• Présentation PowerPoint

     

    A l'heure où on parle beaucoup des bassines, j'ai voulu en savoir plus. Que sont-elles ? D'où viendra l'eau qui les remplira ? Qu'elles sont les conséquences de ces prélèvements ? 

     

    Emma Haziza est une hydrologue, chercheuse pluridisciplinaire, enseignante et conférencière française.

    La question des bassines est complexe.

    D'une part, elle permet à certains agriculteurs de stocker le trop plein d'eau des nappes phréatiques en hiver et de l'utiliser en cas de sécheresse l'été notamment quand il y a des mesures de restriction d’irrigation.

    Mais d'autre part, le premier utilisateur de l’eau reste le milieu naturel. L'eau qui s'infiltre dans les sols génère à son tour de nouvelles pluies, de nouvelles boucles du cycle de l’eau.
    En effet, on observe une coïncidence entre les cartes des territoires couverts par des bassines agricoles et celles des stress hydriques des dernières années.

    Pour conclure, le problème aujourd’hui n’est pas tant l'utilisation des bassines que le court-termisme. L'agriculture doit s’extraire de la question de court-terme et de penser sur le long terme.
    Les prélèvements dans les nappes salées du Tigre et de l’Euphrate ont entraîné la désertification de ces territoires longtemps désignés comme le croissant fertile...

     

    Et pour en savoir plus, cette présentation power point en pdf : 

    https://bassinesnonmerci.fr/wp-content/uploads/2020/05/Diapo_Bassines_Sèvre_Niortaise_020419.pdf

     

    https://www.youtube.com/watch?v=FIh8CljZ8d8

     

     

    Pin It

    5 commentaires
  • Effondrement de la biodiversité : pourquoi on a tout faux ! Pierre-Henri Gouyon professeur au MNHN

     

    Conférence peut être un peu longue mais si vous êtes intéressés par la sauvegarde de la vie, de nos environnements, elle est intéressante et surtout elle est inquiétante pour l'avenir de nos enfants. Elle nous met face à la réalité de la biodiversité, nous donne des informations essentielles qui remettent en question ce que croyons savoir et ce qu'on nous a longtemps enseignés. Elle démonte toutes les publications des industriels, des lobbys qui veulent nous faire utiliser, nous faire consommer des produits qui nous détruisent, nous et la planète. Et les techniques pour nous faire croire que c'est essentiel pour notre santé, notre vie sont bluffantes et sans le savoir, nous y adhérons parfois. 

    On peut lire en présentation de la vidéo : 

    "Les travaux scientifiques sont pléthore sur ces sujets mais ne dégagent pas de consensus. Les chercheurs, et des organismes comme l’IPBES mettent en avant un processus multifactoriel fondé sur 5 points :

    -Changement d’usage des terres et des mers,

    -Exploitation directe,

    -Changement climatique

    -Pollution

    -Espèces invasives

    Nulle mention des pesticides alors que pour une partie des praticiens, le lien avec ces produits paraît primordial. Comment est-ce possible ? Les biologistes pourraient avoir besoin des sociologues pour comprendre les difficultés qu’ils ont à affronter dans leur quête de la vérité."

     

    "Depuis les 30 dernières années, nous constatons un effondrement de la biodiversité.

     

    Tout d’abord, qu’est-ce vraiment que la biodiversité ?"

    La vie sur terre est faite d'espèces diverses et variées. Et longtemps on a voulu nous faire croire que cette diversité était en interactions harmonieuses. Or on découvre grâce à cette conférence que ce n'est pas le cas.

    De Linné qui va classer les espèces dans un système (la systématique) qu'il pense immuable à Darwin, qui propose que la sélection naturelle se fait par le tri des individus les plus capables de vivre dans leur milieu est à la base de l'adaptation, donc, qu'il existe à l'intérieur des espèces une variabilité héritable, le concept évolue.

    La biodiversité c'est une dynamique complexe constituée par la production de nouveautés dans les espèces,  l'extinction des formes intermédiaires et une divergence de formes qui restent. Elle est maintenue par un équilibre dynamique, c'est-à-dire en mouvement constant.  

     

    Comment la biomasse des insectes a-t-elle pu diminuer autant sur une période aussi courte ?

    Nous sommes dorénavant dans une dynamique d'effondrement et nous le voyons dans ce constat : en 30 ans, 75% de la biomasse d'insectes a disparu dans les zones protégées. C'est ça la spirale d'extinction. Cette situation d'effondrement s'est produit de façon incroyablement rapide.  Alors qu'est-ce qui a changé il y a 30 ans ?  L'introduction massive des pesticides. 

     

    L'agriculture

    La biodiversité interagit avec l'activité humaine principale : l'agriculture. Le métier est dur et ingrat. Pour alléger la charge de travail mais aussi parce qu'on avait besoin de main d'oeuvre ouvrière et qu'il fallait donc que les paysans quittent les champs pour l'usine, on a mécanisé à outrance la culture et on a standardisé la production.  Des monocultures à perte de vue. 

                Quel est le problème de la monoculture ? 

    Nos industries agrochimiques ont produit des graines sélectionnées pour un milieu précis qui vont être généralisées et imposées. Donc il faut uniformiser les sols, les artificialiser, ils n'auront plus grand chose de vivant et cela à grands coups de fertilisants. 

    Oui mais qui dit monoculture dit risque de maladies cryptogamiques, d'attaques de ravageurs. Donc il faut des pesticides, il faut traiter. Une agriculture coûteuse. 

                  Il faut nourrir la planète

    En réalité malgré tout ce que l'on veut nous faire croire, il y a suffisamment de production mondiale pour nourrir toute l'humanité. La faim dans le monde n'est pas une question de production mais de distribution. Et cette agriculture hyper chère n'est pas dans les moyens des plus pauvres. Alors le slogan "il faut nourrir la planète" justifiant de l'utilisation des pesticides mais aussi celle des graines modifiées et enrobées, il y a quelques décennies par des céréaliers affiliés aux grands groupes agrochimique est mensonger. Les graines modifiées, enrobées, sont la cause de l'érosion génétique des plantes.  L'agriculture existe depuis des millénaires et en moins de 100 ans, on a tout foutu en l'air. 

    L'agriculture de demain doit produire de la biodiversité.

                   Les marchands du doute

    Le chapitre le plus inquiétant et rageant concerne les pesticides et les techniques employés par ces sociétés que nous connaissons tous, pour éviter toute recherche les mettant en cause, en soudoyant des chercheurs, faisant obstruction aux communications, investissant les organisations internationales. Les preuves que  l'extinction de nombreuses formes de vie est due aux pesticides a déjà été faite.  Et pourtant dans les rapports détaillant les causes de cette extinction, les pesticides n'apparaissent pas.  Pierre-Henri Gouyon nous montre la façon de procéder de ces multinationales et c'est proprement scandaleux.... et dangereux pour la planète entière, y compris pour nous humains. Ces marchands de doute ont réussi à faire taire la dangerosité de leurs produits. Ils mélangent aisément la science et les intérêts personnels de leurs dirigeants et soutiens. 

     

     

    Le conférencier
    Pierre-Henri Gouyon est professeur au Muséum National d'Histoire Natuerlle, biologiste spécialisé en sciences de l'évolution et plus particulièrement en génétique, en botanique, et en écologie. Au-delà de ses travaux scientifiques, il s'est intéressé aux questions d'éthique et de relations entre science et société."

     

     

    https://www.youtube.com/watch?v=6FQT7b2ExP4

    Pin It

    2 commentaires
  • Sur le front - Menace sur nos forêts - Documentaire

     

    Si la superficie de la forêt française ne cesse d'augmenter, cette réalité est trompeuse : la forêt s'étend surtout grâce à des plantations. Il ne s'agit plus de forêts naturelles mais de champs d'arbres où il n'existe plus de biodiversité et qui absorbent beaucoup moins de CO2. En outre, ces plantations résistent mal au changement climatique.


    La forêt a pleinement joué son rôle de bouffée d'oxygène à la sortie des périodes de confinement. Elle est aussi notre meilleur bouclier contre le réchauffement climatique. Malgré tout, des militants doivent se mobiliser partout en France pour dénoncer des pratiques dévastatrices de l'industrie forestière. Il est facile d'imaginer que la forêt française se porte bien puisque sa superficie ne cesse d'augmenter : elle vient de retrouver la surface qu'elle occupait au Moyen Âge. Mais cette réalité est trompeuse : si la superficie augmente, c'est surtout grâce à des plantations. Il ne s'agit plus de forêts naturelles mais des champs d'arbres où il n'existe plus de biodiversité. 

     

     

    Les monocultures forestières sont la porte ouverte aux attaques de scolytes et autres ravageurs mais aussi aux maladies cryptogamiques. C'est une hérésie.  

    La forêt, c'est un puits de carbone qui nous protège. En coupant la forêt et particulièrement en coupant des arbres vénérables de plusieurs décennies voire centenaires, on lâche dans l'atmosphère tout le carbone qu'ils ont retenu. 

    Et les coupes se multiplient, coupes à blanc laissant le sol meurtri. On vend notre bois à l'étranger et nos charpentiers sont obligés d'acheter le bois à l'étranger aussi. Une folie. 

    Mais pire, nous achetons du bois au Brésil. Donc nous participons à la déforestation du poumon de la planète.  Il est urgent de changer. 

     

    https://www.dailymotion.com/video/x8dtsmj

     

    Pin It

    4 commentaires
  •  Nous y voilà, nous y sommes.   Fred Varga


    """""" Nous y voilà, nous y sommes.


    Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d’insouciance. Nous avons chanté, dansé.


    Quand je dis « nous », entendons un quart de l’humanité tandis que le reste était à la peine. Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu’on s’est bien amusés.


    On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l’atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu. Franchement on s’est marrés. Franchement on a bien profité. Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu’il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre. Certes.

     

    Mais nous y sommes. A la Troisième Révolution.


    Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu’on ne l’a pas choisie. « On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins. Oui. On n’a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C’est la mère Nature qui l’a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies. La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d’uranium, d’air, d’eau.
    Son ultimatum est clair et sans pitié : Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l’exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d’ailleurs peu portées sur la danse).

    Sauvez-moi, ou crevez avec moi.


    Evidemment, dit comme ça, on comprend qu’on n’a pas le choix, on s’exécute illico et, même, si on a le temps, on s’excuse, affolés et honteux. D’aucuns, un brin rêveurs, tentent d’obtenir un délai, de s’amuser encore avec la croissance. Peine perdue.


    Il y a du boulot, plus que l’humanité n’en eut jamais.
    Nettoyer le ciel, laver l’eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l’avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est –attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille- récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n’en a plus, on a tout pris dans les mines, on s’est quand même bien marrés). S’efforcer. Réfléchir, même. Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire. Avec le voisin, avec l’Europe, avec le monde.


    Colossal programme que celui de la Troisième Révolution. Pas d’échappatoire, allons-y. Encore qu’il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l’ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. Qui n’empêche en rien de danser le soir venu, ce n’est pas incompatible. A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie –une autre des grandes spécialités de l’homme, sa plus aboutie peut-être. A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.


    A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore."""""


    Texte de FRED VARGAS ---- Janvier 2009

     

    https://www.youtube.com/watch?v=w3qbkV-SdxQ

    Pin It

    4 commentaires
  • Le côté obscur de la patate

     

    Les pommes de terre, ça a beau avoir l'air tout innocent comme ça. Mais leur culture peut appauvrir la biodiversité des lacs, des océans, des cours d'eau... Mais ne vous inquiétez pas : il y a plein de solutions que l'on peut mettre en place pour y remédier.

    L'un des remèdes concerne l'utilisation des engrais et est accidentel si je puis dire. Le prix de l'engrais flambe depuis cette triste guerre en Ukraine. Les agriculteurs vont devoir l'utiliser avec parcimonie et ça c'est le bon côté de ce conflit. 

    L'eutrophisation est un problème important, il créé des zones mortes dans les milieux aquatiques. Que les engrais soient phosphatés ou azotés, l'eutrophisation met en danger l'écosystème de la planète.  La seule façon de sortir de ce dérèglement est de réguler les apports en Nitrate ou en Phosphate au sol.  Si engrais il y a besoin,  l'engrais vert est la meilleure des solutions. 

     

    https://www.youtube.com/watch?v=mj27OU__BRs

     

    Pin It

    3 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique