• Walter Rotschild, en sa qualité de cryptologue spécialisé dans l’Egypte antique, a été embauché par le British Museum pour tenter de décrypter la stèle de Paser datant du XIIe siècle avant J.C. Or cette stèle a la particularité de se lire de 3 façons. Les deux premières horizontalement et verticalement sont aisément décrypter mais il reste à trouver la troisième façon. Et c’est là la difficulté, nul n’a jamais trouvé quelle était la méthode de cryptage employée. Mais cette stèle et le mystère qui l’entoure attire d’autres personnages qui sont prêts à tout pour en savoir plus.

    Certes l’auteur du roman a vraiment approché et travaillé sur cette stèle qui existe vraiment mais son roman est resté totalement hermétique pour moi. Je n’ai pas saisi où était la malédiction, ni le but du livre, bref ça me parait plutôt incohérent et long, très long. Je n’ai pas aimé ou je n’ai pas su entrer dedans. Ce fut une déception pour moi.

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  • Ronit, la fille du grand Rav Krushka guide spirituel de sa communauté, a passé toute son enfance et son adolescence dans la communauté juive orthodoxe de Hendon en Angleterre. Rebelle à la tradition, refusant de suivre la voie tracée du mariage, des rites et rituels, homosexuelle, elle rejette cet avenir qu’on voudrait lui imposer.  Elle s’installe à New York où elle mène une carrière brillante d’analyste dans la finance. Mais lors du décès de son père, elle se trouve confrontée à tout ce qu’elle a fui. Elle retrouve son cousin Dovid, rabbin et bras droit du Rav, qui a épousé son ancienne maîtresse et amie d’enfance Esti. Le retour de l’enfant maudite va perturber la communauté.

    C’est un bain dans la tradition juive orthodoxe dans lequel nous plonge ce roman. On y apprend tout des traditions mais je dois avouer que je n’ai pas été touchée et que j’ai eu beaucoup de mal à entrer dedans. Peut-être parce que placée en observatrice d’un monde que je connais mal et que je ne comprends pas ???

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  • Ce roman retrace la vie de deux peintres du 19ème siècle: Pierre-Paul Prud'hon (1758-1823) et Constance Mayer (1776-1821) et en même temps, l’auteure aborde la grande histoire : l'Empire, la Restauration, les Cent-jours. Mais il s’agit avant tout de l’histoire d’un grand amour, un amour maudit entre deux artistes de talent. A l’époque où la femme était sous la tutelle de l’homme, Constance Mayer a bien du mal à se faire reconnaitre comme un talent à l’état pur et non pas comme le faire-valoir de son compagnon. Bien des obstacles vont se dresser devant nos deux amoureux : la femme folle de Pierre-Paul, ses enfants, Pierre-Paul lui-même..

    Un roman merveilleusement documenté. On imagine la somme de travail, de recherche qu’a dû mener Annie Abriel. Mais pour nous lecteur, ça en valait la peine. Ce qui m’a accroché dans ce roman, c’est le personnage de Constance Mayer duquel je me sens très proche. Elle reste dans l’histoire la 1ère héroïne romantique du XIXème siècle, image renforcée par son suicide particulièrement violent. Epuisée par la déception, l’insomnie, l’angoisse, le rejet de son compagnon, elle mit fin à ses jours en se tranchant la gorge. C’est une destinée tragique qu’eût Constance, femme de toutes les passions qui a donné son amour et sa vie pleinement. Prud’hon n’a su répondre à la hauteur de cet amour.

    Voici une interview de Annie Abriel à propos de son roman et de son contexte historique.

    http://www.dailymotion.com/video/x159imf_annie-et-l-ele-phant-de-la-bastille_creation


    Annie et l'Eléphant de la Bastille par ABSENTES

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  • C’est l’histoire de Balram Halwai surnommé le Tigre Blanc en raison de sa vivacité d’esprit. Mais c’est aussi l’histoire de ces millions d’exclus dans l’Inde des temps modernes. Ces hommes, ces femmes qui vont passer leur vie à servir les riches en étant déconsidérés, maltraités.

    Mais Balram veut une vie meilleure, il se bat donc pour être chauffeur de maître. Il force un peu sa chance et entre au service de Mr Ashok qui rentre avec une jeune épouse des Etats-Unis. S’il est heureux au début, peu à peu la méfiance s’installe et le refus de vivre une vie d’esclave. Et il se donne les moyens de vivre une autre vie, les moyens basés sur le meurtre et le vol de son maître.

    C’est Balram lui-même qui raconte sa vie au 1er ministre chinois qui a annoncé sa visite en Inde. Il ne cache rien de sa vie, de ses crimes, de l’existence et des travers de ses compatriotes.

    Un livre sans condescendance, sans complaisance avec un soupçon d’amoralité qui nous livre crûment la vie des indiens. Corruption, rapacité, chantage, vol, meurtre, féodalité sont les travers de cette société qui fait se cohabiter la technologie la plus à la pointe avec l’irrespect de l’humain. Le pauvre doit rester pauvre, rien ne peut le faire sortir de sa condition à moins d’entrer dans le cercle de l’immoralité et du crime. On assiste dans ce pays à un boum économique qui broie l’homme faisant partie des mauvaises castes.

    Un livre surprenant mais intéressant à lire car sans concession nous découvrons cette Inde à deux vitesses très éloignée de l’image touristique qu’on nous offre trop souvent. L’inde d’aujourd’hui n’a rien à voir avec le rêve des maharadjahs, rien à voir avec tous ces stéréotypes dont on nous abreuve. Je crois que pour connaître un peu plus la réalité de ce pays, il faut avoir lu ce livre.

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  • Geneviève De Gaulle-Anthonioz nous décrit son combat contre la pauvreté avec le mouvement fondé par le Père Joseph Wresinski : ATD-Quart Monde. La misère est une atteinte aux droits de l’homme.  Quelle est cette force, cette espérance habitant cette femme, qui après avoir vécu la déportation et les horreurs dans le camp de Ravensbrück, combat auprès des plus pauvres, des plus humbles pour leur faire retrouver leur dignité en même temps que leurs droits ? Elle aurait pu se dire : j’ai assez donné. Mais non, elle s’est tenue avec ses compagnons auprès des miséreux, a œuvré pour les défendre et pour faire prendre conscience à tous ceux un peu ou beaucoup mieux loti qu’on ne peut pas fermer les yeux. Qu’on ne peut pas déplacer la misère. Et malgré tout ce le malheur qu’elle a côtoyé auprès des démunis, elle a toujours gardé l’espoir.

    C’est un livre qui m’a interpelée et m’a fait prendre conscience de bien des choses. En particulier du fait que l’on ne résout  rien en détruisant les camps Rom par exemple, en les chassant car on ne fait que déplacer la misère pour un ailleurs encore plus glauque. Lorsque nous haïssons une population parce qu’elle ne correspond pas à nos critères, parce qu’elle nous fait peur, nous ne sommes pas meilleurs que les nazis qui se donnaient le droit de vie ou de mort. Bien sûr ces gens mendient, oui ils volent mais les obliger à se cacher, à vivre dans la boue, la saleté, la précarité ne fait que renforcer leur façon de vivre. Ils sont sales ? Essayez de vivre dans leur condition sans eau, sans chauffage, sans abri isolé et vous verrez très vite qu’il est impossible de rester propre, il est même impossible de sécher du linge. Les « bidonvilles » des années soixante existent toujours, la population a changé mais les conditions de vie sont les mêmes. Le traitement qu’on leur réserve, est identique. Nous n’avons pas évolué depuis les débuts d’ADT-Quart Monde.

    C’est un livre plein de richesse. Si vous avez du cœur, si vous êtes conscient que tous les hommes, même les plus humbles, ont une dignité et qu’il est de notre devoir de le reconnaitre, vous devez lire ce livre. C’est un fantastique témoignage d’une femme pleine de force et d’espérance.

    Citations : « (à propos du procès Barbie)… Bien sûr, exterminer des millions d’êtres humains « parce qu’ils sont nés » est le forfait le plus abominable. Mais que dire du meurtre des nouveau-nés, de l’assassinat des détenus jugés inaptes au travail, des expériences pseudo-médicales sur de toutes jeunes filles, des stérilisations des petites gitanes ?  Et, peut-être le pire, de la destruction programmée d’une personne, avilie au dernier degré ? En soi, la doctrine nazie, telle que Hitler l’a formulée dans Mein Kampf, n’est-elle pas LE « crime contre l’humanité » d’où sont issus les plus monstrueux des crimes, inculqués à tout un peuple jusque dans ses élites ?

    Regardons cette vérité en face. Juger, condamner Barbie, certes, mais, au-delà, prendre conscience que la moindre brèche dans les Droits de l’homme, fût-elle infime, peut  être déjà irréparable…

    Barbie n’est qu’un pion sur le gigantesque échiquier où se jouent –à travers les siècles- les combats pour gagner ou perdre, pour le bien ou pour le mal. Dans l’histoire de l’humanité, la partie n’est jamais jouée (…). Et chacun doit s’efforcer de faire un peu progresser la justice et la fraternité. Personne ne le comprend davantage que ceux qui en sont privés. L’espérance en eux prend sa source dans le déni même de leurs droits. Voilà ce que j’ai appris dans le camp de Ravensbrück. »

    « (…) Si nous voulons vraiment aller jusqu’au bout des droits, il nous faut constamment nous questionner pour qu’aucun homme n’en soit exclu. Sinon que valent nos plus vertueuses déclarations ? »

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