se découvre là bas appartient à l’humanité et non pas à des élites dirigeantes qui feront tout pour essayer de contrôler et de s’emparer des découvertes.

Elea grâce à une machine traductrice, raconte comment la terre de cette époque s’est détruite par la guerre. Mais elle raconte aussi son histoire d’amour maudite avec son compagnon Païkan, que l’apocalypse a séparé.

La folie humaine est un éternel recommencement. L’homme n’a jamais rien compris, ne comprendra jamais. Il y a toujours une lutte pour un pouvoir qui prend le dessus sur l’humanité.

La science réussira t’elle à sauvegarder et à protéger cette magnifique découverte ? 

Et l’amour de cette femme et de cet homme qui continue alors que le temps les a séparés à jamais. Quelle émotion.

L’histoire se passe en Manchourie en 1945 où s’affrontent Coréen et Japonais avant que l’armée rouge soviétique ne vienne l’envahir. Les Japonais ont installé à la tête de la Mandchourie, l’empereur déchu et fantoche Puyi. 

C’est dans ce contexte que Yamada Otozô, homme lettré et fin gourmet, commandant de l’armée d’occupation japonaise s’apprêtant à faire face à l’armée russe, rencontre Chen, un cuisinier artiste cantonais ne se séparant jamais du billot de bois, hérité́ de son père, ni de son couteau. Entre eux aura lieu un duel sur fond de mets fins.  Otozô met Chen au défi de créer les plats les plus improbables, les plus fous voire les plus impossibles. Chaque défi est pour Chen l’occasion de prouver son habileté, sa connaissance de l’art culinaire et son intelligence. C’est sa vie qui est en jeu à chaque fois.

C’est un pamphlet contre la guerre que l’on découvre dans ce roman. Toute l’horreur, la violence, la folie, l’inhumanité de la guerre y sont affichés sur fond de la cuisine pratiquée au paroxysme de son art.

Au cœur d’un village norvégien, une famille avec les parents et les deux frères :  Roy l’ainé et Carl le cadet. Une famille bien sous tout rapport, du moins en apparence, un père estimé mais taiseux ; une mère prête à tout pour son mari, qui n’envisage pas sa vie sans lui et ira jusqu'à fermer les yeux sur ce qui est dérangeant.  Ainsi , on découvre que le père abuse du cadet. Que l’aîné  se sentira responsable, coupable, au point de s'investir du rôle de protecteur à vie de son cadet, au point de tout faire pour empêcher le père de continuer.  Et ce tout, en passera par la mort programmée des deux parents, dont la voiture plongera dans un ravin sur le domaine familial.

Les années passent. L’aîné finit par devenir le pompiste du village et le cadet part à l’université.

Un jour, bien plus tard, Carl revient avec une épouse et un projet grandiose : la construction d’un hôtel de luxe avec un financement participatif de tous les habitants.  Un projet qui ne plaira pas à tout le monde, et des obstacles ne vont pas manquer de surgir.  Roy, plus que jamais, se sent investit de la mission de veiller, de protéger son frère jusqu'à toutes les extrémités.

Les épisodes les plus sinistres de la commune vont remonter au jour, des jalousies vont réveiller des tensions, des haines vont s’attiser, le machiavélisme va entrer en action.  

Doucement, tranquillement au fil des pages, Jo Nesbo va nouer, avec talent, les fils de l’histoire, créant tensions et oppressions tout le long des pages. Peu à peu on ne sait plus qui sont les victimes, qui sont les proies.  La question qui se pose, est : dans une famille faut-il tout accepter des membres ?  Même ce qui se révèle être toxique ? La famille, est-ce vraiment protéger le pire des yeux du monde au point de se perdre soi-même ?