-
Par Pestoune le 28 Janvier 2014 à 21:31
Les camps de concentration et les camps d’extermination nazi sont le lieu de tous les massacres, de tous les meurtres, de toutes les inhumanités.
Les camps de concentration étaient des lieux de détention où l’on faisait travailler une population corvéable à merci dans des conditions d’hygiène inexistantes, les affamant, les maltraitant. Les victimes mourraient d’épuisement, de faim, de maladie, des suites de la maltraitance et des tortures. Y étaient enfermés des Allemands antinazis, ainsi que des Juifs et des prisonniers de droit commun, déportés politiques, prisonniers de droit commun, homosexuels, témoins de Jéhovah, etc. Ces camps, surnommés "camps de la morte lente", étaient au nombre d'une douzaine : Dachau, Buchenwald, Sachsenhausen, Ravensbrück, Mauthausen-Gusen, Stutthof, Neuengamme, Dora-Nordhausen, Flossenburg, Gross-Rosen, Theresienstadt, Bergen-Belsen, Natzweiler-Struthof.
Les camps d’extermination ont été créés pour détruire en masse le maximum d’êtres humains. C’était de véritables usines de la mort où les victimes étaient soit gazés, soit abattues, pendues ou battues à mort. Parmi les victimes, il y avait majoritairement des personnes confession juives mais aussi des tsiganes, des témoins de Jéhovah, des homosexuels, des polonais, des prisonniers soviétiques, des vieillards, des femmes, des enfants, des malades mentaux…
Le plus grand des camps d’extermination était celui d’Auschwitz-Birkenau où fonctionnaient à pleinrendement quatre chambres à gaz (qui utilisaient le gaz Zyklon B). Jusqu’à 8000 personnes y étaient assassinées quotidiennement.
Le 27 janvier 1945, les troupes soviétiques découvrent le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, à l'ouest de Cracovie (Pologne). Elles sont accueillies par 7000 détenus survivants et ont la révélation de la Shoah. 1,1 à 1,5 million de personnes, principalement des Juifs, furent systématiquement affamées, torturées et assassinées dans ce camp, devenu aujourd’hui le symbole de la cruauté de l'homme.
Construit sur le territoire de la Pologne, le camp de concentration d’Auschwitz a été construit à l’origine pour y recevoir les prisonniers politiques polonais puis entre 1942 et 1944, il est devenu le principal camp d'extermination massive.
Les déportés arrivaient de toute l’Europe, entassés par centaines dans des wagons de marchandise verrouillés. Lorsqu’ils débarquaient après des jours de voyage, ils étaient affamés, assoiffés et brisés moralement par les conditions inhumaines de leur transport, bien d’entre eux étaient déjà morts à leur arrivée. Une fois débarqués, un médecin SS les soumettait à une « sélection ». Les hommes étaient séparés des femmes et des enfants. Une seconde sélection dans ces deux groupes isolait les infirmes, les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées, trop faibles, trop maigres qui étaient dirigés vers les chambres à gaz.
Lorsque les Russes arrivèrent dans le camp d’Auschwitz-Birkenau, les crématoires avaient été dynamités et près de 60 000 détenus avaient été évacués, par les SS, dans une marche vers la mort pour ne pas laisser de traces. Il ne restait plus que 7000 déportés sur place. Leur évacuation s’est passée dans un grand désordre. Les Russes ont longtemps caché la découverte d’Auschwitz-Birkenau, probablement en raison de leurs propres camps du goulag en Sibérie. Mais lors de la divulgation de leurs découvertes tout aussi atroces par les américains, quelques mois après au printemps 1945, les russes réalisèrent un film de propagande dans lequel ils demandèrent aux déportés de mimer leur libération.
Il est du devoir de l’humanité de ne pas taire cet épisode de l’Histoire. Que les commémorations soient autant d’appels à un « jamais plus ».
http://www.youtube.com/watch?v=-j7AFy4y7MI
votre commentaire -
Par Pestoune le 27 Janvier 2014 à 10:04
Journée de la mémoire de l'Holocauste et de la prévention des crimes contre l'humanité
"La France a retenu la date du 27 janvier, anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, pour cette journée de la mémoire.
[...] Cette journée de la mémoire devra faire prendre conscience que le mal absolu existe et que le relativisme n’est pas compatible avec les valeurs de la République. En même temps, il faut montrer que l’horreur s’inscrit dans une histoire qu’il convient d’approcher avec méthode, sans dérive ni erreur. Ainsi appartient-il à notre institution de faire réfléchir les élèves à l’Europe du XXème siècle, avec ses guerres et ses tragédies, mais aussi à ses tentatives de synthèse autour des valeurs des droits de l’homme et à sa marche vers l’unité. Il est nécessaire de montrer aux jeunes que ces valeurs ne sont pas de simples mots. Leur respect dans tous les pays du monde est fondamental et nécessite de la part de chacun d’être attentif à ce qui menace ces valeurs et actif pour les défendre."
B.O. n°46 du 11 décembre 2003 : www.education.gouv.frNous avons recueilli pour vous quelques extraits de textes qui nous ont paru particulièrement "éclairants" sur le sujet
"Le bourreau tue toujours deux fois, la seconde fois par l'oubli" (Elie Wiesel)
"(...) Nous célébrons la "Journée de la mémoire de l'holocauste et de la prévention des crimes contre l'humanité". Une mémoire qui repose sur les témoignages des acteurs et sur les travaux des historiens. Une mémoire d'autant plus vive, paradoxalement, que les survivants disparaissent, ayant à cœur, s'ils ne l'ont déjà fait, de transmettre aux générations nouvelles ce que, bien souvent, si longtemps, ils ont eu tant de peine à exprimer : "Il est dur pour la langue de prononcer de tels mots, pour l'esprit d'en comprendre le sens, de les écrire sur le papier" (Abraham Lewin). Une mémoire d'autant plus précise que les historiens -et notamment les alsaciens- accèdent à de nouvelles archives, affinent nos connaissances -par exemple sur le camp du Struthof- et s'efforcent d'expliquer ce qui semble parfois échapper à la raison.
Prévention des crimes contre l'humanité en même temps que mémoire de la Shoah, cette journée a également pour but d'intégrer à ce travail de mémoire toutes les victimes des crimes contre l'humanité. Et d'abord, pour en revenir aux victimes de la terreur nazie, outre les communautés juives d'Europe, qui en forment la majeure partie, les populations tziganes ou encore les malades mentaux.
Ce devoir de mémoire, et de prévention est plus actuel que jamais. Aujourd'hui comme hier, aujourd'hui comme demain, aucune forme de racisme et d'antisémitisme quelle qu'elle soit ne saurait être tolérée. Et pourtant des faits récents perpétrés contre la communauté juive de Strasbourg nous rappellent qu'il faut rester vigilants.
Une vigilance qui souligne que l'enjeu de la commémoration de la libération du camp d'Auschwitz, camp de concentration et "centre de mise à mort" (Raul Hilberg), ne concerne pas que les bourreaux et leurs victimes juives. Elle est le lieu de mémoire commun d'une mémoire européenne qui ne cesse de se constituer et l'horizon d'une humanité fondée sur la justice, la paix et la tolérance.
Un site à visiter : www.cercleshoah.org
votre commentaire -
Par Pestoune le 20 Janvier 2014 à 17:49
Si cher à Aristide Bruant, voici l'histoire du cabaret « le Chat Noir » fondé en 1861 par Rodolphe Salis. Ce documentaire nous montre des images rares et d’époque... On y retrace d’abord l’histoire de Montmartre avant de nous faire découvrir toute une époque un peu folle… Le Chat Noir, c’était le domaine de nombre de grands artistes de la belle époque : Debussy, Toulouse Lautrec, Bruant, Alphonse Allais… Loin d’être un lieu de débauche, le cabaret était avant tout un lieu de culture où se réunissaient tous les intellectuels voulant refaire le monde, vouant le classicisme aux gémonies… Le Chat Noir a fait de Montmartre un haut lieu touristique, l’endroit où il fallait aller, le paradis des chansonniers, des artistes de tous genres… Aujourd’hui encore ce village dans la ville a gardé cette réputation de haut lieu culturel et reste la grande attraction parisienne des touristes.
http://www.youtube.com/watch?v=07Wj0PDobbY&feature=player_embedded
votre commentaire -
Par Pestoune le 19 Janvier 2014 à 08:03
Pour l'Histoire, voici, par le diffuseur allemand Deutsche Well, une remarquable reconstitution en 3D du mur de Berlin. Un travail fabuleux pour une vidéo de qualité.
http://www.youtube.com/watch?v=aamFrzyXQqw
Et pour compléter cet article sommaire, un film retraçant l'histoire du mur de Berlin, de sa création à sa chute. Des hommes et des femmes ont souffert de la construction de ce mur et la terreur continuait d'un côté du mur.
https://www.youtube.com/watch?v=jUb5vGHzquM
1 commentaire -
Par Pestoune le 14 Janvier 2014 à 20:13
Une remontée du temps à travers l’Histoire par les vestiges, les monuments et les paysages. La plus jolie machine à remonter le temps nous est proposée dans ce sublime petit film. Filmé en accéléré, c’est un reflet de notre civilisation que nous voyons, un condensé de notre histoire, de la vie de notre planète. Ce film est un véritable petit bijou et les images qu’il véhicule, se passe de mots mais qui exige le grand écran pour donner la pleine puissance de ses images. A la fois envoûtant et reposant, il nous mène à travers les âges sur une bande son composé par Michaël Stearns.
https://www.youtube.com/watch?v=AvU2nMC1KI8&feature=youtu.be
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique