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Par Pestoune le 20 Octobre 2014 à 22:08
Dans cette histoire de génocide, on peut se demander qui sont les bourreaux, qui sont les victimes ? En effet beaucoup de Khmers Rouges étaient de simples exécutants, pour beaucoup ils étaient eux-mêmes terrorisés donc à la fois victimes du système et bourreaux par obligation. Ils ne pouvaient pas refuser d’entrer dans le camp des Khmers de peur de voir les leurs condamner ou de risquer leur propre vie car considérés comme des traîtres à la cause. Donc il est très difficile de juger et de condamner les exécutants. Aujourd’hui beaucoup de victimes vivent près de leurs tortionnaires.
Mais il fallait rendre un hommage et la justice à toutes les victimes et pour cela, cinq hauts-dignitaires dont on ne peut pas douter de la culpabilité et de la responsabilité, se sont vus traduits devant une cours de justice. C’est peu, trop peu bien sûr. Ce sont plus des procès symboliques qu’une véritable justice rendue et c’est une douleur pour les victimes. Il aura fallu trente ans pour que les responsables du massacre de millions de cambodgiens aient à rendre des comptes. Le principal responsable Pol Pot n’aura jamais été jugé.
Pol Pot
Mort dans des conditions mystérieuses, très rapidement incinéré, le doute reste permis quant à sa disparition. C’est en France, sur le banc de la Sorbonne qu’il se familiarisera avec l’idéologie Marxiste et qu’il prendra la direction des khmers rouges. Il prendra le pouvoir à la tête de l’armée Khmer en 1975. Très vite il multiplie les purges dans son propre parti afin d’éliminer toute vélléité. Il renforce les frontières du pays qui prendra le nom de Kampucha démocratique, en parsemant des mines anti-personnelles.
Il définit également quatre catégories d’individus à réprimer:
- l’ensemble des Vietnamiens présents au Cambodge
- les khmers parlant vietnamien
- les khmers entretenant des relations ou ayant des intérêts avec les Vietnamiens.
- et les individus ayant reçu une éducation ou manifestant une appartenance religieuse quelconque.
A la chute du régime, il prendra le maquis et ne sera jamais arrêté. Il sera jugé par contumace, responsable du génocide. Sa mort mystérieuse laisse la part belle à toutes les rumeurs d’autant que son incinération précoce n’a pas permis une reconnaissance officielle du corps.
Les 5 accusés du régime Khmer
Kaing Guek Eav, alias « camarade Duch »
Kaing Guek Eav, est né le 15 février 1945.
Ancien professeur de mathématiques, il est reconnu comme l’un des leaders du régime khmer rouge (KR) du fait de sa position de directeur du centre de détention S-21. (lien section reportage)
Il était également le chef de la « Santebal», une branche spéciale des forces khmères rouges responsable de la sécurité intérieure du Kampuchéa Démocratique.
Dans le cas de Duch, à la différence des autres accusés, les preuves de culpabilité abondent (recensement des prisonniers exécutés, témoignages directs,…), c’est pourquoi il est en haut de la liste des accusés.
Son instruction a pris fin le 12 août 2008.
Son dernier appel ayant été rejeté, il sera vraisemblablement le premier des accusés à devoir répondre de ses actes devant la cour des CETC.
Nuon Chea, alias « Long Bunruot », alias «frère numéro deux»
Né le 7 juillet 1926, Nuon Chea est l’idéologue du régime khmer rouge.
Le tribunal aurait en sa possession des « preuves substantielles » de son rôle majeur dans les massacres, notamment le lancement de la « politique d’exécution » khmère rouge.
Il a notamment été identifié comme un décideur clé lors d’une réunion qui détermina la conduite d’une « purge massive dans la zone est » en mai 1978.
Politicien bien avant la prise de pouvoir du régime, il fut élu secrétaire général du « parti communiste cambodgien » en 1960.
Durant la période du Kampuchéa Démocratique (1975-1979), il occupera le poste de Président de l’ « Assemblée Nationale du Kampuchéa Démocratique » où il sera reconnu comme le frère numéro deux, l’adjoint principal de Pol Pot (frère numéro un).
A la chute du régime, il rejoindra la guérilla pendant vingt ans, jusqu’à sa reddition en 1998.
Le gouvernement de l’époque, dirigé par le premier ministre Hun Sen (toujours en place aujourd’hui), souhaitait gracier Nuon Chea, ce qui provoqua beaucoup de tensions avec la communauté internationale et les organisateurs du procès.
Malgré l’accusation de crimes contre l’humanité dont il fit l’objet depuis la création du tribunal mixte, Nuon Chea vécut paisiblement pendant des années dans sa villa proche de la frontière thaïlandaise avec sa femme jusqu’à son arrestation définitive en janvier 2007 !
Il est depuis lors tenu en détention aux CETC malgré ses nombreuses demandes de remise en liberté. S’adressant à la cour en février 2008, il a demandé le report de son procès, son nouvel avocat n’étant pas encore arrivé.
Nuon Chea est accusé de crimes de guerre ainsi que de crimes contre l’humanité.
Ieng Sary
Ieng Sary, né le 24 octobre 1925, est également l’un des leaders du régime en tant qu’ancien ministre des affaires étrangères du Kampuchéa Démocratique (1975-1979).
Il y a pour lui également des « éléments signifiants » confirmant sa part de responsabilité dans les massacres. Il aurait notamment tenu en public des « discours encourageant des arrestations et des exécutions » lors de son mandat de ministre des affaires étrangères.
Le tribunal possèderait également des preuves confirmant le fait qu’il ait également facilité les arrestations de membres du personnel de son propre ministère, lors de purges internes.
En 1996, il se rend au gouvernement. La même année, le roi Norodom Sihanouk lui pardonne officiellement. Il vivra dans une villa confortable de la capitale jusqu’à son arrestation, sur mandat du tribunal, en novembre 2007.
Son état de santé délicat est contrôlé en permanence par le tribunal, qui veut éviter, comme pour les autres accusés, un décès avant le verdict final.
Ieng Sary est également accusé de crimes contre l’humanité et crimes de guerre.
“Ieng Thirith, alias “Khieu Thirith”, alias “soeur Phea”
Kieu Thirith est née en 1932 dans la province de Battambang. Elle prendra par la suite le nom de son époux Ieng sary. Sa grande sœur étant mariée à Pol Pot, on les surnommera le « gang des quatre ».
Elle est également sur le banc des accusés du fait de son rang élevé dans le régime khmer rouge. Assistant son mari au ministère des affaires étrangères, elle obtiendra également le portefeuille de Ministre des affaires sociales du Kampuchéa démocratique. Rôle qu’elle faillira cruellement à tenir. Des centaines de milliers de cambodgiens sont morts à la suite de famines et de maladies.
Arrêtée en même temps que son mari, en novembre 2007. Ils résidaient dans une luxueuse villa en plein centre de la capitale.
Ieng Thirith sera poursuivie pour crimes contre l’humanité.
Khieu Samphan
Né le 27 juillet 1931, Khieu Samphan fut le chef d’État du Kampuchéa démocratique. Même si Pol Pot avait plus de pouvoir, Khieu Samphan n’en fut pas moins le président officiel.
Comme pour Ieng Sary, il existe des preuves concernant ses discours publics dans lesquels il encouragea les arrestations et exécutions de masse. A la tête de l’État, il donna de nombreuses consignes qui seront appliquées par les pouvoirs locaux de façon radicale.
Le 13 novembre 2007, le jour suivant l’arrestation de Ieng Sary et de sa femme, Khieu Samphan sera hospitalisé pour crise cardiaque. Il sera finalement arrêté à sa sortie et accusé de crimes contre l’humanité et crimes de guerre.
De plus la publication de son livre « Reflection on Cambodian History Up to the Era of Democratic Kampuchea” dans lequel il ne montre aucun repentir, vient corroborer les accusations dont il fait l’objet.
Il écrit notamment que Pol Pot « a œuvré pour la justice sociale et la défense de la souveraineté nationale (…) Il n’y avait pas de politique planifiée pour affamer les gens ni de politiques de massacres de masse (…) Il y avait toujours comme considération le bien-être des citoyens…»
Khieu Samphan reconnaît juste qu’il a ordonné le travail forcé de citoyens dans l’objectif de produire plus de nourriture du fait des pénuries.
En avril 2008, lors de sa première comparution devant le tribunal, son avocat Jacques Vergès utilisa le même système de défense que les autres accusés.
Il ne nie pas le fait que de nombreux cambodgiens soient décédés mais la plupart des décès seraient dus à la famine et aux maladies.
Même si certains civils furent exécutés, lui-même ne peut en être responsable directement par sa seule position de chef d’État. Dans les faits, Pol Pot était le seul habilité à prendre des décisions.
* Sources : ces informations proviennent des organes officiels des CETC (Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens)
http://www.eccc.gov.kh/french/default.aspx
http://www.cambodiatribunal.org
Seconde partie du procès de Khieu Samphan et Nuon Chea
Le 7 août 2014. Khieu Samphan et Nuon Chea, se retrouvent dans le box des accusés des Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC). Ils sont accusés de crimes contre l'humanité. Une seconde partie de leur procès s'est ouvert le 17 octobre 2014.
En cet été 2014, parmi les 4 000 victimes cambodgiennes qui se sont constituées parties civiles, dix sont françaises, soutenues par la FIDH (Fédération internationale des ligues des droits de l'homme). Le 4 août 2014, elles se rendent à Phnom Penh pour assister au verdict. Un verdict historique qu'elles attendent depuis plus de 40 ans.
Le procès des deux plus hauts dirigeants du régime khmer encore vivants : Nuon Chea, 88 ans, décrit comme l'idéologue du régime, et Khieu Samphan, 83 ans, chef de l’État du « Kampuchéa démocratique », a été découpé en plusieurs chefs d'accusation pour s'assurer d'obtenir un jugement avant leur mort. Les audiences ont débuté en 2011.
Le 7 août 2014, ils ont été reconnus « coupables de crimes contre l’humanité, d’extermination, de persécution politique, et d’autres actes inhumains » et condamnés à la prison à perpétuité par la justice de Phnom Penh. Ils ont décidé de faire appel.
Ce 17 octobre 2014 s'ouvre à Phnom Penh une autre partie du procès, autour du chef d'accusation de génocide.
En 2009, le tribunal avait ouvert le procès de Duch, chef de la prison de Phnom Penh S-21, où 15 000 personnes ont été torturées puis exécutées entre 1975 et 1979. Duch a été condamné en appel en 2012 à la prison à perpétuité.
Dossier n°002 raconte l’histoire, la mémoire, les appréhensions des victimes françaises qui se sont portées partie civile.
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Par Pestoune le 22 Juillet 2014 à 22:59
Les Aborigènes, autochtones de l’Australie, vivent en Océanie depuis plus de 40 000 ans.
A la fin du XVIIIème siècle, les colons européens arrivent sur le sol de l’Australie avec l’intention d’y faire une colonie pénitentiaire. Peu à peu les autochtones sont déplacés puis décimés par les maladies, les meurtres… Aujourd’hui encore la question aborigène divise le pays. Au XXIème siècle, on ose encore se poser la question de savoir si les premiers habitants de ce pays-continent y ont leur place et ont le droit d’y vivre la vie qu’ils souhaitent. Il faut savoir que la culture aborigène est la plus ancienne de la Terre. C’est un véritable patrimoine historique et nous aurions beaucoup à apprendre de cette population.
Tout commence dès le début lorsqu’en 1770 débarque James Cook dans la baie de Sydney qui, bien que voyant et côtoyant la population, déclare l’Australie : Terre inoccupée. C’est montrer le peu de cas qu’il faisait des habitants.
Les choses se sont encore corsées davantage avec la politique de l’Australie blanche dès 1861. L’immigration blanche est privilégiée, les autochtones déplacés et exclus des recensements. Pendant près d’un siècle on a soustrait les enfants aborigènes de leurs familles pour les placer chez des blancs où ils apprenaient le travail manuel en vue d’une main d’œuvre bon marché, futurs esclaves, et assimilaient de force la culture européenne. On arrachait de force les enfants hurlants des bras de leurs parents, on les expédiait à l’autre bout du pays, on les déracinait. Qu’ils soient dans une bonne ou mauvaise famille, bien ou maltraités, n’avait aucune importance. Beaucoup ont été battus, violés parfois tués par les maltraitances subies. Bien des mères n’ont pu supporter la séparation, certaines ont mis fin à leurs jours de désespoir, d’autres sont tombées dans l’alcoolisme. Des milliers d’enfants ont été soustraits à leur famille. On les appelle « génération volée ». Certains n’ont jamais revu les leurs. En 1997, un rapport référence intitulé “Ramenez-les à la maison”, dévoila qu’au moins 50 000 enfants ont subi “l’humiliation, la dégradation et la brutalité sans nom de l’acte de la séparation forcée… Le produit de politiques calculées et voulues de l’état australien.” Le rapport donne le nom de génocide à cet acte infâme. Mais le pire reste à venir. Aujourd’hui encore le vol d’enfants aborigènes est pratiqué, parfois même sur la table d’accouchement.
Mais ne jetons pas la pierre à la seule Australie pour ce crime. Nous en avons fait autant et bien d’autres pays hélas. Là aussi, il faudrait faire preuve d’un devoir de mémoire et reconnaitre les souffrances infligées à des milliers de familles.
Le Canada a déraciné des milliers de petits amérindiens.
En France la DDASS de la Réunion a, entre 1963 et 1982, expédié 1600 enfants dont certains enlevés de force à leur famille, dans une soixantaine de départements, notamment dans les zones rurales pour y travailler comme mains d’œuvre bon marché.
L’Espagne, la Suisse, l’Angleterre ont commis les mêmes crimes contre les familles.
La Chine qui a fait du vol des enfants un commerce lucratif en les remettant à des circuits internationaux d’adoption avec des faux papiers.
L’Afrique qui les vole pour en faire des enfants soldats.
Bien des pays du monde ont et continuent toujours à prendre les enfants pour les rendre corvéables à merci. C’est une honte que l’humanité entière partage.
http://www.dailymotion.com/video/x7v7nd_l-autre-visage-du-film-australie_shortfilms
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Par Pestoune le 15 Juillet 2014 à 21:22
En 1935, l’Italie envahit l’Ethiopie sans émouvoir la Société des Nations. Sur le chemin de l’exil vers l’Angleterre, l’empereur Hailé Sélassié se rend à la SDN et fait le discours qui suit afin d’obtenir leur soutien. Il n’a pas été entendu et est reparti comme « un nègre sans trône » (sic). Dans son exil il reçoit une lettre de celle qui n’était pas encore la reine, la princesse Elisabeth, « Je pense à vous et je vous admire »
Le discours de l'empereur Haïlé Sélassié 1er
"Tant que la philosophie qui considère qu'une race est supérieure et une autre inférieure ne sera pas finalement et en permanence discréditée et abandonnée;- tant qu'il y aura des citoyens de première et de seconde classe dans une nation;
- tant que la couleur de la peau d'un homme aura plus de signification que celle de ses yeux;
- tant que les droits de l'homme de base ne seront pas garantis également pour chacun, sans distinction de race;
- tant que ce jour ne sera pas arrivé, le rêve d'une paix durable, d'une citoyenneté mondiale et le règne de la moralité internationale ne resteront que des illusions fugitives, poursuivies mais jamais atteintes.Et tant que les régimes mal inspirés et ignobles qui détiennent nos frères en Angola, au Mozambique et en Afrique du Sud dans des chaînes inhumaines ne seront pas renversés et détruits;
- tant que la bigoterie, les préjugés et les intérêts personnels n'auront pas été remplacés par la compréhension, la tolérance et la bonne volonté,
- tant que tous les Africains ne seront pas debout, et qu'ils ne parleront pas en tant qu'êtres libres, égaux aux yeux de tous les hommes comme ils le sont aux yeux du ciel,
- tant que ce jour ne sera pas arrivé, le continent africain ne connaîtra pas la paix.
Nous les Africains nous battrons, si c'est nécessaire, et nous savons que nous vaincrons, car nous avons confiance en la victoire du bien sur le mal.La base de la discrimination raciale et du colonialisme a toujours été économique, et c'est avec des armes économiques que nous avons déjà surmonté certains de ces maux et que nous en viendrons à bout.
A la suite de résolutions adoptées à la conférence au sommet d'Addis Abeba, les états africains ont pris plusieurs mesures économiques qui, si elles étaient adoptées par tous les états membres des Nations unies, changeraient rapidement l'intransigeance en raison.Je demande aujourd'hui que chaque nation représentée qui soit véritablement dévouée aux principes énoncés dans la charte adhère à ces mesures.
Nous devons agir tant qu'il en est temps, tant que se présente l'occasion d'exercer ces pressions légitimes, de crainte que le temps ne s'épuise et ne nous pousse à recourir à des procédés moins heureux.
En ces temps modernes, les grandes nations de ce monde feraient bien de se rappeler que même leur propre sort n'est pas entièrement entre leurs mains.
La paix réclame les efforts unis de chacun de nous. Qui peut prédire quelle étincelle pourrait mettre le feu aux poudres ?
Pour chacun d'entre nous, l'enjeu est le même : la vie ou la mort.
Nous souhaitons tous vivre. Nous cherchons tous un monde où les hommes seraient libérés des fardeaux de l'ignorance, de la pauvreté, de la faim et de la maladie. Et, si la catastrophe devait survenir, nous serions tous pressés d'échapper à une pluie nucléaire mortelle.
Les problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui sont tous à parts égales sans précédent
.
Ils n'ont pas de contrepartie dans l'expérience humaine.
Les hommes cherchent des précédents et des solutions dans les pages de l'histoire, mais il n'y en a aucun.
Ceci est donc le défi suprême. Où allons-nous chercher notre survie, les réponses à des questions qui n'ont encore jamais été posées ?Nous devons tout d'abord, nous tourner vers le Dieu Tout-puissant Qui a élevé l'homme au-dessus des animaux et l'a doté d'intelligence et de raison.
Nous devons avoir foi en Lui, qu'Il ne nous abandonne pas ou qu'Il nous permette de détruire l'humanité qu'Il a créée à son image.
Et nous devons regarder en nous-mêmes, jusque dans les profondeurs de nos âmes.
Nous devons devenir ce que nous n'avons jamais été, ce à quoi notre éducation, notre expérience et notre environnement nous a très mal préparé. Nous devons être plus grands que ce que nous avons été : plus courageux, à l'esprit plus large, au point de vue plus ouvert.
Nous devons devenir les membres d'une nouvelle race, dépasser nos préjugés insignifiants et nous soumettre à la fidélité ultime que nous devons non pas aux nations, mais à nos semblables les hommes au sein de la communauté humaine."
Ce discours a inspiré à Bob Marley sa chanson « War »
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Par Pestoune le 1 Mai 2014 à 21:25
Le lys des vallées ou muguet ou encore gazon de Parnasse, originaire du Japon, est présent depuis le moyen âge en Europe. Son nom, muguet, vient du latin « muscus » musc en raison de son parfum entêtant. En raison de sa période de floraison, il a vite été le symbole du printemps. D’ailleurs sa symbolique dans le langage des fleurs signifie : « retour du bonheur »
C’est de la Renaissance que date la tradition du muguet porte-bonheur. En effet, après que Charles IX eut reçu un brin de muguet en guise de porte-bonheur cueilli dans son jardin par un jeune chevalier, il décida d’en faire une coutume au travers du royaume. Peu à peu, cette coutume prit l’apparence d’une « fête de l’amour ». Les jeunes gens partaient cueillir des rameaux de muguets dont ils ornaient les belles qu’ils souhaitaient conquérir ainsi que leurs maisons. Similairement et depuis bien plus longtemps, la nuit du 30 avril au 1er mai, dans certaines régions notamment dans l’est, on honorait les jeunes filles à conquérir en mettant des branches d’arbres sur le toit de leurs maisons, l’arbre de mai. Selon le type d’arbres choisis, la population savait comment était considérée la fille de la maisonnée. Une tradition qui perdure dans nos campagnes. Une fête venant de traditions celtes et condamnée par l’Eglise. D’ici à penser que le muguet puisse remplacer l’arbre de mai pour les familles seigneuriales ???
Puis arrivèrent les « bals du muguet ». Dans ces bals, les jeunes garçons arboraient un brin de muguet sur le revers de leur veston, les jeunes filles s’habillaient en blanc et surtout, les parents n’avaient aucun droit de regard. Les bals du muguet connurent leur succès dans toute l’Europe et aujourd’hui encore bien des comités de fêtes de petites communes continuent à en organiser.
Un petit clin d’œil : http://www.youtube.com/watch?v=_615umBQPNE
C’est lors du centenaire de la révolution, le 20 juin 1889 que le parti socialiste décide de faire du 1er mai la fête du travailleur. En effet, ils vont faire de ce jour, une journée de lutte au travers du monde pour exiger des journées de 8 hrs. D’ailleurs leur revendication à l’époque était : 8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisirs. Le muguet devient l’emblème de cette lutte à partir de 1907. C’est au cours de l’occupation allemande que la fête des travailleurs devient la fête du Travail par le gouvernement de Vichy et sera un jour chômé. Une action de propagande ! Le gouvernement d’après-guerre laissera cette fête en place et en fera un jour national férié et payé. Peu à peu le 1er mai est devenu la journée des revendications des travailleurs à travers le monde et elle continue de l’être avec plus ou moins de bonheur et plus ou moins de bon sens.
De nos jours, le 1er mai est le seul jour où l’on peut vendre du muguet sur la place publique. Une tolérance existe en France concernant la seule journée du 1er mai (journée de la Fête du travail) où il est de coutume pour de nombreux particuliers de vendre du muguet. Ainsi, "la vente du muguet au cours de la seule journée du 1er mai ne revêt pas un caractère professionnel", elle est tolérée dans la limite posée par la loi et les communes.
En effet, les communes peuvent organiser par arrêté municipal la vente du muguet. Elles ont notamment la faculté :
D’interdire la vente en grande quantité avec installation de tables, de chaises ou de véhicules dans le domaine public,
Interdire au vendeur de s'installer devant une propriété privée qui ne serait pas la sienne,
Interdire le fait de vendre du muguet à moins de X mètres des boutiques de fleuristes (pas de concurrence déloyale),
Interdire l'affichage ou le fait l'attirer l'attention du consommateur par des appels ou des annonces,
Réglementer la vente du produit, comme par exemple,
- interdire la vente du muguet des bois (protection de la nature),
- limiter la vente au seul muguet sans racines, sans vannerie, ni poterie, sans autre fleur ajoutée,
etc.
Toute infraction à l'arrêté municipal, lequel est en principe affiché à la Mairie et/ou disponible aux administrés sur simple demande, peut être constatée par procès-verbal et donner lieu à la saisie de la marchandise.
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Par Pestoune le 26 Avril 2014 à 21:44
L’empire arabo-musulman, durant l’Antiquité, était intellectuellement très en avance sur le reste du monde. Ils allaient au-devant d’une quête de connaissance, de sciences. Mathématique, géométrie, physique, architecture, arts tout passionnait cette civilisation. Pour preuve les 400 000 ouvrages dans la bibliothèque de Cordoue… jusqu’à l’invasion depuis ses steppes mongoles de Gengis Khan au XIIème siècle et qui va plonger le monde dans la barbarie.
Ce documentaire est une leçon qui démontre qu’entre la sagesse et le chaos, il n’y a qu’un pas. L’Histoire humaine est un éternel recommencement. La quête de pouvoir, de domination, le besoin de possession entrainent l’humain dans une perpétuelle régression. La culture côtoie la barbarie, le savoir flirte avec l’obscurantisme et l’homme ne progresse pas sur la voie de la sagesse mais sans cesse sur la voie de la violence. Les érudits sont sans cesse pourchassés, les livres brûlés. Et parfois dans ce chaos, une ère de lumière éclaire un temps l’humanité lui apportant beauté, réponses et sagesse (art et science) mais cette ère est vite rattrapée par une ère de régression et de violence. Que de temps perdu pour l’Humanité.
http://www.dailymotion.com/video/x13u5ob_l-histoire-du-monde-la-sagesse-et-le-chaos-ep-04_webcam
L'histoire du monde / La sagesse et le chaos ÉP 04 par bluekonnie
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