• La tante Arie.

     

    La tante Arie habite le pays de Montbéliard en Franche-Comté. Ici point de père Noël ou de St Nicolas, c’est notre bonne tante Arie qui distribue les présents aux gentils.

    Une bonne vieille dame aux cheveux blancs mais au visage jeune coiffé de son diairi (petit bonnet cachant le chignon), vêtue comme une paysanne, emmitouflée dans une pèlerine et accompagnée de son âne gris chargé de cadeaux descend la nuit de Noël pour distribuer cadeaux et friandises aux enfants, pelotes et bobines aux bonnes ménagères. Car Tante Arie n’aime pas les maisons mal tenues. On lui prête beaucoup de vertus. Elle apporte la bonne santé à tous, elle amène la neige en secouant son tablier, elle réalise les vœux les plus secrets pour les plus dignes.

     

    La tante Arie.

    Diairi

    Mais attention aux vilains et aux paresseux, Tante Arie n’hésite pas à les fouetter de ses verges.

    Lors des veillées d’antan, bien des histoires sur Tante Arie étaient racontées. En voici une pour vous…

     

    La tante Arie.

     

    Il y a longtemps dans le pays de Montbéliard vivait une bonne fée, Tante Arie. Comme le père Noël aujourd’hui, elle gâtait les enfants la nuit de Noël. Discrètement, Tante Arie venait déposer dans les chaussons au pied de la crèche de jolis cadeaux. On racontait qu’elle vivait dans une grotte au fond de la forêt. Tout au long de l’année, elle rendait visite aux habitants sans se faire reconnaître. Les enfants la craignaient mais la brave tante aimait semer la joie, et ne tenait pas rigueur des petits défauts. Il y eut une fois, pourtant, ou elle dut donner une petite leçon…

    Par une froide soirée d’hiver, elle frappa à la porte d’une maison d’apparence assez pauvre. Une toute jeune fille, Madeleine, vint lui ouvrir. Elle regarda avec mépris cette vieille femme qui ressemblait à une mendiante, et lui cria d’un ton sec : « Allez-vous-en ! Vous n’avez rien à faire ici ! »

    Le père de Madeleine, qui avait entendu la réponse brutale de sa fille, intervint. Il était confus et fit rentrer la vieille dame, l’invita à prendre place au coin du feu et lui donna un bol de soupe. Les parents de Madeleine étaient de braves gens. Ils n’avaient qu’une fille et la gâtaient beaucoup. Mais Madeleine était égoïste, dure et paresseuse. Ce soir-là, ils discutèrent avec la vieille femme des soucis que leur causait leur fille.

    La plus grande exaltation de Madeleine était la fête du village. À cette occasion, elle se montrait sous son meilleur jour. Extrêmement coquette, son plaisir était d’arriver la dernière à l’office, afin que tout le monde puisse l’admirer.

    Les jours précédents, Madeleine s’était montrée plus irascible, plus hautaine que jamais. Arrivée devant le temple, elle reconnut la vieille femme qui s’était rendue à son domicile au moment ou un coup de vent emporta son magnifique chapeau. Elle appela la tante pour l’aider à le remettre. Puis elle courut au temple, entra la dernière comme à son habitude, sans discrétion.

    La tête haute et la démarche royale, elle s’installa au premier rang. On entendit alors des chuchotements, des ricanements étouffés. Madeleine pensa que son entrée avait fait sensation mais à la sortie du temple, elle demanda à une autre jeune fille : « Pourquoi ris-tu ? » « C’est parce que tu es la mieux coiffée ! »

    À ces mots, étonnée, elle courut jusqu’à la fontaine pour se regarder. Ô stupeur ! Sa charmante tête blonde était coiffée d’un bonnet de nuit ! Elle crut mourir de honte et entra dans une terrible colère. Quand elle songeait à la vieille, qui lui avait joué ce tour, elle sentait une furieuse envie de se venger.

    Un soir, elle apprit par ses parents que la « tante » passerait à la maison. Dès lors, elle n’eut qu’une idée en tête, la vengeance ! La vieille dame, comme prévu, vint à la veillée. Elle fut bien reçue par la famille et à son départ, les parents constatèrent qu’il y avait dans les placards quantité de choses alléchantes. C’est sûr, dirent-ils, cette vieille dame n’est autre que la bonne Tante Arie !

    Madeleine commença à réaliser qu’elle s’était moquée de la bonne fée. En décida-t-elle pour autant de changer ? Non, au contraire. Madeleine décida de la suivre… Et dès le lendemain, Madeleine clama dans tout le pays que la Tante Arie avait des pattes d’oie. Quand Tante Arie apprit ce que Madeleine avait dit d’elle, elle en fut fort courroucée. Le matin de Noël, Madeleine reçut un martinet ! Tante Arie pouvait tout pardonner. Sauf la calomnie et la méchanceté gratuite.

     

    La tante Arie.

     

                         1                                                                                      

    Vêtue comme une Paysanne                                         

    Coiffée de son beau Diairi                                            

    Elle traverse la campagne                                             

    Sur son petit âne gris.  

     

     

                         2

    En Passant le long des routes

    Des villages, des hameaux  

    Elle regarde, elle écoute

    Elle prend un peu de repos.

     

                         3                                                                                       

    Elle termine les ouvrages                                              

    Des mamans trop fatiguées                                           

    Elle va redonner courage                                               

    Aux ouvriers épuisés.      

     

     

                        4

    Les enfants sages à Noël

    Auront de jolis cadeaux

    Et pour que la nuit soit belle

    Des bonbons et des gâteaux.

     

    Refrain

     

    Connaissez-vous Tante Arie,

    La Bonne Fée de ce Pays,

    Tous les Enfants rêvent d’elle,

    A l’approche de Noël.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=UD13AmiEcQc

     

     

    La tante Arie.

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  • La petite fille aux allumettes - Conte d’Anderse

     

    Il faisait effroyablement froid ; il neigeait depuis le matin ; il faisait déjà sombre ; le soir approchait, le soir du dernier jour de l’année. Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait dans la rue : elle n’avait rien sur la tête, elle était pieds nus. Lorsqu’elle était sortie de chez elle le matin, elle avait eu de vieilles pantoufles beaucoup trop grandes pour elle. Aussi les perdit-elle lorsqu’elle eut à se sauver devant une file de voitures ; les voitures passées, elle chercha après ses chaussures ; un méchant gamin s’enfuyait emportant en riant l’une des pantoufles ; l’autre avait été entièrement écrasée.

    Voilà la malheureuse enfant n’ayant plus rien pour abriter ses pauvres petits petons. Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes : elle en tenait à la main un paquet. Mais, ce jour, la veille du nouvel an, tout le monde était affairé ; par cet affreux temps, personne ne s’arrêtait pour considérer l’air suppliant de la petite qui faisait pitié. La journée finissait, et elle n’avait pas encore vendu un seul paquet d’allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se traînait de rue en rue.

    Des flocons de neige couvraient sa longue chevelure blonde. De toutes les fenêtres brillaient des lumières : de presque toutes les maisons sortait une délicieuse odeur, celle de l’oie, qu’on rôtissait pour le festin du soir : c’était la Saint-Sylvestre. Cela, oui, cela lui faisait arrêter ses pas errants.

    Enfin, après avoir une dernière fois offert en vain son paquet d’allumettes, l’enfant aperçoit une encoignure entre deux maisons, dont l’une dépassait un peu l’autre. Harassée, elle s’y assied et s’y blottit, tirant à elle ses petits pieds : mais elle grelotte et frissonne encore plus qu’avant et cependant elle n’ose rentrer chez elle. Elle n’y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait.

    L’enfant avait ses petites menottes toutes transies. « Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts ? » C’est ce qu’elle fit. Quelle flamme merveilleuse c’était ! Il sembla tout à coup à la petite fille qu’elle se trouvait devant un grand poêle en fonte, décoré d’ornements en cuivre.

    La petite allait étendre ses pieds pour les réchauffer, lorsque la petite flamme s’éteignit brusquement : le poêle disparut, et l’enfant restait là, tenant en main un petit morceau de bois à moitié brûlé.

    Elle frotta une seconde allumette : la lueur se projetait sur la muraille qui devint transparente. Derrière, la table était mise : elle était couverte d’une belle nappe blanche, sur laquelle brillait une superbe vaisselle de porcelaine.

    Au milieu, s’étalait une magnifique oie rôtie, entourée de compote de pommes : et voilà que la bête se met en mouvement et, avec un couteau et une fourchette fixés dans sa poitrine, vient se présenter devant la pauvre petite.

    Et puis plus rien : la flamme s’éteint.

    L’enfant prend une troisième allumette, et elle se voit transportée près d’un arbre de Noël, splendide. Sur ses branches vertes, brillaient mille bougies de couleurs : de tous côtés, pendait une foule de merveilles.

    La petite étendit la main pour saisir la moins belle : l’allumette s’éteint.

    L’arbre semble monter vers le ciel et ses bougies deviennent des étoiles : il y en a une qui se détache et qui redescend vers la terre, laissant une trainée de feu.

    « Voilà quelqu’un qui va mourir » se dit la petite. Sa vieille grand-mère, le seul être qui l’avait aimée et chérie, et qui était morte il n’y avait pas longtemps, lui avait dit que lorsqu’on voit une étoile qui file, d’un autre côté une âme monte vers le paradis.

    Elle frotta encore une allumette : une grande clarté se répandit et, devant l’enfant, se tenait la vieille grand-mère.

        "Grand-mère, s’écria la petite, grand-mère, emmène-moi. Oh ! tu vas me quitter quand l’allumette sera éteinte : tu t’évanouiras comme le poêle si chaud, le superbe rôti d’oie, le splendide arbre de Noël. Reste, je te prie, ou emporte-moi.

    Et l’enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir la bonne grand-mère le plus longtemps possible. La grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n’y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin : c’était devant le trône de Dieu.

    Le lendemain matin, cependant, les passants trouvèrent dans l’encoignure le corps de la petite ; ses joues étaient rouges, elle semblait sourire ; elle était morte de froid, pendant la nuit qui avait apporté à tant d’autres des joies et des plaisirs. Elle tenait dans sa petite main, toute raidie, les restes brûlés d’un paquet d’allumettes.

        "Quelle sottise !" dit un sans-coeur. "Comment a-t-elle pu croire que cela la réchaufferait ?"

        D’autres versèrent des larmes sur l’enfant ; c’est qu’ils ne savaient pas toutes les belles choses qu’elle avait vues pendant la nuit du nouvel an, c’est qu’ils ignoraient que, si elle avait bien souffert, elle goûtait maintenant dans les bras de sa grand-mère la plus douce félicité.

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  • Tina la poupée de chiffon

     

    Tina était une poupée de chiffon qui avait 3 mois et qui savait parler, marcher, écrire. Tina avait été construit par le Père Noël en personne. Elle avait des cheveux bleus, des yeux d'un vert profond et était fort jolie.

    Seulement, Tina voulait être offerte précisément à une petite fille aux yeux noir de jais, aux cheveux roux, qui avait six ans et qui s'appelait Mélanie. Seulement, le Père Noël n'était pas content et elle serait offerte à une petite fille soit blonde, brune aux yeux vert ou bleu peu importe ce serait ainsi !

    Pauvre Tina, elle était très triste. Elle décida alors qu'elle serait une vulgaire poupée de chiffon sans vie.

    Un jour, le Père Noël trouva une lettre si joliment décorée et très bien écrite, qu'il eut l'envie de l'ouvrir tout de suite. C'était une petite fille qui s'appelait Mélanie, elle était rousse, aux yeux noirs de jais et avait six ans. Elle voulait une poupée de chiffon aux cheveux bleus et aux yeux d'un vert profond.

    Tina entendît tout car le Père Noël lisait à voix haute. Elle sauta au plafond et attendit avec impatience la nuit de Noël car elle allait être offert à Mélanie.

    La veille de Noël arriva enfin et le Père Noël plaça Tina dans une boîte à trou pour qu'elle puisse respirer. Et enfin le jour tant attendu arriva : Mélanie se précipita devant cette boîte mystérieuse où Tina attendait avec un sourire jusqu'aux oreilles.

    Mélanie ouvrit la boîte et ne put retenir un cri de joie. Elle la prit dans ses bras et l'emporta dans sa chambre, c'est là que Tina dit la vérité Mélanie : qu'elle était une poupée de chiffon qui savait parler, écrire et marcher.

    Depuis, Mélanie et Tina vivent heureuses toutes les deux et passent de bons moments ensemble.

    Source du conte : http://fr.hellokids.com/c_1468/lire-et-apprendre/contes-pour-enfant/contes-de-noel/tina-la-poupee-de-chiffon 

    Un petit site où vous trouverez d’autres contes pour les enfants, des activités manuelles à faire avec eux, des coloriages.

     

    Tina la poupée de chiffon

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  • Dans la forêt enchantée - Conte de Noël

     

    Les souvenirs de la forêt natale du poète autrichien Peter Rosegger qui lui ont inspiré ses plus beaux contes de Noël. Dans l’un de ces récits les plus célèbres, il se raconte enfant, perdu dans la forêt alors que la neige était abondante. Il imagine que les animaux de la forêt parlent et ce qu’ils nous diraient de leur vie.

    Nous découvrons ainsi la faune et la flore du petit paradis de Peter Rosegger. Une jolie vidéo animalière à voir avec les enfants.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=_ClMq7a32PE

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  •  

    « Je me sens triste ! » dit une vague de l'océan en constatant que les autres vagues étaient plus grandes qu'elle. « Les vagues sont si grandes, si vigoureuses, et moi je suis si petite, si chétive. »

    Une autre vague lui répondit : « Ne sois pas triste. Ton chagrin n'existe que parce que tu t'attaches à l'apparent, tu ne conçois pas ta véritable nature. »

    « Ne suis-je donc pas une vague ? »

    « La vague n'est qu'une manifestation transitoire de ta nature. En vérité tu es l'eau. »

    « L'eau ? »

    « Oui. Si tu comprends clairement que ta nature est l'eau, tu n'accorderas plus d'importance à ta forme de vague et ton chagrin disparaîtra. »

    Avoir à l'esprit que l'humanité fait partie d'un ensemble est important. Car l'être humain se considère souvent comme le centre des choses en s'arrogeant des droits particuliers qui n'ont pas de raison d'être. Ainsi il ne voit que chez son prochain ce qu'il n'a pas, sans voir ce qu'il a déjà, et se cause les plus inutiles soucis. 

     

    Conte Zen : La Vague

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