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Eric-Emmanuel SCHMITT – Lorsque j’étais une œuvre d’art
Un jeune homme désespéré par sa banalité avec le sentiment d’être mal aimé veut se suicider. Au moment de se jeter du haut d’une falaise, un homme lui propose un délai de 24 h avant de commettre l’acte fatidique. 24 h au cours desquels l’homme un artiste très en vue, réussit à le convaincre de devenir une œuvre d’art. Pour cela il signe un acte de propriété où il concède à l’artiste l’entière propriété de son corps.
Ainsi après quelques opérations, notre homme devient un objet artistique qui sera exposé partout dans le monde. Un être monstrueux mais fascinant qui portera dorénavant le nom de Adam bis.
Mais lorsque l’amour frappera à sa porte, comment retrouver sa liberté alors qu’on a consciemment accepté de devenir la propriété d’un homme ? Comment alors qu’on est déclaré œuvre d’art et évalué à plusieurs millions de dollars peut-on récupérer la jouissance de son être ?
Un conte moderne pas si éloigné que ça d’une réalité télévisuelle qui dénie toute humanité à des candidats, exposés devant des millions de téléspectateurs au quotidien. Leur vie ne leur appartient plus, elle appartient au petit écran.
En même temps j’y vois une critique d’un certain « art » excentrique, superficiel qui déshumanise, qui donne le pouvoir à l’image, à l’objet oubliant ainsi la dimension sentimentale, humaine.
Un roman surprenant, déstabilisant mais que j’ai bien aimé.
Tags : oeuvre, art, objet, déshumanisation, Schmitt
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Commentaires
Tu me donnes envie de le lire, surtout que j'ai déjà lu des livres cet auteur. Bonne journée Pestoune.
Bonne journée Renal