• Le temps des cerises

     

    Le temps des cerises

     

     

     

     

     

    Je vais vous parler aujourd’hui d’une grande tradition régionale : la cerise de Fougerolles, bourg se situant en Haute-Saône au pied des Vosges, fort de 3725 habitants.

     

    Les cerisiers de Fougerolles

    Ce bourg a une originalité : la production de cerises : les guignes issues des merisiers, riches en sucre et donc reines de la distillation. Lorsque vous circulez au printemps aux alentours de la commune, la campagne semble couverte de neige tant les fleurs immaculées des cerisiers explosent de blancheur. Grâce à sa situation dans une magnifique vallée aux terrains triasiques* agrémenté d’un microclimat, Fougerolles  est une région de prédilection pour la guigne. Actuellement, il est possible de dénombrer environ 40 000 cerisiers constitués en vergers sur la commune. Surnommée la « capitale du kirsch et de la cerise », Fougerolles est classée « site remarquable du goût ». En effet le kirsch de Fougerolles est renommé au point d’avoir obtenu son AOC en 2010.

     

    *terrains triasiques : sols formés sur des matériaux de l’époque triasique –période la plus ancienne de l’ère secondaire (plus de 200 millions d’années). Ces sols sont assez complexes et présentent une grande hétérogénéité, liée à la complexité des matériaux géologiques  - présence de grès rose, rouge ou bigarrée et de sel gemme  ou formé sur altérite, colluvion ou alluvions anciennes issues de grès bigarrés donnant un sol acide.

     

    Le temps des cerises

     

     

    Un peu d’histoire

    Depuis le XVIIème siècle, la cerise est implantée sur la région. Les plus anciennes bouteilles de kirsch connues datent de 1650. A l’époque, ce sont les agriculteurs qui distillaient puis revendaient leur production à des négociants. Mais l’Etat flaira la bonne affaire et les premières licences de distillateurs sont apparues vers 1811.

     

    La récolte de la cerise

    Dès que les cerises étaient mûres à point, on enfilait le pied de chèvre dans l’arbre. Ce poteau à échelons s’enfile facilement entre les branches sans abîmer les branches. Il faut toujours être prudent sur un pied de chèvre, aujourd’hui encore, les accidents ne manquent pas.

    Le temps des cerises

    pied de chèvre

     

    Une fois le pied de chèvre en place et bien stabilisé, les cueilleurs prennent leur charmotte et montent à l’assaut des cerises.

     

    Le temps des cerises

    charmotte

     

    Cela reste la méthode traditionnelle, encore employé par les petits récoltants. Mais la récolte se fait dorénavant mécaniquement : une pince géante agrippe l’arbre et le secoue. Les cerises sont récupérées sur un tapis, triées puis stockées dans des fûts en plastique où elles fermenteront.

     

    Le temps des cerises

    Pour tout savoir sur la distillation, je vous invite  à consulter l’article suivant : http://pestoune.kazeo.com/la-distillation-a-l-alambic-a123104878

     

    Production avec les guignes

    Avec la guigne, nous l’avons vu, on produit du kirsch vendu dans des bouteilles spécifiques d’une contenance de 70 cl : le bô fougerollais.

     

    Le temps des cerises

    bô fougerollais

     

    Mais on produit aussi des cerises à l’alcool (griottines), du guignolet et dans les foyers, les beignets et les clafoutis ont une place d’importance à la table familiale.

    Et tous les ans, le premier week-end de juillet, Fougerolles  fête la cerise avec bien sûr l'élection de Miss Cerise et le défilé de chars. Chacun pourra y goûter le kirsch et toutes les spécialités mais aussi repartir avec quelques kg du précieux fruit. Cette fête clôture la période de cueillette.

    En septembre une autre grande fête ravira vos papilles : la foire aux beignets de cerises où vous pourrez déguster les savoureux beignets. Hum, à peine arrivés aux portes du bourg, l'air embaume déjà, les beignets mettant les visiteurs en appétit.

     

     


     Quelques photos des cerisiers de Fougerolles sur le blog de Cathy http://cathycolor.over-blog.com/article-les-cerisiers-en-fleurs-de-fougerolles-37871320.html

     

    Cerisiers en fleurs

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    Les lapins

    Dans une moitié de futaille, Lenoir et Legris, les pattes au chaud sous la fourrure, mangent comme des vaches. Ils ne font qu’un seul repas qui dure toute la journée.

    Si l’on tarde à leur jeter une herbe fraiche, ils rongent l’ancienne jusqu’à la racine, et la racine même occupe les dents.

    Or il vient de leur tomber un pied de salade. Ensemble Lenoir et Legris se mettent après.

    Nez à nez, ils s’évertuent, hochent la tête, et les oreilles trottent.

    Quand il ne reste qu’une feuille, ils la prennent, chacun par un bout, et luttent de vitesse.

    Vous croiriez qu’ils jouent, s’ils ne rient pas, et que, la feuille avalée, une caresse fraternelle unira les becs.

    Mais Legris se sent faiblir. Depuis hier il a le gros ventre et une poche d’eau le ballonne. Vraiment il se bourrait trop. Bien qu’une feuille de salade passe sans qu’on ait faim, il n’en peut plus. Il lâche la feuille et se couche à côté, sur ses crottes, avec des convulsions brèves.

    Le voilàs rigide, les pattes écartées, comme pour une réclame d’armurier : On tue net, on tue loin.

    Un instant, Lenoir s’arrête de surprise. Assis en chandelier, le souffle doux, les lèvres jointes et l’œil cerclé de rose, il regarde.

    Il a l’air d’un sorcier qui pénètre un mystère.

    Ses deux oreilles droites marquent l’heure suprême.

    Puis elles se cassent.

    Et il achève la feuille de salade.

     

    Jules Renard  -  Histoires naturelles (extraits) II

     

     

    L’écureuil

    I

    Du panache ! du panache ! oui, sans doute ; mais, mon petit ami, ce n’est pas là que ça se met.

    II

    Leste allumeur de l’automne, il passe et repasse sous les feuilles la petite torche de sa queue.

     

    Jules Renard  -  Histoires naturelles (extraits) II

     

     

    Chauves-souris

    La nuit s’use à force de servir.

    Elle ne s’use point par le haut, dans ses étoiles.  Elle s’use comme une robe qui traîne à terre, entre les cailloux et les arbres, jusqu’au fond des tunnels malsains et des caves humides.

    Il n’est pas de coin où ne pénètre un pan de nuit. L’épine le crève, les froids le gercent, la boue le gâte. Et chaque matin, quand la nuit remonte, des loques s’en détachent, accrochées au hasard.

    Ainsi naissent les chauves-souris.

    Et elles doivent à cette origine ne ne pouvoir supporter l’éclat du jour.

    Le soleil couché, quand nous prenons le frais, elles se décollent de  vieilles poutres où, léthargiques, elles pendaient d’une griffe.

    Leur vol gauche nous inquiète.  D’une aile baleinée et sans plumes, elles palpitent autour de nous. Elles se dirigent moins avec d’inutiles yeux blessés qu’avec l’oreille.

    Mon amie cache son visage, et moi je détourne la tête par peur du choc impur.

    On dit qu’avec plus d’ardeur que notre amour même elles nous suceraient le sang jusqu’à la mort.

    Comme on exagère !

    Elles ne sont pas méchantes.  Elles ne nous touchent jamais.

    Filles de la nuit, elles ne détestent que les lumières, et, du frôlement de leurs petits châles funèbres, elles cherchent des bougies à souffler.

     

    Jules Renard  -  Histoires naturelles (extraits) II

     

    L’épervier

    Il décrit d’abord des ronds sur le village.

    Il n’était qu’une mouche, un grain de suie.

    Il grossit à mesure que son vol se resserre.

    Parfois il demeure immobile. Les volailles donnent des signes d’inquiétude. Les pigeons rentrent au toit. Une poule, d’un cri bref, rappelle ses petits, et on entend cacarder les oies vigilantes d’une basse-cour à l’autre.

    L’épervier hésite et plane à la même hauteur. Peut-être n’en veut-il qu’au coq du clocher.

    On le croirait pendu au ciel, par un fil.

    Brusquement le fil casse, l’épervier tombe, et sa victime choisie. C’est l’heure d’un drame ici-bas.

    Mais à la surprise générale, il s’arrête avant de toucher terre, comme s’il manquait de poids, et il remonte d’un coup d’aile.

    Il a vu que je le guette de ma porte, et que je cache, derrière moi, quelque chose de long qui brille.

     

    Jules Renard  -  Histoires naturelles (extraits) II

     

    Une famille d’arbres

    C’est après avoir traversé une plaine brûlée de soleil que je les rencontre.

    Ils ne demeurent pas au bord de la route, à cause du bruit. Ils habitent les champs incultes, sur une source connue des oiseaux seuls.

    De loin, ils semblent impénétrables. Dès que j’approche, leurs troncs se desserrent. Ils m’accueillent avec prudence. Je peux me reposer, me rafraîchir, mais je divine qu’ils m’observent et se défient.

    Ils vivent en famille, les plus âgés au milieu et les petits, ceux dons ltes premières feuilles viennent de naître, un peu partout, sans jamais s’écarter.

    Ils mettent longtemps à mourir, et ils gardent les morts debout jusqu’à la chute en poussière.

    Ils se flattent de leurs longues branches, pour s’assurer qu’ils sont tous là, comme les aveugles. Ils gesticulent de colère si le vent s’essouffle à les déraciner mais entre eux aucune dispute. Ils ne murmurent que d’accord. Je sens qu’ils doivent être ma vraie famille. J’oublierais vite l’autre. Ces arbres m’adopteront peu à peu, et pour le mériter j’apprends ce qu’il faut savoir :

    Je sais déjà regarder les nuages qui passent.

    Je sais aussi rester en place.

    Et je sais presque me taire.

     

    Jules Renard  -  Histoires naturelles (extraits) II

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  • Les coquelicots de J Renard. Citation en image

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  • Moondog – Pastoral

     

    Louis Hardin, Moondog, né il y a 100 ans, surnommé le Viking de la 6ème avenue, était un musicien et un compositeur prolixe et d'un talent hors du commun, ayant abordé de multiples genres : chaconnes, préludes, mini symphonies… avec des sonorités classiques, jazzy. Personne ne sait très bien dans quel style le classer, tellement ce touche-à-tout à explorer différentes influences. Mais faut-il toujours tout répertorier ? Moondog est Moondog et il fait du Moondog. Rendu aveugle suite à un accident, il entre dans une école pour déficient visuel où il apprend plusieurs instruments dont l'orgue, le violon, le violoncelle, il développe aussi son oreille musicale. Fortement impressionné par les rythmiques amérindiennes et il n’est pas rare de les retrouver sur ses compositions. Son style est inimitable, mêlant le jazz, le classique : le contrepoint, le canon et la fugue. Ses compositions sont d’une précision telle qu’elles interdisent la moindre variation, la moindre improvisation. Adulé dans le monde entier, il a été une référence musicale pour de nombreux musiciens dont Brian Eno. Et pourtant il a commencé par être musicien des rues avant de travailler avec et pour des grands et en a inspiré d'autres. Je vous laisse découvrir les sonorités de sa musique.

     

    Pastoral

    https://www.youtube.com/watch?v=TMyjoYGGlNw

     

    Moondog - 'Do Your Thing'

    https://www.youtube.com/watch?v=p7Bq_MvkUtU

     

    Lament I, "Bird's Lament"

    https://www.youtube.com/watch?v=zL1F4SF8d10

     

    et voici son album éponyme, qui avait été réédité 3 fois

    https://www.youtube.com/watch?v=BLbqacGNdpw

     

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    La Poule 

    Pattes jointes, elle saute du poulailler, dès qu’on lui ouvre la porte.

    C’est une poule commune, modestement parée et qui ne pond jamais d’œufs d’or.

    Eblouie de lumière, elle fait quelques pas, indécise, dans la cour.

    Elle voit d’abord le tas de cendres où, chaque matin, elle a coutume de s’ébattre.

    Elle s’y roule, s’y trempe et, d’une vive agitation d’ailes, les plumes gonflées, elle secoue ses puces de la nuit.

    Puis  elle va boire au plat creux que la dernière averse a rempli.

    Elle ne boit que de l’eau.

    Elle boit par petits coups et dresse le col, en équilibre sur le bord du plat.

    Ensuite elle cherche sa nourriture éparse.

    Les fines herbes sont à elle, et les insectes et les graines perdues.

    Elle pique, elle pique, infatigable.

    De temps en temps, elle s’arrête.

    Droite sous son bonnet phrygien, l’œil vif, le jabot avantageux,  elle écoute de l’une et de l’autre oreille.

    Et sûre qu’il n’y a rien de neuf, elle se remet en quête.

    Elle lève haut ses pattes raides, comme ceux qui ont la goutte. Elle écarte les doigts et les pose avec précaution, sans bruit.

    On dirait qu’elle marche pieds nus.

     

    Jules Renard – Histoires naturelles (extraits) I.

     

     

    Canards

    I

    C’est la cane qui va la première, boitant des deux pattes, barboter au trou qu’elle connaît.

    Le canard la suit. Les pointes de ses ailes croisées sur le dos, il boite aussi des deux pattes.

    Et cane et canard marchent taciturnes comme à un rendez-vous d’affaires.

    La cane d’abord se laisse glisser dans l’eau boueuse où flottent des plumes, des fientes, une feuille de vigne, et de la paille. Elle a presque disparu.

    Elle attend. Elle est prête.

    Et le canard entre à son tour. Il noie ses riches couleurs. On ne voit que sa tête verte et l’accroche-cœur du derrière. Tous deux se trouvent bien là. L’eau chauffe. Jamais on ne la vide et elle ne se renouvelle que les jours d’orage.

    Le canard, de son bec aplati, mordille et serre la nuque de la cane. Un instant il s’agite et l’eau  est si épaisse qu’elle en frissonne à peine. Et vite calmée, plate, elle réfléchit, en noir, un coin de ciel pur.

    La cane et le canard ne bougent plus. Le soleil les cuit et les endort. On passerait près d’eux sans les remarquer. Ils ne se dénoncent que par les rares bulles d’air qui viennent crever sur l’eau croupie.

    II

    Devant la porte fermée, ils dorment tous deux, joints et posés à plat, comme la paire de sabots d’une voisine chez un malade.

     

    Jules Renard – Histoires naturelles (extraits) I.

     

     

    Le cygne

    Il glisse sur le bassin, comme un traîneau blanc, de nuage en nuage. Car il  n’a faim que des nuages floconneux qu’il voit naître, bouger, et se perdre dans l’eau. C’est l’un d’eux qu’il désire. Il le vise du bec, et il plonge tout à coup son col vêtu de neige.

    Puis, tel un bras de femme sort d’une manche, il retire.

    Il n’a rien.

    Il regarde : les nuages effarouchés ont disparu.

    Il ne reste qu’un instant désabusé, car les nuages tardent peu à revenir, et, là-bas, où meurent les ondulations de l’eau, en voici un qui se reforme.

    Doucement, sur son léger coussin de plumes, le cygne rame et s’approche…

    Il s’épuise à pêcher de vains reflets, et peut-être qu’il mourra, victime de cette illusion, avant d’attraper un seul morceau de nuage.

    Mais qu’est-ce que je dis ?

    Il engraisse comme une oie.

     

    Jules Renard – Histoires naturelles (extraits) I.

     

     

    La vache

    Las de chercher, on a fini par ne pas lui donner de nom. Elle s’appelle simplement « la vache » et c’est le nom qui lui va le mieux.

    D’ailleurs, qu’importe, pourvu qu’elle mange !

    Or, l’herbe fraîche, le foin sec, les légumes, le grain et même le pain et le sel, elle a tout à discrétion, et elle mange de tout, tout le temps, deux fois, puisqu’elle rumine.

    Dès qu’elle m’a vu, elle accourt d’un petit pas léger, en sabots fendus, la peau bien tirée sur ses pattes comme un bas blanc, elle arrive certaine que j’apporte quelque chose qui se mange. Et  l’admirant chaque fois, je ne peux que lui dire : Tiens, mange !

    Mais de ce qu’elle absorbe elle fait du lait et non de la graisse. A heure fixe, elle offre son pis plein et carré. Elle ne retient pas le lait, - il y a des vaches qui le retiennent, - généreusement, par ses quatre trayons élastiques, à peine pressés, elle vide sa fontaine. Elle ne remue ni le pied, ni la queue, mais de sa langue énorme et souple, elle s’amuse à lécher le dos de la servante.

    Quoiqu’elle vive seule, l’appétit l’empêche de s’ennuyer. Il est rare qu’elle beugle de regret au souvenir vague de son dernier veau. Mais elle aime les visites, accueillante avec ses cornes relevées sur le front, et ses lèvres affriandées d’où pendent un fil d’eau et un brin d’herbe.

    Les hommes, qui ne craignent rien, flattent son ventre débordant ; les femmes, étonnées qu’une si grosse bête soit si douce, ne se défient plus que de ses caresses et font des rêves de bonheur.

    Elle aime que je la gratte entre les cornes. Je recule un peu parce qu’elle s’approche de plaisir, et la bonne grosse bête se laisse faire, jusqu’à ce que j’aie mis le pied dans sa bouse.

     

    Jules Renard – Histoires naturelles (extraits) I.

     

     

    L’âne

    Tout lui est égal. Chaque matin, il voiture, d’un petit pas sec et dru de fonctionnaire, le facteur Jacquot qui distribue aux villages les commissions faites en ville, les épices, le pain, la viande de boucherie, quelques journaux, une lettre.

    Cette tournée finie, Jacquot et l’âne travaillent pour leur compte. La voiture sert de charrette. Ils vont ensemble à la vigne, au bois, aux pommes de terre. Ils ramènent tantôt des légumes, tantôt des balais verts, ça ou autre chose, selon le jour.

    Jacquot ne cesse de dire : « Hue ! hue ! » sans motif, comme il ronflerait. Parfois l’âne, à cause d’un chardon qu’il flaire, ou d’une idée qui le prend, ne marche plus. Jacquot lui met un bras autour du cou et pousse. Si l’âne résiste, Jacquot lui mord l’oreille.

    Ils mangent dans les fossés, le maître une croûte et des oignons, la bête ce qu’elle veut.

    Ils ne rentrent qu’à la nuit. Leurs ombres passent avec lenteur d’un arbre à l’autre.

    Subitement, le lac de silence où les choses baignent et dorment déjà, se rompt, bouleversé.

    Quelle ménagère tire, à cette heure, par un treuil rouillé et criard, des pleins seaux d’eau de son puits ?

    C’est l’âne qui remonte et jette toute sa voix dehors et brait, jusqu’à extinction, qu’il s’en fiche, qu’il s’en fiche. (…)

     

    Jules Renard – Histoires naturelles (extraits) I.

     

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