• Elle l'a bien cherché

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    Sur les 200 000 victimes de viols (ou de tentatives de viols) dénombrées chaque année en France, seules 16 000 franchissent la porte d’un commissariat. Entre tribunaux saturés et préjugés tenaces, ce documentaire montre le douloureux parcours de quatre victimes de viol pour se faire entendre. Une plongée sans fard dans un processus archaïque.

    Souvent rongées par la honte ou la peur de ne pas être prises au sérieux, seules 16 000, sur les 200 000 victimes de viols (ou de tentatives de viols) dénombrées chaque année en France, franchissent la porte d’un commissariat. Elles ne verront pas toutes leur agresseur condamné puisqu’une plainte sur dix seulement aboutit aux assises. Débordés, policiers et magistrats sont contraints de ne garder que les dossiers les plus "solides". Un témoignage fragile, des circonstances obscures ou une absence de séquelles physiques peuvent conduire au classement sans suite de l’affaire. Victimes de viol, Marie, 20 ans, Manon, 27 ans, Michèle, 56 ans et Muriel, 42 ans, expérimentent ce long combat où, à tout moment, le destin de leur plainte peut basculer.

    Suspicion latente

    Auditions au commissariat, confrontations, suivi à l’hôpital, entretiens avec l’avocat puis procès : Laetitia Ohnona n’omet rien du parcours du combattant qui incombe aux victimes de viol. Il leur faudra répéter inlassablement leur histoire, maîtriser leurs angoisses, subir les questions intimes des policiers et les examens gynécologiques. Au plus près de quatre femmes à différents stades de la procédure, la réalisatrice questionne aussi les représentations pesant sur elles. "Le jury populaire a souvent de nombreux a priori", prévient l’avocate de Muriel, violée à la suite d’une soirée arrosée qui a dérapé. L’alcool, une tenue légère ou un flirt renvoient souvent à une suspicion latente de coresponsabilité. Sans pour autant incriminer une institution judiciaire dépourvue de moyens, ce documentaire lève le voile sur les lacunes du processus et interroge notre conscience de juré potentiel.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=nsXzNXIeI2o

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 5 Mars 2020 à 10:40

    N’empêche que c'est un scandale.

    Une injustice de plus, on ne parle quasiment pas des viols sur les hommes, c'est un sujet tabou, et pourtant...

    Merci Brigitte de nous rappeler à ces tristes réalités.

    Annie

      • Jeudi 5 Mars 2020 à 14:05

        Quelque soit la victime : homme, femme, enfant,  le viol est un crime. 

        Quelque soit l'état, la tenue de la victime, si elle dit non, c'est non. Et pas non qui veut dire oui parce que je ne sais quel prétexte. Clairement quand on dit non, ça doit être acquis et entendu. 

        Prétendre qu'un décolleté trop profond, qu'une jupe trop courte, ou n'importe quoi, incite au viol, c'est ce qu'on appelle la culture du viol. C'est donner son assentiment aux violeurs.  

        Rien ne justifie qu'un humain dispose d'un autre humain pour son plaisir en le forçant. Rien ! 

        Merci de ton passage Annie. 

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