• Si vous deviez tout quitter d’urgence, qu’elle serait la chose la plus importante que vous emporteriez ?

    La question est difficile et sans doute plus encore pour nous issus de la société de consommation. Qu’est ce qui me parait assez indispensable pour l’emporter ? Mais lorsque l’on pose la question aux millions de réfugiés partout dans le monde, on s’aperçoit que contrairement à l’adage : nécessité ne fait pas loi. En effet ça n’est pas forcément des choses utiles et réfléchies qui seront emportées, ce sont parfois des choses de cœurs, des souvenirs de la vie qui fut heureuse. Pour cette jeune malienne c’était ses boucles d’oreilles signe de liberté pour elle, pour un autre un morceau de tapis rappelant la vie heureuse et la maison, pour un autre encore son  bâton de marche, une hache, une jerrican, un fouet… pour les enfants, il y a souvent un jouet fétiche qui les suit. Lorsqu’on est obligé de fuir sa maison, son village, son pays parce que les vies sont en danger, l’objet le plus important est souvent sentimental, comme un talisman rattachant son possesseur à un bonheur qui disparait, une façon de conjurer le sort, un espoir, un lien avec le passé.

    Le photographe Brian Sokol en photographiant tous ces réfugiés avec leur objet fétiche pour son projet « la chose la plus importante » en collaboration avec l’UNHCR ou Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, veut nous montrer que ce sont des personnes humaines, qui souffrent, qui ont besoin de se raccrocher à quelque chose. Les images vues à la télé des camps de réfugiés, ont tendance à déshumaniser ces personnes déplacées. Son travail veut redonner une humanité à ces personnes mais il soulève aussi la grave question des droits de l’homme dans ces crises humanitaires. Sokol a commencé ce projet au Soudan. Des dizaines de milliers de réfugiés ont traversé la frontière entre l'État Soudanais du Nil Bleu et du Sud-Soudan État du Nil Supérieur depuis novembre 2011. La plupart d’entre eux n’ont pu emmener que ce que leurs bras pouvaient porter.

    Pour Ahmed, c'est Kako son singe. Il ne pouvait pas imaginer sa vie sans son singe.

     

    Ahmed et son singe
     
     
     

     

    Pour Hasan, son porte-monnaie (vide à présent) mais avec lequel il a pu payer de la nourriture à sa famille au cours de leur périple de 25 jours.

     

     

    hassan et son porte-monnaies
     

     

    Pour Shari, son bâton. "J'ai eue ce bâton depuis que je suis devenue aveugle il y a six ans. Mon fils m'as conduit le long de la route avec lui. Sans lui je serais morte".

     

     

    Shari et son bâton
     
     
     

    Pour Maria, c'est sa jerrycan d'eau

     

    Maria et sa jerrycan
     
     
     

     

    La chose la plus importante pour Omar est sa hache. Il l'utilise pour couper du bois pour la cuisine et construire de petites structures en bois pour abriter sa famille.

     

    omar et sa hache
     
     
     

     

    Pour Omar le Syrien réfugié dans un camp en Irak c’est son instrument, un buzuq qui lui rappelle avec nostalgie sa patrie

     

    omar et son buzuq
     
     
     

     

    Véronique et ses sandales avec lesquelles elle a marché pour fuir.

     

    véronique et ses sandales
     
     
     

     

    Abdul et les clés de son appartement à Damas en Syrie.

     

    Abdul et les clés de son appart
     
     
     

     

    Leila et son jean fleuri parce qu’elle le trouve beau.

     

    Leila et son jean fleuri
     
     
     

     

    Son site : http://briansokol.com/car-refugees

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  • Une magnifique chorégraphie alliant la danse et les jeux de lumière interprétée par les danseuses Saya Watatani et Maki Yokoyama sur une musique de Nobuyuki Hanabusa. Des danseuses étoiles filantes. C'est très impressionnant cette synchronisation parfaite

     

    http://www.youtube.com/watch?v=0813gcZ1Uw8#t=151

     


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  • Passionné de peinture dès le plus jeune âge, le peintre britannique David Renshaw n’a jamais eu de cesse de peindre et choisit la voie des arts graphiques lorsqu’arrive le moment du choix de sa formation. Doué, il se fait très vite un nom dans le milieu de l’art. Ses sujets sont variés, très colorés, les thèmes soigneusement mis en scène : « J'essaie toujours avant de commencer mon travail de ressentir l'atmosphère, et je tiens à porter une attention particulière au ciel et aux formations nuageuses. Je considère que cet élément de mon travail est extrêmement important car il donne l’atmosphère générale de la peinture finie, que ce soit un coucher de soleil spectaculaire ou une nuit de pleine lune brumeuse. »

     

    C’est en effet la 1ère chose qui m’a frappé, ces ciels lumineux, ces couchers de soleils flamboyants, ces brumes éthérées…

     


    De nombreux collectionneurs privés ont acheté les toiles de David Renshaw mais sa série romantique « A Northern Romance» l’a fait découvrir et aimer du grand public. Dommage que ces personnes soient cantonnés aux seules œuvres traitant de cœur, car les paysages de David Renshaw sont vraiment somptueux, comme vous pouvez le voir.

     

    http://www.davidrenshaw.co.uk/David_Renshaw_Artist/Home.html

     

     

     

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  • Pøbel, l'artiste activiste


    Cet artiste norvégien, qui travaille avec des pochoirs, se sert de son art pour dénoncer la surpêche, l’appauvrissement des pêcheurs du Grand Nord, l’exploitation des hommes, la surexploitation des ressources naturelles... Au début de sa carrière artistique, il œuvrait surtout dans la campagne norvégienne, car le milieu urbain est plutôt rare sur son île norvégienne, ainsi que les supports sur les docks des ports. C’est une innovation, le Street Art à la campagne ; bâtiments désaffectés, granges, ponts, cabanes, parfois avec de véritables ravalements de façade tous les supports étaient utilisés avec l’accord des propriétaires qui en redemandaient. Aujourd’hui il laisse libre court à son talent dans les pays de toute l’europe et donne des messages forts partout. S’il est un activiste, il n’en cultive pas moins l’humour.
    Pobel a choisi une forme d’anonymat : pas de visage, pas d’âge, pas de patronyme. Pobel il est, Pobel il reste au service de son art et loin du culte de la personnalité.

     

    Pøbel, l'artiste activiste


    Vous pourrez découvrir son travail sur son site :

    http://pobel.no/

     

    Pøbel, l'artiste activiste

    Pøbel, l'artiste activiste

    Pøbel, l'artiste activiste

    Pøbel, l'artiste activiste

    Pøbel, l'artiste activiste

    Pøbel, l'artiste activiste

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    Le street-art ou art urbain a ceci de particulier qu’il est éphémère mais néanmoins beaucoup de créateurs ayant choisi ce type d’expression sont terriblement talentueux.

    Brusk est un artiste français qui a aimé dessiner dès le plus jeune âge. Lorsqu’il découvre le graff c’est pour lui une révélation. Il créé son propre style afin de sortir du lot. Son but n’est pas de faire passer un message, mais de créer de l’esthétisme. « J’aborde le mur comme si j’étais devant une feuille de papier, un crayon entre les doigts. Je n’ai pas de message à faire passer, ce qui m’intéresse, c’est plutôt ce qui se dégage de l’image et ce que ça peut évoquer aux gens. Le simple fait de laisser sa trace et de prendre la rue pour une galerie à ciel ouvert, c’est déjà une revendication. » Sa notoriété lui permet de s’exprimer sur des supports variés et surtout dans des lieux insolites. L’équilibre de ses œuvres  tient à la fois d’une judicieuse gestion : de l’espace, des vides et des pleins naturels du milieu urbain, des superpositions de matière, des matériaux …

    Son site : http://mynameisbrusk.com/

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