Cherchez l'artiste ! L'avez-vous trouvé ?

 

Homme invisible ayant dompté l’art du camouflage Liu Bolin se fait photographier en situation dans les villes. Est-ce une simple démarche artistique ? Ou une protestation silencieuse contre les autorités chinoises ? Il semble qu’il y ait eu dans sa démarche artistique deux étapes. La 1^ère où simple artiste il exprimait son talent de façon légère, utilisant des autres personnes comme faire valoir, s’incorporant dans un contexte traditionnel, s’inspirant des médias pour montrer l’identité moderne de la Chine et les changements de cet immense pays en mutation.

Puis ces clichés prennent une autre dimension. Il se fait photographier dans des lieux symboliques montrant un personnage en proie à l’impuissance face au contexte social. Le déclic semble être pour l’artiste contestataire, la destruction, par le gouvernement chinois, du village artistique de Suo Jia Cun en novembre 2005, où se trouvait son atelier. En résonnance, il décide d’utiliser son art en protestation silencieuse, donc de disparaitre aux yeux de tous, tout en restant parfaitement visible par des slogans qu’il affiche sur son  corps que le spectateur ne peut pas ignorer. Son œuvre suscite un certain malaise. C’est sa façon d’entrer en dissidence et devenir un activiste en disparaissant et se fondant dans le paysage.

Pour se mettre en situation, il repère d’abord l’endroit où il se fera photographier, puis il se peint lui-même dans les couleurs du paysage. Ce travail peut lui prendre jusqu’à 10 heures. C’est ensuite seulement que ces assistants le photographieront.

Aujourd’hui l’artiste réfléchit à la façon de faire évoluer son art. Gageons que nous serons encore surpris

Pour en voir plus : http://www.artnet.com/artists/liu-bolin/

Cliquez sur les photographies pour les voir en plus grandes.

Bernard Gantner est un peintre comtois, connu pour ses paysages d'hiver   absolument sublime mais il ne se cantonne pas à l’hiver, ses toiles rendent un hommage poétique à la nature  Mondialement reconnu, ce peintre paysagiste n’a jamais pu se résoudre à quitter l’Est de la France et surtout le milieu rural. Proche de la nature, il n’a de cesse de faire chanter ses pinceaux à son rythme.

Vous pourrez contempler quelques-unes de ces œuvres ici :

http://macher.wifeo.com/bernard-gantner.php

Jean-Louis Clade est un écrivain, historien et conférencier passionné par la région comtoise. Il n’a de cesse d’œuvrer pour valoriser le patrimoine régional, publier des ouvrages historiques sur la Franche-Comté, sauver les traditions.

Bernard Gantner et Jean Louis Clade s’unissent dans cet ouvrage pour chanter les merveilles de la Franche-Comté, de ses artisans, de sa vie quotidienne du temps de nos aïeux. Les textes de Jean-Louis Clade sont mis en valeur par les aquarelles de Bernard Gantner ou vice et versa. C’est un beau livre à offrir.

Le jardin

« …Le jardin chuchote et tressaille,

Furtif et confidentiel,

L’averse semble maille à maille

Tisser la terre avec le ciel. » (H. de Régnier)

Le jardin est proche de chaque maison. Les femmes le bêchent à l’automne et au printemps. Elles y sèment les légumes qui nourriront la famille et soignent fraisier, groseilliers et framboisiers. Elles ne négligent pas le persil, le cerfeuil et la rhubarbe.

Des fleurs égayent le jardin. Les femmes en font des bouquets les jours de fête. Elles préparent les chrysanthèmes pour honorer les morts, à la Toussaint.

Elles n’épargnent pas leur peine elles arrosent les plants assoiffés avec l’eau de la fontaine et, le dos courbé, elles piochent, extirpant le chiendent, les liserons…  

La forêt

« La forêt, son mystère, sa fraicheur et sa grâce, son silence et ses voix, son éternelle jeunesse à chaque printemps ressuscitée, ses noies futaies de chênes… » (M. Genevoix)

Du fond de leur remise, cerfs et biches, pleins d’élégance, avancent dans les taillis. L’aube point à peine. Les mâles frottent leurs andouillers au tronc des jeunes arbres. Délicatement, au gré de leur marche, tous cueillent ici et là des brouts de la cépée. Gracieux, les faons jettent alentour des regards surpris et se collent à leur mère.

La harde approche d’un étang. Un cerf à chandelier s’avance dans le découvert. Tous suivent. Leurs fines pattes s’enfoncent dans la vase. Les museaux trouent l’eau sombre qui scintille. Un cache-cache entre ombre et lumière.  

Le bois

« Ecoute, bûcheron, arrête un peu le bras :

Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas.

Ne vois-tu pas le sang, lequel dégoutte à force,

Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ? » (Ronsart)

A la fin de l’automne, chaque paysan devient

pour « faire son bois » d’affouage.

Le vrombissement frénétique des premières tronçonneuses couvre le heurt régulier des cognées et le feulement des passe-partout. On ouvre les troncs noueux avec coins et masse de fer.

Travail de force, travail d’hommes robustes, mais les femmes s’activent pour réduire les branchages en fagots. A midi, on « dîne au bois » devant le grand feu qui brûle les broussailles et qui cuit la saucisse.

Ramené à la ferme, le bois est scié et empilé sous un appentis. Chaque jour, la femme allume le feu à la cuisine pour cuire les repas… en attendant les gazinières.

Cette photographe espagnole  voyage régulièrement à travers l’Europe et l’Afrique. Elle visite les parcs nationaux, fait des safaris et c’est ainsi qu’elle nous offre des clichés d’animaux dans leur vie quotidienne, mieux dans leur intimité.  Que ce soit en couleur ou en noir et blanc, quand elle shoote un animal, c’est pour capturer leur personnalité, leur essence même. C’est dans le respect le plus total qu’elle traque ces sujets en vivant dans des conditions parfois très difficiles. C’est intentionnellement que j’emploie les verbes traquer, capturer alors qu’elle respecte au plus haut point la liberté, l’individualité et la façon de vivre des animaux. C’est elle en effet qui quitte le confort et la sécurité afin de photographier, dans leur milieu naturel et dans leur comportement naturel et sauvage, ces animaux.

Pour en voir plus de son travail :

https://500px.com/marinacano

 

Jeff Uitto ou Jeffro, cet artiste américain vivant dans l’état de Washington se sert de ce que lui offre la nature comme support afin d’exprimer son art. Et son matériau privilégié est le bois flotté. Le bois flotté est du bois ayant passé un temps plus ou moins long dans la mer et dont la forme, la structure sont érodées par l’action des courants, du vent, de la salinité de l’eau. Cela peut aller de morceaux d’épaves, à des planches, des branches-troncs-souches d’arbres voire des lianes… La forme donnée par la nature inspire nombre d’artistes dont Jeff Uitto. Voici quelques-unes de ses œuvres.

Pour en savoir plus, voici son site : 

http://www.jeffrouitto.com/gallery/index.html

Enfant, Troy Moth a vécu dans une tente au milieu d’arbres sur la côte ouest du Canada. C’est là qu’il a appris à aimer la nature sauvage et la faune mais aussi qu’il a appris à la respecter et à la regarder. Adulte il a exercé ses talents de photographe à travers le monde. Portraitiste, il est régulièrement revenu à son amour pour la nature, la flore et la faune. Aujourd’hui c’est à cet aspect de son travail que je m’intéresse. Ses portraits d’animaux sont si criants de vérité qu’on s’attend à les voir sortir de l’image. Sans fioriture, avec simplicité, il nous transmet sa fascination pour les animaux que ce soit l’ours, le cheval, le loup…