Sylvestre, un homme dont la vie est émaillée de combat contre les injustices, pour la défense de l’humain, de ses droits, pour la cause écologiste, un homme que l’on peut nommer utopiste, revient dans la maison paternelle quittée alors qu’il entrait à peine dans l’âge adulte. Une fracture avec ses parents, une fracture avec la société, une fracture avec sa femme et son fils… sa vie est pleine de fractures qui l’ont mené à une vie de marginalité. Aujourd’hui, sans plus rien pour vivre, il a besoin d’un endroit où se poser. Lorsqu’il retrouve, oubliées dans une poche, les clés de cette vieille bicoque en rase campagne, c’est pour lui un signe du destin. Une maison ayant pour seuls occupants trois chats aussi sauvageons que lui et pour voisins un vieux couple de petits fermiers.  La vie s’organise avec l’aide de Joseph le voisin. Mais rode autour de lui un exploitant agricole qui pense que tout lui est dû et qu’il a tous les droits. Sylvestre a-t-il encore la force de combattre une fois encore, cette fois pour avoir le droit de vivre ? Ce combat ne sera-t-il pas l’occasion de renouer avec les siens : son fils grandi sans lui, une sœur ainée avec qui il ne s’est jamais entendu, une vieille amie de combat ?  L’arrivée d’une jeune révoltée dans son camion, va être pour lui une bouée de sauvetage. Il y aurait donc des raisons d’espérer ?

J’ai beaucoup aimé ce roman. J’aime l’écriture de Didier Cornaille, fluide, agréable.