• Sacrée croissance.

     

     

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    La croissance, voilà un mot qui a la faveur de tous les politiques du monde entier depuis des décennies. Je crois bien que c’est le mot récurrent pour  quelque chose de révolu. Car le modèle social  basé sur la croissance est bel et bien dépassé et il est impératif d’en sortir. Nous sommes devenus dépendants d’une croissance qui est à bout de souffle et aujourd’hui notre société menace de s’effondrer. Il y a de plus en plus d’exclusions sociales, de plus en plus disparités entre les individus et en même temps, les matières premières, les énergies fossiles arrivent au bout des réserves. Nous avons dépassé cette année un cap important écologiquement. Aujourd’hui nous tirons plus de matières premières du sous-sol de la terre qu’elle ne peut en reconstituer. Nous  sommes trop dépendants de l’énergie fossile qui a atteint les limites de son exploitation.

    La crise que nous traversons, est plus qu’une crise économique, c’est aussi une crise écologique et une crise sociale. La cause de l’une structurant celle de l’autre, tout est lié.

    On ne peut plus raisonner en matière de PIB ou de PNB. Simon Kuznets, économiste américain titulaire du prix Nobel d’économie,  avait dit dès 1934 : « Le bien-être d’un pays peut (…) difficilement se déduire de la mesure du revenu national ». « Il faut garder à l’esprit la distinction entre quantité et qualité de la croissance. […] Quand on fixe comme objectif “plus” de croissance, il faudrait préciser plus de croissance de quoi et pour quoi faire. »

    L’économie mondiale est pourvoyeuse d’injustice et d’inégalités graves. Je viens de découvrir une nouvelle injustice dont j’ignorais et même dont je ne doutais pas qu’elle puisse être possible. Des états sont en train de spolier gravement certains pays de terres arables. Les fonds spéculatifs s’appuient sur la crise financière et la pénurie alimentaire prévue dans un futur proche pour acheter des terres agricoles à l’étranger spoliant ainsi les paysans et les populations locales. La Chine, la Corée du Sud, les Emirats arabes unis, le Japon, l’Arabie Saoudite ont acheté ou loué près de 7,6 millions d’hectares de terre à l’étranger. Un mouvement qui ne cesse de croître. On vole, on affame les uns pour le bénéfice d’autres. Et après cela comment s’étonner que les banques spéculent sur la pénurie alimentaire ?

    Revoyons notre manière de conduire nos vies. Nous ne pourrons pas éviter de nous diriger vers une économie écologique et solidaire. Nous avons surexploité les ressources de la terre. Les limites de la croissance ont été atteintes. Répartissons de façon plus juste et plus efficace les ressources limitées, utilisons les compétences de chacun, conservons assez d’espace dans nos villes pour une agriculture urbaine, développons les  villes en transition, développons aussi une indépendance énergétique non plus au niveau national mais au niveau local...Nous ne pouvons plus penser en terme de lucratif ou de profit.

    Aujourd’hui en France, le gouvernement veut tuer le local au profit de plus grande structure : quid des municipalités et viva les communautés des communes, les régions ont été fusionnées. Mais nous ne pouvons plus nous permettre le gigantisme vers lequel on nous entraîne. C’est au niveau des communautés locales que les populations pourront trouver une indépendance alimentaire, sociale, énergétique. Il faut convaincre nos politiques d’encourager cette nouvelle façon de créer la société, car il n’y a pas de choix possible si on veut éviter une implosion sociale. Il n’est plus temps aujourd’hui pour eux de se focaliser sur les électeurs mais sur l’avenir des jeunes générations.

     

    https://vimeo.com/111022792

     

    « Don Quichotte des MersAllan et Barbara Pease Pourquoi les hommes n?écoutent jamais rien et les femmes ne savent pas lir »
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