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Mano Gentil Le berceau de la honte
Marthe est belle, très belle, blonde aux yeux bleus, le type germanique par excellence. Elle attise la convoitise des hommes dès son adolescence et elle fait les frais de la concupiscence des jeunes du village. L’atmosphère chez elle est tout aussi pesante entre une mère qui ne l’aime pas et un père étant une véritable brute. Elle décide de fuir et de tenter sa chance pour une vie meilleure.
Elle tombe amoureuse aveuglément d’un officier SS, Johannes. Elle accepte de lui donner un enfant ou plutôt elle accepte de donner un enfant à l’Allemagne du Führer, un petit aryen. Elle entre dans un Lebensborn, ces maternités dans lesquelles entrent les mères gestantes, pour donner naissance à leurs petits de « races pures » et où ils passent leur 1er jours avant d’être retirés à leurs mères. Et c’est là que Marthe, qui s’appelle maintenant Agatha, met un fils au monde, Sven.
Lors de la débâcle allemande, elle réussit à récupérer son fils et revient à Paris. Sven ne saura jamais qu’il a failli être sacrifié à une idéologie. Il ne saura pas le nom de son père. Des années d’incertitude, de recherche de soi suivent, toujours en attente d’un signe du passé. Mais lorsque le passé refait surface, ce n’est pas pour les retrouvailles heureuses espérées…
Ce roman ouvre une page d’Histoire pas ou peu connue celle des Lebensborn, ces nids à petits aryens qui étaient censés repeupler l’Europe et faire dominer la suprématie de la race.
Mais il pose aussi la question de savoir jusqu’où un amour passionné peut mener. Il montre à quel point la frontière entre le bien et le mal est ténue. Il démontre la complexité de l’être humain.
Tags : Littérature
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