• Phébus à son coucher de Henry Tournier

    Phébus à son coucher  de Henry Tournier

     

    Phébus en son pourpre équipage

    Incendie l’azur au couchant

    Il embrase le vert feuillage

    La forêt n’est que flamboiement.

     

    Dans le ciel en flamme un nuage

    D’un feu ardent est dévoré

    Il a pris l’astre pour ancrage

    Et s’orne d’un galon doré.

     

    Le rouge cède à l’azuline

    Un bleu d’ardoise éteint le rose

    Le jour en tapinois décline

    La terre est devenue morose.

     

    La voûte céleste scintille

    De ses tremblotants feux follets

    On dirait des yeux d’or qui cillent

    Pour saluer l’ombre qui naît.

     

            Henry Tournier (extrait de Glane de blés d’or)

    « Piston Être sourd au quotidien »
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  • Commentaires

    1
    Jeudi 18 Janvier 2018 à 07:44

    Superbe poême.

    Christian

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