Un manifeste pour dénoncer l’affirmation de certains de nos aînés, prétendant que c’était mieux avant. Mais l’était-ce vraiment ?

Avant le monde était dominé par des Hitler, Mussolini, Lénine, Staline, Mao, Pol Pot, Ceausescu…. Peut-on comparer avec un président élu démocratiquement ?

Les guerres se sont succédées : 1870, 1914, 1936 (guerre civile en Espagne), 39-45, Indochine, Algérie… avec des morts par millions (civils, militaires) des féroces dirigeants, des camps de concentration menés par des criminels…. Etait-ce mieux que les jeux vidéo virtuels ?

Avant on pouvait dénigrer, injurier avec des ignominies sans crainte de procès et pourtant les mots tuent aussi sûrement que les actes.  D’ailleurs on passait facilement des phrases aux actes (ex l’Affaire Dreyfus)… Etait-ce mieux que les réseaux sociaux ?

Avant les usines répandaient leurs déchets dans la nature, l’atmosphère ou la mer. Les pétroliers dégazaient tous au large. Les hommes et les femmes travaillaient avec des substances nocives sans protection…. Etait-ce vraiment mieux ?

Avant pas d’antibiotiques, on mourrait de vérole ou de tuberculose. Pas de sécurité sociale, les pauvres mourraient faute de moyen pour se soigner. Pas d’antalgiques, pas d’anti-inflammatoires, la douleur était là au quotidien. L’espérance de vie était bien courte. Combien d’enfants fallait il faire pour espérer en conserver 2 ou 3 en vie ?

Avant on se jurait fidélité pour 5 à 10 ans en moyenne puisque la mort arrivait vite. Aujourd’hui pour 65 ans.

Et ne parlons pas de la condition féminine. Ou si parlons-en plutôt. Elles n’avaient pas le droit de vote, pas de carnet de chèque, devaient se couvrir la tête dans les églises, demander l’autorisation maritale pour toutes sortes de démarches, n’avaient que rarement accès aux études.  Pour les futures mères, les obstétriciens ne se lavant pas les mains, elles mourraient en couche de fièvre puerpérales. Dures conditions de vie.

Les femmes et les hommes étaient à l’ouvrage dès l’aube (et pour les femmes dès qu’elles avaient accouchées). Pas de mécanisation, tout à la force des bras et des mains. Pas de 35 hrs, pas de vacances…

Avant on ne voyageait pas. Là où il fallait des jours pour parcourir une distance, combien d’heures faut-il ?

Hygiène, confort (y compris pour les vêtements et les chaussures), santé… qui peut prétendre que c’était mieux avant ?

Ce livre démonte des idées reçues, les tours que nous jouent nos mémoires. A chaque génération ses bons et ses mauvais vécus, mais vraiment on ne peut pas affirmer que c’était mieux avant. Ce n'est pas pour autant que c'est mieux maintenant.