Jodel est atteint d’hyperacousie, c’est-à-dire qu’il perçoit le moindre son comme une agression, il est capable d’entendre ce qu’aucune oreille humaine ne perçoit et il sait les différencier. Cet homme d’une cinquantaine d’année se sert de ce syndrome pour essayer de détecter le détail le plus infime dans les enquêtes policières qui permettraient l’arrestation de malfrats.  Lorsqu’il rencontre la petite Jeanne de onze ans, dont l’ouïe est encore plus sensible que la sienne, l’idée s’impose d’aider la fillette à faire de ce syndrome un atout et pour ce faire, il veut la guider pour qu’elle sache écouter afin d’isoler dans le tumulte du monde, le son apaisant, le son important, le son qui compte.

Autour de nos amis gravitent d’autres personnages amenant ainsi l’auteur à élargir son roman sur le thème de l’amour, de l’amitié, de l’entraide. Dans la rumeur du monde si cacophonique, seuls comptent la poésie, la musique, la douceur. Et pourtant, les enquêtes sur lesquels travaille Jodel sont vecteurs de l’opposé.

Un roman que j’ai beaucoup aimé, tapageur, remuant, bruyant qui fait pourtant l’apologie du beau.