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A.B. Daniel Les Roses Noires.
Un roman émouvant, bouleversant, j’ai pleuré en le lisant tellement il m’a ému et touché.
Ce roman est tiré d’une histoire vraie : la catastrophe de la mine de Courrières en 1906 avec des personnages réels pour la plupart et d’autres fictifs. L’auteur s’est servi d’archives, la chronologie des faits est donc exacte. Il nous fournit même des photos d’époque des héros à la fin de l’ouvrage. Il a su imaginer tout ce qu’on eut à vivre tous ces gens et leurs familles. Le récit est poignant. On vit aux côtés des mineurs toutes leurs épreuves, on vit aux côtés des familles l’angoisse de l’attente, les larmes du deuil, celles du bonheur de retrouver les survivants.
Le mineur Rabisto ramène son cheval Evariste à son écurie au fond de la mine. C’est alors que le cheval semble sentir quelque chose. Ensemble, ils découvrent que du vieux bois d’étayage pourri se consume sous la voie Cécile. Il est important que la veine de charbon ne prenne pas le chaud sous peine de voir le feu se propager à toute la mine. Sur les conseils des ingénieurs, les mineurs tentent d’éteindre le feu en le privant d’oxygène et pour ce faire, ils montent des barrages de remblais. Mais le feu continue de couver. Un membre du syndicat Ricq demande à ce qu’on ne laisse pas les ouvriers descendre soutenu par un jeune ingénieur, mais le refus est catégorique. Et c’est le drame. Le grisou prend tout le monde par surprise et une explosion phénoménale ravage la mine. 1109 hommes ne reviendront plus. Pour les ingénieurs, il n’y a pas de survivants. Il est impératif que le travail reprenne au plus vite. On n’enverra pas de secours. Mais à 300 mètres de fond, une poignée d’homme tente de trouver la sortie dans le noir mangeant la viande avariée des chevaux tués dans l’accident, buvant de l’eau croupie, évitant les poches du puteux, le gaz carbonique inodore mais mortel qui se déplace dans les galeries.
On ne ressort pas entier de la lecture de ce livre. On se retrouve entièrement plongé dans le monde des Corons, on rit, on pleure, on souffre avec les héros de cette histoire. Dans le monde d’aujourd’hui, d’autres mines, d’autres mineurs ont à souffrir de l’exploitation dans des conditions inhumaines. Ne les oublions pas.
Tags : Littérarure
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Commentaires
1marialisVendredi 16 Octobre 2015 à 00:21En effet, un monde fait de sueur et de larmes... Un rapport journalier avec la mort qui réduit tout à l'essentiel!.. Tu me donnes envie de le lire! Passe une bonne nuit, bisous.Répondre-
PestouneVendredi 16 Octobre 2015 à 10:51
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