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Par Pestoune le 16 Janvier 2015 à 20:45
Voici une démarche originale de cette artiste suisse résidant à San Francisco. Elle travaille par thème et dans l’un de ces thèmes elle rend hommage à ce que l’on a abusivement tendance à appeler les mauvaises herbes : pissenlits, orties, … grimpent le long des murs pour s’épanouir librement. Elle va plus loin dans sa démarche artistique en photographiant les différentes étapes du développement de ses plantes et en offrant une animation en stop motion de la naissance, la croissance et l’épanouissement de chacune de ces œuvres. Et Mona veille à garder une authenticité biologique à ces œuvres. Ses créations ornent les murs de sa Suisse natale, de la Californie, de l’Inde avec partout le même plaisir des habitants qui voient croître avec bonheur pour une fois cette verdure qu’ils mettront tant de cœur à arracher des jardins.
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=5Hp7CNzKUss
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Par Pestoune le 11 Janvier 2015 à 23:08
Maki Ohkojima, jeune peintre de 27 ans refuse de laisser son art prisonnier d’une limite frustrante. Elle a besoin de s’exprimer hors de tout cadre, c’est pourquoi elle a choisi pour support les murs. C’est ainsi que son expression s’étend même au-delà de la façade vers les angles, les façades suivantes, vers le plafond comme une œuvre tentaculaire. Tout comme devant un magnifique panorama, ou un récit palpitant, elle a besoin de laisser sa création s’exprimer au-delà d’une barrière. Elle est une exploratrice de l’imagination. A chacune de ses œuvres, elle a pleinement conscience que celle-ci n’est que l’infime expression d’un tout plus grand et sans limite. C’est sur le chemin du surréalisme qu’elle nous entraîne comme une ode à la nature pleine de couleur et de profondeur. Chaque œuvre est composée d’une multitude de petits détails donnant au tout une richesse visuelle éclatante.
Son site : http://www.ohkojima.com/top.htm
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Par Pestoune le 7 Janvier 2015 à 23:05
« L’artiste qui veut (…) conserver son indépendance artistique doit revenir à l’individu, aux sensations, aux sentiments esthétiques personnels. Si ce n’est pas là le seul moyen de se sauver, il permet au moins de rester debout. Le défi de l’artiste à la société est en définitive un défi individuel. Même si ce défi à la société, à la politique, au pouvoir, aux courants et à l’idéologie de son temps est voué à l’échec, c’est finalement une affirmation de son art, une attitude d’auto reconnaissance.»
Cet artiste aux multiples talents poète, écrivain (ayant reçu le prix Nobel de littérature en 2000), photographe, peintre, a bénéficié d’une éducation libérale, dans sa Chine natale, sensibilisé à la culture tant traditionnelle que moderne. Comment pour cet homme ne pas mal vivre le totalitarisme d’état, l’annihilation de la culture que Mao Zedong veut imposer à son pays. En effet l’intellectuel est perçu comme un frein à la ferveur révolutionnaire de la révolution culturelle chinoise. Il doit être brisé, enfermé, rééduqué. Au sortir de tout ça, tous les penseurs, artistes, soit tous les intellectuels ont la nécessité de recomposer leur identité profonde. C’est dans ce contrôle que Gao Xingjian fait son apparition sur la scène littéraire chinoise. Gao est un traducteur de métier et la littérature chinoise contemporaine a besoin de se confronter aux nouveaux modèles venant d’occident. Le rôle des traducteurs devient indispensable et déterminant en offrant l’accès à un univers littéraire interdit et donc inaccessible. Gao inventorie, analyse les techniques employés par les romanciers occidentaux modernes et les publie dans son « Premier essai sur l’art du roman moderne ». Ce qui va permettre aux écrivains chinois de se reconstruire en dépassant l’aliénation imposée par la Révolution Culturelle. Il en résulte des violentes attaques contre notre artiste, l’obligeant à fuir son pays. Qu’il ait été mal compris dans sa démarche, au fond importe peu. Il a eu le mérite d’ouvrir un débat, de redonner aux intellectuels le goût de se libérer, de s’exprimer, de créer.
Mais Gao a poursuivi un cheminement personnel. Il alterne les moyens d’expressions passant de l’un à l’autre entre peinture et écriture, il expérimente sa propre modernité se dégageant de toutes doctrines. « Aujourd’hui je n’ai pas de doctrine. Et un homme sans doctrine ressemble davantage à un homme. »
Mais pour notre artiste, la modernité ne signifie pas de passer de l’Orient à l’Occident en renonçant à son identité. Et c’est grâce à cette confrontation des cultures qu’il a enfin trouvé sa propre identité culturelle et artistique. Et c’est dans l’encre qu’il trouvera son moyen d’expression ; « La voie de l’encre » réunira la tradition et la modernité mais surtout elle l’aidera à se trouver lui, l’artiste, le créateur.
« L’ombre fait rêver. Elle évoque des visions. Enfant, j’aimais regarder les ombres au plafond, sur les murs. Chaque ombre est chargée de mystère et d’aventure. Par la suite, j’ai réalisé beaucoup de photographies à partir d’ombres. C’est un plus grand défi pour le photographe de capter les ombres que de saisir les objets. L’ombre a toujours été un mystère pour le peintre. Le photographe peut en offrir une nouvelle approche, plus sensible et plus ambiguë. (…) la substance de l’ombre rejoint celle de l’encre. L’ombre fait disparaitre les détails. Pourtant, elle reste inépuisable. On ne peut l’achever. On ne peut aller au bout de l’ombre. C’est sans doute pourquoi elle m’attire avec une telle force. Pour moi, il faut se détacher de l’objet au bénéfice de l’ombre. L’objet devenu inutile, passer l’ombre. Ceci impose une révision fondamentale de l’acte de peindre. Un autre langage se déploie à partir des visions libérées de l’objet, mais pas nécessairement de la représentation. Alors qu’en Chine, on n’a vu que la ligne, je veux trouver l’ombre pour penser la peinture à partir de sa négativité. Un trait noir et un peu de magie permettent de révéler l’ombre au-delà de ce que la photographie pourrait traduire du réel. »
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Par Pestoune le 27 Décembre 2014 à 22:41
Ce livre est un superbe hommage au travail mais aussi à l’homme : le peintre franc-comtois Jules-Emile Zingg. Chaque tableau présenté dans cet ouvrage est mis en exergue par un texte des poètes : Marie-Agnès Roch et Bernard Giusti.
la Chapelle du Yaudet
Mais qui peut mieux présenter le livre que le préfacier Christian Rome, auteur lui-même. Je vais vous copier un extrait de sa préface :
Retour des champs
Le chantre d’un monde perdu
Jules Emile Zingg naquit en 1882 à Montbéliard dans les rigueurs du pays franc-comtois, marqué dès son enfance par le rythme des saisons et les métamorphoses de la nature dont il exprimera plus tard tout ce qu’elle a « … de plus dur, de plus âpre, de plus désolé. »
(…) l’œuvre de ce chantre de la terre et du monde paysan (…) va exprimer dans la description de l’alternance des saisons et de la vie rurale, une oscillation permanente entre l’exaltation et la tristesse.
Ainsi l’œuvre met en scène, en contraste, presque en discorde, le poids sombre des hivers opaques et la lumière dorée des blés, la masse compacte des champs noirs et les toits chargés de neige, les arbres noueux et solitaire te les collines rondes et silencieuses, les ciels d’orage et la lumière pâle des petits jours… Lutte incessante entre le blanc et le noir qui tentent chacun de faire craquer le fauve et le brun des couleurs.
Et dans ces paysages à la beauté rude surgissent les hommes, paysans venus du fond des âges, courbés sur leur tâche, comme émergeant de la terre et se confondant avec elle ; hommes, femmes, chevaux, bovins imprégnés par l’environnement, corps façonnés comme le dessin des collines et enserrés entre la lourdeur des sols et le poids du ciel. Fusion de l’homme avec la nature et les éléments, l’air, la lumière, le vent, dans une lutte amoureuse exacerbée par la violence sourde des couleurs et la puissance ramassée des traits de l’artiste. (…)
Paysan à la charette
Matins comtois
Quand le clocher courbé par la fierté comtoise
Soulève le bonnet des femmes endormies,
Le troupeau alourdi par sa mamelle pleine
Bat le pavé usé sous les pluies de la veille.
Il marche au pas de l’aube alanguie par l’automne
Poussé par un bouvier taillé à la cognée,
Et quand la brume passe au raz des mufles frais
Les lueurs de la vie éclosent aux fenêtres.
L’étable a la chaleur d’un lit en fin de nuit
Que l’on quitte à regret quand le rêve s’achève
Et le seau sous le pis fait patienter le bol
Qui posé sur la table éveillera l’enfant.
Et les femmes rajustent leur coiffe à dairi,
Sous ses mille couleurs, elles tracent leur histoire
Tournant la cancoillotte en longs rubans goûteux
Pendant que le laitier revient vers la fruitière.
La matinée s’achève à l’heure du clocher
Sonnant à la volée son luxe vernissé,
Il fait trembler la soupe aux lèvres affamées
Qui n’ont pas d’autres mots que ceux du temps qu’il fait.
Marie-Agnès Roch
scène de labour
Et pour finir…
La paysannerie
Pèse aujourd’hui sur notre monde
Comme une mauvaise conscience…
Les paysans disparaissent
Remplacés par des exploitants agricoles
Et l’on voudrait faire de la terre
Une marchandise comme une autre.
Nous foulons nos ancêtres
De nos pieds vernissés.
Mais cette terre
Qui a bercé l’humanité,
Qui l’a vu naître et grandir,
Sur laquelle des centaines de générations
On peiné, jusqu’à la mort souvent,
Se sont aimées et ont prospéré,
Cette terre
Trop lourde pour nos consciences,
Cette terre
Sera toujours vivante
Lors même que nous aurons disparu.
Il en est des artistes
Comme des arbres :
Ils puisent leur force
Leur joie et leur douleur
Au plus profond du sol
Et sans cesse ils tendent vers la lumière.
Jules-Emile Zingg est de ceux-là
Et ses moissons de traits et de couleurs
Longtemps encore
Feront germer l’avenir.
Allons !
Peut-être est-il temps
De reconquérir notre mémoire…
moisson au fouet
Et le dernier mot à l’artiste :
Il y a des gens qui s’imaginent
Que la peinture est une partie de plaisir
C’est une passion violente
Qui va chez moi augmentant.
La peinture supprimée
La vie m’apparait dénuée d’intérêt.
Je travaille dur.
Ce n’est pas toujours drôle
De stationner des journées entières
Avec cette sacrée bise des Vosges
Qui vous cingle par des 10°
Au-dessous de zéro
Mais c’est tellement beau
Oublier Cézanne, Rousseau, Picasso
Ne voir qu’en soi, ne compter que sur soi
Aller droit devant soi
Il y a sans doute dans mes œuvres
Quelque chose de caché
Sous leur aspect simple.
Le mystère des choses, des êtres
Et aussi celui du peintre se fera sentir
Pour ceux qui regarderont
Avec leur coeur.
Zingg.
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Par Pestoune le 23 Décembre 2014 à 22:21
Illustratrice de livres pour enfants, l’américaine Ruth Sanderson se caractérise par des dessins lumineux et pleins de fantaisie. Elle garde un tendre souvenir des bois de son enfance où son imagination fertile inventait des tas de créatures toutes les plus magiques, fantastiques les unes que les autres. Cette imagination était tout aussi nourrie par les heures passées dans les bibliothèques, où elle a apprivoisé un tas de personnage, où elle en a créé d'autres et surtout où elle s'est identifiée aux héros qu'elle côtoyait au hasard de ses lectures. Et son dernier terrain de jeux favori était un vieux parc d'attractions à l'abandon où tout au bout chemin de terre surgit'un château rose. Bien sûr, le parc a été verrouillé, mais il était facile d'y entrer en passant par les bois. De nombreux bâtiments miniatures, mais assez grand pour y tenir à l'intérieur, s'y trouvait formant un merveilleux pays de contes. Ruty et ses amis y découvraient l'atelier du Père Noël, une petite église, un chemin de fer miniature Son préféré était un chalet de champs -. probablement conçu comme une maison de conte de fées -. peut-être la maison des sept nains. Un endroit magique dont le souvenir est idéal pour y puiser de quoi alimenter ses illustrations.
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Per più informazioni leggi qui: http://translate.googleusercontent.com/translate_c?depth=1&hl=fr&prev=search&rurl=translate.google.fr&sl=en&u=http://www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com/2011/12/ruth-sanderson-1951-american.html&usg=ALkJrhjCSYvMGy-hRQaVUyHq84gtYQ96EA
© Tutt'Art@ | Pittura * Scultura * Poesia * Musica |Ruth a illustré 80 livres et a écrit et illustré 12 d'entre eux. De nombreuses illustrations vous seront familières, elle s’est fait un nom dans le domaine de l’édition.
Pour cette veille de fête de Noël, je vous dévoile quelques unes de ses oeuvres sur le thème mais pour en voir plus de son merveilleux travail, voici quelques liens à voir :
http://goldenwoodstudio.com/art/
http://www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com/2011/12/ruth-sanderson-1951-american.html
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