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    Graciela Iturbide
     

    Le racisme est une idéologie unanimement condamnée et pourtant mondialement pratiquée, qui veut qu’il y ait plusieurs races humaines et que certaines seraient supérieures à d’autres. Au cours de l’Histoire du monde, ce sentiment est basé sur plusieurs théories qui aboutissent toutes à la même conclusion : le rejet puis la domination de l’autre.

    Au cours du XVIIIème – XIXème siècle, les théories raciales étaient issues de recherches d’anthropologues qui croyaient à une hiérarchisation au sein de l’espèce avec pour explication la possibilité qu’il y a eu plusieurs Adam et Eve simultanément donnant lieu à des groupes humanoïdes parallèles mais différents. C’est le siècle des mesures anthropologiques, une grande mode, telles que la couleur de la peau, la taille du crâne, l’angle facial… Et tout cela était enseigné jusqu’à très récemment dans  les écoles. Une théorie affirmait que le noir était le chaînon manquant entre le blanc et le singe. Sur ce postulat, il y a encore 100 ans à peine, on exhibait des personnes noires, des amérindiens comme des animaux de cirque en mettant même un écriteau proclamant qu’il ne fallait pas leur donner à manger. C’est le racisme biologique.

    Mais le racisme est aussi la conséquence d’une domination économique, religieuse et morale. Toutes les puissances européennes ont capté les ressources des pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique en prétendant que c’est le progrès et que les autochtones n’avaient pas la capacité de gérer les richesses de leur pays. Les japonais ont eu la même démarche. C’est le racisme colonial qui a ouvert la porte à l’esclavage. Dans le dictionnaire, noir était synonyme avec esclave. Le mythe de la modernité est né.

    Toutes les recherches paléontologiques depuis plus de 2 siècles le prouvent : homme africain ou homme européen nous avons tous la même origine. Biologiquement nous savons que le génome n’a pas de couleur.

    Nous avons atteint le summum de l’horreur avec la prétendue supériorité raciale aryenne. Avec eux, les races inférieures ne se contentaient plus d’être « prétendues différentes » racialement, en plus des juifs, noirs, tsiganes, il y avait les homosexuels, les handicapés, les malades, les faibles…

    Aujourd’hui le racisme prend un nouveau visage. Basé sur l’identité culturelle, il amène à un rejet de l’autre, à la peur du mélange, à des amalgames, des préjugés. Il est aussi le résultat d’une histoire compliquée non réglée comme la guerre d’Algérie ou l’apparteid par exemple, des humiliations subies et non reconnues avec une stigmatisation de certaines communautés. C’est le racisme sociologique.

    Le racisme n’est pas une fatalité. En apprenant à comprendre ses origines, nous ferons tomber les fausses croyances. Il ne faut pas faire fi du passé, au contraire, il faut le décortiquer, le regarder en face, pointer les erreurs au cours des siècles en expliquant pourquoi ces idées sont fausses. Il faut apprendre à affronter ses peurs, à les regarder et à les comprendre. Il n’y a pas de hiérarchisation de l’être humain. Sortir du racisme est une question d’intelligence. Les enfants ne naissent pas racistes, s’ils le deviennent, c’est plus tard sous l’influence de ce qu’ils entendent. Cela devrait nous faire réfléchir.

    https://www.youtube.com/watch?v=MlueZ1-wgMA

     

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    Le diktat de la minceur, la façon de vivre, d’être, de manger amène un regard sur ce qui devrait être, sur le corps idéal. Or de corps idéal, il n’y en a pas. Peu nombreuses sont les femmes qui se satisfont de leur esthétique. Trop grosse, pas assez, trop gros seins, trop petits, leur regard sur elles-mêmes est jonché de trop et de pas assez.

    Cette petite animation illustre bien ce propos.

    http://vimeo.com/106272915

    Sidewalk from Celia Bullwinkel on Vimeo.


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  • generosite1

     

    L’amour ! C’est le sentiment qui aura fait et fait toujours couler le plus d’encre et le plus de larmes. Lorsque nous sommes touchés, foudroyés par lui, on brûle, on implose, le corps réagit. C’est se projeter dans une idée de futur à deux. Mais aime-t-on pour les bonnes raisons ? L’amour pleinement et sereinement vécu demande une réciprocité complice. L’amour vrai apporte de l’énergie, de la créativité. Il nous habite, nous envahit, nous stimule. C’est la rencontre de deux âmes qui s’unissent pour vivre un bout de chemin ensemble dans cette vie. Mais je comprends qu’il faut accepter d’être soi, de s’aimer soi-même, de se pardonner pour pouvoir aimer l’autre pour ce qu’il est et non pas pour ce que nous voudrions qu’il soit. Et toute la difficulté est là. Qu’aime-t-on chez l’autre ? Lui, une image de ce que nous voudrions, une image de nous-mêmes ? Amour besoin, amour de manque, amour de peur, autant de formes d’amour dévorant ressenti par des personnes en quête de quelque chose d’inaccessible, d’un absolu inatteignable. Ce genre de sentiment n’amène pas de bonheur, car il ne peut être assouvi mais c’est le signe de personnes en souffrance. Un amour dans la douleur ne peut être épanouissant. Cela veut-il dire qu'il vaudrait mieux ne pas le vivre ? Difficile de répondre cette question. Mais je crois que l'amour dont parle Jacques Salomé, est extrêmement rare parce que les personnes sans failles sachant aimer l'autre sans rien attendre de lui, sont elles-même très rares. Alors quelque soit la façon dont on aime, je crois que cela vaut le coup d'être vécu, il peut nous révéler à nous mêmes.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=ALc_Ze7d6Og

     

     

    Pour en savoir plus, une interview sur le sujet de Jacques Salomé

    http://www.institut-espere.com/interview-donne-par-jacques-salome-pour-la-revue-hawwa-n-5.html

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  • Une poubelle, des élèves, des bouts de papier et une belle leçon de vie

    On dit que l’école est un microcosme de la société. Tout le monde ne naît pas avec les mêmes cartes en main, et les Hommes ne naissent pas tous libres et égaux en droit. Mais alors comment insuffler aux plus jeunes des idées de partage, de solidarité et d’entraide dans un monde où la compétitivité règne et le modèle scolaire est bien trop souvent calqué sur celui de l’entreprise ?

     

    Voici un enseignement simplifié, destiné aux jeunes et proposé par l’équipe buzfeed. Situation : un professeur de lycée veut enseigner une leçon simple et puissante à sa classe, sur le privilège et la mobilité sociale.

    1. Donner une feuille de papier à chacun des élèves et leur demander d’en faire une boule.

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    2. Puis, placer une corbeille à papier en face des élèves.

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    3. Les élèves représentent la population variée de leur pays. Et tout le monde dans le pays a une chance de devenir riche et d’atteindre la classe sociale supérieure…

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    4. Pour symboliser la montée sur l’échelle sociale, il invite les élèves à jeter leur papier dans la corbeille sans bouger de place.

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    5. Forcément, les élèves du fond, défavorisés, trouveront la situation injuste. Ceux de devant ont forcément de meilleures chances qu’eux…

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    6. Quelques élèves du fond réussiront à toucher leur cible, au premier rang, c’est la majorité.

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    7. Le professeur fait remarquer que plus on est proche de la corbeille, plus on a de chance d’atteindre son objectif. C’est le privilège. Ceux qui se plaignent d’injustice sont ceux qui fond de la classe.

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    8. Moralité : les gens en avant sont moins susceptibles de réaliser leur privilège. Ils ne voient que la distance entre eux et leur but.

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    9. Le professeur conclut : « Votre rôle — en tant qu’élèves qui reçoivent une éducation — est d’être conscients de votre privilège. Et d’utiliser ce privilège pour essayer d’accomplir de grandes choses, tout en défendant ceux qui sont dans les rangées derrière vous. »

    En dehors du cadre scolaire, le fonctionnement de nos sociétés, ça représente quoi en chiffres ?

    Actuellement, dans le monde on estime que :

    • L’analphabétisme touche 774 millions d’adultes dans le monde. 76 millions sont des femmes. (Chiffres de l’Institut de statistiques de l’UNESCO)
    • 158 millions d’enfants âgés entre 5 et 14 ans qui travaillent, cela fait un enfant sur six dans le monde. Beaucoup travaillent dans des conditions et situations dangereuses (Chiffres de l’UNICEF)

    • 1,3 milliard d’habitants vivent sous le seuil d’extrême pauvreté (Chiffres de l’Observatoire des inégalités)

    • Les pays développés c’est-à-dire 20% de la population mondiale, consomme 80% des ressources naturelles. (Source ONG Les amis de la Terre)

    • 1% de la population mondiale détient près de la moitié des richesses (article du Parisien)

     


    Lire l’article de BuzzFeed / Illustrations : 

    Source http://mrmondialisation.org/une-poubelle-des-eleves-des-bouts-de-papier-et-une-belle-lecon-de-vie/

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  • Le bébé est une personne

    C’est une émission que j’avais vu alors que j’attendais ma fille, il y a 28 ans. Je suis heureuse de l’avoir retrouvée sur le net et d’avoir pu la revoir. Ce sont les débuts de l’haptonomie qui consiste à entrer en relation avec le fœtus par le toucher, la voix, le contact affectivo-psycho-tactile. C'est aussi la prise de conscience de l'individualité du bébé comme étant un être conscient, doté de sensations, de sentiments et participant à la vie extérieure. Il y a quelques décennies la science pensait encore que le fœtus était une chose sans sensations avec aucune possibilité de communication avec lui, que le bébé n'était qu'un être vagissant, sans compréhension du monde qui l'entoure, sans sentiments, sans souffrances, bref un "estomac sur pattes".  Bien des mères savaient que c’était faux mais comment faire entendre sa voix face aux hommes de science persuadés de détenir la vérité. Heureusement certaines voix se sont élevées plus fort. Françoise Dolto, les Dr Brazelton et Franz Welman entre autre étaient des précurseurs dans ce domaine. On a enfin admis qu’il y a une communication entre la mère et son enfant, que le regard était primordial, que l'échange était vital. Aujourd’hui les mères et le corps médical sont à l’écoute du fœtus, puis du bébé, le mobilisent et s’étonnent encore de voir ses capacités de contact in utero d'abord et après sa naissance, avec le monde extérieur.

    On a découvert que le fœtus était relié émotionnellement à sa mère au point de pouvoir être perturbé par une souffrance maternelle. En réalité la science l’a découvert car bien des femmes en avaient la certitude depuis toujours. L’instinct des femmes avait de l’avance sur la science mais il ne fallait surtout pas écouter les "foutaises" qu'elles disaient.

    On a aussi admis qu’il y a une mémoire chez le fœtus, et que cette mémoire reste imprimée dans l’enfant. Qu’une histoire difficile pendant la grossesse peut perturber aussi quelque chose dans le psychisme de l’enfant. On a admis de la nécessité de communiquer avec l’enfant, de lui expliquer les choses afin de l’aider à comprendre ce qui le perturbe.

    Je crois qu’on peut dire que cette émission a vraiment bouleversée les relations mères-enfants. Les séances d’haptonomie avec le Dr Welman sont très impressionnantes.  Mais toutes les histoires de ces bébés le sont. On découvre comment la parole peut guérir des souffrances de tout-petits, comment l’attention accordée peut sauver un enfant.

    Si les images sont vieillotes, le documentaire continue à nous impressionner, à nous émouvoir et nous en apprend encore et toujours. En effet il est bien des aspects de la relation mère-enfant qui ne sont pas suffisamment abordée avec les futures mamans. Cela leur permettrait de désamorcer certaines crises, de mieux gérer un bébé qui pleure, de se sentir rassurée face à leur enfant. Il n'y a pas d'instinct maternel, de savoir ancestral. La relation mère-enfant est une relation qui se construit peu à peu. Les deux s'apprennent et s'apprivoisent et le bébé est le moteur de cet apprentissage.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=3YzV-yWMVW0


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