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La musique comme instrument de torture
Comme de nombreuses personnes, j’aime la musique, elle fait partie de ma vie, m’accompagne à des moments-clés de mon existence. Elle apporte soutien, plaisir, parfois tristesse. Elle est un bienfait pour la santé : la musicothérapie. Elle touche le plus intime de notre âme.
Mais soudain je découvre qu’il y a aussi une face obscure à la musique. Du moins on s’en sert pour faire du mal. Avec des chansons aussi innocentes que celle de la « rue Sésame », l’armée américaine torturait les prisonniers à Guantanamo et dans bien d’autres lieux secrets. La musique fait partie des méthodes de torture préconisées pour faire craquer les prisonniers.
L’auteur des chansons de la rue Sésame enquête parce qu’il a besoin de comprendre comment on arrive à cette idée de se servir de la musique de cette façon.
Seuls dans une cellule sombre, la tête recouverte d’un sac, la musique lancée à fond voire plusieurs musiques à fond, avec de la distorsion, pendant des heures, des jours, les prisonniers finissent très vite par être brisés, dans un état de détresse extrême. Une méthode insidieuse, pas de coups, pas de maltraitance physique.
Mais cette technique d’utiliser la musique comme moyen de pression psychologique n’est pas nouvelle. Elle a déjà servi par le passé, notamment en Corée. Les Américains déjà se servaient de la musique pour terroriser et démoraliser les Viêt-Cong en diffusant des sons discordants à travers la jungle par hélicoptère. On a pu le voir dans le film Apocalypse Now.
La recherche scientifique nous montre à quel point le corps, le cerveau réagit aux sons que l’on juge dissonants. C’est intéressant et cela démontre que certaines musiques peuvent créer un malaise, de la peur.
Une fois de plus, on découvre comment l’être humain détourne la beauté pour le mal. Cette phrase tirée du reportage sera ma conclusion : « La musique sera une arme perfide de plus dans l’arsenal des armées modernes. »
Tags : Divers
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