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Chaque fois que l'aube paraît
Chaque fois que l'aube paraît
Viens petite âme, allons, le point du jour recule
Ecoute la Voie lactée, l'été indien s'efface ;
La nuit, la nuit déjà lustre son bleu profond,
La grande dorsale du ciel scintille phosphorescente.
Où irions-nous, dis-moi, dans la fraîcheur de l'aube ?
Dix mille ans nous séparent de ces sillages splendides,
l'Etoile du berger frissonne au firmament.
Viens, remontons aux sources des fastes de l'orient,
Gagnons à la dérive ce but auquel toujours
Le Temps sans y atteindre aspire et qu'il poursuit,
Suivons le cours inverse des pas qui nous éloignent
Et sans nous égarer lentement nous rejoignent.
Nous prendrons à rebours par la blancheur qui gagne,
Irradiant peu à peu puis de plus en plus vite
Ces lueurs du matin dont le voile transparent
Annonce la cinquième veille et glace l'obscurité.
Le décor du Marais n'est qu'un théâtre d'ombre
Dont nous cherchons en vain par le désert des rues
Max de Carvalho
extrait de "Le grand Veneur des âmes"
Tags : aube, ame, voie, nuit
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Commentaires
Merci pour ce superbe poème....
Très bonne journée et gros bisous.