Camara Laya nous raconte son enfance et son adolescence dans la Haute Guinée se passant dans les années 30. Un récit plein de fraîcheur où l’auteur nous conte le quotidien des guinéens. Il nous partage les traditions, les contes, la culture de son peuple, les rites initiatiques. Cela sent bon l’Afrique, celle des griots, celle du peuple. On imagine les senteurs, les couleurs de ce magnifique continent. Mais le jeune Camara Laye ne veut pas suivre la tradition et devenir le maître de la forge comme son père. Il est décidément tourné vers l’éducation et les études vont l’éloigner des siens. Ce roman est à contre-courant des récits anticoloniaux des écrivains africains ayant publié à la même époque que ce livre, ce qui, d’ailleurs  valut une sévère inimitié à Camara Laye parmi les littéraires africains. Mais ce livre est aussi un merveilleux message d’amour pour ses parents. En introduction il y a ce superbe poème dédié à sa mère et qui a fini par devenir un vibrant hommage universel à la femme africaine.