•  Bertha von Suttner — Wikipédia

     

    Jeunesse 

    Bertha Sophie Felicitas comtesse Kinský von Wchinitz und Tettau, baronne von Suttner, née le 9 juin 1843 à Prague, est issue d’une lignée militaire de la haute aristocratie austro-hongroise, une des plus prestigieuses Maisons nobles de Bohême, alliée notamment aux princes de Liechtenstein et proche de la Maison Impériale et Royale.  Orpheline de père dès sa naissance, elle est élevée par sa mère qui veille a lui donner une éducation ouverte et cosmopolite avec l'apprentissage de plusieurs langues, de la musique, de nombreux voyages. 

    Après des revers de fortune (sa mère ayant dilapidé l'héritage dans le jeu) endettée Bertha devient gouvernante dans la maison du baron Karl von Suttner, un industriel de Vienne. Elle donne aux quatre filles von Suttner des cours de musique et de langues. À cette époque, elle tombe amoureuse du plus jeune fils de la famille, Arthur Gundaccar von Suttner, plus jeune qu'elle de sept ans. Bertha est renvoyée mais continue à voir Arthur. 

    Bertha devient alors la secrétaire privée de Alfred Nobel jusqu'à ce qu'il soit rappelé en Suède par le roi Oscar II. Toutefois se développe une forte relation d'amitié qui perdure dans leurs échanges épistolaires jusqu'à la mort du savant en 1896. 

    Arthur et Bertha se marient secrètement en 1876. Arthur est déshérité. Le couple part alors pour la Géorgie auprès de la princesse Ekaterina Dadiani de Mingrélie où ils vont résider plus de huit ans, vivant de petits travaux comme l'écriture de romans de divertissement ou des traductions. 

     

    Die Waffen nieder! von Bertha von Suttner portofrei bei bücher.de bestellen

     

    "Bas les armes "

    C'est pendant la guerre, un an plus tard, entre la Russie et la Turquie, que Bertha commence à réfléchir à la notion de paix. Elle enchaîne les conférences, la publication de romans dont "Bas les armes" traduit en 16 langues et qui devient l'œuvre la plus importante de la littérature engagée contre la guerre avec "A l'ouest rien de nouveau" de Erich Maria Remarque. Bertha choisit consciemment pour transmettre son message la forme romanesque au lieu d'écrire un livre spécialisé car elle est d'avis qu'elle peut ainsi atteindre un public plus large. La grande popularité de son roman résulte en partie également du fait qu'elle aborde aussi la place des femmes dans la société à côté de la question de la guerre et de la paix. 

    "Bas les armes" est rapidement considéré comme une référence pour tous les pacifistes.

     

    Le prix Nobel de la Paix

    Ce sont les écrits de Bertha qui vont inspirer à Alfred Nobel, qui culpabilise parce que son invention : la dynamite est devenue une arme pendant les guerres,  la création du prix Nobel de la paix. Bertha en fut d'ailleurs la première récipiendaire féminine en 1905. C'est elle, qui après la mort de Nobel, mettra en oeuvre de testament du scientifique en 1901. 

    Bertha va arpenter le monde, participer à des congrès, rencontrer de nombreux chefs d'Etat et plaider pour la création d'un Tribunal d'arbitrage international pour régler les conflits opposant les pays. 

    Cette pacifiste, féministe va mourir quelques semaines avant la 1ère guerre mondiale dont elle avait prévenu le risque. 

     

    Pour en apprendre plus : 

    https://www.youtube.com/watch?v=qX099hjFoPY

    Pin It

    4 commentaires
  •  Lost Radio Talks from the Harvard Observatory: Cecilia Payne, Who  Discovered the Chemical Fingerprint of the Universe, on the Science of  Stars and the Muse of All Great Scientists – The Marginalian

     

    Elle est décédée en 1979, elle a découvert de quoi est fait l'univers, la composition des étoiles  du soleil, elle a donc révolutionné l'astronomie, mais elle  n'a jamais eu droit à aucune reconnaissance de ses pairs et moins encore du monde.  Si tous les lycéens du monde ont appris qui était Newton, Darwin, Einstein, aucun d'entre eux n'a entendu parler de Cecilia Payne. 

     

    Son histoire est extraordinaire. Née le 10 mai 1900 en Angleterre, elle est orpheline de père alors qu'elle n'a que 4 ans.  Sa mère est obligée d'assumer seule ses trois enfants. Elle ne peut pas dépenser de l'argent pour des études universitaires alors Cecilia travaillera dur pour décrocher une bourse pour Cambridge. 

    C'est une conférence d’Arthur Eddington au sujet de son expédition dans le Golfe de Guinée pour photographier une éclipse solaire qui va ouvrir pour Cécilia l'intérêt à l'astronomie.  Arrivée au terme de ses études avec brio, l'Université de Cambridge refuse de lui donner sa licence parce qu'elle est une femme. La seule perspective de carrière était pour elle un obscur poste d'enseignante.  Cécilia décide donc de partir pour les Etats-Unis où elle deviendra, à l'âge de 25 ans, la première femme à obtenir un doctorat avec dixit l'astronome américain Otto Strauve,  spécialiste de la spectroscopie stellaire et de l’astrophysique à l’observatoire de Yerkes, « le plus brillant doctorat. thèse jamais écrite en astronomie. "

    Non seulement Cecilia Payne a découvert de quoi est fait l'univers, mais elle a aussi découvert de quoi le soleil est fait. Henry Norris Russell, un compagnon astronome, se voit généralement attribuer le mérite d'avoir découvert que la composition du soleil est différente de celle de la Terre, mais il est arrivé à ses conclusions quatre ans plus tard que Payne - après lui avoir dit de ne pas publier. En effet Cecilia a commis l'erreur de lui montrer son travail de recherche.  Ce dernier la persuade que sa découverte ne vaut rien, que tous les calculs sont faux et que la communauté scientifique va se moquer d’elle. Russel conseille alors à Cecilia de traiter d’autres sujets, plus simples, plus " à sa portée ".  Lorsque 4 ans après, Russel publie ses propres (et identiques à celle de Cecilia) travail de recherche, il reçoit tous les lauriers, passe pour un grand chercheur ayant fait une découverte majeure, et son nom reste gravé dans l’histoire. (SIC) 

    Finalement, il lui faut attendre 1956 pour être nommée professeure de la faculté d’Harvard dont elle dirigea le département d’astronomie et deviendra et la première femme à diriger un département au sein de la prestigieuse université américaine.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=E0nQpT5yvEE

    Pin It

    6 commentaires
  • Photos de Ida Pfeiffer - Babelio.com

     

     

    Jules Verne s’est inspiré des grands scientifiques et explorateurs du XIXe siècle pour écrire ses épopées extraordinaires. Mais celles-ci ne présenteraient-elles pas de troublantes similitudes avec les récits d’Ida Pfeiffer (1797-1858). Mais bien plus que des similitudes, il y a carrément des copier-coller de portion d'écrits d'Ida dans au moins 2 des romans de l'auteur. 

    Née dans la petite bourgeoisie autrichienne, Ida Pfeiffer a suivi la voie de toutes les femmes : épouse, mère, femme d'intérieur et bien sûr comme il se doit : soumise.  Et pourtant elle avait en elle ce besoin de liberté, probablement inculqué par son père, et cette passion pour la géographie qui a changé sa vie à l'âge de 45 ans. Une fois ses enfants installés dans la vie, Ida se décide à vivre ses rêves.

    Constantinople, Egypte, Palestine pour un premier voyage, elle entame un premier tour du monde, puis un second.  Elle était l'une des premières femmes exploratrices, dont les livres populaires ont été traduits en sept langues. Car elle a raconté chacun de ses périples dans des livres, ces mêmes livres qui se trouvaient dans la bibliothèque de Jules Verne, dont il s'est librement inspiré.

    Au cours de ses voyages, elle a parcouru plus de 240 000 km en mer et 32  000 km sur terre, sur quatre continents. Ida Pfeiffer ne s'est pas contentée de voyager. Elle acquiert des connaissances sur la nature en vue de ses prochains voyages, y compris les bases de la préparation professionnelle des animaux et des plantes. Elle apprend l'anglais et le danois, ainsi que les notions essentielles de la photographie, qui en est encore à ses balbutiements. Ainsi elle a collecté des plantes, des insectes, des mollusques, des animaux marins et des spécimens de minéraux qui ont trouvé place dans les collections des musées de Vienne. Reconnue par la communauté scientifique, elle était membre des Sociétés de géographie de Berlin et de Paris.

    Elle meurt à Vienne dans la nuit du 27 au 28 octobre 1858 des suites de la malaria dont elle avait été atteinte des années auparavant à Sumatra. L'histoire de son dernier voyage à Madagascar paraît à titre posthume en 1861, publié par les soins de son fils Oskar, sous le titre de Reise nach Madagascar.

     

    Bizarrement on trouve beaucoup de vidéos, parlant de Ida Pferffer en Allemand, Anglais, Espagnol mais pas en Français. La peur de déboulonner un écrivain de son piédestal ? 

     

    https://www.youtube.com/watch?v=t0pKAEfD2UQ

    Pin It

    7 commentaires
  • Flora Tristan, Promenades dans Londres | L'Humanité

     

    Ouvrière à 17 ans, femme battue, fugitive, rescapée d'une tentative d'assassinat, mais aussi femme de lettres, militante et pionnière du féminisme et du syndicalisme,  Flora Tristan,  grand-mère de Paul Gaughin,  fait partie de ces femmes de l'ombre qui se sont battues pour une société plus juste, qui ont fait avancer les choses mais dont on n'a pas retenu le nom. Bien des hommes se sont attribués ses combats, ses phrases notamment Karl Marx et Friedrich Engels 

    A l’occasion des 40 ans du Centre Flora Tristan, l’historienne Michelle Perrot raconte son histoire. 

    https://www.youtube.com/watch?v=hRinfBKq1tk

     

    France Culture retrace le portrait de cette femme combattante 

    https://www.youtube.com/watch?v=HlzYHDWTgEc

     

    Pour en savoir plus sur Flora, Brigitte Krulic nous en dit plus  sur la passionaria et nous présente son ouvrage "Flora Tristan" aux éditions Gallimard.

    https://www.youtube.com/watch?v=oVWKjteuE2Q

     

    "Et voici un petit podcast qui parle de Flora Tristan et de ce que Marx lui a volé … sans jamais (évidemment) lui laisser la maternité de ses idées parce que le patriarcat n'aime pas les femmes intelligentes, c'est-à-dire celles qui s'émancipent seules, sans le concours d'un homme."    Merci Akritas pour l'explication et le lien 

     

    https://www.sudouest.fr/podcasts/podcast-flora-tristan-la-militante-qui-s-est-fait-voler-la-vedette-par-karl-marx-8968349.php

     

    Pin It

    5 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique