• Le prêtre Guy Gilbert, 75 ans

     Un pauvre qui ne pense qu'à être riche est aussi puant que celui qu'il jalouse.

    Un riche qui ne partage pas quelque chose de la pauvreté de celui qu'il veut aider restera toujours égoïste, fermé sur lui. Quand on ne donne que son superflu, tout don n'est que de la merde.


    Tant que ceux qui possèdent, qui savent et qui ont le pouvoir, décideront pour ceux qui n'ont rien, ne sont rien et n'ont aucun pouvoir, les pauvres de la terre le resteront.

    Les opprimés se libéreront par eux-mêmes. Leur libération ne doit partir que d'eux. Elle ne sera efficace que si elle est conduite par les exclus eux-mêmes.

    Nous ne sommes, nous, que leurs alliés possibles restant à leurs côtés pour qu'ils mènent à bien leur libération. Ce que je dis est valable pour les jeunes de la rue. Comme pour les prisonniers. De multiples gestes se font au service de ces derniers. Mais je leur répète de prison en prison, en allant les visiter : « Votre dignité, c'est vous et vous seuls qui la gagnerez. Votre liberté d'homme et de femme, à l'intérieur des prisons, c'est vous et vous seuls qui la légitimerez. Nous, dehors, on est là seulement pour vous aider. La prison sera votre lieu de libération collective ou celui de votre enchaînement individuel. »



    La rue et ses valeurs


    Dans la rue, j'ai découvert une immense et merveilleuse humanité. Ce sont des vivants, les jeunes de la rue. Solidaires dans leur souffrance et dans leur exclusion, ils m'ont fait découvrir des valeurs incomparables de solidarité, de coude à coude.

    Ils s'aident, ils ont une force de résistance et une capacité créatrice inexploitées. Ils ont une culture, une langue, un sens aigu de l'autre, un regard très perspicace et pénétrant qui les aident, dans les situations difficiles, à trouver les réponses qui les sortiront de l'ornière.

    A partir du moment où on les a fichés comme délinquants, nous pensons qu'ils ne sont rien et n'ont rien à nous apprendre. Alors qu'en réalité, en vivant avec eux, on découvre qu'ils sont, à leur manière, comme des prophètes. De façon négative, mais prophètes par leur manière de nous alerter sur l'avenir de la société. Ces jeunes la défient en allant plus loin qu'elle dans la course effrénée au fric, dans le chacun pour soi. La seule différence, c'est qu'ils ne thésaurisent pas. Ils grillent tout et jouent au riche.., l'espace d'un moment, jouissant dans la minute qui vient de tous les plaisirs que donne la puissance de l'argent... en n'oubliant pas leurs copains de misère avec qui tout est partagé. Quitte, le lendemain, à se retrouver dans la rue avec pas même vingt francs en poche pour l'achat d'un casse-croûte.


    Je répète partout aux gens qui me valorisent « Ce que je suis, je le leur dois. » Leurs valeurs sont passées en moi. Je pense qu'aucun peuple auquel l’Église m'aurait confié n'aurait pu m'apporter autant. Pourquoi ? Parce qu'ils sont en France les plus pauvres parmi les plus pauvres. Et qu'ils sont MA FORCE. Depuis vingt-trois ans, je ne me suis appuyé que sur eux. Ma force, je la tiens de Jésus-Christ bien sûr, mais Jésus-Christ passant PAR EUX.



    Alternative à la pauvreté : la justice et la fraternité


    La pauvreté est injuste, inhumaine. La démission des parents, la pauvreté matérielle, le chômage qui ont conduit en prison de multiples fois les jeunes avec qui nous vivons, la combinaison de tout ça, c'est l'injustice absolue.

    Combien de fois, en les regardant, je me prends à rêver leur naissance dans un milieu normal, chaud et confortable ! Jamais alors ils n'auraient eu ce dégoût de la vie, cette violence qui durcit leurs traits, ce comportement difficile et cette désespérance qui me vrille le cœur.

    Inhumaines, ces vies de pauvres qui, à seize ans, dans de multiples centres, avec d'innombrables éducateurs, ne désirent qu'une chose : s'accrocher à quelqu'un. Ils ne rêvent que d'être, enfin, quelqu'un pour quelqu'un. Rêve jusqu'ici irréalisable. La pauvreté, comme la richesse, est l'expression d'une société malade.


    Seules la justice et la fraternité sont les deux fruits d'une société humaine et juste.

    Juste si chacun peut participer à la construction d'une vie sociale plus humaine.
    Juste si elle offre à chacun sa chance.

    Juste si notre diversité est reconnue.

    Juste si on encourage tout ce qui va vers le haut.



    Guy Gilbert, Avec mon aube et mes santiags.

     

     

    ET pour finir un témoignage du Père Guy Gilbert qui nous parle de son engagement, de l'amour qu'il porte pour tous ces jeunes paumés, ces humbles, ces exclus... mais aussi de sa façon de  vivre son sacerdoce, sa foi.

     

    http://www.youtube.com/watch?v=3vFN_spDRbU

     

    Pin It

    votre commentaire
  • gif Petit Prince

     

    “ LE RENARD ET LE PETIT PRINCE ”

     



    .../...
    C'est alors qu'apparut le renard :
    - Bonjour dit le renard.
    - Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
    - Je suis là, dit la voix, sous le pommier...
    - Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien poli...
    - Je suis un renard, dit le renard.
    - Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...
    - Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
    - Ah ! pardon, fit le petit prince.

    Mais, après réflexion, il ajouta :
    - Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
    - Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu ?
    - Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
    - Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant ! Il élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules ?
    - Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
    - C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie créer des liens..."
    - Créer des liens ?
    - Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits gerçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...
    - Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé...
    - C'est possible, dit le renard. On voit sur terre toutes sortes de choses...
    - Oh ! Ce n'est pas sur terre, dit le petit prince

    Le renard parut très intrigué :
    - Sur une autre planète ?
    - Oui.
    - Il y a des chasseurs, sur cette planète-là ?
    - Non.
    - Ça, c'est intéressant! Et des poules ?
    - Non.
    - Rien n'est parfait, soupira le renard.

    Mais le renard revint à son idée :

    - Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sur terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde! Tu vois là-bas, les champs de blé? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé! Le blé qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...

    Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince :
    - S'il te plaìt... apprivoise-moi, dit-il.
    - Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaìtre.
    - On ne connaìt que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaìtre. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi!
    - Que faut-il faire? Dit le petit prince.
    - Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...

    Le lendemain revint le petit prince.

    - Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, pas exemple, à quatre heures de l'après-midi, dés trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le coeur... Il faut des rites.
    - Qu'est-ce qu'un rite ? Dit le petit prince.
    - C'est quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux! Je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances.

    Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure de départ
     fut proche :

      - Ah ! dit le renard... Je pleurerais.
    - C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...
    - Bien sûr, dit le renard.
    - Mais tu vas pleurer! dit le petit prince.
    - Bien sûr, dit le renard.

    - J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.
     Puis il ajouta : Va revoir les roses. Tu comprendras. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.

    Le petit prince s'en fut revoir les roses : Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais, j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde. Et les roses étaient bien gênées. Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.

    Et il revient vers le renard : Adieu, dit-il...

    - Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
    - L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
    - C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
    - C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir.
    - Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...
    -Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir.

    Extrait du Petit Prince d'Antoine de St Exupéry

    gif Petit Prince

     

     

    Et pour tous ceux qui voudraient connaitre, entendre l'histoire en entier lue par Samy Frey :

     

    http://www.youtube.com/watch?v=4NiWVQ722ng

     

    Pin It

    votre commentaire
  • DSC00879

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Demandez à une fleur des champs : "Te sens-tu inutile, puisque tu ne fais que reproduire d'autres fleurs semblables ?"
    Elle  répondra : "Je suis belle, et la beauté en soi est ma raison de vivre."

    Demandez à un fleuve : " Te sens-tu inutile, puisque tu ne fais que couler toujours dans la même direction ?"
    Il répondra : "Je n'essaie pas d'être utile, j'essaie d'être un fleuve."

    Rien dans ce monde n'est inutile aux yeux de Dieu. Ni une feuille qui tombe de l'arbre, ni un cheveu qui tombe de la tête, ni un insecte qui est mort parce qu'il dérangeait. Tout a une raison d'être.

    Y compris toi qui viens de poser cette question.  "Je suis inutile" est une réponse que tu te donnes à toi-même.
    Bientôt elle t'aura empoisonné, et tu seras un mort vivant - même si tu continues à marcher, manger, dormir et tâcher de t'amuser quand ce sera possible.

    N'essaie pas d'être utile. Essaie d'être toi, cela suffit et cela fait toute la différence.

    Ne marche ni plus vite ni plus lentement que ton âme. C'est elle qui t'apprendra quelle est ton utilité à chaque pas. Parfois, c'est prendre part à un grand combat qui contribuera à changer le cours de l'Histoire. Mais parfois, c'est simplement sourire sans motif à quelqu'un que tu as croisé par hasard dans la rue.
    Sans en avoir la moindre intention, tu as pu sauver la vie d'un inconnu qui lui aussi se jugeait inutile, et qui était peut-être sur le point de se tuer,  jusqu'à ce qu'un sourire lui donne espoir et confiance.

     

    Paulo Coelho - Le manuscrit retrouvé

    Pin It

    votre commentaire

  • DSC01003

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    Le bonheur ne se trouve pas avec beaucoup d’effort et de volonté
    Mais réside là, tout près, dans la détente et l’abandon.
    Ne t’inquiète pas, il n’y a rien à faire.
    Tout ce qui s’élève dans l’esprit n’a aucune importance
    Parce qu’il n’a aucune réalité.
    Ne t’y attache pas.
    Ne te juge pas.
    Laisse le jeu se faire tout seul, s’élever et retomber, sans rien changer
    Et tout s’évanouit et commence à nouveau sans cesse.
    Seule cette recherche du bonheur nous empêche de le voir.
    C’est comme un arc-en-ciel qu’on poursuit sans jamais le rattraper.
    Parce qu’il n’existe pas, qu’il a toujours été là
    Et t’accompagne à chaque instant.
    Ne crois pas à la réalité des expériences bonnes ou mauvaises
    Elles sont comme des arcs-en-ciel.
    A vouloir saisir l’insaisissable, on s’épuise en vain.
    Dès lors qu’on relâche cette saisie
    L’espace est là, ouvert, hospitalier et confortable.
    Alors, profites-en.
    Tout est à toi, déjà.
    Ne cherche plus.
    Ne va pas chercher dans la jungle inextricable
    L’éléphant qui est tranquillement à la maison.
    Rien à faire.
    Rien à forcer.
    Rien à vouloir.
    Et tout s’accomplit spontanément…


    Lama Gendune Rinpoche
     

    Pin It

    votre commentaire
  • y5eIpJ64ixFnAUOsLPSTt8pTpts

     
    Mon nom est Sarah

    J'ai 3 ans Mes yeux sont enflés je ne peux pas voir,

    Je dois être bête je dois être méchante,


    Quoi d'autre aurait pu mettre mon père dans un tel état?

    Je souhaiterais être meilleure je souhaiterais être moins moche

    Alors peut-être que ma mère voudrais toujours me faire des câlins.

    Je ne peux pas parler, je ne peux pas faire de bêtises

    Sinon je suis enfermée toute la journée.

    Quand je me réveille je suis toute seule

    La maison est noire Mes parents ne sont pas chez moi.

    Quand ma mère vient

    J'essaye d'être gentille, sinon j'aurais peut être un coup de fouet le soir.

    Ne fais pas de bruit!

    Je viens juste d'entendre une voiture mon père revient du bar de Charlie.

    Je l'entends jurer Il m'appelle

    Je me sers contre le mur.

    J'essaye de me cacher de ses yeux démoniaques

    J'ai tellement peur maintenant Je commence à pleurer.

    Il me trouve en train de pleurer

    Il me lance des mots méchants,

    Il dit que c'est de ma faute Qu'il souffre au travail.

    Il me claque et me tape et me crie dessus encore plus,

    Je me libère enfin et je cours jusqu'à la porte.

    Il l'a déjà fermé Je me met en boule,

    Il me prend et me lance contre le mur.

    Je tombe par terre avec mes os presque cassés, et ma journée continue avec des méchancetés dites... "Je suis désolé!", je crie Mais c'est déjà beaucoup trop tard

    Son visage a tourné Dans une haine inimaginable.

    Le mal et les blessures encore et encore

    Mon dieu s'il te plait, aie pitié! Fais que ça s'arrête s'il te plait!

    Et enfin il arrête et va vers la porte, pendant que je suis allongée, immobile par terre.

    Mon nom est Sarah, j'ai 3 ans, ce soir mon père m'a tué.


    Il existe des millions d'enfants qui comme Sarah se font tuer. 
    Et parce que tu as été touché, fais quelque chose !! En faisant suivre ce texte par exemple... Si ça peut réveiller les consciences ne serait-ce que d'une personne, cela pourrait indirectement changer une vie, peut être même un enfant pourrait-il être sauvé.
    Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique