• Maïti Girtanner « Même les bourreaux ont une âme »

    Elle était jeune, un peu idéaliste, elle s’est trouvée partie prenante dans une guerre un peu par hasard mais avec une foi inébranlable, foi en elle, foi en les autres et surtout foi en Dieu. Elle l’a payé dans sa propre chair et continue de le payer aujourd’hui encore.

    Lorsque 40 après la guerre son bourreau demande à la revoir, Maïti se demande si elle a vraiment pardonné comme elle le souhaitait à cet homme de l’avoir fait souffrir lors de sa détention, d’avoir brisé son rêve de devenir pianiste, d’avoir fait de sa vie un enfer de souffrance.

    Maïti nous apporte son témoignage sur cette époque de la seconde guerre mondiale, elle y raconte son vécu, son combat, elle y raconte son arrestation, ses souffrances, elle y raconte ses pardons. Un livre exceptionnel de bonté, de force et d’espoir. Savoir pardonner à ses bourreaux, trouver le chemin du pardon dans tous cheminements de vie, cela parait au-dessus de nos forces, mais pardonner le mal, c’est se donner une chance de vivre. Rester dans la rancœur c’est se résoudre à vivre une vie de martyre où le mal gardera la place essentielle dans notre existence. Il faut savoir aller au-delà. Beaucoup l’ont dit : pardonner ne veut pas dire oublier. Pardonner c’est s’accorder une nouvelle chance de rencontrer le bonheur, la joie, le plaisir dans la vie. Pardonner à l’autre, c’est se permettre d’avancer et s’autoriser à vivre. Mais à mon sens, c’est aussi accepter l’idée que l’on aurait pu se trouver à la place de l’agresseur. Qu’aurions-nous fait ? La première pensée qui nous vient, c’est : moi jamais. Or Je ne crois pas qu’on puisse faire une telle affirmation. Essayer de comprendre celui qui nous a fait du mal, essayer de se mettre à sa place, contribue à notre propre guérison. Pourquoi le bourreau est-il devenu un bourreau ? Qu’est-ce qui l’a amené à ça dans sa vie ? Qu’est devenue sa part d’humanité en lui ?  Et moi comment aurai-je fait à sa place ?  Je crois que le pardon est un désir de vie pour la victime et pour le bourreau. Et lorsque le bourreau est revenu la voir 40 ans après  elle lui apprend que  le pardon, l’amour, la vie sont plus forts que le mal. Elle lui apprend aussi la vertu de demander pardon. Et surtout elle l’enjoint à profiter de ses derniers jours sur cette terre pour apporter le bien, le réconfort autour de lui.  Une sacré leçon d’humanité et d’humilité.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=xkfZ20mNT9g

     

     

    « De la servitude moderne Je te donnerai tous les oiseaux »
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