• Grand corps malade et Richard Bohringer - Course contre la honte

     

    Eh Tonton, est-ce que t´as regardé dehors ? Sur l´avenir de nos enfants il pleut de plus en plus fort

    Quand je pense à eux pourtant, j´aimerais chanter un autre thème

    Mais je suis plus trop serein, je fais pas confiance au système

    Ce système fait des enfants mais il les laisse sur le chemin

    Et il oublie que s´il existe, c´est pour gérer des êtres humains

    On avance tous tête baissée sans se soucier du plan final

    Ce système entasse des gosses et il les regarde crever la dalle Tonton on est du bon côté mais ce qu´on voit, on ne peut le nier J´ai grandi au milieu de ceux que le système a oubliés

    On vit sur le même sol mais les fins de mois n´ont pas le même parfum

    Et chaque année monte un peu plus la rumeur des crève-la-faim

    Le système a décidé qu´y avait pas de place pour tout le monde Tonton, t´as entendu les cris dehors, c´est bien notre futur qui gronde

    Le système s´est retourné contre l´homme, perdu dans ses ambitions

    L´égalité est en travaux et y´a beaucoup trop de déviations

     

    Eh Tonton... On va faire comment? Dis-moi Tonton, on va faire comment?

    Est-ce que les hommes ont voulu ça, est-ce qu´ils maîtrisent leur rôle

    Ou est-ce que la machine s´est emballée et qu´on a perdu le contrôle

    Est-ce qu´y a encore quelqu´un quelque part qui décide de quelque chose

    Ou est-ce qu´on est tous pieds et poings liés en attendant que tout explose

    Difficile de me rassurer Tonton, je te rappelle au passage

    Que l´homme descend bel et bien du singe pas du sage

    Et c´est bien l´homme qui regarde mourir la moitié de ses frères

    Qui arrache les derniers arbres et qui pourrit l´atmosphère

    Y´a de plus en plus de cases sombres et de pièges sur l´échiquier

    L´avenir n´a plus beaucoup de sens dans ce monde de banquiers

    C´est les marchés qui nous gouvernent, mais ces tous ces chiffres sont irréels

    On est dirigé par des graphiques, c´est de la branlette à grande échelle

     

    Eh Tonton, on va faire comment, tu peux me dire? Comme il faut que tout soit rentable, on privatisera l´air qu´on respire

    C´est une route sans issue, c´est ce qu´aujourd´hui, tout nous démontre

    On va tout droit vers la défaite dans cette course contre la honte

     

    Eh Tonton... On va faire comment? Dis-moi tonton, on va faire comment?

    Entre le fromage et le dessert, tout là-haut dans leur diner

    Est-ce que les grands de ce monde ont entendu le cri des indignés

    Dans le viseur de la souffrance, y´a de plus en plus de cibles

    Pour l´avenir, pour les enfants, essayons de ne pas rester insensibles

     

    Ma petite gueule d´amour, mon Polo, mon ami Châtaigne

    On va rien lâcher, on va aimer regarder derrière pour rien oublier, ni les yeux bleus ni les regards noirs

    On perdra rien, peut-être bien un peu, mais ce qu´il y a devant, c´est si grand

    Ma petite gueule d´amour, mon Polo, mon ami Châtaigne

    T´as bien le temps d´avoir le chagrin éternel

    S´ils veulent pas le reconstruire le nouveau monde, on se mettra au boulot

    Il faudra de l´utopie et du courage

    Faudra remettre les pendules à l´heure, leur dire qu´on a pas le même tic tac, que nous, il est plutôt du côté du coeur

    Fini le compte à rebours du vide, du rien dedans

    Ma gueule d´amour, mon petit pote d´azur il est des jours où je ne peux rien faire pour toi

    Les conneries je les ai faites, et c´est un chagrin qui s´efface pas

    Faut pas manquer beaucoup pour plus être le héros, faut pas beaucoup

    Je t´jure petit frère, faut freiner à temps

    Va falloir chanter l´amour, encore plus fort

    Y´aura des révolutions qu´on voudra pas, et d´autres qui prennent leur temps, pourtant c´est urgent

    Où est la banque?

    Il faut que je mette une bombe, une bombe désodorante, une bombe désodorante pour les mauvaises odeurs du fric qui déborde

    Pas de place pour les gentils, pour les paumés de la vie

    Chez ces gens-là, on aime pas, on compte

     

    Ma petite gueule d´amour, mon Polo, mon ami Châtaigne

    P´tit frère, putain, on va le reconstruire ce monde

    Pour ça, Tonton, faut lui tendre la main

    Tonton, il peut rien faire si t´y crois pas

    Alors faudra se regarder, se découvrir, jamais se quitter

    On va rien lâcher

    On va rester groupé

    Y´a les frères, les cousines, les cousins, y a les petits de la voisines, y´a les gamins perdus qui deviennent des caïds de rien, des allumés qui s´enflamment pour faire les malins

    Y´a la mamie qui peut pas les aider, qu´a rien appris dans les livres, mais qui sait tout de la vie

    À force de ne plus croire en rien, c´est la vie qui désespère

    Faut aimer pour être aimé

    Faut donner pour recevoir

    Viens vers la lumière, p´tit frère

    Ta vie c´est comme du gruyère, mais personne te le dis que tu as une belle âme

    Ma petite gueule d´amour, mon Polo, mon ami Châtaigne

    On va rien lâcher

    On va aimer regarder derrière pour rien oublier

     

    http://www.youtube.com/watch?v=XgRaOvPIgAQ

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  • Commentaires

    1
    Skelethor
    Jeudi 1er Mai 2014 à 13:41
    Putain! Je les aime ces deux écorchés vifs. Tout est sain dans leurs pensées et leur actes. Le monde est vraiment con de ne pas en avoir créé plus... J'ai le disque que j'écoute dans ma voiture. Il n'y a rien à jeter. Merci Miss de donner un espace à la liberté...»
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