La petite raconte sa vie quotidienne de fillette maltraitée.  Oh elle n’a pas conscience de l’être. C’est son quotidien où la gifle tombe de façon inattendue ou trop attendue, les vexations sont quotidiennes, les insultes perpétuelles. « tu es folle, tu es laide, tu ne fais que des bêtises, tu es une incapable ». Pour cette fillette, la seule échappatoire vient des mots, ces mots qui lui viennent aisément pour raconter en vers ce qu’elle ressent, des mots tendresse, des mots secours, des mots espoir, des mots qui lui ouvrent des portes. 

Quand la maltraitance devient une normalité parce qu’on n’a connu que cela, comment devient-on adulte ? Finit-on par prendre conscience de la violence des mots, des actes ? Pardonne t’on à ceux qui nous ont humilié, violenté ? Aime-t ’on encore ces parents après ?

C’est l’histoire d’une petite fille maltraitée, qui a grandi dans l’acceptation et portant un amour intense pour les siens, pour cette mère qui la rejetait, un amour si fort, qu’elle aura été la seule à l’accompagner à la fin de sa vie.

Un merveilleux roman, plein de pudeur, plein de douceur et plein d’une violence sous-tendue mais présente entre les lignes.