Je t’écris des lettres,
Faudra que tu me pardonnes si je te les envoies pas mais je suis plus doué pour les écrire que pour les envoyer.
C’est comme ça, courageux mais pas téméraire. J'ai pas le panache de Bergerac, même si j’aimerais en avoir l’air.
Je t’écris des lettres parce que ça brûle à l’intérieur.
Parce que les larmes ça suffit pas pour noyer la solitude des soirs de vagues frayeurs.
Je t’écris des lettres sur le fil du rasoir, histoire de m’cisailler les paumes pour plus écrire mon désespoir. Parce que ça tourne et ça se répète, chaque soir je me saoule pour t’oublier mais je t’ai dans la tête; t’es dans chaque verre, dans chaque vertige, dans chaque pas, dans chaque cri de rage que je pousse contre l’univers !
Je t’écris des lettres pour te dire que je t’aime putain ! Même si l’amour ça existe que dans les bouquins. Mais je m’en fous !
J’écrirai partout notre histoire, crois-moi ! Même si je dois taguer le mur du son avec ma voix !
Et puis le destin ! T’entends le destin ? Toi qui crache à nos figures ton fatalisme à la con ! Toi, qui fait de nos vies de grands bordels sans nom ! J’ai pas besoin de toi pour savoir où on va ! T’entends ? Les aiguilles dans le cadran, elles tournent en rond depuis trop longtemps.

Mon amour, regarde moi, embrasse moi, donne moi la main, écoute moi, je vais pas te mentir, tout les deux, on sera pas heureux.
Des fois je partirai, peut-être même qu’un jour je reviendrai pas, mais on s’aimera, on s’aimera fort ! Jusqu’à ce que l’un de nous deux décide que notre amour est mort.
Parce que oui, l’amour c’est pas fait pour les gens qui s’aiment...
C’est fait pour oublier hier, croire au paradis quand on est en enfer ! Tu sais, ma chérie, en amour on est toujours deux à être seul…
C’est pour ça que les gens crient quand ils s’engueulent…
Et ouais, La passion ça fait mal mais c’est ça qu’est beau, c’est comme mourir d’une overdose de placebo.
Je t’écris des lettres des trucs tristes comme des « Je t’aime »
Je te mens jamais, même si je me mens peut-être à moi-même
Je manque de talent, c’est vrai, pour parler d’amour comme font les grands...je t’aime à l’imparfait mais au présent tu comprends ?

Il parait que les paroles s’envolent mais que les écrits restent,
Alors je t’écris, je t’écris pour que tu restes.

Texte : Félix Radu
Composition : Kévin Noé
Inspiration : Fauve

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