Mario Duguay exerce son art de manière éclectique. A la fois peintre, tatoueur, créateur de jeux de tarots, il exprime dans chacune de ses œuvres une spiritualité empreinte d’une certaine féérie. L’art pictural est un moyen pour lui d’exprimer, de rejeter toute la négativité en lui.  C’est tout un cheminement intérieur qu’il nous offre, un cheminement qui tend vers la beauté, la paix, la perfection. Il y a dans ces œuvres un étrange mélange de chamanisme, religiosité, fantastique. Ce que j’aime dans ses toiles, plus que le sujet en lui-même qui ne me correspond pas forcément, c’est cette luminosité qui se dégage, cette explosion, cette orgie de couleur. Les personnes proches de l’ésotérisme le disent peintre visionnaire ??? C'est une notion qui ne me touche pas personnellement. Mais nombreux sont ceux qui veulent voir dans ces oeuvres une vision d'un au-delà idyllique ou d'une visite d'un esprit protecteur... Je me contente d'une vision esthétique sans réflexion préalable.

Son site  http://www.marioduguay.com/

Voici une vidéo sur laquelle vous pourrez voir d'autres oeuvres.

https://www.youtube.com/watch?v=IHHVAXX0Q8s

Lee Jeffries est un photographe anglais spécialisé dans les clichés des manifestations sportives. Une rencontre avec une jeune sdf, un cliché volé et tout change pour lui. A partir de là, ses objectifs évoluent. Il revient discuter avec la jeune femme et sa conversation lui permet un regard différent sur les sans-abris, il apprend à les voir avec un regard plus humain et c’est à travers ce prisme-là qu’il nous les offre. Autant de portraits magnifiques, sublimés par le jeu du clair-obscur de ses clichés. Des visages où chaque ride,  chaque regard raconte une vie, les sourires comme les larmes, les tendresses comme la violence. Lee a la décence de parler à ces modèles, de les écouter et chacune de leur histoire nourrit l’image par la sensibilité dégagée.

De plus son travail permet de sensibiliser les gens sur la situation de toutes ces personnes qui vivent dans une précarité et des difficultés énormes dans toutes les grandes agglomérations du monde.

http://leejeffries.500px.com/homeless

« Je ne crains pas de vieillir, ni de mourir car tant que je saurai me servir d'un pinceau ou d'un tube de couleur, il ne pourra rien m'arriver »

http://www.youtube.com/watch?v=56J7sBGEa-E

Considéré en Asie comme peintre européen et en Occident comme peintre exotique, Zao Wou Ki, peintre français d’origine chinoise, a évolué entre ces deux cultures. Il réunit dans son œuvre les traditions picturales extrême-orientales et la peinture abstraite occidentale. Lithographie, gravure, peinture figurative avec portraits et natures mortes, l’artiste se cherche. La découverte des toiles de Klee marque un tournant décisif dans son art. En effet Klee a une démarche proche de l’art oriental.  Dès 1953, Zao Wou-Ki se tourne vers l’art abstrait

Sa peinture évoque pour moi à la fois le rêve et le chaos. Paysages mystérieux dans une explosion de matière.  J’aime sa maîtrise des couleurs, de la lumière, de l’espace. J’ai envie de dire que son art explore et entraîne à la méditation. Il y a une harmonie, un équilibre dans son œuvre qui apaise, qui m’apaise.

Aquarelle, encre de chine, calligraphie, il a exploré toutes les techniques pour exprimer son art. Zao Wou-Ki a également réalisé des illustrations pour des ouvrages de Rimbaud, de René Char et d’André Malraux. De même il  a créé, en 2011, quatorze vitraux au prieuré de Saint-Cosme à La Riche pour le réfectoire des chanoines, sa seule réalisation dans l'art du vitrail connue dans toute sa carrière.

http://www.youtube.com/watch?v=aO8QH8LAo3c

L’artiste nous a quittés en 2013, à l’âge de 92 ans, victime de la maladie d’Alzheimer.

Le sculpteur Richard Texier a tourné un dernier film avec Zao Wou-Ki en hommage à l’artiste. https://www.youtube.com/watch?v=SCs6m72e3tY

Le site de sa fondation :

http://www.zaowouki.org/page5.html

« Quand je travaille, j'éprouve du plaisir, c'est déjà beaucoup...Que demander d'autre? Je peins d'abord pour me faire plaisir, ensuite pour tenter d'exprimer tout ce que je n'ai pas encore exprimé. Exprimer toujours la même petite chose, raconter toujours la même petite histoire, mais dans la peinture. Je me raconte avec des images, je raconte ce que je sens, ce que je veux exprimer dans l'espace. Je parle aussi beaucoup de souffle. La peinture pour moi est une respiration. S'il n'y a pas d'air, on ne peut pas respirer. J'ai tellement besoin de la peinture »

 

Alan Sailer est un photographe de nature morte, pourrait-on dire, puisqu’il photographie des objets et de la nourriture. De prime abord cela pourrait paraître rébarbatif mais il conçoit son art d’une façon inattendue et néanmoins intéressante. Il choisit de prendre ses clichés à la seconde où le sujet explose sous l’effet d’un choc produit par un projectile lancé à pleine vitesse. Le moment de l’impact donne une explosion de couleurs, de formes à l’instar de la peinture abstraite dite le tachisme. Sa formation initiale d’ingénieur a sans doute influencé cette façon un tant soit peu technique d’exprimer son art.  Il y a toute une logistique, mystérieuse pour une néophyte comme moi, afin de figer ainsi l’action mais le résultat est esthétique. Et surtout l’idée est innovante.

Pour les puristes de la technique, voilà l’explication de la façon de procéder que j’ai trouvée sur différents sites : « Les photographies ont été prises au millionième de seconde près pour réussir à réaliser ces clichés remplis de couleurs. Pour réaliser ces photographies, l’artiste américain utilise un flash qui lui permet de "stopper" les actions, d’une durée de 0,5 microsecondes. Chaque cliché est capturé au moment de l’impact, lorsque la balle en métal, la pile ou autre objet propulsé à grand vitesse, traverse le sujet et le fait exploser. »

http://500px.com/saileralan

sa galerie sur flickr  http://www.flickr.com/photos/8763834@N02/

Le corps féminin comme support de paysage. Une idée originale d’Alan Teger qui met formes et courbes en valeur par l’ajout de miniatures. La photographie noir et blanc rend parfaitement la profondeur, les détails et donne aux œuvres une douce sensualité et un érotisme sans vulgarité.   Professeur à l’université de Pennsylvanie, Alan Teger travaillait sur les réalités multiples, lorsqu’il remarquât que les formes et structures de l’univers se répètent à des échelles différentes. Du coup dans le corps d’une femme, il se mit à voir montagnes, collines, vallées, lacs…  Depuis 1976, le photographe explore la nudité féminine comme autant de paysages en laissant libre cours à la fantaisie pour le plus grand plaisir de nos yeux.

http://www.bodyscapes.com/galleries.htm