• artiste

     

    EmmA et Norbert, ce fut d’abord une rencontre en terrain neutre, dans une école. Des gens pétillants, sympathiques et chaleureux. Ensuite ça a été un 1er émerveillement… créateurs d’automates, j’ai eu le bonheur de voir leurs personnages. Automate ? Quel nom réducteur pour nommer ces merveilles pleines de vie, de beauté, de finesse où le moindre détail compte, où la vie semble triompher… tellement plus humaines que bien des hommes. Ce fut un coup de foudre, un coup d’amour pour moi.

     

     

    automate : la reine de la nuit

     

     

    Et je découvre les tableaux au hasard d’une exposition. Enfin les sculptures d’EmmA. Un nouveau coup de foudre pour moi. Si je me souviens bien, la première œuvre qui m’ait touchée, s’appelait Carpe Diem. Toute bleue, elle brillait dans cette petite salle d’exposition de la Maison du Cardinal Jouffroy à Luxeuil les Bains. Et j’ai eu le bonheur de pouvoir voir ses œuvres dans son chez elle à l’occasion d’une porte ouverte dans le cadre communal, un peu gênée d’entrer dans son intimité mais quel bonheur. Je n’y connais rien en technique de l’art, je ne sais pas analyser une œuvre, ni mettre des mots sur ce que je ressens,  je ne connais que l’appréciation de mon cœur et mes émotions. Et je dois dire que les œuvres d’Emma m’ont donné beaucoup. Je laisse les sentiments m’imprégner, vivre en moi et me combler. Exposer ainsi chez soi, doit être une sacré mise à nue de l’artiste.

    J’ai le sentiment qu’il faut une grande humilité et à la fois une bonne dose d’audace pour approcher l’intime d’un sujet, d’une idée avant de la mettre en forme. Pour moi une sculpture raconte une histoire, et nous en sommes spectateurs au travers de notre regard, parfois du toucher en nous mettant à « l’écoute » de l’œuvre et de nous en imprégner. L’œuvre se raconte et notre imagination se met en branle pour entrer dans son univers,  son intimité… dans l’intimité de l’œuvre et de son créateur qui se dévoile dans chacune de ses créations. Créer c’est une grossesse : de la maturation à l’accouchement dans les affres de la douleur de l’enfantement.

     

     

     

    Et les mains… Les mains sculptées d’EmmA… elles sont tellement parlantes, vivantes, souffrantes parfois dans leur crispation. Les mains parlent, elles racontent la vie de leur porteur, celles d’Emma sont particulièrement expressives.  Je pense à « l’arbre de vie », mais aussi à « l’intelligence de la main ».  

     

    Vous pourrez vous-même admirer toutes ses sculptures dans le lien suivant :

    https://emmasculpteur.com/resp/

     

    A la fin de la page d’accueil, vous avez le lien de son livre qu’elle met gratuitement à la disposition de tous pour expliquer qui elle est, sa démarche. J’y ai même découvert les vertus créatrice du babybelwink.

     

    Dans une partie du livre, EmmA explique la nécessité pour elle d’écrire autant que de sculpter, de mettre en verbe avant de laisser parler ses mains sur la matière brute.  Dans sa façon de le dire, j’ai pensé au prologue de l'évangile selon Jean:

    Au commencement était le Verbe et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu.

        Il était au commencement en Dieu.

        Tout par lui a été fait, et sans lui n’a été fait rien de ce qui existe.

        En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes,

        Et la lumière luit dans les ténèbres…

     

    Si dans cette histoire nous remplaçons Dieu par l’artiste.

     

    Au commencement était le verbe, et le verbe était en l’artiste et le verbe était l’artiste.

    Il était au commencement en l’artiste.

    Tout par lui a été fait, et sans lui n’a été fait rien de ce qui existe.

    En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes,

    Et la lumière luit dans les ténèbres…

     

    Une belle œuvre illumine nos ténèbres, nous apporte de la joie, du bonheur, du plaisir. N’est-ce pas le sens de la lumière ?

    Pin It

    votre commentaire
  •  

    Sergueï Mikhaïlovitch Prokoudine-Gorski était un photographe et chimiste Russe. Grâce à ses connaissances en chimie, il a découvert une méthode révolutionnaire à l’époque pour restituer les couleurs originales de ses sujets.

     

     

    Le tsar Nicolas II complètement subjugué par les images, l’envoie de l’Oural à la Volga,  du Turkestan à l’Afghanistan pour photographier son Empire.

     

    Il part avec un wagon spécialement équipé avec même une chambre noire, en possession de deux permis lui permettant d’accéder aux zones très réglementées. Le but ultime de cet ambitieux projet  était d'éduquer les écoliers de la Russie avec ses "projections de couleurs optiques» à l'histoire,  la culture et les traditions de l'empire et surtout montrer la modernisation du pays. 

     

    l'Emir de Boukhara

    Fruit d’un périple de onze ans, toutes ses photos offrent un portrait vivant d'un monde perdu - l'Empire russe à la veille de la Première Guerre mondiale et de la révolution à venir. Ses sujets variaient des églises médiévales aux  monastères de l'ancienne Russie, en passant par les chemins de fer et les usines d'une puissance industrielle émergente, à la vie quotidienne et au travail de la population diversifiée de la Russie. Un témoignage réuni dans un ouvrage superbe « Voyage dans l’ancienne Russie » chez Albin Michel.

     

    http://dona.centerblog.net/rub-photographe-serguei-prokoudine-gorski-.html

     

     

      Léon Tolstoï

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

    Thierry Cohen - Villes éteintes

    Hong Kong

     

    L’activité  humaine produit de la pollution lumineuse qui est visible depuis l’espace. Eclairages des rues, des routes, de nos maisons, nos zones commerciales et industrielles souvent mal réglés, mal gérés, coûteux et gourmands en énergie génèrent des gênes dont on ne soupçonne pas l’importance sur la faune et la flore. Tout cet éclairage omniprésent, hormis le fait de plus en plus soulevé par les scientifiques d’un impact sur la santé,  nous fait perdre l’obscurité normale de la nuit. Les astronomes ont été les 1er à nous alerter. En effet, ils ont de plus en plus de difficultés pour faire des observations de l’espace. Ce petit film nous montre d’ailleurs l’impact de ce phénomène sur la Terre : 

    http://www.youtube.com/watch?v=5zz5uO2_S3U&feature=player_embedded

     

     

     

    Thierry Cohen, l’un des pionniers de la photographie numérique, a voulu nous montrer à quoi ressemblerait les nuits de nos grandes villes sans cet excès de lumière.  Il nous entraîne dans sa série« villes éteintes » sous des ciels étoilés que nous n’avons jamais vu pour beaucoup d’entre nous et que nos enfants ne verront plus non plus au train où vont les choses.

    Son travail devrait nous inciter à prendre conscience de notre comportement néfaste pour la planète. Peut-être cela pourrait-il induire un questionnement quant à la place de l’homme dans l’environnement.

     

    Thierry Cohen - Villes éteintes

    Paris

     

    Ces photographies nous laissent rêveurs et donnent bien des regrets de ne pouvoir jouir de ce spectacle gratuit par notre faute.

     

    Si vous souhaitez voir le travail de Thierry Cohen voici le lien de son site :  

    http://thierrycohen.com/pages/texts/text_fh_fr.html

     

     

    Thierry Cohen - Villes éteintes

    Rio de Janeiro

     

     

    Thierry Cohen - Villes éteintes

    San Francisco

     

     

     

    Thierry Cohen - Villes éteintes

    Sao Paulo

     

     

    Thierry Cohen - Villes éteintes

    Shangai

    Pin It

    votre commentaire
  • Iris Scott, peintre aux doigts d'or

     

    Nous avons tous faits de la peinture avec nos doigts à l’école maternelle, Iris Scott a perfectionné cette technique et nous offre des tableaux aux couleurs chaudes et chatoyantes.  L’emploi de cette technique est dû au hasard. En effet, à la fin de ses études, elle prend une année à Taïwan afin de perfectionner son art. Elle travaille sur un de ses tableaux lorsqu’elle a  besoin de faire des ajustements à quelques fleurs jaunes et ses pinceaux étant tous pleins de peinture bleue, elle décide de faire rapidement les retouches avec le bout de ses doigts. Elle découvre d’une part la facilité avec laquelle elle arrive à peindre de cette façon, le plaisir tactile aussi que cela lui procure. Il se créé une sorte d’intimité entre elle et ses toiles. Même au travers de ses fins gants, elle sent la moindre imperfection de la peintre à l’huile, le moindre relief. La création devient un échange physique en même temps que psychique. La toile est comme un piano et ses doigts virevoltent sur l’instrument pour créer généreusement et sans doute d’une certaine façon voluptueusement. Depuis, elle ne peint plus que de cette manière pour le plus grand plaisir de nos sens.

     

    http://irisscottprints.com/collections

     

    Iris Scott, peintre aux doigts d'or

     

    Iris Scott, peintre aux doigts d'or

     

    Iris Scott, peintre aux doigts d'or

     

    Iris Scott, peintre aux doigts d'or

     

    Iris Scott, peintre aux doigts d'or

     

    Iris Scott, peintre aux doigts d'or

    Pin It

    votre commentaire
  •  

    Pedro Reyes est un artiste mexicain. Il travaille en créant une relation entre l’architecture, l’environnement et les liens sociaux autour de l’espace public et tous les arts et moyens sont mis au service de son message de paix et écologique : dessins, sculptures, installations et structures architecturales modulaires, vidéos et films d’animation. À travers ses œuvres, il met en relation le public et les lieux.

    Depuis 2008, l’artiste a tourné son engagement artistique dans la lutte contre la criminalité dans son pays. La dimension sociale et écologique de son travail est tout particulièrement présente dans son projet Palas por pistolas. La population de Culiacàn, une ville connue pour son haut taux de mortalité par arme à feu, est invitée à rendre des armes qui sont fondues dans une usine locale pour être transformées en pelles : les 1527 pelles ont chacune servi à planter un arbre. Son combat continue.

    http://www.youtube.com/watch?v=rsKaxgx2Hnw

     

     

     

    Le gouvernement de l’Etat de Sinaloa lui donne des morceaux découpés de 6700 armes : revolvers, fusils de chasse, mitrailleuses… Il les assemble et invente avec  50 instruments de musique qu’il a confiés à un groupe de 6 musiciens. Les armes de mort de narcos mexicains transformées en instruments de vie pour en extraire des sons de qualité, un défi qu’on relevé ces musiciens.

     

    http://www.youtube.com/watch?v=kBiRE22y_QM

     

     

    Et quel message plus éclatant que d’interpréter la chanson mythique de John Lennon : « Imagine ». Cette opposition entre armes et le message de la chanson est un signe d’espoir de paix  très fort. Dans ce clip, nous voyons aussi le travail de fabrication des instruments

     

    http://www.youtube.com/watch?v=rgMW2VuGItM

     

    Pin It

    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique