Fille d’une ethnologue et d’un homme passionné par l’Afrique, Isabelle vit une vie hors du commun dès sa naissance. Brinquebalée au travers du continent Africain, vivant au milieu des autochtones complètement imprégnée par leur façon de vivre, elle passe la plus grande partie de son enfance au sein des masaïs, peuples de guerriers éleveurs au Kenya. Elle nous raconte la vie de sa famille, sa propre vie. Elle nous explique en quoi être masaï, a forgé son caractère. Ce fut une immersion quasi-totale, sa mère partageant même la vie d’un des guerriers, elle a vécu entourée de petites mères, toutes les épouses de son beau-père Oka. Un vécu plein de richesses qui lui a enseigné la maîtrise de soi, l’ouverture d’esprit, l’adaptation. Ce livre est un témoignage, un récit autobiographique et pourtant il se lit comme un roman d’aventures. On y apprend beaucoup sur la vie de ce peuple fier et c’est passionnant. Isabelle nous explique que les Masaïs vivent en classes d’âge : enfants, guerriers, anciens. Le passage d’une classe à une autre se fait avec des rites initiatiques. Ce sont ces rites qui intéressaient la mère d’Isabelle. Ils vivent dans un manyatta, genre de petit village cérémoniel entourés de haies d’épineux et dans lesquels sont regroupés les troupeaux pour la nuit. Lors de chaque migration, les illmanyat (pluriel de manyatta) sont complètement brûlés. Les massaïs sont un peuple fier, respectant leurs traditions et coutumes ancestrales, assez rétifs à la civilisation. Espérons qu’ils sauront préserver leur identité et leur culture originelle. En lisant ce témoignage, nous découvrons cette culture, ces traditions, même si certaines pratiques telle l’excision nous choquent. 

Londres, le célèbre mannequin Lula Landry s’est défenestré. L’enquête a conclu à un suicide. Bipolaire, harcelée par les médias, une mère se mourant d’un cancer, un petit ami drogué… aucun doute n’est permis. Et pourtant son frère l’avocat John Bristow n’y croit pas. Il engage le détective privé Cormoran Strike pour faire la lumière sur cette disparition. Une vidéo montrant deux hommes noirs  fuyant le lieu du décès de Lula constitue un 1^er élément. Cormoran va côtoyer ce monde étrange des paillettes entre boites de nuit, hôtels de luxe, soirées branchées où règnent la jalousie et l’envie. L’enquête se révèle compliqué entre les mensonges et les cachotteries diverses. Peu à peu le détective, secondée par Robin une intérimaire douée, a la certitude qu’il s’agit bien d’un meurtre. A force de tâtonner, il découvrira les secrets des uns et des autres pour arriver enfin à débusquer le criminel.

Robert Galbraith n’est autre que J. K. Rowling, l’auteure des Harry Potter. Pour un 1^er roman policier, c’est une réussite.  Le suspense est maintenu jusqu’au bout. Il y a une belle galerie de portraits parfois un peu caricaturaux de ce monde de futilité. J’ai aimé et un second roman des aventures de Cormoran Strike étant prévu, j’ai hâte de le lire. En effet le détective Strike tient l’histoire à bout de bras. C’est un personnage attachant livrant ces failles et faisant preuve d’une grande perspicacité.

Donna est une jeune aborigène.  A 5 ans, elle ne sait pas vraiment ce qu’est une aborigène. Elle est juste une petite fille ivre de liberté vivant dans le bush parmi ses frères, ses amis et joue comme tous les enfants de monde. Mais un jour la vie de Donna est bouleversée. Les services sociaux l’enlèvent à sa famille ainsi que ses frères. Elle se retrouve au sein d’une famille de blancs, déracinée, sans comprendre ce qu’il lui arrive. Heureusement ses nouveaux parents sont des gens de cœur, aimants et lui offrent un vrai foyer. Mais dans cette nouvelle communauté où elle est la seule aborigène, elle apprend le racisme. Peu à peu elle se persuade avoir été abandonnée volontairement par sa mère. Cette trop nette coupure entre les deux cultures va laisser en elle des plaies qu’elle ne comprend pas. Timide, effacée, ayant une piètre opinion d’elle-même, elle trouve une certaine assurance dans la foi et la maternité. Jusqu’au jour où le hasard la place sur le chemin d’une tante, sœur de sa mère génitrice. Elle retrouvera le chemin de ses racines, apprendra à se reconstruire, sera avide de connaissance sur ses origines. C’est cette expérience de vie que nous conte Donna dans ce 1^er roman.

Un roman écrit avec des mots simples sans fioritures. Un chemin de vie émouvant qui ouvre la porte à un pan de l’histoire de l’Australie, le vol des enfants Aborigènes souvent les petits métis afin de les assimiler dans le cadre d’une politique : Australie blanche.  Un scandale qui s’est vu dans d’autres continents également. Une politique qui a été appliquée jusqu’en 1969.

Voici le résumé de la suite du livre Eon et le douzième dragon.

Eon s’est dévoilé aux yeux du jeune empereur et Eona est enfin sortie de l’ombre. Outre le fait qu’elle est une femme, son mensonge a semé la suspicion autour d’elle. Il va falloir prouver à tous qu’elle est digne de confiance mais aussi assez puissante pour vaincre l’armée de Sethon et Sethon lui-même qui tient Ido en son pouvoir. Mais avant tout, il faut retrouver le jeune empereur Kygo, disparu depuis le meurtre de son père, et la prise de pouvoir de son oncle. Bien des dangers et des épreuves émaillent cette recherche pour l’équipe de résistants. Les retrouvailles auront lieu dans un bain de sang, un déferlement de violence.  Les choses deviennent très vite compliquées entre Kygo et Eona. Un sentiment fort les attire l’un vers l’autre, mais sont-ce les sentiments réels de cette jeune œil de dragon ou sont-ce des réminiscences du passé ? Peu à peu le livre rouge va livrer ses secrets dévoilant l’histoire inquiétante de l’ancêtre Khira. Le passé et le présent se mêlent.  Mais le pouvoir d’Eona est tellement énorme qu’il faut qu’elle apprenne à le maîtriser  et le seul à pouvoir la former non sans danger est l’unique œil de dragon en vie : le seigneur Ido dont la soif de pouvoir est immense. Quant à la jeune œil du dragon-miroir, elle aura à faire des choix importants et ses décisions influeront sur le cours de l’histoire. Pouvoir ou confiance, ambition ou amour que va faire notre héroïne ?

Ambition, domination, soif de pouvoir sont au cœur de ce roman particulièrement dense qui nous entraîne dans rythme effréné sans temps mort. J’ai adoré.

Chaque année parmi douze garçons de douze ans, l’un des  onze dragons choisit celui qui deviendra après sa formation l’œil du dragon. Ces dragons ont pour rôle de protéger l’empire de leur magie. Cette année ce sera le tour du dragon-rat de choisir son apprenti. Nous sommes à la veille de la grande cérémonie où ce garçonnet sera choisi. L’actuel Œil du dragon-rat, celui qui devra former l’apprenti à prendre sa succession, est un homme cupide, avide de pouvoir et complotant contre l’empereur avec le frère de celui-ci, le cruel seigneur Ido.

Eon travaille dur depuis longtemps avec son maître. Mais le problème est que Eon est handicapé suite à une hanche broyée ce qui rend les enchaînements au sabre très difficiles, mais il y a pire, il a 16 ans et il est…………. Une fille. Ce qui équivaut à dire que s’il était découvert, lui et son maître seront mis à mort car il est interdit aux filles de devenir œil du dragon.

Le maître a une grande foi en la capacité d’Eon d’autant qu’il est l’unique capable de voir tous les dragons.

Lors de la cérémonie ce sera le jeune ami d’Eon, Dillon qui sera choisi. Mais la surprise est immense. Il existe un dragon qui ne s’est pas manifesté depuis des siècles sans que personne ne sache pourquoi, le dragon-miroir. Or celui-ci vient de se réveiller et c’est Eon qu’il a choisi. Mais pourquoi ne lui a-t-il pas donné son nom secret ? Pourquoi ne lui a-t-il pas donné ses pouvoirs ? Seigneur Eon est devenu l’espoir du peuple, de l’empereur pour sauver l’empire.  Mais comment faire face à cet espoir avec ce lourd secret ?

Il s’agit d’un roman-jeunesse et pourtant j’ai été prise par l’histoire d’Eon-Eona. Ce roman d’aventures est un fantastique. Il plaira à tous les âges.  J’ai hâte d’entreprendre le second tome.