Neely Crenshaw, ancienne vedette de l'équipe de football américain de Messina revient dans la ville de sa jeunesse après 15 ans d’absence. Il revient pour accompagner dans ses derniers moments l’entraîneur mythique de la ville Eddie Rake. Un homme qui aura été autant haï qu’aimé mais qui n’a laissé personne indifférent. Homme entier, il n’acceptait pas la défaite à aucun prix et exigeait de ses joueurs de donner plus que le meilleur d’eux-mêmes. C’est le prix du sang, de la sueur, des larmes qu’il fallait verser au quotidien. Toute la ville, tous les anciens joueurs sont là à attendre la fin d’Eddie et les souvenirs s’échangent, les secrets se divulguent, les rancœurs éclatent au grand jour, mais aussi la fierté d’avoir compté parmi les meilleure équipe grâce à lui, d’avoir réussi à faire partis de l’équipe.
Un roman agréable à lire, éloigné des Grisham auxquels nous sommes habitués. Une analyse sociologique du monde du sport particulièrement du football américain très violent mais tellement important pour ce pays. C’est aussi un roman traitant d’amitié virile, d’esprit d’équipe. J’y ai trouvé une grande humanité.

Dolores Tuoey se retrouve avec une petite fille maltraitée à charge. Mais Dolores a peur, elle se cache. D’ailleurs, Dolores n’est pas son vrai nom, en réalité, elle s’appelle Jane Doe. Elle est en fuite et s’est faite passer pour morte, y compris pour sa propre famille. Et sa terreur s’accroit lorsqu’elle apprend le meurtre rituel d’une jeune femme. Celle-ci a ouvert à son assassin qui l’a tuée, charcutée, extrait son bébé. Puis il s’en est pris au nouveau-né de façon horrible pour prélever une partie de son cerveau. Jimmy Paz et son coéquipier sont en charge de l’enquête. Jamais ils n’ont vu une boucherie pareille. De suite ils pensent au rituel d’un obscur culte satanique. Mais lorsque l’on retrouve une seconde femme tuée dans les mêmes conditions, la peur d’un serial killer s’impose. Leur enquête les amène très vite dans le monde de la santeria (une religion originaire des Caraïbes dérivée de la religion yoruba (croyance originelle de certains peuples africains), pratiquée entre autre à Cuba et basée sur la magie, la sorcellerie).

Jane Doe est étroitement liée à ce qu’il se passe malgré elle. Elle comprend très vite que la fuite ne sert à rien, qu’il va lui falloir affronter celui par qui le mal arrive afin de faire cesser ses agissements.

Un vrai thriller très noir avec un suspense insoutenable, de l’action. L’auteur joue avec les nerfs du lecteur. Dans le genre thriller-fantastique, ce roman est véritablement un coup de maître : il est efficace, effrayant à souhait.

Un très joli roman dont la trame se déroule, il y a 12 000 ans, dans cette préhistoire où l’on a encore tant à découvrir.
Lorsque naissent les jumeaux Leoh et Leah, leurs deux parents quittent ce monde. C’est un signe du destin. A l’instar des jumeaux cosmiques, Ernyio le soleil et Eryniâ la lune, leur destin sera lié à jamais. « Que l’un n’aille pas sans l’autre ! Qu’ils restent ensembles tout au long de leur vie comme deux doigts d’une mais ! … Qu’ils soient partout ensemble et présentés comme le signe de notre chance ! Si l’un des deux part, que l’autre le rejoigne, car c’est ainsi : l’un ne peut pas aller sans l’autre. Ces deux-là forment un tout. Que rien ni personne ne les sépare jamais ! »  Voici la prédiction de la vieille guérisseuse et c’est ainsi que se sont passées les choses au cours de leur enfance. Toute la tribu veille bien à ce que les jumeaux ne soient jamais séparés de peur d’amener la malchance sur eux. Dans cette tribu il y a aussi un jeune garçon aux cheveux rouges qui a été retrouvé blessé et soigné par Mâ la guérisseuse. Elle élève les trois enfants ensembles comme des frères et sœurs. Mais le jeune garçon Alhan n’a jamais été accepté, il finit par être banni du clan. Lors de son départ, il promet à Leah de revenir la chercher dans quelques années et d’en faire sa femme.
Le destin s’en mêle. Et lorsque Alhan revient chercher Leah, un éclair tue Leoh. Les deux jeunes gens sont obligés de fuir et de vivre leur amour dans la clandestinité, loin des hommes jusqu’à leur rencontre avec un autre clan…
C’est un premier roman pour cette jeune auteure passionnée d’archéologie et c’est une réussite. Ce conte est un véritable hymne à la nature, à l’amour. Joliment écrit sur un papier saumon, j’ai passé un très agréable moment à lire ce livre

  Jim Harrison est un auteur que j’aime lire. Mais cette fois, j’ai eu bien du mal à m’intéresser à ces trois nouvelles.
La 1ère nous narre l’histoire de Chien brun (que l’on retrouvera dans d’autres nouvelles de l’auteur). C’est un homme sans ambition, un bon-à-rien. Sa jeune compagne de 21 ans réussit à lui éviter la prison pour récupération illégale et tentative de revente d’objet archéologique, en l’occurrence le corps d’un vieux chef indien récupéré au fond du Lac Supérieur. Quant à la jeune femme, elle voudrait pouvoir étudier un tumulus d’un ancien cimetière indien. Elle tente donc de faire un marché pour le persuader de dévoiler où se trouve le tumulus...
La seconde nouvelle Sunset Limited, nous raconte l’épopée de 4 anciens amis, idéalistes ex activistes révolutionnaires aujourd’hui casés au Mexique où ils essayent de sauver de la prison à vie d’un des leurs. Tous les fantômes du passé reviennent au grand jour.
Et enfin la dernière qui a donné son nom au recueil : la femme aux lucioles est la plus belle des 3. Une femme veut fuir sa vie, son mari. Au hasard d’un arrêt sur une aire d’autoroute, elle s’échappe et passe la nuit dans un champ de maïs où elle laisse ses souvenirs la submerger.
Ce n’est pas la faute de l’auteur mais je suis restée à la porte de ces histoires. Elles ne m’ont pas touchée. Mais ça ne reste qu’une opinion personnelle. Soyez seuls juge.

Evangelista vient de perdre sa mère alors qu’elle n’a que 13 ans. Elle quitte le Brésil pour le Colorado où elle rejoindra l’ex-mari de sa mère, Fernando qui est aussi celui qui lui a donné son nom. Commence pour elle une quête, celle de son géniteur Daniel. En même temps elle fait une introspection dans le passé de sa mère, de tous les amis qui l’ont côtoyé, de Fernando ancien guérillero. C’est un véritable puzzle qui l’aide à se trouver et à se construire, un puzzle avec lequel elle découvre tour à tour la poésie, la neige, l'amour, la guerre entre les communistes et la dictature militaire au Brésil avec toutes ces exactions, les conditions de vie des immigrés, la vie et la mort…  Et dans tout ça, c’est son propre chemin qu’elle doit trouver.
C’est un beau roman tout en finesse, le genre de livre qui se laisse savourer en douceur. Pas de coups d’éclat, pas de frasques, mais simplement une histoire qui nous fait passer un bon moment de lecture.