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Par Pestoune le 24 Août 2014 à 22:54
Le bébé est une personne
C’est une émission que j’avais vu alors que j’attendais ma fille, il y a 28 ans. Je suis heureuse de l’avoir retrouvée sur le net et d’avoir pu la revoir. Ce sont les débuts de l’haptonomie qui consiste à entrer en relation avec le fœtus par le toucher, la voix, le contact affectivo-psycho-tactile. C'est aussi la prise de conscience de l'individualité du bébé comme étant un être conscient, doté de sensations, de sentiments et participant à la vie extérieure. Il y a quelques décennies la science pensait encore que le fœtus était une chose sans sensations avec aucune possibilité de communication avec lui, que le bébé n'était qu'un être vagissant, sans compréhension du monde qui l'entoure, sans sentiments, sans souffrances, bref un "estomac sur pattes". Bien des mères savaient que c’était faux mais comment faire entendre sa voix face aux hommes de science persuadés de détenir la vérité. Heureusement certaines voix se sont élevées plus fort. Françoise Dolto, les Dr Brazelton et Franz Welman entre autre étaient des précurseurs dans ce domaine. On a enfin admis qu’il y a une communication entre la mère et son enfant, que le regard était primordial, que l'échange était vital. Aujourd’hui les mères et le corps médical sont à l’écoute du fœtus, puis du bébé, le mobilisent et s’étonnent encore de voir ses capacités de contact in utero d'abord et après sa naissance, avec le monde extérieur.
On a découvert que le fœtus était relié émotionnellement à sa mère au point de pouvoir être perturbé par une souffrance maternelle. En réalité la science l’a découvert car bien des femmes en avaient la certitude depuis toujours. L’instinct des femmes avait de l’avance sur la science mais il ne fallait surtout pas écouter les "foutaises" qu'elles disaient.
On a aussi admis qu’il y a une mémoire chez le fœtus, et que cette mémoire reste imprimée dans l’enfant. Qu’une histoire difficile pendant la grossesse peut perturber aussi quelque chose dans le psychisme de l’enfant. On a admis de la nécessité de communiquer avec l’enfant, de lui expliquer les choses afin de l’aider à comprendre ce qui le perturbe.
Je crois qu’on peut dire que cette émission a vraiment bouleversée les relations mères-enfants. Les séances d’haptonomie avec le Dr Welman sont très impressionnantes. Mais toutes les histoires de ces bébés le sont. On découvre comment la parole peut guérir des souffrances de tout-petits, comment l’attention accordée peut sauver un enfant.
Si les images sont vieillotes, le documentaire continue à nous impressionner, à nous émouvoir et nous en apprend encore et toujours. En effet il est bien des aspects de la relation mère-enfant qui ne sont pas suffisamment abordée avec les futures mamans. Cela leur permettrait de désamorcer certaines crises, de mieux gérer un bébé qui pleure, de se sentir rassurée face à leur enfant. Il n'y a pas d'instinct maternel, de savoir ancestral. La relation mère-enfant est une relation qui se construit peu à peu. Les deux s'apprennent et s'apprivoisent et le bébé est le moteur de cet apprentissage.
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Par Pestoune le 29 Juin 2014 à 17:50
Whistling Woods International (WWI), un institut d'études sur le cinéma, les médias et la mode, a publié une vidéo sur YouTube le 16 décembre 2013, exactement un an après le dramatique viol collectif de Delhi [FR] qui avait fait réagir le monde entier, pour inciter à réfléchir et agir contre la violence faite aux femmes. Vinaya Naidu, de Lighthouse Insights, commente cette vidéo :
Très souvent, pas uniquement en Inde mais partout dans le monde, on a l'impression que les hommes qui observent les femmes dans les lieux publics pensent d'une certaine façon qu'ils regardent un objet exposé, comme une femme sur écran de télévision. Mais, en réalité, ces femmes peuvent aussi voir qu'on les observe et ces regards peuvent non seulement les mettre mal à l'aise car ils les réduisent au statut d'objet, mais aussi les faire se sentir en danger.
Source : http://fr.globalvoicesonline.org/2013/12/26/158999/
La vidéo a été vue plus de 1,2 million de fois au cours des 10 jours suivant sa mise en ligne.
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Par Pestoune le 23 Février 2014 à 21:19
Quand le pouvoir des mots change les regards et les comportements des gens.
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=fpfXqoKO5UQ
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Par Pestoune le 10 Octobre 2013 à 13:44
Une infirmière australienne, s'occupant de patients en fin de vie, a recueilli les derniers mots, souhaits de ses malades.
Elle en a fait la base d'un livre de réflexions : The top five regrets of the dying (les 5 plus grands regrets des mourants) paru il y a deux ans. Bronnie Ware a maintes fois constaté que les personnes atteignant la fin de leur existence, avaient une vision plus clairvoyante sur leur vie. Voici les cinq regrets revenant de façon récurrente chez les patients:
1. «J'aurais aimé avoir le courage de vivre comme je voulais, et pas de vivre la vie qu'on attendait de moi»
C'est, d'après Bronnie Ware, le regret le plus partagé.
«Quand les gens se rendent compte que leur vie est presque terminée et qu'ils la
regardent avec clarté, c'est facile de voir le nombre de rêves qu'ils avaient et qu'ils
n'ont pas réalisé.»
Nous en sommes, je pense, tous là... Il est temps de les vivre plus tard, on reporte et on oublie. Mais lorsque le temps est venu, nous prenons soudain conscience qu'il nous a échappé et que nous sommes passés à côté de nos désirs, de nos rêves.
Pensons que la bonne santé est une liberté et sachons en profiter pour vivre au moins quelques uns de nos rêves.
2. «Je regrette d'avoir travaillé si dur»
Le regret des patients masculins de l'infirmière.
«Les femmes l'ont également dit, mais comme la plupart d'entre elles étaient d'une génération plus ancienne, la plupart de mes patientes n'avaient pas été celles qui soutenaient financièrement leur famille.»
Avons-nous vraiment besoin d'autant d'argent. Partager du temps avec son conjoint, ses enfants, n'est-ce pas plus important. On mangera des pâtes plus souvent, on ne se paiera pas le dernier I Phone mais on sera riche du temps passé avec les nôtres.
3. «J'aurais voulu avoir le courage d'exprimer mes sentiments»
Pas facile de dire "je t'aime" à ses proches, à ses amis. Et pourtant c'est tellement indispensable à dire et à entendre. Mais pas facile non plus de dire les blessures. On les garde en soi, elles nous minent, nous usent, nous obsèdent et nous détruisent parfois. Si on les avait exprimées, peut être auraient-elles pris une autre dimension moins tragique, moins dramatique.
Encore moins facile de dire son désaccord, son opposition. On se tait pour ne pas faire de vagues, pour de pas blesser l'autre, par peur d'être mal jugé. Mais on se prive peut être de montrer sa valeur, son potentiel.
4. «Je regrette de n'être pas resté en contact avec mes amis»
Bronnie Ware assure que ses patients «ne se rendaient vraiment compte de l'avantage des amis de longue date que dans leurs dernières semaines, et il n'était pas toujours possible de les retrouver».
Privilégier l'amour et la relation humaine. Avoir des amis sur qui compter, sur qui se reposer, à qui transmettre nos dernières pensées pour nos proches, savoir qu'ils seront là pour épauler les nôtres que nous allons laisser dans la peine... Garder ses amis, ou s'en faire de vrais pour certains, est synonyme de présence, de présent, car l'ami est un cadeau de la vie.
5. «J'aurais aimé m'autoriser à être plus heureux»
Un regret «étonnamment partagé», d'après l'infirmière.
«La plupart ne réalisait qu'à la fin que le bonheur était un choix.»
La vie est une succession de choix. Sachons faire les bons en faisant preuve d'honnêteté, de sagesse. Le choix du bonheur me semble essentiel. Car je pense que si le bonheur est un choix il est aussi une acceptation...
Il y a bien sûr des différences entre les regrets selon que la personne soit jeune, ou moins jeune... soit consciente ou sous traitements anti-douleur... mais dans l'ensemble ces 5 regrets-là reviennent toutes générations confondues. Sachant que la mort n'épargnera aucun d'entre nous, je trouve qu'il est bon de méditer sur ces regrets et peut être d'oeuvrer de façon à ne pas les ressentir à notre tour.
La réaction des humains est tellement différente face à cette échéance. Il y a celui qui attend sereinement, celui qui veut tout planifier jusqu'à la célébration religieuse, celui en révolte contre cet état de fait et refuse cette éventualité, celui qui l'attend avec impatience et soulagement... bref nul ne sait comment il réagira, fort de son expérience de vie, de sa personnalité... Entre le déni, la colère, la peur, le remords... les regrets ont la part belle dans ce panachage de sentiments divers.
Dans mon expérience de célébrante d'obsèques religieuses en l'absence de prêtre, je peux témoigner que la majorité des familles si ce n'est toutes, ont eut le sentiment que l'acceptation de la mort finissait par se faire chez leur proche et qu'ils partent en paix une fois toutes les étapes pré-citées franchies. Il faut en passer par tout ce panel de sentiments pour arriver à accepter sereinement cette fin ou ce passage selon les croyances. Il faut bien avouer, personne n'est jamais prêt pour vivre cette échéance. "On n’est jamais prêt pour mourir. Quel que soit l’âge, quelle que soit la foi, c’est la grande épreuve. Regarde le Christ au jardin des Oliviers, lui aussi tremble." (Pietro de Paoli : lettres à un jeune prêtre).Je crois pouvoir dire que l'on a réussi sa vie, si au bout on peut se dire : je ne regrette rien. J'ai vécu, aimé, fait de belles et de moins belles rencontres, j'ai ri et j'ai pleuré mais je ne regrette rien. Tout cela m'a faite telle que je suis.
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