Cet artiste irlandais nous entraine dans un monde proche de Giacometto. Il créé d’abord ses personnages en cire ou en terre pour fabriquer ses moules de cire dans lesquels il coule son métal en fusion. C’est au cours de ce travail en fonderie qu’il obtient cette patine qui fait son originalité.

Sa sculpture saisit l’instant présent : prêtre qui lit en marchant, un jeune garçon croquant sa pomme, deux jeunes femmes se promenant lascivement, baigneuse trempant le bout de son pied dans l’eau…  Chacun des personnages est figé dans l’expression d’un mouvement donnant l’impression que le temps est suspendu. « Ô temps, suspends ton vol… » Il y a une élégance dans ces mouvements arrêtés, une noblesse du geste.

L’œuvre de Bob Quinn me parle du quotidien en le sublimant. J’aime beaucoup.