Grâce est née d’une rencontre entre sa mère Marie et un richissime playboy qui est la caricature de tout ce que la richesse peut amener comme déviance : coureur, malhonnête, méprisant… Après s’être amusée avec la jeune femme, il l’abandonne enceinte.

Marie va élever seule sa fille avec tout l’amour qu’une enfant est en droit d’attendre. Mais lorsque le cancer est sur le point de l’emporter, elle supplie cet homme, Simon Artémis, de ne pas abandonner sa fille. La lettre cruelle qu’il lui envoie en réponse, Grâce va la retrouver après le décès de Marie.

L’envie de punir cet homme devient son objectif. Elle décide de tuer tous les membres de cette famille, et lui en dernier. Petit à petit, elle échafaude ses plans soigneusement. Ainsi elle assassine ses grands-parents, son oncle, son cousin, sa belle-mère, sa sœur.

Et pourtant alors que tous ces meurtres paraissent des accidents, Grâce se retrouve en prison pour un meurtre qu’elle n’a pas commis. Celui de la jeune fiancée d’un jeune homme avec qui elle a été élevé.

Grâce nous raconte parallèlement ces deux affaires.  Si la fin est attendue, il y a néanmoins un rebondissement que l’on n’a pas vu arriver.

Un thriller qui reçoit d’excellentes critiques et qui pourtant ne m’a pas séduite

Deux frères ont du grandir seul. Des parents, mal aimants, hypocondriaques, obsédés par la propreté, la stérilisation, ont fui le monde pour s’exiler sur une île du Pacifique sans verdure, sans animaux. Laissant leurs deux fils mineurs, seuls avec certes de quoi subvenir à leurs besoins, et  même largement mais sans amour, sans cadre. L’aîné perd pied peu à peu et c’est le plus jeune qui doit prendre tout en charge. Mais la vie les éloigne l’un de l’autre. L’ainé part au hasard, avec pour seul bagage sa tente, le plus jeune lui recherche l’amour qu’il croit trouver dans les plaisirs d’un soir. Chacun son errance dans cette fratrie éclatée. Et chacun nous raconte sa façon de voir et de vivre sa vie.

Et voilà que 16 ans après, le père les rappelle au chevet de la mère mourante. Pour le cadet, il faut retrouver l’aîné puis le convaincre de venir auprès de leurs névrosés de parents.

Ce sera pour chacun d’eux, tant pour les parents que pour les enfants, une quête qui aboutira à une vraie rencontre parents-enfants en passant par la guérison des démons qui les hantent les uns et les autres.

Un livre étrange, des mots parfois crus et pourtant on se laisse prendre par l’histoire de cette famille éclatée.

Une ferme isolée, abandonnée au cœur d’une forêt de sapin Douglas en plein Morvan, c’est la maison d’enfance du grand-père de Baptiste. C’est là que se joue la trame de ce beau roman. Lorsque le garde-forestier s’inquiète d’un panache de fumée venant de la ferme, Baptiste découvre que s’y est installée Guillermina, une jeune violoniste espagnole. Elle est à la recherche d’une mine dans laquelle son grand-père serait mort. Mais personne ne parle d’une mine dans la région. Pourquoi ? Quel secret se cache derrière cette omerta ?  Et si le grand-père de Baptiste connaissait la vérité ?

Une histoire de secret, de non-dit, de clochemerle au cœur d’une région rude. Ce sont bien des fossés à combler. Celui qui sépare deux communes depuis le plus loin que les habitants puissent s’en souvenir, le fossé des générations avec les incompréhensions de part et d’autre, le fossé séparant aussi les exploitants et les pauvres hères travaillant pour eux.

Et si Guillermina et Baptiste devenaient ceux qui comblent ces abîmes qui ont tant fait souffrir. S’ils étaient ceux par qui arrivent l’apaisement des cœurs et des culpabilités.

Un joli roman avec des personnages attachants, une histoire captivante. J’ai beaucoup aimé

Annie trouve enfin le bonheur, elle se marie avec son amour d’enfance, Paulo. Elle, qui a vécu tant de difficultés, va enfin pouvoir se poser et savourer le fait d’être heureuse.

Elle se souvient de son enfance. Un père absent et même disparu de la circulation, une maman volage. Puis un accident, que sa mémoire a occulté, a failli lui faire perdre une main. Malgré une greffe, celle-ci n’a pas eu le même développement que l’autre et n’est pas complètement fonctionnelle non plus. Et une fuite qu’elle ne comprend pas. Pourquoi fallait-il qu’elles fuient, elle et sa mère ? Qui devait-elle fuir ? Pendant des mois, elle était enfermée dans une caravane avec interdiction de sortir. Quand enfin elle a pu être scolarisée, c’est pour affronter les moqueries des autres, de tous les autres sauf de Paulo.

Mais c’est le passé. Toute à son bonheur en ce jour de fête, elle a une idée. Et si pour clore cette merveilleuse journée, le jeune couple s’offrait un vol en montgolfière ?  Mais le vol idyllique se transforme en cauchemar, c’est la chute.

Lorsque Annie se réveille dans un autre monde, elle comprend qu’elle est morte. Mais elle ne trouve rien de ce qui est attendu. Ce voyage dans l’au-delà est surtout un voyage en elle-même, un voyage qui va lui permettre de comprendre ce qu’elle a vécu et surtout comprendre la chaîne d’amour autour d’elle.

Et si la fin était le commencement ?  J’ai beaucoup aimé ce petit livre qui se lit très vite mais qui amène son lot de réflexion.

Baptiste Beaulieu est un jeune médecin. Plus que ça, il est un vrai humaniste. Son amour des autres se ressent dans chacune des lignes où il nous partage les expériences de ses collègues et les siennes. Le fil rouge du livre est la patiente de la Chambre 7, surnommée la femme-oiseau-de-feu qui est en attente de son fils bloqué en Islande. Alors Baptiste et ses collègues racontent la vie de l’hôpital sous forme de contes. Chacun y met son grain de sel, fait étalage de ses aventures parfois bien cocasses.

C’est drôle, c’est triste, c’est tendre, c’est la vie et c’est magnifique. On rit, on pleure, on rage mais on aime profondément.

Alors voilà, c’est aussi le blog de notre jeune médecin romancier et chroniqueur : https://www.alorsvoila.com

Alors voilà, c’est aussi le titre de l’ensemble de ses chroniques sur France Inter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/alors-voila