-
Par Pestoune le 11 Octobre 2020 à 20:27
Appolinaire Oussou Lio – Peuple Tolinou (8 millions de personnes, Bénin)
« Si la Terre nous offre ses ressources, pourquoi certains se les approprient pendant que d’autres vivent dans la pauvreté ? Car si ces inégalités persistent, nous finirons par détruire cette planète. C’est d’ailleurs ce qui arrive avec les extractions minières et le mode de vie occidental qui provoque le changement climatique. Alors que faire ? On crie au feu quand la maison a déjà à moitié brûlé…
Je préférerais que la mondialisation permette de s’ouvrir aux autres peuples, que chacun se respecte et reconnaisse les droits de tous. Aucun peuple ne doit être supérieur à l’autre, car nous avons cette Terre en partage. Nous ne sommes pas vus sur la Terre, nous sommes venus de la terre et nous retournerons à la terre. Elle nous voit naître et partir. Nous sommes ses sujets et notre corps n’est qu’un élément de celle-ci. Si la Terre peut exister sans nous, nous ne pouvons pas exister sans elle. »
« (…) l’arbre est un être vivant qui fait partie intégrante de l’homme : du berceau au tombeau, il est à son chevet. Sans arbre, il n’y a pas d’eau, parce qu’il la puise et l’envoie dans l’atmosphère pour réguler le cycle de l’eau. Sans lui, il n’y a pas d’oxygène non plus. On émet du CO², il le capte et il nous renvoie de l’oxygène. L’arbre transforme l’eau, utilise la photosynthèse, nous donne ses fruits et nous offre l’ombre de ses feuillages. (…) l’arbre est donc source de vie. (…) On peut voir ses racines comme nos pieds qui s’enfoncent, les bras comme les branches de l’arbre qui s’élèvent, et les feuillages comme des cheveux qui couvrent toute l’humanité. Voilà le mystère de la vie…. L’arbre est sacré ! »
« J’aimerais dire à tous les habitants de la Terre, spécialement à ceux qui sont dans les pays dits développés : « Vous ne pouvez plus agir indéfiniment sur la nature sans en subir les conséquences. » La nature a toujours une réaction quand on lui cause des torts. Je dis à tous les habitants de la Terre que nous devons nous asseoir et discuter, nous devons nous dire : « Nous avons besoin de la nature, comme la nature a besoin de nous. » L’argent ne fait pas que le bonheur. Le bonheur c’est la Terre, elle est notre paradis. (…) Laissez les peuples s’unir pour que nous puissions (…) rester solidaires pour la survie de la planète. »
Paroles des peuples racines – Plaidoyer pour la terre (Extraits) Sabah Rahmani
3 commentaires -
Par Pestoune le 10 Octobre 2020 à 20:57
Hsin Su – Peuple Popora (1500 personnes – Taïwan)
« Les Poporas entretiennent un lien très fort avec la nature. (…)
Chez les Poporas, l’arbre est notre pied. Il est le moyen par lequel s’expriment les émotions, en particulier l’amour. L’arbre, c’est aussi la vie, son commencement. Il a de multiples significations. C’est également un moyen simple de signaler aux autres tribus « Ici c’est chez moi, c’est mon arbre » : il matérialise une ligne, une frontière à ne pas franchir, pour protéger la vie. »
« Je pense qu’un jour nous pourrons également construire un pont entre indigènes et non-indigènes, même avec la barrière de la langue, car le cœur est le même. Nous n’avons pas besoins de nous combattre les uns les autres, car en réalité nous sommes tous des habitants de la Terre, un seul et même peuple, avec des modes de vie différents. Si la Terre Mère meurt, tout le monde mourra. Il ne s’agit donc pas ici de la responsabilité des indigènes ou des non-indigènes, mais de la responsabilité de tous. »
Paroles des peuples racines – Plaidoyer pour la terre (Extraits) Sabah Rahmani
4 commentaires -
Par Pestoune le 9 Octobre 2020 à 21:24
Déné Choazé dit François Paulette – Peuple Déné (33 000 personnes Canada)
« (…) les Occidentaux prennent, prennent, prennent mais ne rendent jamais rien en retour à la nature. Ils en abusent. Alors que chez les peuples indigènes, si vous prenez quelque chose à un arbre, vous faites une offrande pour promettre de l’utiliser correctement. La Terre Mère nous a donné ces arbres pour construire nos abris, nos maisons, fabriquer nos médicaments ou faire nos cérémonies. Nos exprimons donc notre gratitude pour tout ce qui vient de la Terre. Mais cette reconnaissance n’est pas ancrée chez les occidentaux ; ils ne la comprennent pas. Un téléphone, un ordinateur par exemple : toutes ces machines viennent de la terre ! Or combien de fois disent-ils merci ? »
« (…) nous devons commencer à prendre conscience de qui nous sommes : nous avons tous un esprit, un cœur, un mental et un corps. Et si vous regardez bien la nature, elle a, elle aussi, un esprit, un cœur, un mental et un corps. (…) Si vous pouvez vous reconnecter à la nature, si vous pouvez restaurer votre équilibre personnel, vous serez plus conscients de ce qu’il y a autour de vous et nous pourrons mobiliser les gens. »
Paroles des peuples racines – Plaidoyer pour la terre (Extraits) Sabah Rahmani
1 commentaire -
Par Pestoune le 8 Octobre 2020 à 20:29
Marishöri Samaniego Pascual – Peuple Ashaninca Pérou (100 000 personnes Pérou)
« … La nature n’est pas une ressource morte, elle est vivante ! Nous la sentons, nous sommes profondément liés à elle et nous souffrons sincèrement du mal que l’homme lui inflige… »
« Nous, les peuples autochtones, sommes la partie visible de ce qui reste de la forêt : nous sommes un bouclier. Nous savons utiliser les richesses de la Terre Mère en préservant son équilibre. Nous savons nous en servir sans la violer. La preuve en est que nos générations se sont succédé pendant des milliers d’années et que la forêt est restée intacte. Nous sommes les gardiens de la nature. Nous cultivons encore une connexion spirituelle avec la Terre à travers nos contes, nos chants, nos rituels et notre sensibilité. Nous souhaitons prendre le contrôle de notre situation pour faire respecter nos droits et ceux de la Terre Mère. C’est notre responsabilité première mais aussi une nécessité pour l’humanité tout entière. »
« Nous sommes conscients que nous ne pourrons pas résoudre tous ces problèmes seuls. C’est un travail de longue haleine, bien qu’il soit une priorité. Nous devons donc tous nous allier si l’on veut préserver la nature. (…) Aujourd’hui, je suis persuadée que c’est l’unique voie pour travailler ensemble et créer des ponts. »
Paroles des peuples racines – Plaidoyer pour la terre (Extraits) Sabah Rahmani
1 commentaire -
Par Pestoune le 1 Octobre 2020 à 20:53
Conscient du changement climatique, que la vie que je mène aujourd'hui est difficile à soutenir pour la planète et qu'elle ne me rend pas profondément heureux, je me suis rendu dans des cabanes situées en Corrèze pour rencontrer le collectif Désobéissance Fertile. Là-bas, je découvre la vie en communauté, l'existence d'un mode de vie correspondant à mes valeurs mais aujourd'hui menacé de destruction car considéré comme illégal. En parallèle, je découvre les joies de la bienveillance, de partager un commun avec ceux qui nous entoure mais aussi les difficultés de la vie en collectif. Je me pose alors la question des limites de mon engagement environnemental.
Merci encore pour votre accueil et tout ce que vous m'avez appris :)
Merci à vous qui regardez cette vidéo d'avoir effectué cette première grande Pause avec moi.
N'hésitez pas à partager la vidéo et à suivre Pause. sur Facebook : https://www.facebook.com/Pause-109410...
https://www.youtube.com/watch?v=3Q8894adir4
3 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique