• Anna RICE – L’heure de l’Ange

     

    Toby est un jeune tueur de 28 ans. Ce n’est pas un désir, pas un choix mais une évidence. Il a cette intelligence, ce don de la métamorphose qui lui permet de passer inaperçu partout où il passe et de pouvoir accomplir la mission dont le charge l’homme juste. Celui qui affirme que Toby travaille pour la bonne cause. Le jeune tueur l’espère mais au plus profond de lui, il n'aspire qu’à une chose : mourir. Pour cela il prie. Il prie un Dieu auquel il ne croit plus, il prie un ange gardien auquel il n’a plus foi non plus.  Et pourtant, un jour alors qu’il vient d’accomplir la mission dont il était chargé, alors qu’une voix en lui, une fois encore, lui affirme qu’il doit mourir et l’encline à accomplir un ultime geste, cet ange gardien auquel il ne croit pas, est là.

    Malchiah, tel est son nom, va devoir lui démontrer son existence et pour ce faire, il l’entraine dans sa propre histoire, celle que personne ne connait et ne peut connaître. Ainsi nous découvrons le passé de Toby, son dramatique cheminement qui l’a amené à être ce qu’il est devenu. Bouleversé, celui-ci demande à Malchiah ce qu’il attend de lui.  Toby va devoir être le bras humain du séraphin pour sauver un couple de juifs au Moyen-Âge d’une mort injuste et certaine.

    Ainsi le destin de Toby s’apprête à changer.

    Un roman de l’auteure d’Entretien avec un vampire, que j’ai bien aimé. Mais il y a moins de puissance de narration que dans sa série sur les vampires, il faut bien l’avouer.  Nous entrons au cœur de la communauté juive de Norwich avec des personnages ayant existé. Nous nous trouvons confrontés aux superstitions d’une chrétienté face aux juifs malaimés qui, pourtant, sont ceux vers lesquels la population se tourne lorsqu’elle a besoin d’argent. Une situation, une haine qui a traversé les temps. Ne nous leurrons pas, cette folie continue encore aujourd’hui.   

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  • Guy GIRARD – Le violon d’Hannah

     

    Un roman qui se passe dans ma région, dans le Doubs plus exactement. Lorsque Jules Brennot rentre d’Allemagne où il était prisonnier, il revient avec un violon qu’il prend soin de cacher.  Ce violon, c’est son secret. Il n’en parlera jamais à personne. La vie continue, il reprend ses activités à la ferme, les enfants naissent, grandissent et Jules vieillit.  A l’âge de la retraite, il se prend d’une profonde affection pour sa dernière petite fille qui deviendra aussi sa filleule. La jeune Lucie est intelligente, travailleuse, assidue et elle se fera bien vite remarquer par l’instituteur qui par la même occasion découvre en elle une âme de musicienne. C’est un proche ami, qui donnera à la petite des cours de violon. Puis la fillette devient une jeune femme continuant des études dans la musique.  Lorsque le grand-père décède, elle découvre avec stupeur qu’elle hérite de ce violon ignoré de tous.  Qui est-il ? A qui a-t-il appartenu ? Pourquoi le grand-père en a-t-il été le dépositaire ?  Autant de questions qui se bousculent dans la tête de notre jeune concertiste.  Avec son amoureux, elle va partir sur les traces de ce magnifique instrument de belle facture.

    Un petit roman court, plaisant à lire mais quelque peu frustrant.  J’aurais aimé pouvoir lire une fin plus étoffée sur celles qui ont possédé ce merveilleux instrument.

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  • Harper LEE -  Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur et Va et poste une sentinelle

     

    Harper LEE -  Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur

    Un merveilleux livre plein d’humanité, de tolérance.  L’histoire se passe dans les années 1930 aux Etats-Unis, à Maycomb une ville fictive rurale et ségrégationniste en Alabama. Elle est racontée par Scout une petite fille qui dit sa vie entre son frère Jem et son père Atticus Finch, avocat. Toute la ville est bouleversée. Un père de famille noir se trouve accusé du viol d’une femme blanche. Atticus Finch organise sa défense.  Tout démontre que Tom Robinson est innocent mais que vaut la parole d’un noir contre celle d’une blanche. Scout nous raconte ce qu’elle comprend, ressent face à cette situation, comment elle voit le procès qui enflamme toute la population. Un roman de la tolérance, dénonçant la bêtise, l’injustice. Ce livre a été publié en 1960 en pleine lutte pour les droits civiques des noirs. Il a eu  et connait toujours un succès phénoménal. C’est un véritable chef d’œuvre littéraire à lire absolument.  Il a obtenu le prix Pulitzer de la fiction en 1961, et a été adapté au cinéma l'année suivante sous le titre Du silence et des ombres avec Gregory Peck dans le rôle d'Atticus Finch.

     

    Harper LEE -  Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur et Va et poste une sentinelle

    Harper Lee – Va et poste une sentinelle

    La suite de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur. Vingt ans ont passé, Scout vit à New York. Comme régulièrement elle revient à Maycomb pour les vacances. Elle y retrouve son cher Atticus qui a bien vieilli et se trouve perclus de rhumatismes, sa tante Alexandra toujours aussi rigide, son oncle le vieux Dr Finch toujours aussi attachant et son amoureux de toujours Hank.  Elle ressent un bonheur simple de se retrouver parmi les siens, c’est comme un instant suspendu au temps. Mais Maycomb change, les gens changent, les questions raciales y sont plus présentes que jamais.  Et lorsqu’elle découvre que ceux qu’elle chérit le plus au monde semble adhérer à une notion de supériorité de la race blanche sur la race noire, elle se sent trahie, effondrée. Comment est-il possible que l’homme qu’elle admirait le plus au monde, puisse aller à l’encontre des valeurs d’humanisme, de justice, d’intégrité, de défense des opprimés ?  Rien n’est aussi simple qu’il parait et pour Scout, cette douloureuse étape de sa vie, va la confronter à elle-même et peut être lui permettre d’être enfin elle pleinement. Cette suite est aussi poignante que le 1er roman. A mettre entre toutes les mains.

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  • Eric FOTTORINO – Baisers de cinéma

     

    Gilles Hector, avocat, est le fils de Jean Hector un photographe de plateau, génie de la lumière. Toute son enfance était baignée par cette recherche de la perfection à travers la recherche de la lumière idéale. Chacune des actrices immortalisées sur la pellicule du photographe est sublimée comme elle le sera dans le film qu’elle interprété. Gilles ne connait pas sa mère, il sait juste qu’il est né après un baiser de cinéma. Alors après le décès de son père, il se met à la recherche de cette mère dans chacun des clichés laissés par son père.  Il erre à travers le roman comme une âme en peine. Il erre à la recherche de cette mère, à la recherche d’un bonheur avec une maîtresse insaisissable, à la recherche même du père disparu.  Le roman d’une quête, tant de son passé que de son avenir en passant par la quête de lui-même.  Un livre pour les passionnés de cinéma de la Nouvelle Vague

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  • Elise FISCHER – Là où renaît l’espoir

     

    Ruth-Reine reçoit une invitation pour fêter les 55 ans de son frère Edouard. Une occasion pour elle de revoir et peut-être renouer des liens avec sa famille dont elle s’est séparée depuis de nombreuses années.  Les souvenirs affluent. Et la voilà en train de nous raconter l’histoire familiale pendant la seconde guerre mondiale. Des parents qui chacun résistent, comme ils le peuvent, contre l’envahisseur. Son père et sa mère, jeunes mariés n’ont pas le temps de vivre leur histoire de couple lorsqu’éclate la guerre.  Lui, alsacien est incorporé dans l’armée, finit par être capturé et préfère l’internement à l’incorporation dans l’armée allemande parmi les malgré nous.  Elle, jeune lorraine, ne compte pas les faits de résistance. Impossible de laisser pour ses enfants un monde sous le joug de criminels qui torturent, assassinent, brûlent des millions d’êtres humains sous prétexte de leur religion ou de leur opposition. Elle finira déportée.  Et dans tout ça 2 enfants : Edouard et Ruth-Reine qui doivent apprendre à vivre sans leurs parents même s’ils sont tendrement aimés et épaulés par leur grand-mère paternelle. Et puis viennent le temps des questions qui dévorent, détruisent. Des questions qui ne trouvent pas de réponses amenant à perdre pied alors qu’on est au tout début de son existence. Les non-dits sont destructeurs.

    Un roman que j’ai beaucoup aimé, fort, émouvant, prenant.  J’aime l’écriture d’Elise Fischer et je n’ai jamais été déçue de ses écrits.

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